Gouverner, c'est choisir et c'est agir

Je veux répondre à la question très authentique posée par Céline dans son dernier post :  "Juste quelques questions qui me vaudront certaines foudres, mais à ceux qui jugent et critiquent sans cesse j'aimerais demander ceci : que voulez-vous vraiment ? Qu'attendez-vous du monde actuel pour demain ? Qu'aurait du vous promettre Sarko pour que vous soyez contents ??? Que doit faire Obama pour rester maître du monde ? Il m'arrive de m'interroger sur la capacité de l'être humain à rêver tout éveillé un monde meilleur pour lui seul...en dépit des conséquences. Puisqu'il est désormais ici coutume de parler cuisine, j'aimerais que les censeurs et bons penseurs (toujours de gauche, cela va soi) m'expliquent comment ils feraient une omelette sans casser aucun oeuf. Une recette, Robert ?"

Céline, il y a des oeufs à casser bien sûr, et notamment ceux des dogmes d'un autre âge: s'il y a une leçon Obama, c'est bien celle-là: être capable de dire "I screwed up"...

Les Républicains devraient reconnaître que le libéralisme et l'enrichissement avide de certains ont mené le système dans le mur. We screwed up... Les démocrates, doivent se rendre compte que l'importance d'un accord avec les Républicains est plus urgent que leur petite cuisine politique. Lets be careful we don't screw up... Sarkozy - j'y viens! - que son volontarisme Méthode Coué, "je réforme, peu importe la casse" n'est plus de saison. Ce qu'il reconnaît implicitement, je vous l'accorde, mais les cadeaux fiscaux énormes au début du quinquennat et destinés aux plus fortunés nous coûtent aujourd'hui bcp de marge de manoeuvres quand il s'agit de relancer. Et quand il faut agir vite, investir massivement dans l'éducation, la recherche: l'heure n'est plus à la gestion de l'image mais à celle de l'urgence. Be careful not to screw up again. Les socialistes - j'y viens aussi, voyez, il y en a pour tout le monde - doivent se rendre compte que courir derrière le NPA de Besancenot, c'est du populisme sans rapport avec le monde réel, et ils devraient avoir à coeur de réhabituer les français à un langage moins lyrique, mais capable de montrer qu'ils peuvent gouverner dans un monde complexe. Car la fameuse phrase du cher Georges Marchais - que D. le bénisse comme disent les juifs et les musulmans - "faut prendre l'argent là où elle est"(sic) - est un peu courte! En tous cas, il y a des choses plus difficiles à entendre à gauche et il faut avoir le courage de les dire. Comme éviter que des entreprises fassent faillite (combien de personnes au chômage, sinon). Comme restructurer le secteur bancaire , éventuellement nationaliser des banques, ou prendre un vraie participation afin qu'elles puissent prêter à nouveau ce qui est vital pour les entreprises comme pour les particuliers. We should not screw up anymore... Bref, pour revenir à mon cher et vieux Pierre Mendès France, "gouverner, c'est choisir et dire la vérité". Ni commenter, ni flatter. Céline, j'ai conscience de vous répondre bien sérieusement (sinon doctement) , et c'est facile, me direz vous, de ma fenêtre d'irresponsable journaliste derrière son clavier, je vous l'accorde. Mais si nous ne sommes que des commentateurs, et si nous ne savons pas résoudre ce qui est le boulot des hommes d'Etat, on peut au moins repérer où est le courage politique.

Comments

[Rédigé par : André]

Bonjour,
Gouverner = Prévenir
Qui de nos jours peux gouverner et prévoir?
Qui de nos jours peut se gouverner et prévoir?
Au départ regardons nos dirigeants là ou ils nous ont conduits?
Par la suite, REGARDONS-NOUS, NOUS MÊME.
Depuis environs 2 500 ans prévenir a été oublier pour être remplacé par le pouvoir.

Les guerres de pouvoir civile et religieuse se sont succédé sur la planète sans interruptions.
Ce qui a conduit à l'esclavage des uns pour servir les autres.
Aujourd'hui il y a toujours des guerres de pouvoir.
Apprendre à se gouverner soi-même, et, être capable de prévenir pour l'individus que nous-sommes, le temps nous manque.

[Rédigé par : adonis]

@ Céline: Bonjour, j'espère que tu vas bien.. Tu avait écrit dans "ton coup de gueule" adressé à ceux et celles (sur le Blog) qui critiquent N.S, la question: "Qu'aurait dû vous promettre Sarko pour que vous soyez content?".... Ben moi personnellement, je n'ai pas voté pour lui ^^.....mais il me semble qu'il avait promis de redonner du pouvoir d'achat aux Français durant la campagne présidentielle de 2007, non? ^^..... ne serait-ce que ça, car il as fait bien d'autres promesses qu'il n'as pas tenu ^^

[Rédigé par : Anne Sinclair]

Jog, deux choses:
1) oui, il n'y a aucune raison que les vote (ou votations pour vous faire plaisir) pour la présidentielle et les législatives ne soient pas découplés: Un an après, permettrait d'avoir déjà un recul sur le mandat du Président. Et bien sûr, pas de dissolution. On entrerait alors dans un régime présidentiel et le nôtre est bâtard. Ni vraiment parlementaire à l'anglaise, ni présidentiel.
2) sur l'audiovisuel, ce qui soucie beaucoup de créateurs aussi c'est la réduction du budget disponible: En effet, il est dit que la taxe devrait compenser la perte de la pub. Mais l'absence de pub génère du temps de programmes, qui lui ne sera pas financé. J'aurais mieux aimé une augmentation de la redevance qui en France est ridiculement basse. Mais ce n'aurait pas été populaire...

Par ailleurs, même si jusqu'ici le CSA nommait le Président en étant "influencé" par le pouvoir, c'était un filtre, un garde fou: on pouvait imaginer que ce président se sente indépendant (je vous l'accorde, cela a rarement été le cas) ou en tous cas ne puisse être révoqué . Ce que je regrette, c'est - ne fût-ce que symboliquement - le retour en arrière, alors qu'on connaît bien les tentations françaises de contrôle de l'information...

[Rédigé par : Frederic Val de Marne]

Pour clore le sujet de la "messe" d'hier soir.
Un autre pataquès : la suppression de la première tranche (celle à 5%) du barème de l'impôt su le revenu.

La question qui a surgi aussitôt a été de savoir si elle concernait seulement les contribuables suffisamment modestes qui ne paient que 5% d'impôt, ou bien l'ensemble des contribuables, y compris ceux qui bénéficient déjà du bouclier fiscal.

Dans le premier cas, cela va créer un effet de seuil insoutenable ; dans le deuxième cas, cette suppression diminuera encore plus la part de cet impôt progressif dans les ressources de l'Etat.

Mais voyons ce qu'en dit LCI, chaîne qu'on peut difficilement qualifier de révolutionnaire :
"…Le ministre du Budget n'a pas répondu à cette question pas plus qu'il n'a donné une estimation de son coût vendredi. On parle de 3 à 5 milliards. ( ! ) Eric Woerth a simplement précisé qu'"il y a à peu près 9 à 10 millions de personnes qui sont concernées par cette tranche à 5,5% mais qu'en réalité il y en a 2,1 qui paient réellement l'impôt…." tiens comment parvient il à ce résultat ,

Autre question à se poser tout de suite avec cette éventuelle suppression : que devient la prime à l'emploi ? Le sujet reste en suspend. Encore quelques soirées épiques en perspectives….

Quant la suppression du 2eme tiers provisionnel ( pour combien de temps? que devient le 3eme?) , sans plus de précision, la mise en œuvre promet de belles contorsions avec 2/3 des foyers qui sont mensualisés.

Fermeture du chapitre.
bonne soiree

[Rédigé par : Jog]

Oh que vous me rassurez!

Oui elle fut faite pour un homme, ceux lui succédant s'en habillèrent se croyant de cette grandeur là!

allons pouvez vous imaginer de Gaulle en bonapartiste!
Juste pour rire!

Si j'ai tout suivi de la réforme audiovisuelle...on sabre la pub...Nous allons devoir payer à terme...Bon...Si ça permet à France Télévision de perdre son habitude de faire du TF1, c'est un moindre mal...

La nommination du PDG:
Le gouvernement propose un nom...
Le CSA l'entérine ou pas si pas le gouvernement en propose un autre qu'il accepte...ou pas...
Puis le parlement aux 3/5 doit ratifier le choix...

3/5 c'est une sacrée majorité non?
soit 346 députés devront être d'accord...si j'ai bien calculé seule l'assemblée de 2002 aurait permis un vote sans ceux de l'opposition...UMP 365....

Les autres législatures ne permettent pas un tel vote uniquement par la majorité au pouvoir...

Possible que mes chiffres ne soient pas exacts...Donc je mets ici une réserve...

Par contre puis-je vous faire remarquer que les bruits de fond à gauche n'étaient pas de cette nature là...

Je reviens à ma question d'une votation un an après...bien entendu on supprime le droit de dissolution...Sinon c'est de la triche!

Est ce possible?

[Rédigé par : Anne Sinclair]

Non, Jog, je ne suis pas d'accord pour une VIème république telle qu'elle fut en effet défendue. Mais on n'a pas besoin de changer de numéro pour changer les pratiques, voire faire de vraies réformes constitutionnelles. Et les nôtres qui ont 50 ans sont hors d'âge.

Quant aux immenses pouvoirs du Président dont de Gaulle, Mitterrand et Sarkozy se sont accommodés - ou s'accommodent - très bien, ils sont en effet plus proches du bonapartisme que des autres pays qui nous entourent (Allemagne, GB notamment). Et, pratique aidant (je pense à la réforme de l'audiovisuel par ex), ça ne s'arrange pas...

[Rédigé par : Jog]

C’est dur la vie de cuistot !

Mais ça y est tout est prêt pour demain matin, même la cuisine est propre nickel/chrome….
Je suis sûr que j’aurais une toque en ville !

Passons à la Dame âgée…
Anne ça ne va pas la tête, votre grand âge !
Alors ce qu’on vit ici c’est Mamie fait de la résistance !
Et puis quoi encore !

M'enfin !....M'enfin!

Anne ne me provoquez pas en semblant dire que vous souhaitez une 6 éme République…Laissez cela à St Just….Belle gueule, brillant, horripilant, mais horripilant !!!
Encore un qui souhaite laisser une trace dans l’histoire !

Céline,

La gauche est rêveuse et la droite réaliste, mais toutes deux atteintes d’une tare qui les immobilise…Le conservatisme idéologique !
Ce que la droite reproche à la gauche, son schéma de penser, elle en est aussi victime et réciproquement, la gauche elle aussi trainant ses vieux archétypes.
Le désaccord Pleven vs Mendès est encore là...
J’ai cité il y a quelques temps une phrase de Jaurès,
Tendre vers l’idéal et comprendre le réel.
De cette célèbre phrase de Jaurès dite dans son admirable discours qu’il fit en 1888 au Lycée d’Albi, beaucoup à gauche n’ont retenu que l’idéal…oubliant le réel du monde qui nous entoure…
La droite reste sur une compréhension du réel bien encré dans l’après guerre, et n’en bouge carrément plus, la gauche rêve à des utopies qui depuis longtemps se sont révélées pour certaines meurtrières.

La gauche vit dans une forme de compassionnel, d’émotion qui la rend autiste face à la réalité globale, sauf certains…L’un s’est retiré et oui je vais le regretter, l’autre s'est exilé dans je ne sais quelle organisation mystérieuse, occulte au cri de guerre curieux, éh fais mi! ( C'est pas drôle)
Sont-ce les Illuminati ?

Une espérance que les deux parties enfin se réveillent!!!…

Le monde de rêve selon Jog est assez simple :
Ne pas laisser des gens sur le bord de la route, enfin le moins possible…car je ne crois pas à la perfection, sauf à la mienne, ça va de soi !

A vous de me dire ce qui bloque la droite….

Si vous me demandez ce qui sépare le démocrate chrétien, du social démocrate…Je vous dirai le Rhin. La voie à gauche est en fait la création d’un pont de Kiel…

ET puis tenez faites le test:

L'économie est elle au service des hommes ou bien l'homme est il au service de l'économie?

Répondez y sincérement, sans tomber dans la facilité qui consiste à dire bin les deux et qui est une pirouette!

Bonne soirée à tous...et bon apren à vous Anne.

[Rédigé par : Anne Sinclair]

Ah, Charlotte, votre Bartlett chéri, oui, c'est tout à fait cela! Mais c'est juste un film, une fiction, un président idéal, rêvé, moral, intelligent, juste, bienveillant, spirituel, courageux et humain... Ça existe, ça, in the real life? Allez, vous avez Obama pour rêver pour de vrai, c'est déjà pas mal...

[Rédigé par : Charlotte Goulmy]

Votre grand âge!!!!C est vrai que vs êtes carrément antique!!!!
Vous auriez été parfaite et plus couillue, oups, et au moins il aurait été impressionné!
Vous pensez quoi de mon portrait Bartlett?
Bonne nuit!!!

[Rédigé par : Anne Sinclair]

Vous vous trompez, Charlotte, ça ne me manque pas. Je suis fière d'avoir su me prouver que je n'étais pas droguée de la télévision comme tant d'autres qui ne savent pas décrocher (j'ai eu la chance que les événements m'obligent à partir quand j'étais encore en haut de l'affiche). Et croyez moi, j'ai fait assez d'interviews politiques pour le restant de mes jours! Et j'ai vu - et vois encore - la politique française d'assez prêt pour ne pas être frustrée ☺☺☺☺☺

Mais j'aime toujours cette profession de journaliste - même si je l'exerce aujourd'hui autrement - et j'avais à coeur de dire ce que je pensais de ce métier.

Mais si vous saviez à quel point je n'aurais voulu pour rien au monde me retrouver pour la 500ème fois sur le plateau hier soir!!! Il faut savoir avoir plusieurs vies, c'est une richesse. J'espère que malgré mon grand âge, les miennes ne sont pas finies!

[Rédigé par : Brigitte Régnier - Alexandria VA]

Formidable! Que vous nous donniez quelques aperçus sur le métier et sur ce qu'est la vie d'un (bon)journaliste en le faisant par des exemples vécus ne m'ennuie pas, ni ne me choque. Bien au contraire; j'en redemande! D'autant plus que là, il s'agit d'un grand moment. Merci!

[Rédigé par : Charlotte Goulmy]

Ça vous manque hein?
Je suis désolée...

[Rédigé par : Anne Sinclair]

Encore moi: une des émissions les plus difficiles que j'ai eu à faire fut un 7/7 très dur avec François Mitterrand. C'était (pour les plus âgés), à l'époque des "affaires" Pelat etc... J'avais bossé jour et nuit , je connaissais le dossier sur le bout des doigts et je savais qu'il fallait que Mitterrand purge le malaise et que j'aille au bout de ma liberté de journaliste.

Mitterrand pensait qu'on allait y passer 10 minutes, j'ai tenu 40 sur le sujet. Pendant la coupure de pub, la tension était si forte sur le plateau et Mitterrand tellement en colère, qu'il me dit "vous avez choisi de nous mettre dans l'embarras". Et croyez moi, il avait un charisme et une personnalité très forts, et était très intimidant (bien plus que Chirac ou Giscard ou Sarkozy que j'ai interviewés de multiples fois). Je lui ai répondu "non, Monsieur le Président, je fais mon métier et vous m'en saurez gré demain parce que cela vous rend crédible"... Bon, d'accord, c'était un peu grandiloquent, pardon, mais je n'en menais pas large face à l'ire du Sphinx- comme dirait Jog.

Mais de fait, le Président, agacé, poussé dans ses retranchements a rarement été aussi bon, convaincant, purgeant d'un coup la tension née dans l'opinion avec ces affaires. Le 7/7 a duré une heure et demi au lieu d'une heure tant la dramatisation était forte. Mitterrand était enchanté que je l'ai finalement ainsi malmené, il a embobiné tous les télespectateurs avec un numéro d'équilibriste insensé, et j'ai gagné sans doute ce soir là des galons de journaliste saluée même par la droite (alors que mes convictions de gauche étaient bien connues).

Pardon de cette longue digression que vous trouverez peut-être narcissique, et auto-satisfaite. Ce n'était pas mon propos: je voulais juste dire qu'un journaliste tonique (comme le furent aussi Alain Duhamel et Elkabbach avec le même Mitterrand le jour où il annonça qu'il ferait voter l'abolition de la peine de mort (on enparlait l'autre jour) rend meilleur celui qu'il ou elle interroge, et rend service aux citoyens télespectateurs et à la profession.

J'ajoute que ce n'est en rien une critique de mes confrères d'hier soir (4 journalistes, c'est bcp trop!), dont je n'ai pas vu les prestations n'ayant regarde que les extraits de sarko. Et je serais étonnée qu'ils aient manqué de pugnacité... C'était simplement la suite de mon commentaire sur "on perd ses moyens"

[Rédigé par : Anne Sinclair]

@ Françoise: non, le journaliste ne doit pas perdre 50% de ses moyens, même s'il est vrai qu'il est juste "mdt": mort de trouille car l'enjeu est d'importance.

Mais il doit être à 100% de ses moyens!!! Il a travaillé comme un malade (du moins je l'espere), il anticipe les réponses, connaît les dossiers et doit être capable de répondre...à la réponse du Président. C'est cela, le métier, sinon, faut aller interviewer ...j'sais pas, moi, je ne veux etre désagréable avec personne, mais disons que si un journaliste est à 100% de ses moyens pour interroger Patrick Devedjian ou Vincent Peillon, et à 50% le Président...hé bien ce n'est pas un bon journaliste!!

Non, la seule difficulté de l'exercice d'hier soir était la multiplicité des interlocuteurs: c'est beaucoup plus difficile de mener une interview à plusieurs, car laisser parler les autres empêche le droit de suite. C'est d'ailleurs pour cela que c'est fait!

Regardez ici: Obama a donné je ne sais combien d'interviews depuis 10 jours: toujours en face à face, sur une chaîne à la fois, pas en réunissant un panel et en ayant la diffusion sur toutes les chaînes en même temps. C'est la seule façon d'avoir un vrai dialogue...
Cela dit, quelqu'un disait tt a l'heure que Duhamel avait dit chez denisot "si j'avais su, j'aurais pas venu"... pourquoi? Il est pourtant rompu à ce genre d'exercices...

[Rédigé par : Anne Sinclair]

Oui, Frédéric, rectificatif de ma part: la taxe professionnelle, je crois que vous avez raison (et votre récit de la journée le montre), c'est en effet une nouveauté sortie du chapeau...

[Rédigé par : Charlotte Goulmy]

@ Céline

Qu'aurait du vous promettre Sarko pour que vous soyez contents ???

Facile, qu'il regarde West Wing, les 7 saisons. Il apprendrait déjà ce que c'est qu'un président à visage humain,
juste,
dur quand il faut,
mais honnête quand possible,
intelligent sur tous les plans,
qui sait trancher,
qui bombarde quand il le faut mais qui est toujours dans le mieux.
Aucun égo devant la tâche,
pas de bling-bling,
un attachement réel et infaillible à son staff, qui s'entoure des meilleurs,
qui sait dire quand il se trompe,
qui sait accepter la critique,
qui ne laisse rien passer.
Qui pense qu'il a la tâche la plus lourde du monde,
qui pleure et
réfléchit
lit
cite les grands économistes, philosophes et joue aux échecs pour entraîner son cerveau
qui ne part pas en vacances aux frais de ses potes,
qui je joue pas aux marionnettes avec les chouchous d'hier,
donne pas 5.000.000.000 en bouclier fiscal
ne fait pas 'du chiffre' quand il s'agit d'êtres humains,
en gros.... d'être un homme bien.
Je pense qu'un homme bien,
bien veillant et
bien intentionné ne peut pas vraiment être un président mauvais.
PS ☺ Je ne suis pas de gauche mais du centre ☺

[Rédigé par : Charlotte Goulmy]

"Si Sarkozy a été élu c’est parce qu’il a su convaincre une majorité de Français qu’il était le meilleur pour piloter l’avion."

Vrai, mais le choix n'était pas terrible non plus... C'est certain qu'il est plus rassurant d'un pdv sécuritaire, mais malheureusement pas rassurant tout court...

[Rédigé par : Brigitte Régnier - Alexandria VA]

Je suis plutôt du genre cool, mais là je sens la moutarde me monter au nez. Il y a eu effectivement un moment où je pensais que les Démocrates avaient un peu exagéré en incluant quelques uns de leurs petits programmes favoris. Mais quand je vois les sénateurs Républicains radoter comme cela n'est pas permis. Je suis vraiment furax. Et Cheney qui vient faire son épouvantail! M'enfin! Ils n'ont rien compris ou quoi? Quelle bande d'autruches, et je suis vraiment désolée pour les autruches de le faire cet affront... que de les comparer à moins dignes qu'elles.

Tout le monde le dit, il faut faire vite et fort. La preuve, voici mon chouchou du moment, je lui donnerai le Bon Dieu sans confession: Mr. Krugman, prix Nobel d'économie, se fache aussi dans le NYT.
http://www.nytimes.com/2009/02/06/opinion/06krugman.html?_r=1

La seule consolation: les Républicains, s'ils continuent, vont attirer la colère de tous, y compris leurs électeurs, contre eux.

Que c'est long d'attendre...

Et une pensée de sympathie pour mes compatriotes, pour le climat politique en France, pour le ras le bol, pour la vie chère et le chômage. J'en profite pour faire une petite remarque; le jour de l'inauguration: 2 millions sur le Mall à Washington; quelques jours après 2 millions de manifestants à Paris... no comment.

[Rédigé par : Frederic Val de Marne]

Hier soir, ça partait dans tous les sens, pas de fil conducteur.

Et puis tout à coup à la stupeur générale : la suppression de la taxe professionnelle.
Personne n'était au courant, dans la journée les ministres de sont contredits dans les explications à fournir. Une belle débandade.

Sarkozy a dit que la suppression de la taxe professionnelle coûterait 8 milliards d'euros. Problème, Philippe Laurent, le Président de la commission des finances de l'Association des maires de France a chiffré le manque à 28 milliards.

Un vent de panique souffle à la direction du budget à Bercy. Les calculettes s'affolent, les bases de données chauffent….
Pendant que la barque prend l'eau, Christine Lagarde écope comme elle peut : elle indique que pour la partie foncière il n'y aurait pas de dégrèvement
Ah bon ? Alors ça fait combien ?
Il reste donc 22 ou 23 milliards à trouver ? Plus personne ne sait.
"Il y a des cotisations qui ne bougeront pas "
"Ah bon ? Mais lesquelles ?" demandent certains services de Bercy.
Il serait peut être bon de les prévenir.

Dans le courant de la journée, on apprend du ministère que l'Etat prendra à sa charge 12 milliards.
Comment ? pendant combien d'années ? On ne sait pas !
Faudra-t-il passer par une augmentation des dotations? Et suivant quels critères ?
Les services de Bercy s'affolent : mais alors,il faut prévoir un collectif budgétaire ? Rien n'est mois sûr.

Eric Woerth, droit dans ses bottes ….non, non ça ne coûtera que 8 mds.

En fin de journée l'AMF déclare : "Environ 10 milliards sont d'ores et déjà payés par l'Etat au titre des dégrèvements; En cas de suppression, il resterait 18 milliards d'euros à trouver, et non 8 milliards",

Voilà ! C'était une journée en France, en 2009.

Tout cela ne vous rappelle rien ?
Il a fait avec la taxe professionnelle ce qu'il a fait avec le financement de la télévision publique : une fantaisie irréfléchie pour détourner l'attention ; comme un gamin qui sort un énorme mensonge après avoir été surpris les doigts dans le pot de confiture !

Un vent de panique a soufflé sur le plus grand ministère de notre pays parce qu'une tocade inattendue a traversé un esprit fantasque qui n'est peut être pas à la hauteur de la fonction.

Le Chào Bà Café est à des années-lumière

Désolant.

[Rédigé par : Marianne]

Merci Anne oui je comprends .

Un journaliste - même s'il est là pour relancer, asticoter, cuisiner - n'est maître que de ses questions, pas des réponses.

De chacun son avis positif ou négatif sur l’intervention du président de la République face à la crise (lire notre article Nicolas Sarkozy a-t-il rassuré les Français ?)

Le SNJ-CGT n’a pas du tout apprécié la façon dont la table ronde avait été dressée, comme si les couteaux et fourchettes avaient été scrupuleusement choisis tout comme le menu.
Il ne s’agirait, pour le syndicat, que d’une vaste mascarade ou le roi aurait choisi ses vassaux.
Le SNJ-CGT dénonce un rôle de « fou du roi » joué par les journalistes (Pujadas France 2, Ferrari TF1, Duhamel RTL, Lagache M6), et précise : « Dans aucun autre pays dit démocratique les politiques en responsabilité ne choisissent leurs interlocuteurs ».

Cette mascarade est une insulte pour le métier de journaliste, c’est le constat du communiqué du SNJ qui ajoute « des interlocuteurs déférents, questions convenues et jamais dérangeantes, absence de contradiction quand le président assénait des contrevérités. La profession de journaliste ne sort pas grandie du « show télévisé » du président de la République ». Enfin le jeu de questions/réponses orchestrées va encore accroître la méfiance du public envers les journalistes.

Nicolas Sarkozy qui, durant son intervention, n’a pas manqué d’épingler le Nouvel Obs, en faisant allusion à « ce journal qui avait affirmé qu’il avait envoyé un SMS ».

[Rédigé par : Dumont Françoise]

Yves Calvi aurait dit que dans une telle émission on perd 50 % de ses moyens. C'est vrai ça ? Cela aurait été votre cas, Anne ? Vs qui connaissez si bien le métier ?
Vs avez magnifiquement répondu à Céline, personnellement je ne rebondirai pas sur son post afin de ne pas vs donner de nouveaux soucis de modération. De toute façon, j'ai déjà rendu ma copie précédemment sur mon analyse de la prestation d'hier. Juste je rajouterai : les cadeaux fiscaux aux plus aisés, c'est fait, on ne revient pas dessus ; il veut alléger les impôts des classes moyennes (il lui faut retrouver cet électorat) supprimer la taxe professionnelle. Le budget d'un pays est ficelé avec de l'argent ou des courants d'air ? Bayrou a parfaitement raison de s'inquiéter des déficits abyssaux.
Françoise

[Rédigé par : Catherine]

Si je peux me permettre il n'y a pas beaucoup d'oeufs qui iront à la casse de manière consentante même si l'omelette promet d'être divine :-)

[Rédigé par : Anne Sinclair]

@ Marianne: je ne veux pas parler, vous le savez, très directement de la situation française, pour des raisons évidentes.
Mais - et pour garder notre lien avec ce qui fait le fond de ce blog - je lui aurai peut-être cité (traduit!),ces mots d'Obama d'hier soir: "time for talk is over and time for action in now. Because we know that if we do not act, a bad situation will become dramatically worse; crisis could turn into catastrophy for families across the country".

Je viens de voir sur le site du Monde les principaux extraits de l'emission de 90 minutes, côte à côte avec un tres court extrait de 90 secondes d'Obama. Le gouvernement français ne découvre pas la crise, il est en place depuis un an. Obama la découvre il est en place depuis 3 semaines.

Autrement dit (voir mon post de tt a l'heure): Qu'est ce que gouverner? Est-ce proposer une batterie de mesures envisagées mais non encore décidées (ou alors déjà actées depuis longtemps comme la suppression de la taxe professionnelle je crois)? Annoncer une future rencontre avec les syndicats? "Réfléchir" s'il vaut mieux des baisses d'impôts ou augmenter les alloc familiales? N'aurait-il pas mieux fait de s'exprimer quand sa politique était décidée et qu'il avait qqch à proposer aux partenaires sociaux ou au parlement, que commenter avec les journalistes la situation d'aujourd'hui?

Mais encore une fois, je ne veux pas entrer dans les détails de la vie politique française, et je n'ai pas vu les questions de mes confrères qui peut-être les ont posées. Un journaliste - même s'il est là pour relancer, asticoter, cuisiner - n'est maître que de ses questions, pas des réponses...

[Rédigé par : Marianne]

Ah Anne ♪♪si vous aviez accepté de questionner le Président hier soir quelles auraient été vos questions ??
Je ne vous en veux pas♪ si vous n'avez pas envie de nous le dire !♪♪♪

J'adore ce smiley♪ !

[Rédigé par : Marianne]

Bonsoir à tous ,
c'est du Céline et c'est très bien de
se poser les bonnes questions , j'ai peur pour demain parce que ce qui touche les Etats-Unis va deferler ici comme un tsunami. nous n'y sommes pas encore mais on entend gronder.

J'ai peur de voir nos anciens aller quémander dans les maraudes , de voir des retraités aller ramasser les restes de cageots vides à la fin des marchés , j'en ai assez de voir les jeunes s'alcooliser pour oublier demain .

Je suis ulcerée parceque je viens de lire que les meilleurs medecins se verront octroyer une somme modique de 8000 euros pendant qu'il y a la CMU et que les dits medecins ne sont pas toujours à la hauteur de ce service .

Je viens de voir le très brillant Alain DUHAMEL au grand journal de CANAL+ dire qu'hier soir il n'aurait pas du aller poser des questions au Président pffffffffffffffffffff ça en dit long .

Allez va j'oeuvre à gauche et je veux dire à Céline qui dit:

j'aimerais que les censeurs et bons penseurs (toujours de gauche, cela va soi) m'expliquent comment ils feraient une omelette sans casser aucun oeuf. Une recette, Robert ?"

On peut les acheter en lyophilisé ou en tube
faut juste rajouter un peu d'eau
Pardon Robert.
OUPS Sorry