Je refais mon genre "hôtesse de l'air", en arrivant à Paris ce matin mais cette fois, si je repars ce soir, c'est pour des vacances. Mais je resterai connectée of course!
Juste un mot qui m'étonne, car je n'ai pas eu l'impression que l'histoire Gates ait fait tant de bruit que cela aux USA, et je lis effarée dans la presse française des titres comme "Obama rattrappé par la question raciale".
Résumons: un prof d'université, Mr Gates, avait du mal à rentrer dans sa maison car la serrure était coincée et se faisait aider de son chauffeur de taxi. Une voisine alerte les flics sur un possible cambriolage (il faut évidemment préciser que Mr Gates et son chauffeur de taxi sont noirs!). La police arrive, des mots sont échangés et malgré les preuves de Gates que c'était bien sa résidence, il est embarqué, menotté et gardé 4 h au commissariat...
Interrogé sur la question, Obama, dans sa conférence de presse, d'habitude très prudent sur les questions raciales, fait un commentaire bien inoffensif disant qu'il ne connaissait pas bien les circonstances, mais qu'il lui semblait que les policiers s'étaient montrés "stupides" en emmenant manu militari un gars qui prouvait que la maison était bien la sienne. Alors, tollé, paraît il, en tous cas pour la presse française, Obama obligé de retirer le mot stupide adressé aux policiers, etc...
Mais qu'aurait-il dû dire de plus soft? Oui, c'était pour le moins un comportement stupide, et même plus, un comportement raciste ! Et je trouve Obama pourtant bien délicat... Que les extrémistes de droite en fassent une affaire, soit, mais je n'avais pas l'impression hier que cela fît les gros titres de la presse américaine. Yul, Robert, Blaise, tous ceux du continent, je me trompe? Sinon pour dire que depuis l'élection d'Obama peu de choses encore ont changé et que deux noirs qui veulent forcer une serrure qui leur résiste sont forcément des cambrioleurs...
Celle-là est une bonne:
http://www.huffingtonpost.com/adam-winkler/obama-was-right-about-the_b_244888.html
ou celle-ci:
http://www.capecodtoday.com/blogs/index.php/2009/07/26/title-258?blog=214
BHO n'a pas traité le policier de "stupid" mais de réagir bêtement - "acting stupidly ". Deux nuances différentes !!!!!!!!!!
Rédigé par : Yul | 27 juillet 2009 à 17:39
Il est quand même tout à fait étonnant qu'une remarque "normale",(concernant la stupid attitude) même si elle n'est pas très diplomatique, puisse déclencher autre chose qu'un rire amusé..
l'invitation à boire une bière est la bonne réponse. On n va quand même pas s'écharper parce que l'un ou l'autre, ou les 2 se sont conduits d'une façon un tantinet légère, sans trop réfléchir.
Oui, cela peut paraître bizarre de forcer une porte, que l'on soit blanc, noir, blond ou brun.. un petit coup de fil à la police auparavant aurait tout évité.
Après, que le policier soit "réglement réglement", est ce aussi rare?
Une bonne bière, et cela devrait être effacé. je refuse d'y voir une connotation raciale affirmèe.
Rédigé par : selene | 27 juillet 2009 à 15:11
OMG! "Sarko est sorti à pied de l'hôpital du Val-de-Grâce", ébé ça c'est de l'info !!! ça me rappelle le sketch de Coluche, "revue de presse" où il se moquait des médias en élucubrant sur la fameuse formule:"le premier ministre a descendu 3 marches pour accueillir son homologue" ou comment broder sur un non-évènement. J'attends les prochains "scoops" avec bcp d'impatience:"NS est monté seul dans sa voiture", "NS s'est baigné hier à 18h00", "NS a acheté du pain-bio ce matin", etc...
on ne lui a même pas conseillé de se reposer le 7e jour, des excès, des excès...
et "sans faire de déclaration à la presse"! Wow, sooo very bizarre!!!
C'est le feuilleton de l'été! Pourvu que ça ne soit pas "the long hot summer"...☺ ☻ ☺
Rédigé par : Mélanie | 27 juillet 2009 à 14:37
Bonjour Anne,
Je surenchéris après vous sur le témoignage de Laurence : très intéressant. Je ne sais si vous l'avez déjà fait, mais si ce n'est pas le cas, j'aimerais beaucoup vous lire à propos d'un parallèle entre l'élection d'Obama et les arrivées au gouvernement français de personnalités de couleur : pensez-vous qu'il puisse y avoir une comparaison possible, et qu'un premier bilan (politique, sociologique, médiatique) soit envisageable?
Rédigé par : Stéphane - Montpellier | 27 juillet 2009 à 11:07
Bonjour Anne, j'espere que vous allez bien.. Tres interessant votre post.. Strictement rien à voir, mais je tenais à souhaiter un tres bon retablissement à Nicolas Sarkozy
Rédigé par : adonis | 27 juillet 2009 à 07:52
Bonne fête Anne et bonnes vacances
Rédigé par : topaz | 26 juillet 2009 à 20:19
http://tf1.lci.fr/infos/france/politique/0,,4497816,00-sarkozy-a-fait-un-malaise-.html
C'est certain maintenant, il suit ce blog, vous voyez l'effet que votre retour lui fait! ☺
Rédigé par : Charlotte Goulmy | 26 juillet 2009 à 15:11
15h07
Nicolas SARKOZY est pris en charge par son médecin pour un malaise infos à suivre .
Rédigé par : Marianne | 26 juillet 2009 à 15:06
Enfin une femme bien ☺
http://www.huffingtonpost.com/2009/07/24/is-this-the-stupidest-per_n_244440.html
Rédigé par : Charlotte Goulmy | 26 juillet 2009 à 12:47
"Mais qu'aurait-il dû dire de plus soft?"
Déjà ne rien commenter ! Il existe un ministre de l'Intérieur, j'espère aux U.S. !
Et plus tard, une fois l'enquête faite, alors s'exprimer !
En France, on utilise le mot "imbécile" pour commenter un tir d'un sous-officier militaire alors qu'il s'entraîne avec des munitions panachées par soucis d'économie,dans un camp ad hoc mais étrangement pas aux normes pour un environnement inflammable On n'attend pas les résultats d'une enquête, on ne ferme pas un site complètement inadapté.
Aux U.S., on traite de "stupide" un membre subalterne des forces de l'ordre qui n'applique que les consignes dans un cadre bien précis. Puis le buzz faisant son office, on se fend d'une invitation à boire une bière.
Désolée, mais dans un pays qui souffre des problèmes de violence et d'un communautarisme qui a radicalement transformé la société américaine, ce genre de propos est très révélateur! Qu'aurait-il dit si il s'était agi d'une personne "d'une autre communauté".
Quand je lis "Il faut être noir pour connaître la colère qu'engendre le délit de faciès, où simplement voir la réaction de certains blancs devant un noir à leur porte ou sur leur trottoir" je souris. Que ce soit en France, par exemple en Seine Saint Denis et non dans le XVIème arrondissemnt ou à New York, Los Angeles, Seattle voir la banlieue de Washington, quel Blanc va-t-il se balader dans un quartier où "sa communauté" n'est pas majoritaire en toute tranquillité et sérénité?
"Face de craie, cul blanc" j'en passe et des meilleures révèlent désormais que le racisme est partout et violent.
Les propos de Barack Obama étaient plus que maladroits.
Rédigé par : ghislaine | 26 juillet 2009 à 09:45
"Il faut être noir pour connaître la colère qu'engendre le délit de faciès, où simplement voir la réaction de certains blancs devant un noir à leur porte ou sur leur trottoir."
Vous avez bien dit Gerard Le Lorrain.
One has to walk in the shoes of a black person in the USA to really understand the reaction of BHO. C'est facile pour un blanc de lui montrer du doigt ( eh boy you have learned your lesson -sarcasme de ma part) j'essayais de retrouver un poste de radio sur un petit chemin dans le Maine cette semaine et comble de malheur - je tombe sur Rush Bimbo. Il ralait à ne plus finir. On n'a qu'à prendre les autoroutes de la Virginie pour aller dans les états du Sud pour bien comprendre comment les forces de l'ordre traitent les noirs. Oh combien de fois je me suis retrouvée derrière qq'un qui faisait moins de 55/65 m.p.h car il sait que pour "maintenir" son quota (sic) le county sheriff du coin essayerait de lui coller une amende .
Vous n'avez pas à visiter l'Alabama, le Missouri ou la Louisiane pour comprendre ce dont BHO a parlé. Certains quartiers de Californie , de NYC ou Philly ont leur " Crowley" et , mais oui bien sur Mme Sinclair, vous en avez des personnes comme la voisine dans le coin de Chevey Chase . Il y a une dizaine d'années ma soeur voulait louer un apt pour une copine qui s'installait dans le quartier pour travailler dans une IFI. Quand la propriétaire a réalisé que sa copine est noire , elle lui a dit nonchalemment " If it was for you , you could move in this evening but I am not renting to a black girl even though I know that her salary is guaranteed by the IFI"
Rédigé par : Yul | 26 juillet 2009 à 03:50
Pour Anne, une petite chanson de circonstance :
L'hôtesse de l'air
by Jacques Dutronc
"Tyrolienne :
Loiloilo, loiloilo, loiloilolo lo
Loilololololo, loloiloiloilo
Loiloiloilo
Loiloiloilololo, loilololo...
Toute ma vie, j'ai rêvé
D'être une hôtesse de l'air.
Toute ma vie, j'ai rêvé
De voir le bas d'en haut.
Tout ma vie, j'ai rêvé
D'avoir des talons hauts.
Toute ma vie, j'ai rêvé
D'avoir, d'avoir
Les fesses en l'air.
L'avion est détourné.
Détachez vos ceintures.
Libérez vos complexes.
Tenez-vous par l'index.
Surveillez vos réflexes
En attendant l'aventure.
Toute ma vie, j'ai rêvé
D'être une hôtesse de l'air.
Toute ma vie, j'ai rêvé
De n'plus jamais passer
Par les bas et les hauts
De notre petite terre.
Toute ma vie, j'ai rêvé
D'avoir, d'avoir
Les fesses en l'air.
L'avion est détourné.
Nous sommes en altitude.
Perdez vos habitudes.
Changez vos attitudes.
Tout 1e monde se dénude.
Fini la servitude.
Toute ma vie, j'ai rêvé
D'être une hôtesse de l'air.
Toute ma vie, j'ai rêvé
D'avoir des talons hauts.
Toute ma vie, j'ai rêvé
De voir le bas d'en haut.
Toute ma vie, j'ai rêvé
D'avoir, d'avoir
Les fesses en l'air.
Fini le pilotage
Mais vive le pelotage.
Fini le décollage
Mais vive le collage.
L'avion est détourné.
On en est tout retourné.
Toute ma vie, j'ai révé
D'être une hôtesse de l'air.
Toute ma vie, j'ai rêvé
D'avoir des talons hauts.
Toute ma vie, j'ai rêvé
De voir le bas d'en haut.
Toute ma vie, j'ai rêvé
D'avoir, d'avoir
Les fesses en l'air.
Tyrolienne..."♫♫♫♫♫♫♫♫
On attend avec impatience votre Tyrolienne, Anne.☺☺☺
Rédigé par : CelineElias | 25 juillet 2009 à 19:05
Mon cher messire Robert (from là-bas), je n'en attendais pas moins de votre part. Tout autre réaction m'aurait fait beaucoup de peine. Et j'ai adoré votre histoire. Elle va faire le tour de ma cour...de l'immeuble ! Et peut-être même naviguer jusqu'à la Mairie. Encore que je doute que cela fasse rire le Maire....
C'est bête que je ne me souvienne jamais des histoires drôles. Mais entre Mélanie, Victoria et vous, j'ai de quoi faire travailler mes zigomatiques. Sans oublier mon PPP qui est une histoire drôle à lui tout seul !
Rédigé par : CelineElias | 25 juillet 2009 à 18:59
Post super interessant Laurence. Je le commenterai demain, car -ô surpirse - je repars a l'aeroport.Mais je comprends bien votre indignation!
Rédigé par : Anne Sinclair | 25 juillet 2009 à 18:54
je pense que le Potus va arranger l'affaire comme il en a l'habitude et tout le monde sera surpris; attendons le show de l'artiste.
Rédigé par : claude | 25 juillet 2009 à 18:54
Bravo Robert (du Maroc) pour cet humour. En effet, s'appeler "porte" et ne pas pouvoir rentrer chez soi est, à première vue, très drôle. Mais à seconde vue, ça l'est moins, être menotté et amené au poste même en prouvant qu'on rentre chez soi c'est un peu cavalier !!!!!!!! Bo s'est exprimé d'une manière très courtoise au fond, rien d'insultant. Décidément, l'exercice du pouvoir n'est facile nulle part.
Ici, dans notre régime de monarchie élective avec nos députés godillots, une réforme du système de santé passerait comme une lettre à la poste ; la séparation des pouvoirs aux us a des inconvénients.
Rédigé par : Françoise Dumont | 25 juillet 2009 à 18:31
Je sais bien, Anne. Mais je n'ai pas pu résister vu que vous m'aviez tendu une énorme perche :).
Sinon, pour Obama et ses misères, je suis entièrement d'accord avec vous et votre agacement est le mien. J'avoue ne pas bien comprendre l'importance des mots face à l'importance des enjeux.
Est-il plus important, aux USA aujourd'hui, de pavoiser sur les mots d'un Président qui a traîté de stupide une intervention policière qui l'était réellement, ou de s'inquiéter des délais pour une réforme sanitaire nécessaire parce que des élus n'en veulent pas ?
Mon choix est fait depuis toujours. Les actes, toujours les actes. Les mots n'ont de sens que pour ceux qui les manipulent. Les actes, eux, sont tangibles et ont des conséquences sur les populations.
Rédigé par : CelineElias | 25 juillet 2009 à 18:12
Anne,
Les discussions avec certains de mes collègues et ami(e)s de la fac concernaient surtout l’ampleur de l’événement et la réaction du président. Il était ainsi intéressant de noter que si certains étaient très étonnés et également indignés (et à juste titre) de ce qui s’était passé, d’autres étaient davantage agacés par le fait qu’il ait fallu un évènement de la sorte pour réaliser que le racisme n’était pas mort aux USA. Une ‘graduate student’ afro-américaine a ainsi déclaré : « the Gates story isn’t suprising…when you are black », en réaction à une avalanche d’indignations de ses collègues qui semblaient découvrir le monde qui nous entoure. J’avoue que je partage un peu ce sentiment ; souvent j’ai envie de dire « welcome to the world. I can’t believe you are so surprised by this. Or even, I can’t believe you need such an event to understand the nature of the world surrounding us. » Non que je ne pense qu’il faille s’indigner devant un tel épisode, mais en même temps, les réactions de certains intellectuels et leur propension à faire la leçon ‘to the rest of the world’ (sous-entendu, « the non academic world ») me donnent parfois la nausée. Honnêtement dire qu’on est indigné par l’histoire Gates c’est facile, surtout dans le milieu universitaire. Mais est-ce que ces mêmes personnes parlent du racisme de tous les jours ? En ont-ils même conscience ? Analysent-ils avec la même passion leur propre contexte, i.e. le milieu universitaire ? En écrivant cela, je repense à ce qui vient de se passer lors d’une conférence à laquelle j’ai participé le weekend dernier. Une des sessions était consacrée aux questions raciales dans le milieu enseignant. Ainsi, un doctorant noir expliquait que bien des professeurs le contactent lorsqu’ils ont de meubles à déplacer « because you’re such a strong guy », sous-entendu « il doit être un joueur de football ». A chaque fois, il doit expliquer que « no, I’m a graduate student instructor. I teach writing. » D’autres profs le contactent systématiquement lorsqu’ils ont un ennui avec un de leurs étudiants et que c’est étudiant est noir lui aussi, sous-entendu « it’s easier for you to talk to him. » J’ajoute que tout cela se passe dans une des universités les plus progressistes du pays. En écoutant cela, je me disais que ce jeune homme avait bien du courage et bien sûr, toute l’assistance acquiesçait lorsqu’il appelait à un besoin d’autocritique de la part du milieu universitaire. Le soir même, ce jeune homme s’est vu refusé l’entrée au banquet car il avait oublié son badge. Motif : les organisateurs (tous des universitaires) l’ont pris pour un des joueurs de l’équipe de basketball qui jouaient non loin du bâtiment dans lequel se tenait le banquet. J’ajoute que moi, je suis rentrée sans badge….comme la plupart des participants d’ailleurs. Là, j’attends toujours que les universitaires s’indigent avec autant de force qu’ils le font pour le professeur Gates…. Et que dire de la conférence de l’année dernière où une doctorante, qui s’apprêtait à recevoir le premier « diversity award », a été interpellée par une universitaire qui voulait plus de café. Sous-entendu : « you must be part of the staff. » Conclusion ? Talking the talk is always easier than walking the walk.
Quant à la polémique autour de la réaction du président, elle est emblématique d’une certaine partie de la culture américaine. Critiquer la police et/ou l’armée est quelque chose de très risqué ici. J’ai l’impression qu’on a surtout reproché au président de donner son sentiment à propos de l’action de la police avant qu’il ne sache exactement ce qui s’est passé. Et il a admis plus tard qu’il n’avait pas tous les éléments pour juger de la situation.
Pardon pour ce long post. Mais parfois il m’est difficile de retenir mon indignation…
Rédigé par : Laurence (du Michigan) | 25 juillet 2009 à 18:08
Céline,
Mes interventions sur ce blog sont le plus souvent des billets d’humeur et il est évident qu’on n’y trouve pas que de la bonne foi… Ils ont cependant le mérite d’en titiller certains ou certaines comme vous, ce qui nous permet de partager ces réponses aussi spontanées qu’humoristiques !
Pour me faire pardonner voici une petite histoire que vous pourrez répandre dans votre cour monarchique…
Quatre éléphants du PS s’offrent quelques jours de vacances chez Marcel, un paysan du fin fond du Périgord.
Au bout de 24 heures ils s’ennuient et demande à Marcel ce qu’ils peuvent faire pour l’aider (C’est aussi ça le socialisme…)
Marcel leur propose de nettoyer le poulailler, ce qui lui fera économiser une demi-journée de travail.
Dix minutes plus tard, nos 4 vacanciers reviennent vers Marcel pour lui annoncer que tout est fini.
Etonné par la rapidité, il contrôle le poulailler et, effectivement, tout est propre et impeccable.
Il leur propose alors de curer les étables mais prévient qu’elles sont très sales et qu’il faudra au moins une journée pour tout finir.
Vingt minutes plus tard, nos militants annoncent à Marcel que c’est terminé ! Celui n’en croit pas ses yeux et constate encore une fois l’efficacité de ses clients.
Il leur demande alors de déplacer le tas de fumier qui est dans la cour pour le placer dans un champ derrière la ferme. Ce qui est fait à l’aide d’une simple brouette en 30 minutes, du jamais vu !!!
Afin qu’ils se reposent un peu, Marcel leur demande enfin de trier une cinquantaine de kilos de patates, en mettant les grosses dans des caisses et les petites dans des paniers. Travail qui, compte tenu des performances de la journée, devrait être réglé en moins de 5 minutes.
Au bout de 5 heures, inquiets de ne pas les voir revenir alors que la nuit tombe, Marcel se dirige vers le hangar des patates et sa surprise est grande de voir nos quatre comparses n’ayant toujours pas commencé le tri ! Chacun d’eux à une pomme de terre dans la main et la soupèse. Marcel leur demande alors ce qui s’est passé.
Un des socialiste s’excuse et lui donne l’explication : « vous savez Marcel, aujourd’hui au PS, quand il faut remuer la m… nous sommes imbattables mais quand il faut prendre une décision, personne n’est plus capable de le faire ! »
Rédigé par : RobertBIZOLIER - Marrakech | 25 juillet 2009 à 17:59
Bonjour !
Détrompez-vous : l'histoire Gates... has become a hell of an issue.
Les médias US s'en donnent à coeur joie.
On ne parle presque plus d'assurance-maladie.
La voilà la première gaffe de BO... Il aurait dû laisser ses subalternes commenter cette histoire avant de s'en mêler à titre de "président rassembleur de tous les Américains". Je suis sûr qu'il a appris sa leçon !
Rédigé par : Robert | 25 juillet 2009 à 17:40
Céline, je trouve votre réponse à Robert joyeuse et pleine de bon sens - dans sa premiere partie en tous cas. Il reste que - malgré ce que j'ai feint de croire (pour ne pas vous fâcher, voyez ma "non fille putative", les égards que j'ai pour vous), Robert attaquait moins notre République que la pratique monarchique qui de De Gaulle a Sarkozy , en passant par Mitterrand, Giscard, Chirac,et Pompidou)a baigné nos institutions.
Plus sérieusement, quand j'évoquais hier les heurs et malheurs d'Obama avec le Congrès sur le Système de santé, j'étais agacée par les Blue Dogs, mais admirative d'un système où tout le monde ne marche pas au pas.
Rédigé par : Anne Sinclair | 25 juillet 2009 à 17:26
Messire Robert, juste deux mots pour vous rappeler certains faits :
Le premier est que Nicolas Sarkozy a été élu démocratiquement par une majorité de Français, face à une candidate élue démocratiquement par ses pairs. Faut-il en vouloir à ceux qui ont élu leur Président ou à ceux qui n'ont pas su lui opposer quelqu'un de valable ? Pour la petite histoire, afin de bien remuer le couteau dans la plaie, je vous rappelle également que Jacques Chirac avait été reélu en 2002 face à...Jean-Marie Le Pen. Où était le PS ? Quand les socialistes sauront miser sur un bon cheval, peut-être auront-ils une chance de gagner une course.
Et second point, puisque vous pensez que le président Sarkozy règne sur une monarchie, rappelez-vous ce qu'il est advenu de ce régime en 1789...libre à vous de renverser la monarchie, ainsi que notre bon Andrei en rêve !!! Faites tomber le roi, prenez le Bourbon (attention car l'abus d'alcool est dangereux pour la santé !), assaillez la République, mettez le feu à l'Elysée ! Et l'on dira peut-être demain de vous que vous avez renversé une république monarchique afin d'y installer une anarchie démocratique.☺☺☺
Rédigé par : CelineElias | 25 juillet 2009 à 17:17
Encore un mot, Laurence: quelle sorte de débat cela pouvait-il alimenter entre universitaires? Vous n'étiez pas tous d'accord pour dire qu'Obama avait raison et était resté mesuré??? Décidément, j'ai encore bcp à apprendre de l'Amérique... Il faut dire à ma décharge que j'habite Washington, ville démocrate à 90%, et cosmopolite au dernier degré...
Rédigé par : Anne Sinclair | 25 juillet 2009 à 16:56
Vous avez sûrement raison, Laurence, c'est moi qui ai dû passer à côté... J'étais tellement focalisée sur le système de santé (dont la conférence de presse était en effet le sujet, n'était-ce cette question), et j'avais trouvé en effet la remarque d'Obama tellement mesurée ("je ne sais pas vraiment ce qui s'est passé") et sa pique envers le flic tellement minime ("the police act stupidly" - qu'aurait-on dit s'il avait qualifié l'acte de scandaleux!), que je n'y ai prêté que peu d'attention.
Et cela m'a agacée de voir que c'est tellement plus facile de traiter de la question raciale aux US que du Health Care System, si bien que j'ai réagi ce matin.
Cela dit, Stephanopoulos aurait pu se mouiller davantage: objectivement, l'aventure de Gates est révélatrice, comme vous dites, des séries policières américaines;;;
Mais ne jetons pas la pierre aux policiers américains: que serait-il arrivé en France si deux hommes au physique maghrébin avaient essayé d'ouvrir la porte coincée du domicile de l'un d'eux???
Rédigé par : Anne Sinclair | 25 juillet 2009 à 16:53
Bonjour Anne--
C'est drôle car moi, contrairement à vous, j'avais l'impression qu'on ne parlait que de cela depuis lundi (on GMA/ABC; MSNBC; Real time with Bill Maher, etc.). Et si je puis ajouter : dans mon université, cela a alimenté moult discussions avec mes collègues. L'histoire a bien sûr pris de l'ampleur lorsque le président en a parlé lors de sa conférence de presse et a qualifié le comportement des policiers de 'stupide.' Pour être précis, il a déclaré : « The police acted stupidly. »Le tollé des syndicats de la police a été immédiat. Après cela, ont défilé sur le petit écran des interviews du sergent en question déclarant « there will be no apology », du maire de la ville (qui aurait déjà téléphoné à Gates pour s’excuser, etc.), et même du professeur Gates sur CNN. Apparemment, le président aurait même téléphoné en personne au sergent.
Il est intéressant de noter que George Stephanopoulos, à défaut de se prononcer sur l'action des policiers et sur la question raciale, a néanmoins remarqué que tout cela ne faisait que contribuer à repousser un peu plus le débat pourtant crucial concernant le système de santé. Il faut en effet savoir que la conférence de presse durant laquelle Obama a parlé de l'histoire Gates était censée être entièrement consacrée à sa réforme du système de santé. Après sa remarque toutefois, la question de la réforme est un peu passée à la trappe...surtout pour les journalistes toujours friands de sensationnalisme! Cette histoire a donc une double incidence : non seulement, elle rappelle douloureusement que l’élection d’un président noir ne devrait pas nous donner l’illusion que le racisme a disparu, mais en plus, elle pourrait devenir un obstacle de plus dans l’effort du président de mener à bien sa grande réforme du système de santé.
En résumé donc, je ne partage pas votre impression quant au manque d’ampleur de l’histoire Gates aux USA. J’avoue que j’étais même un peu étonnée du manque de débat autour de ce sujet sur votre blog — hence my late contribution ;).
En tout cas, bon voyage et profitez bien de vos vacances ! ☺.
Rédigé par : Laurence (du Michigan) | 25 juillet 2009 à 16:33