C'était la fameuse phrase de James Carville, le conseiller de Bill Clinton, adoptée par le candidat démocrate lors de sa campagne victorieuse de 1992 contre Bush (père) qui, lui, s'enorgueillissait de ses succès en politique internationale.
Ce qui veut dire qu'il ne faut pas se tromper: quand les Américains voteront dans un an et demi, ce n'est pas la mort de Ben Laden qui les fera choisir Obama, mais la situation économique et sociale de l'Amérique. Faire des opérations de commando réussies de cette ampleur, c'est bénéfique pour lui (il vient de prendre 11 points dans les sondages), car cela lui donne le rôle de "protecteur de la nation" et de fermeté dont certains s'étaient plu à douter, (ah, les félicitations de Fox News, bien embarrassés par l'opération et obligés de la saluer, fût ce à la tourner en dérision - grand moment !), mais ce n'est pas cela qui fera la différence.
En ce sens les deux chiffres apparemment contradictoire rendus publics aujourd'hui, de la création de 244.000 emplois le mois dernier (alors qu'on en attendait seulement 180.000), mais du niveau de chômage qui remonte à 9% sont importants. Apparemment contradictoires seulement, car la conjoncture apparaissant plus favorable et l'humeur à la reprise, plus de gens se sont réinscrits pour chercher du travail alors qu'ils étaient découragés par l'atmosphère de récession flottant depuis des mois.
Encore qu'avec les Américains, parfois tout est lié. Ils ont la fierté nationale tellement chevillée au corps qu'une nouvelle qui les soulage (alors que les risques d'attentat demeurent et qu'Al Qaida au Maroc comme ailleurs reste vivante) peut leur redonner moral et confiance. Et en économie, la confiance, comme chacun sait, c'est la clé.
Bonsoir Anne, bonsoir à tous
Anne, j’aime bien ces petites phrases sorties un beau jour au cours d’une conversation et devenues slogans de campagne. Elles sont ensuite reprises ou transformées en gardant la structure et en changeant le substantif ou l’adjectif.
Je fais ma curieuse et trouve ceci "The phrase has become a snowclone repeated often in American political culture, usually starting with the word "it's" and with commentators sometimes using a different word in place of "economy." Examples include "It's the deficit, stupid!" "It's the corporation, stupid”"It's the math, stupid!"and "It's the voters, stupid, In an episode of the TV series The West Wing, "the economy stupid" can be seen written on a whiteboard in Bartlet's campaign headquarters.”
Quelle gloire si la phrase est même reprise dans un épisode de West Wing. Ah au fait Charlotte, ton lobbying a fonctionné, je m’y mets !
« Snowclone » le mot est joli, clone de neige car les Inuits ont un nombre de mots très variés pour nommer la neige.
En tapant ce texte, je vois que Bloggy Bag vous avez apporté votre contribution à ces petites phrases mais vous n'êtes pas encore cité dans Wikipédia ☺☺
Rédigé par : Michèle Doige | 06 mai 2011 à 19:07
Vous vous rendez compte! Ce n'est qu'aujourd'hui qui l'Angleterre reçoit les résultats de l'enquête concernant l'arrêt trop brutal de Sept sur Sept!!!
"7/7 inquest verdict: Emergency services cleared" source The Guardian
Rédigé par : Charlotte | 06 mai 2011 à 18:33
En 2006 j'avais transformé cela en "it's energy stupid !"
Je crois que c'est plus que toujours d'actualité.
Rédigé par : Bloggy Bag | 06 mai 2011 à 18:06