Deux articles qui m'ont intéressée aujourd'hui et qui sont un peu originaux.
1) le premier est dans le Washington Post du jour : l'expérience a été conduite par des chercheurs en science politique au Michigan qui s'intéressent à ce sport national américain qui est l'abstention: le record du monde dans les pays développés- autour de 40%, tandis qu'il y a un siècle, les Américains votaient encore à 80%.
Ils ont envoyé une première lettre pour sensibiliser les électeurs à leur devoir civique. Résultat: +6% de votants en plus
Ils ont ensuite envoyé une deuxième lettre leur disant que s'ils ne votaient pas, ils deviendraient un objet d'étude: + 15% de votants supplémentaires.
Enfin, une troisième leur disant que s'ils ne votaient pas, leurs voisins le sauraient. Ils ont eu 25% de votants en plus!
L'idée était de vérifier expérimentalement ce que l'on devine intuitivement: plus le vote est une affaire individuelle, plus l'abstention est forte. Plus le vote devient une affaire collective, plus elle passionne et plus on en parle, plus les gens se sentent concernés et enclins à ne pas s'abstenir. Intéréssant, non? Alors qu'on n'a jamais autant parlé politique en Amérique depuis les années 60, la queue devant les bureaux de vote, mardi 4 novembre devrait être longue (ceux qui ont déjà voté par avance, ce qui fera à l'arrivée 30% de l'électirat, le savent, qui ont fait la queue tous ces derniers temps)
2) Deuxième article qui m'avait échappé il y a deux semaines dans le NY Times, sur lequel je suis tombée aujourd'hui et qui devrait intéresser ceux qui s'interrogent sur la réalité du "Bradley effect" dont on a déjà parlé (affirmer dans les sondages qu'on va voter Obama et faire le contraire dans l'isoloir): c'est l'article de Michael Cohen du 5 octobre dernier: en gros, ce chercheur réfute cette thèse en la trouvant obsolète. Il prétend que le facteur "racial" avantage aujourd'hui nettement plus Obama qu'il ne le handicape car il mobilise plus les Noirs et les Jeunes qu'il ne fait reculer les frileux ou les racistes... Je livre - pour ceux qui parlent l'anglais - cet article à votre réflexion. Juste, pas juste?
bla bla bla bla bla bla.....
J'ai rencontré des personne qui savaient beaucoup de choses et qui fermaient leurs gueules, voire qui tournaient tout en dérision; et aussi des gens toujours sérieux ( un peu comme vous...),qui savaient rien tout en essayant de toujours démontrer lamentablement le contraire ,et étaient a chier !( c'est d'ailleurs comme ça qu'on les reconnait en general,l'habit fait pas le moine!)
alors bon blablabla à vous tous bande d'ostréi-céphales!
et puis de toute façon la gauche c'est comme la droite : de la merde...
Rédigé par : laborde | 26 décembre 2008 à 20:13
Il y a aussi le "reverse Bradley effect" selon le comique satirique Bill Maher (www.billmaher.com).Selon lui, une quantité non negligeable d'Americains pourraient voter pour Obama tout en pretendant soutenir MC.
Quel soulagement de lire votre blog madame Sinclair! Un blog de pro, plein de fraicheur, qui nous aide a y voir un peu plus clair!
Rédigé par : Elyas23 | 29 octobre 2008 à 03:44
Ce qu'il y a de bien avec une élection à 2 candidats c'est qu'on est sur d'avoir 50% de chances de prédire l'avenir.
Même si Obama n'est pas élu, ça ne voudra pas forcément dire que les sondés mentaient pour ne pas avouer qu'ils refusaient de voter Obama parce qu'il est noir. Il faudra d'abord voir les résultats état par état afin de déterminer si ce n'est pas le système des grands électeurs qui a joué (le mode d'élection du président US étant particulièrement anti-démocratique, donnant la possibilité d'être élu alors que plus de gens ont voté pour l'autre candidat). Ensuite, l'électeur américain, du fait de la peu de différence idéologique entre démocrates et républicains, est un des plus volatiles qui soit. Le moindre évènement, y compris local, mineur, peut faire basculer d'un coté ou de l'autre.
Quel que soit le résultat, il y aura des études à profusion, une partie contredisant les autres bien évidemment, car un principe reste : les gens mentent quand le sujet est si brûlant.
Rédigé par : Michèle | 29 octobre 2008 à 01:10
Après 8 ans d'administration Bush, les Américains, qui ont failli élire Kerry en 2004, voteront démocrate en 2008. Le candidat est noir, certes, mais il est jeune, il a des idées de changements profonds, et incarne un nouveau visage pour une nouvelle Amérique. Celle d'aujourd'hui souffre gravement de la non anticipation de sa gouvernance, à l'origine du mal-être national actuel et de la crise qui frappe la planète. Obama a 47 ans (je crois), il semble plus apte, plus moderne, plus entreprenant pour faire face, avec l'Europe qui se construit et qui semble désormais avoir un numéro de téléphone, avec les pays de la BRIC avec lesquels il faut compter, aux grands défis à relever dans ce siècle.
Nietsche disait "Il est toujours plus difficile de vivre au sommet, l'air y est plus vif et les responsabilités plus lourdes"... Je crois que dans cette dernière semaine les Américains sont conscients qu'Obama est mieux armé pour assumer, demain, au sommet de l'Etat, les responsabilités d'une Société, de valeurs, de rapports de force, de markers économiques, qui changent à toute vitesse.
Je reviens aussi sur l'âge. Le Président des Etats Unis, rapport à ses homologues d'Europe et d'ailleurs, se doit d'être une personne de la même génération.
Je ne crois donc pas que l'effet "Bradley" impactera sensiblement cette élection.
Rédigé par : topaz | 28 octobre 2008 à 23:23
Si beaucoup d'Américains s'abstiennent de voter, ce n'est pas parcequ'ils sont idiots ou irresponsables mais plutôt qu'ils ne croient plus en la politique.. Le bipartisme américain (gauche américaine non représentée), la "politique spectacle" américaine, le système (peu démocratique) des grands électeurs.. Tout cela sont les causes de l'abstention des citoyens américains.. Personnellement, je comprends tout à fait qu'il ait une abstention forte aux États-Unis
Rédigé par : adonis (....quelquepart dans l'Olympe ^^) | 28 octobre 2008 à 22:59
En ce qui concerne l'abstention, je trouverais très choquant que l'on oblige des citoyens à aller voter.. En plus, c'est complètement stupide.. Si un citoyen américain ne se reconnaît pas dans la politique menée par les démocrates et par les républicains, on doit quand même l'obliger à voter?.. Le vote est un droit et un devoir civique, mais pas une obligation.. On doit inciter les citoyens à voter, non pas les obliger.. et surtout ces chercheurs du michigan auraient dû analyser les causes de l'abstention
Rédigé par : adonis (....quelquepart dans l'Olympe ^^) | 28 octobre 2008 à 22:28
Bonjour notre chère Madame Sinclair
Juste pour dire chapeau et bravo pour le blog!
En dehors des usa, peu de gens comprennent le système des élections aux usa!
Et par votre blog, vous êtes notre correspondante personnelle, enfin nous allons par vous, suivre état par état l'évolution des choses !Et surtout en français! Vos écrits sont limpides ...
Je suis bien contente que vous ne vous tourniez pas les pouces aux usa, car vous êtes une grande journaliste, une grande dame, en tout, bravo !
Rédigé par : ngamboma mireille | 28 octobre 2008 à 20:00
Vendredi dernier dans l'Ohio:
http://www.youtube.com/watch?v=Pq40hzmzTyo
La demographie de l'audience nous demontre qu'Obama "fait changer le monde"
Rédigé par : Yul | 28 octobre 2008 à 17:17
Bjr Anne...!
Elections USA-Face à "l'effet Bradley","l'effet Obama".
Interview-Les sondages au candidat démocrate sont-ils faussés par le racisme et le politiquement correct des électeurs blancs?
Contrairement à la situation qui avait amené la défaite Tom Bradley en 1982 en Californie,il estime que beaucoup d'électeurs blancs n'osent cette fois pas dire qu'ils vont voter pour un candidat noir.
Source "LCI".
Peut-être vont-ils voter "blanc"...! mdr
Mais bon,il faut avoir le courage de ses opinions...!
Celà ce passe comme ça dans le pays l'oncle Tom...!
Bien à vous,Reynaldo.
Rédigé par : SEDAT | 28 octobre 2008 à 15:46
je crois que l'effet bradley n'est plus d'actualité.mon oppinion est que ce fameux effet bradley sera compensé par le vote des noirs qui, cette année, sera plus important que lors des élections antérieures.
mais il n'empêche qu'un nombre d'électeurs blancs ne vont pas voter pour obama.
moi je voudrais vous attirer l'attention sur autre chose, chère Madame : la chute d'obama dans les sondages (il n'y a plus que 4 ou 5 points qui le distancent de mccain. je crois qu'il s'agit de l'effet joe the plumber. qu'en pensez-vous ?
Rédigé par : nicoleta | 28 octobre 2008 à 15:04
Bonjour notre chère Madame Sinclair
Merci pour tout et.... que pensez vous du contraire du Bradley vote? C à d, les skins, les racistes, les KKK, etc qui ne pourront JAMAIS dire autour d'eux qu'ils voteraient pour un noir, mais qui, une fois dans l'isoloir voteraient OBAMA pour raisons fiscales, âge ou de sécu?
Votre blog servira de chat le jour des élections? Ce serait extraordinaire!
Bien à vous
Charlotte Goulmy
Rédigé par : Charlotte Goulmy | 28 octobre 2008 à 13:45
L'étude polico-sociologique démontre que la démoncratie par les urnes est une idée soutenue par les politiciens depuis des siècles mais que sa seule légitimité par le peuple est plus fondée sur le pouvoir des voisins que sur celui qu'offre normalement un vote démocratique.
Je connais bien l'Amérique, pour y avoir vécu et pour y avoir encore de nombreux contacts. Les Américains sont à la fois forts et fragiles et s'ils se préoccupent du lendemain, il s'agit plus souvent du lendemain devant leur porte car dans les classes moyennes voire défavorisées, on se moque des banques qui font banqueroute (facile, je l'admets)et des bourses qui plongent. On ne sait même pas où est l'Irak sur une carte à moins d'y connaitre un soldat ! Le peuple Américain ira voter mardi prochain, s'il y pense et si son voisin y va aussi...on a vu le résultat lors des 2 dernières élections présidentielles. "Plus jamais ça" a dit le peuple dans sa grande majorité. Je me demande souvent pourquoi ils ne l'ont pas empêché par le pouvoir des urnes quand ils en avaient l'occasion...Parce que le suffrage n'est pas direct ? Je ne suis pas politologue mais j'ai une grande curiosité pour les Etats-Unis et j'adore les Américains. Ils sont naïfs souvent, un peu comme des adolescents qui apprennent par la télé que le monde tourne autour d'un seul soleil et que ce soleil a parfois des éclipses. Leur première éclipse fut un certain 11 septembre -les plus anciens parlent aussi du Vietnam- et depuis, on a l'impression qu'ils ont perdu la foi. La foi en leur soleil.
Quant à l'article de Michael Cohen, je ne trouve pas le lien...oups. J'aimerais me faire une opinion plus arbitrée qu'arbitraire sur le "phénomène" Obama et savoir s'il a réellement un potentiel de votes en sa faveur.
Rédigé par : CelineElias | 28 octobre 2008 à 12:40
Bonjour Anne!
Dans tous les pays du monde, le taux de participation à une élection est proportionnel à l'effort de la mobilisation. En Amérique, le changement s'impose aprés les huit années de l'administration Bush. La crainte, comme vous l'avez souligner dans le point 2 de votre texte, est de savoir à la fin que l'effet Bradley n'est pas finelement un phénomène négligeable. Les démocrates en Amérique sont-ils capables de mobiliser leur électorat, bien que le candidat ne soit de la meme couleur qu'eux? Si cette éventualité se concrétisait, on dirait volontiers que les Américains ont un système égalitaire. Sinon tout le monde dira que leur démocratie n'est que sélective et banale. En effet, aprés deux mandats du parti républicain, dont les résultats sont catastrophique à tous les niveaux, on imagine mal que ce parti ne soit pas sanctionné dans les urnes.
Rédigé par : Kabyle | 28 octobre 2008 à 11:37
Bonjour Anne et merci pour votre blog passionnant.
Sur le fameux effet "Bradley", j'aimerais connaître, non pas une analyse objective, mais votre sentiment d'européenne.
On a beaucoup (trop ?) dit que, ces dernières années, l'Amérique avait changé. C'est sans doute vrai dans les régions ouvertes à l'international mais qu'en-est-t'il selon vous de l'Amérique profonde (celle qui fait un lien direct entre la pratique religieuse et la qualité d'honnête citoyen)?
Sans qu'il soit possible de le quantifier précisément, à quelle proportion estimez-vous le risque "Bradley" ?
Pensez-vous qu'il puisse aujourd'hui exister un contre-effet "Bradley", c'est-à-dire que certains électeurs puissent choisir Obama précisément en raison de son appartenance au peuple noir, tout en affirmant voter Mac Cain ?
Bien cordialement,
Guillaume
PS : votre intelligence manque cruellement à nos dimanches.
Rédigé par : Guillaume | 28 octobre 2008 à 11:25
Les USA, pays de toutes les extrêmes et de tous les contrastes... après les 2 néo-nazis qui ont menacé de tuer Obama, arrêtés, heureusement, voilà ce que je viens de lire:"Chad Michael Morrisette est allé beaucoup plus loin en décorant sa demeure d'un mannequin pendu par un noeud coulant et revêtu d'une veste rouge, de lunettes et d'une perruque qui rappellent immanquablement les tenues arborées pendant la campagne par la gouverneure de l'Alaska. Le colistier républicain John McCain n'a pas été épargné, puisque M. Morrisette a placé un mannequin de lui sur le toit, affublé de traits diaboliques et entouré de flammes."Il faut voir cela comme de l'art. C'est le mois d'octobre. C'est Halloween. C'est le moment de faire peur, d'être fantasmagorique", a déclaré M. Morrisette à la chaîne locale KCAL9."(AFP)
Les Etats-Unis demeurent traumatisés par les attentats du 11 septembre 2001 et le pays n'a rien oublié des assassinats des frères Kennedy et de Martin Luther King. Comme Anne, espérons que les services secrets-US soient sur les dents 24/24h, car il y a des fanatiques et des malades partout!!!
Rédigé par : Mélanie | 28 octobre 2008 à 11:16
Ce qui est sûr, c'est que toutes les minorités ont saisi l'enjeu historique du vote. Tous se sont-ils inscrits en masse pour voter ? Dans le secret de l'isoloir, les Blancs les plus réservés oseront-ils faire ce choix terrible de se déterminer en fonction d'un critère pour le coup très "unamerican" ?
Si McCain est élu du haut de ses 72 ans et qu'il casse sa pipe, les Américains sont-ils prêts à avoir Sarah Palin comme présidente ?
La politique c'est aussi, parfois de l'irrationnel...
Rédigé par : Pierre Kanuty | 28 octobre 2008 à 10:52
Bonjour ,pour moi le mot abstention est une aberration s'agissant de politique et d'election en particulier .
Comment peut-on laisser les autres décider pour nous ?
Je ne m'y ferais jamais !
J'ai tant de respect pour celles et ceux qui se sont battus pour que l'on puisse s'exprimer pour preserver nos libertés.
Je vais aller plus loin ne pas voter devrait être sanctionné et ça n'engage que moi .LOL
Le vote est aussi un partage un plaisir l'ambiance d'une Mairie un jour d'election en fait un lieu de vie ou sans se devoiler on peut rencontrer des citoyens de tous horizons .
Je ne parle que l'Anglais scolaire donc j'ai cherché à comprendre in FRENCH ,je vais donc lire beaucoup aujourd'hui ....
http://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_Bradley
Rédigé par : Marianne | 28 octobre 2008 à 10:45
Le bon lien pour le débat sur le "Bradley effect" est celui-ci :
http://www.newamerica.net/publications/articles/2008/does_race_really_matter_8097
Merci.
Rédigé par : Hugues | 28 octobre 2008 à 10:18
Barack Obama est tellement bon qu'il as su faire "oublier" sa couleur de peau.. mais il n'empêche que sa couleur de peau demeure un handicap.. il y as des électeurs issus de "l'Amérique profonde" qui ne voteront pas pour Obama pour la simple raison qu'il est noir.. La semaine dernière, j'ai bien vu au JT de France 2, un électeur démocrate (l'américain blanc moyen type),.. qui as déclaré que vu la tournure que prenaient les élections présidentielles, il voterait pour Mc Cain car il n'aiment pas les noirs
Rédigé par : adonis (....quelquepart dans l'Olympe ^^) | 28 octobre 2008 à 09:55
Bonjour Anne
L’analyse de Michael Cohen réfutant le « Bradley effect » est fausse à mes yeux ou du moins très discutable. On peut dire qu’il va être en partie contrebalancé par le vote des noirs, des jeunes et des minorités qui se mobilisent comme jamais pour ces élections mais il n’empêche qu’il est à craindre qu’une partie non négligeable des américains choisissent le vote McCain au moment de passer dans l’isoloir pour de simples motivations racistes. On peut estimer que l’effet Bradley fera bien perdre 6 à 7% de suffrages au candidat Obama.
Wait and see…
Robert
Rédigé par : Robert Bizolier - Marrakech | 28 octobre 2008 à 09:49
Bonjour Anne Sinclair, j'espère que vous allez bien.. Michael Cohen écrit vraiment n'importe quoi.. À moins d'être totalement stupide ou de ne très mal connaître la société américaine, on ne peut pas affirmer que le fait qu'Obama soit noir, ce soit plutôt un avantage pour lui alors que c'est très clairement un handicap aux États-Unis.. Ce qui se passe, c'est qu'Obama as su avoir l'intelligence d'avoir un discours post racial, et d'être un homme politique vraiment excellent avec un très grand charisme
Rédigé par : adonis (....quelquepart dans l'Olympe ^^) | 28 octobre 2008 à 09:29
Objection,Votre Honneur :
le + 25 si les voisins sont au courant n'induisent pas que, je vous cite: "Plus le vote devient une affaire collective, plus elle passionne et plus on en parle, plus les gens se sentent concernés et enclins à ne pas s'abstenir".
Ils ont plutôt tendance à dire qu'être soumis au jugement d'autrui, cet autrui étant relativement proche, on a une nette tendance à adopter un comportement jugé comme "conforme" et valorisant.
Nous sommes dans le très classique "qu'en dira-t-on", l'idée que l'on se fait de sa réputation, de son image sociale(très utilisé en pub et en politique ...).
En l'espèce, ne pas voter veut généralement dire que l'on est un mauvais citoyen, égoïste, peut-être même inculte et profiteur.
Par ailleurs,la "présence sociale" est un élément bien connu en sociologie. La présence, c'est l'autorité, la transmission d'un comportement, bref une certaine norme.
Ainsi un (e) quartier/village/ville où les adultes sont présents (individuellement et/ou associations), où l'on trouve des services, publics ou non, n'offre pas la même vie qu'un lieu "déserté" ...
Le poids de la norme sociale peut être considérable, voire étouffant (religion, communauté, moeurs, ...).
De plus, même s'il s'agit d'une expérience, qu'il faut bien vérifier un hypothèse et qu'il n'est sans doute pas question d'une dénonciation, ce procédé me gène ...
Rappelons que le vote est un droit, pas une obligation .
D'un point de vue moral, il me semble que convaincre par la raison, la tolérance, l'ouverture, est infiniment préférable à faire adopter un comportement par la peur.
Même si instrumentaliser la peur est un chemin plus facile.
Maintenant, et pour sourire, quoique, une démocratie où les gens ne votent pas...c'est effrayant...
Bonne journée,
Yves
Rédigé par : yves | 28 octobre 2008 à 07:46