Je ne sais pas si c'est le blizzard qui souffle sur l'Iowa ou les pluies diluviennes sur la côte Est des Etats-Unis qui assombrit l'humeur des Sénateurs, mais ils sont en train de maltraiter la public option... Au risque de la faire disparaître?
Et pourtant Obama n'avait encore une fois pas ménagé ses efforts. Même dimanche dernier, plutôt que sur ses terrains de golf favoris, BO s'est rendu au Capitole afin de rencontrer les Sénateurs démocrates. Et si Obama a cru bon de faire le déplacement, c’est avant tout pour soutenir le petit groupe de parlementaires, constitués de Démocrates modérés et libéraux, qui se sont prononcés en faveur d’une public option.
BO et cette douzaine de Sénateurs espéraient bien parvenir à un compromis cette semaine en trouvant le juste point d’équilibre entre le plan de l’administration Obama et les résistances des plus conservateurs, afin de s’assurer le soutien de l’ensemble des Démocrates et de se guarantir, de facto, les 60 votes nécessaires à la majorité.
Mais le débat ne cesse de se complexifier. Car si d’un côté, les Républicains radicalisent toujours plus leur discours, du côté démocrate, l’argumentation a tendance à se faire de plus en plus technique. Dernier exemple en date avec la façon dont ce petit groupe de Démocrates libéraux et modérés communique sur leur nouvelle proposition de loi. Afin de mieux faire accepter l’idée d’une option publique à leurs confrères, ils comparent leur projet au plan d’assurance-maladie dont bénéficient les fonctionnaires et notamment parmi eux, les membres du Congrès. Le but est de rassurer quant aux éventuelles dérives ou problèmes de fonctionnement, en comparant l’option publique à un système que les politiques connaissent et utilisent.
Ce qui fut d'ailleurs longtemps l'argumentation de BO: les membres du Congrès vont-t-ils refuser aux simples citoyens d'avoir accès au plan dont eux-mêmes bénéficient?
Mais cela ne semble même plus suffisant. A écouter Harry Reid - le leader de la majorité démocrate - ce matin, l'envie d'en finir + les débats qui ont repris de plus belle sur l'avortement + la difficulté de faire passer un plan d'assurance gouvernemental, ne finirait-il pas par avoir raison des plus acharnés partisans d'une option publique qui concurrencerait les assurances privées ??? A suivre, avec espoir (ils vont finir par faire quelque chose), mais inquiétude car le risque de dénaturer tout le plan existe. Ah, c'est beau, le régime parlementaire...sauf quand il empêche de gouverner!
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