Obama tenait à ce que sa première intervention publique en Chine soit faite devant des étudiants. Evidemment, ils ont été triés sur le volet, mais une question et une réponse ont déjà fait le tour du monde: celle d'un étudiant qui, via Internet, a demandé à Barack Obama si à son avis on devrait pouvoir utiliser Twitter librement. Obama a commencé par un joke, le temps de réfléchir, disant que 1) il ne se servait pas de Twitter car il n'était pas assez habile de ses doigts(!), et que 2) il était quelquefois bien agacé de ce qu'il lisait de critiques contre lui sur Internet par exemple.
Et puis, il s'est lancé, délicatement pour ne pas offenser les autorités, mais fermement pour dire que la liberté d'expression - même quand elle cause des désagréments - est plus une force qu'une faiblesse. C'était dit, et ce qui est nouveau, c'est que ces propos sont restés plusieurs heures en ligne librement que ce soit sur des sites chinois ou sur celui de la Maison Blanche accessible en Chine.
Ca ne veut pas dire grand chose sur la libéralisation future du régime, mais cela veut dire que des deux côtés, on tient à ce que cette visite se passe bien, que tout le monde y met du sien, et qu'Obama n'a pas mis son drapeau dans sa poche.
Un Président direct, mais fin et courageux à la fois, qui répond sans fard mais sans faire la leçon, ce n'est pas mal comme image de l'Occident, finalement.
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