En attendant le grand discours de BO mardi prochain sur l'Afghanistan, profitons de ce long week end américain pour revenir sur Thanksgiving qui fut célébré hier et jusqu'à dimanche, et le message d'Obama aux Américains.
Thanksgiving, est une fête populaire célébrée par tous aux Etats-Unis. Sans doute davantage que Noël. C'est une journée toute de traditions : quatre jours de week-end en famille; dinde farcie, maïs, cranberry sauce, patates douces et tarte au potiron; commémoration du premier repas des pélerins du Mayflower et action de grâces. Pendant tous ces jours, les Américains célèbrent joyeusement cette fête, entre moment religieux et discours patriotique.
Et Obama, pour son premier Thanksgiviging à la Maison Blanche, n’a pas échappé à la règle.
Après s’être rendu en famille dans un des centres de l’association caritative Martha’s Table et distribué repas chauds et provisions aux plus défavorisés, il s’est plié, avec humour, à l’usage en place depuis des décennies et transformé en cérémonie officielle par Bush père, en graciant la dinde de plus 20 kg qu’on lui avait présentée à l’occasion.
C’est donc devant toutes les caméras du pays que BO a annoncé que, contrairement aux présidents Eisenhower et Johnson, et comme il l’avait promis à Malia et Sasha, la dinde qui se promenait négligemment sur le perron de la Maison Blanche ne se retrouverait pas dans son assiette, ajoutant en plaisantant que c’est pour le plaisir de vivre des journées pareilles qu’il avait fait campagne pour ce poste.
“You know, there are certain days that remind me of why I ran for this office. And then there are moments like this… where I pardon a turkey and send it to Disneyland.”
Quand le Président s'amuse avec les dindes
Et tandis qu'on se demande si le Président a eu raison d’épargner la vie de "Courage" (qui a donc pris l’avion pour Disneyland où elle a été faite Grand Ordonnateur de la Parade de Thanksgiving – il n'y a qu’aux Etats-Unis qu’un si ugly volatile peut avoir un tel destin !), c’est sur un ton plus sérieux que Barack Obama s’est livré à l’exercice suivant : le discours à la nation. Un de plus, en attendant le prochain!
Car s’il a rappelé l’importance de l’esprit de Thanksgiving, BO a aussi dressé le bilan de cette année difficile, entre la crise financière, les deux guerres d’Irak et d’Afghanistan, le retour du chômage et de la récession dont le pays émerge doucement.
Hier matin jeudi, c’est par une vidéo, postée sur le site de la White House, qu’Obama souhaitait un Happy Thanksgiving à ses concitoyens, à travers un message où, encore une fois, la question de l’emploi y était centrale et les progrès accomplis par son administration longuement évoqués.
"So we’ve made progress. But we cannot rest – and my administration will not rest – until we have revived this economy and rebuilt it stronger than before; until we are creating jobs and opportunities for middle class families; until we have moved beyond the cycles of boom and bust – of reckless risk and speculation – that led us to so much crisis and pain these past few years. (…) And it is my fervent hope – and my heartfelt expectation – that next Thanksgiving we will be able to celebrate the fact that many of those who have lost their jobs are back at work, and that as a nation we will have come through these difficult storms stronger and wiser and grateful to have reached a brighter day."
Premier Thanksgiving d'Obama, prétexte à un discours sur la crise
Barack Obama a raison de profiter du week end. A partir de lundi, entre l'Afghanistan, Copenhague et le Health Care, décembre sera chargé et difficile. Sur l'Afghanistan, il va devoir convaincre un peuple de plus en plus sceptique que ce soit son intérêt d'aller faire une guerre de plus en plus coûteuse aux talibans. Sur Copenhague, il se fait donner dès aujourd'hui des leçons par Sarkozy (si tant est que l'opinion des Européens l'émeuve). Sur le Health Care, on connaît les obstacles. Prenez un deep breath, Monsieur le Président, et bon vent!
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