Dimanche, c’est un Barack Obama au sourire encore détendu et reposé qui était de retour à la Maison Blanche. Pourtant, entre la fin de la guerre en Irak et le renfort des troupes en Afghanistan, la reprise des pourparlers entre Israel et l’Autorité palestinienne, les élections de mi-mandat en novembre et le calendrier des réformes, la rentrée s’annonce sous haute pression.
Avant de rentrer, les Obama s’étaient rendus à la Nouvelle-Orléans dimanche pour commémorer le cinquième anniversaire du passage de Katrina, cet ouragan qui avait tout ravagé sur son passage, détruit des quartiers entiers de la ville et fait plus de 1.800 morts.
D’un ton sobre, Barack Obama a évoqué ces images de désolation, de ville-fantôme que tous les Américains avaient découvertes, en direct à la télévision.
Il s’est aussi félicité de la vigueur avec laquelle les habitants avaient reconstruit leur ville, redonné vie à leurs quartiers et a salué tous les efforts et les progrès accomplis en cinq ans : "la Nouvelle-Orléans aurait pu devenir le symbole de la destruction et du chaos, le symbole d’un ouragan sans précédent, (mais aussi le symbole) de la mauvaise gestion et des conséquences qui ont suivi cette réponse inadaptée. (…)
Mais ce n’est pas ce qui est arrivé. Ce n’est pas ce qui s’est produit ici, à la Nouvelle-Orléans, ni dans le golfe du Mexique. Au contraire, cette ville est devenu le symbole du courage et de l’endurance, le symbole de la solidarité de toute une communauté (mais aussi) le symbole de la responsabilité fondamentale que nous devons avoir les uns envers les autres".
Et comme Barack Obama sait fort bien à quel point la ville et ses habitants restent traumatisés par les catastrophes naturelles en série qui s’abattent sur le Golfe du Mexique, il a tenu à réaffirmer l’engagement de son entière administration – et ce autant pour les reconstructions qui continuent que pour la restauration des côtes ravagées par la marée noire de BP : "Si d’immenses changements et reconstructions ont été réalisés, j’ai voulu venir ici, pour ce cinquième anniversaire, afin de vous dire de vive voix que mon administration était à vos côtés et allait le rester. Nous nous battrons à vos côtés et nous continuerons jusqu’à ce que tout soit terminé".
Hier 31 août, c'était la fin officielle de l'engagement américain dans la guerre en Irak et le Président s'est adressé à la Nation.
Aujourd'hui c'est, avec la réception de Benyamin Netanyaou et de Mahmoud Abbas, le début des rencontres et une amorce de discussion sur d'éventuels plans de paix - dont l'Europe, remarquons-le, est (ou s'est?)exclue.
Et puis on attend le plus violent ouragan depuis 20 ans qui se rapproche dangereusement des côtes américaines, et cette fois il pourrait sévir de la Caroline du sud jusqu'au Cap Cod !
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