...qu'il aurait dû se différencier de Bush beaucoup plus tôt! C'est incroyable qu'avec les dix mille enquêtes d'opinions dont disposent les candidats, on n'ait pas expliqué à McCain il y a des mois déjà, que le pire pour lui serait d'être enterré avec Bush...
Du coup, il attaque violemment la gestion de la guerre irakienne ou celle de la crise économique par cette administration, mais bien trop tard pour être audible, ou même crédible.
Et pourtant cela eût été plus facile pour lui de le faire plus que pour aucun autre Républicain, car il a toujours pris ses distances avec l'administration Bush, ne serait-ce que sur la question de la torture, en Irak ou à Guantanamo. Il aurait pu depuis longtemps se distancer suffisamment pour apparaître comme nouveau, comme "maverick" , pour le coup!
Au lieu de cela, il a collé à la thématique bushienne de baisse des impôts et a choisi la Vice Présidente la plus conservatrice qui soit ... Ça s'appelle une sacrée erreur de campagne...
C'était drôle ce soir aux nouvelles, d'entendre journalistes et invités discuter du fait de savoir si ... au terme d'un mandat Obama (sic), Sarah Palin aurait des chances d'être la candidate républicaine dans 4 ans...!
Surréaliste: Obama n'est pas encore élu que certains évoquent déjà la fin de son mandat! Pas d'impatience, journalistes, mes confrères: 1) Obama n'a pas encore gagné et 2) si c'est le cas, cela sera une déflagration dans ce pays et dans le monde de même nature que la victoire de la gauche en 1981 en France: l'impensable qui arrive, immense joie pour les uns, le monde qui s'écroule pour les autres. Et on n'a pas fini d'en parler!
Troisième notation de ma soirée: Alan Greenspan, celui qui fut pendant 18 ans Président de la Réserve Fédérale, autrement dit la Banque Centrale américaine, s'expliquait aujourd'hui devant un comité du Congrès qui enquêtait sur la crise financière.
Alan Greenspan a dit être dans un état «de choc et de perplexité» par rapport à l'ampleur de cette crise .
«J’ai fait une erreur en pensant que les opérateurs économiques, en particulier les banques, étaient elles-mêmes capables de protéger leurs propres intérêts et ceux de leurs actionnaires».
Henry Waxman, le sénateur démocrate qui présidait le comité a poursuivi le questionnement: «C’est donc que votre idéologie était fausse,?»,(idéologie de dérégulation à tout va, c'est moi qui traduis)
«Oui. De là vient mon choc. Parce que pendant 40 ans je n’ai vu que des preuves de la justesse de cette idédologie », a dit Alan Greenspan.
Hé bien, pas de doute. Les Etats-Unis sont en pleine crise identitaire, et si les ultra-libéraux (au sens français du terme) se remettent à ce point en question, c'est que vraiment tout fout le camp! Ou le monde se reconstruit autrement.
Les commentaires récents