Ayant la chance de naviguer des deux côtés, voire de lire sur Internet comme vous, à la fois le Monde et le Huffington Post, le Parisien et le NYT, de regarder MSNBC et F2, d'écouter NPR et Europe 1, je peux me livrer à mon petit jeu favori, les comparaisons.
Certes, il faut partout faire du titre, important ou futile: les clubs de golf d'Obama, les faits divers sordides, les mines bronzées de la Rochelle, les incendies à Los Angeles, les retours de vacances sur les routes de France, et au milieu quelques morts à Kaboul, ou celle de Ted Kennedy. Et c'est vrai partout, "c'est la vie" comme disent les Américains eux-mêmes.
Mais j'ai l'impression - détrompez moi si c'est le cas - que les journaux ont à coeur aux Etats-Unis de purger - parfois jusqu'à la nausée - les débats qui agitent la société américaine. Prenons ce débat sur la santé. Non seulement a lieu la discussion de son opportunité, de son financement ou de l'acharnement du Président sur le dossier où il joue son mandat, mais c'est l'occasion aussi pour les éditorialistes d'explorer les ressorts de l'âme américaine, ou en tous cas de son mode de pensée.
Evidemment, il y a les excités, les idéologues, les extrémistes qui vouent aux gémonies ce Président, "socialist", suprême insulte. Mais dans les arguments respectables contre le projet d'Obama - et même s'ils ne me convainquent pas, moi l'Européenne persuadée que nous avons la chance, en Europe, d'avoir la meilleure protection sociale pour tous possible avec le meilleur niveau médical possible, et ce, depuis 50 ans - dans les arguments de bonne foi donc, il en est qui tiennent la route et sont en phase avec ce qu'est profondément l'Amérique: le pays où l'individu exerce d'abord sa propre liberté avant d'être régi par l'Etat. Le pays où l'on se méfie plus de l'oeil inquisiteur de la puissance publique que de son propre et éventuel dénuement face à la maladie ou aux coups du destin.
Personne peut dire que ce débat n'est pas passionnant pour qui s'intéresse au fonctionnement des démocraties et de leur mode de gouvernement. Et ce qui me plait, c'est qu'il est posé dans les magazines et les journaux qui ne se contentent pas de commenter seulement les petits calculs des uns et des autres, si faciles et amusants à raconter.
De même sur la torture: il y a les faits, les enquêtes lancées, les anathèmes de Dick Cheney qui joua sans doute le rôle du Grand Inquisiteur. Mais il y a aussi les questions de fond posées: la torture est-elle efficace pour prévenir l'attentat? Et à partir de quand l'est-elle? Et si oui, se justifie-t-elle pour autant dans une démocratie qui se veut fière de ses valeurs? Personne ne peut dire que ce ne sont pas des débats de fond auxquels on convie les citoyens.
Pourquoi - avec tout le respect un peu fané que je dois à mes confrères journalistes français - pourquoi n'ai-je pas ce sentiment en France? Pourquoi a-t-on le sentiment que l'accessoire, l'anecdotique, les personnes l'emportent de loin sur les idées?
Sarkozy monarque tout puissant ou pas, c'est intéressant, mais moins que de savoir s'il fait bouger ou non la société française, et dans quel sens? La guerre des egos au PS, l'alliance ou pas avec le Modem, savoir si l'on préfère des primaires en 2011 ou 2012 et avec Peillon ou sans Cohn Bendit, est-ce vraiment le sujet, ou le seul qui devrait intéresser les médias qui radioscopient la gauche, ne serait-il pas: y a-t-il en cette crise financière finissante (et en pleine crise sociale qui est loin d'être, elle, finie) un autre modèle que celui que nous connaissons? Et si personne dans les pays gouvernés à gauche sur la planète n'a réussi jusqu'ici à dépasser efficacement le modèle connu de la social démocratie, comment la réinvente-t-on à l'heure de la mondialisation, des nouvelles puissances qui émergent, des continents qui se réchauffent, des inégalités qui se creusent, des vieux tabous idéologiques qui datent du XIXème siècle?
Depuis une semaine, on a assisté, médusé, au lynchage absolu de Martine Aubry, traînée dans la boue par le moindre commentateur ayant croisé le plus petit des petits chefs du PS et rapportant avec gourmandise ses propos. Et abracadabra, depuis deux jours, les mêmes lecteurs des journaux se frottent les yeux devant l'onction, la grâce, la réussite de la même Martine, couronnée comme la battante qu'elle est de fait, mais qu'elle était tout autant il y a 8 jours?
Alors bien sûr, la vie démocratique à laquelle participe la vie des partis, c'est important, les petites phrases ou les travers des grands de ce monde aussi, mais ne nous épargnez pas mes chers confrères les sujets de fond. Nous sommes, autant que les Américains, capables de les comprendre!
"Bien sûr qu'il faut interviewer des gens avec lesquels on est en désaccord, et le principe même de l'interview étant de se mettre en face comme représentant de ceux qui ne sont pas d'accord"
Bon, allez, c'est bon, vous êtes réparée, au tour de Rachel maintenant qui illustre votre pdv apres 7 minutes dans le premier clip.... Vous allez adorer
Bonne nuit! PS je sors du film Millénium de Stieg Larsson... Si vous avez lu le livre, faut y aller, c'est rare de vous un livre si bien filmé
Rédigé par : Charlotte Goulmy | 04 septembre 2009 à 01:03
Anne, votre commentaire me réconforte, sinon sur votre forme physique, du moins sur votre santé intellectuelle. Je n’en attendais pas moins de vous en sortant mes banderilles… Est-ce mon état de fatigue ce soir ? Je reconnais que vos arguments sont convaincants tout comme, je l’avoue, j’ai parfois eu envie d’épicer certains de mes desserts avec une pointe de cyanure quand je connaissais le patronyme de certains de mes convives…
Le débat n’est pas clos mais je tenais à vous remercier sincèrement d’avoir pris le temps d’une si longue réponse, preuve de votre sincérité et de votre engagement.
Prenez soin de vous.
PS. Rassurez-vous sur votre forme rhétorique, j’aimerais être aussi « confus » lorsque je m’essaye à l’écriture…☺☺☺
Rédigé par : RobertBIZOLIER - Marrakech | 03 septembre 2009 à 21:46
Quel bonheur, Anne !
Quel bonheur que de vous lire quand vous avez la gnaque !
Un coup de barre, ou un coup de bluzz. . . et vous lire revient à prendre un immense bol d'oxygène, comme des batteries que l'on recharge.
Merci !
Frederic
Rédigé par : Frederic Val de Marne | 03 septembre 2009 à 21:43
Ah la, la, Robert B, j'ai trop envie de vous répondre, mais je suis moins en forme un soir de retour à la maison que ce matin!
" J’assimilerai facilement le journaliste refusant un « invité » à un restaurateur refusant de servir un client sous le fallacieux prétexte que ce client ne serait pas d’accord avec sa cuisine… On ne peut pas être d’accord sur tout… ", dites vous...
Que nenni! Il ne s'agit pas d'être d'accord, mais d'exercer librement votre métier. Si le client n'aime pas votre cuisine, soit il ne la mange pas, soit vous lui faites, par civilité une cuisine qui lui plaise. la relation est égale, courtoise, ou désagréable, mais assumée.
Un journaliste n'est pas là pour faire plaisir à son invité. Il n'est pas là non plus pour lui poser des questions que l'autre ignorerait tout en débitant sa "soupe". C'est un échange dont le journaliste, il faut le savoir, n'a jamais le dernier mot. C'est pourquoi j'ai défendu longtemps l'idée qu'on ne pouvait interroger des gens que s'ils se situaient dans l'espace démocratique, sinon on faisait leur jeu qui est celui de la propagande...
J'ai eu un jour un débat avec Elkabbach qui me disait "alors, vous auriez refusé d'interroger Hitler ou Staline?" Bien sûr!" Monsieur Hitler, Monsieur Staline, alors, tous ces camps, ces persécutions, vous n'avez pas honte?"- " Mais Madame,ce sont ceux qui veulent nuire a l'Allemagne Nazie ou a l'Union Sovietique qui répandent ces mensonges"...
J'ai raconté ici je crois combien avait été pour moi bouleversante l'année dernière la visite à Buenos Aires de l'Ecole de la Marine qui, en pleine ville, servait sous les généraux argentins, de centre de torture et d'exécution des prisonnniers. Hé bien, la Commission Internationale des Droits de l'homme n'y a vu que du feu, tant ils avaient maquillé les locaux. Et le seul journaliste, par le miracle de ses questions tellement pertinentes, pourrait faire rendre gorge aux dictateurs??? C'est bien présomptueux!
Evidemment mes exemples sont extrêmes, et c'est pourquoi ils ne sont pas de saison ici, et surtout dans cette discussion sur Ph de Villiers n'ont pas leur place. De Villiers est un démocrate, je suis en désaccord avec lui, mais peu importe, l'ai interviewé de nombreuses fois sans que cela me gêne une seconde. Bien sûr qu'il faut interviewer des gens avec lesquels on est en désaccord, et le principe même de l'interview étant de se mettre en face comme représentant de ceux qui ne sont pas d'accord avec lui. Quoique nous pensions, quoique nous soyons, de gauche ou de droite. C'est pourquoi je m'enorgueillis d'avoir pu interroger l'ensemble de la classe politique française avec honnêteté, je crois, à une seule exception (on ne revient pas sur le sujet.)
C'est pourquoi aussi je prétends q qu'on n'interviewe pas des assassins comme des honnêtes gens ni des gens en prison qui ne sont pas libres de leur parole.
Alors, où s'arrête-t-on? Il n'y a pas de réponse systématique à cette question. Elle relève du libre arbitre de chacun. c'est une des beautés du métier.
Pardon Robert d'être longue et un peu confuse, mais je ne suis pas en grande forme rhétorique ce soir!
Rédigé par : Anne Sinclair | 03 septembre 2009 à 21:09
Bien heureusement, les gens ne sont pas tous passifs par rapport à leur santé, leur équilibre psycho-corporel sinon je ne pourrais pas travailler!
Les soins en psychomotricité ne sont pas remboursés par la sécurité sociale dans le cadre du libéral. Par contre, les soins sont offerts par la société dans les CMPP, CMP... mais les listes d'attente sont très longues. Les personnes reconnues comme ayant un handicap ou une déficience peuvent demander une aide financière à la Maison Départementale Pour le Handicap.
Rédigé par : Marjorie | 03 septembre 2009 à 19:48
Quel bonheur d’apprendre par ce blog que notre hôtesse est « réparée » !
Anne, j’attendrai donc votre complet rétablissement pour une joute sur le métier de journalisme car je fais partie de vos opposants sur ce point. J’assimilerai facilement le journaliste refusant un « invité » à un restaurateur refusant de servir un client sous le fallacieux prétexte que ce client ne serait pas d’accord avec sa cuisine… On ne peut pas être d’accord sur tout…
J’étais un peu absent de ce blog ces derniers jours pour cause d’occupation professionnelle mais ai pris beaucoup de plaisir à lire tous vos commentaires, particulièrement ceux qui répondaient à l’humour débridé de notre Andréi de sévice. Je dois tout de même avouer que je ne lis plus ses posts depuis quelques semaines, n’ayant pas la patience de notre hôtesse et ne voulant pas me shooter au Prozac ou au Valium à chaque déconnexion…
@Mélanie
« Au fait, savez-vous pk seulement 10% des hommes vont-ils au paradis?...
- Parce que s'ils y allaient tous, ce serait l'enfer...☺☺☺ »
Permettez-moi de répondre à votre humour par celui-ci :
« Savez-vous pourquoi il est d’usage de dire « terre des hommes » ?
Parce qu’il était impossible de faire « taire des femmes…☺☺☺ »
Rédigé par : RobertBIZOLIER - Marrakech | 03 septembre 2009 à 19:10
Bravo Mélanie : enseigner l'ortografe à Luc Chatel semble être un job à plein temps .....
Le journalisme anglo-saxon est connu pour être le meilleur. Cela doit donc être difficile le retour en Europe ; mais ns les français sommes rattrapés par l'Italie où le puissant Berlusconi et sa mainmise sur les médias fait de ce pays un modèle du genre. Ca doit être dur en effet pour les anglo-saxons. Quand même, ns avons des journalistes compétents, on les trouve sur nos radios, pas nos télés. Radios du service public évidemment.
J'ai la chance, n'étant pas l'hôtesse du blog de ne pas avoir à lire Andréi et je vs trouve tous très très courageux, moi j'ai abandonné.
Notre pres est très très futé, aller de la gauche à de Villiers, ça sent les régionales, les présidentielles, bref, on fait les fonds de tiroir pour aller à la bataille.
Anne, bon et prompt rétablissement.
Rédigé par : Françoise Dumont | 03 septembre 2009 à 17:32
Pardon pour les fautes dans mon dernier message. Il semblerait que j'ai des soucis avec mes...touches !!!!
La première phrase de mon dernier message me fait honte. J'espère néanmoins que vous l'aurez comprise. Je HAIS les virus qui passent au travers de mes anti-tout !!!!
Rédigé par : CelineElias | 03 septembre 2009 à 16:58
@ Anne : Je me doute bien que vous le cuir devenu très dur avec les années et l'expérience. Plus on est connu et plus le cuir est épais. Pas vrai ? Passons...
Il n'empêche que...je ne suis pas d'accord avec vous (ça vous épate, hein ?) quand vous dites que rassembler le plus à droite peut contrer la Gauche. Actuellement - n'en déplaise aux partisans de Martine Aubry (je ne lui ai toujours pas pardonné son erreur de jugement pour les 35h...c'est là encore un autre débat) dont j'aimais énormément le père sans aimer la fille - la Droite n'a pas besoin de s'allier des gens comme De Villiers pour créer une force d'opposition à venir. Non que je veuille diminuer l'impact des quelques électeurs de cette Droite dont je vomis avec mes trippes, mais je ne pense pas que nous puissions évoluer avec des idées aussi radicales que celles de De Villiers et d'Hortefeux (lui, c'est clair, je ne l'aime pas. Il me fait penser à un nazi...je n'aime pas sa tête ! C'est physique !!!). Aller de l'avant c'est concevoir l'évolution du monde et non pas la faire sombrer dans ce qu'elle eut de pire par le passé. La Gauche devrait aussi savoir cela et accepter d'avancer en fonction du monde actuel.
Ah oui, pour la petite histoire, je suis contre cette idée de primaires au PS parce que le PS ne saura jamais les organiser correctement. C'est une idée soutenue par Ségolène...et le PS version Ségolène, ben...euh...au moins, cela m'amuse et me permet de zapper sur les Guignols quand les infos TV que je regarde sur France Télévision (France3 nouvelle moulure, pas mal du tout ! Et France2 à 20h) me parlent de politique française. Il ne s'agit plus de politique mais d'egos, de calculs électoraux, d'audimat pour tester le charisme. Aucun intérêt pour moi. Vive les Guignols !!!
Et tant pis pour les vraies infos, celles qui passent à l'as sous couvert de nécessité éditoriale. Je suis plus inquiète par ce qu'on nous cache que par ce qu'on nous dit. Aucune alliance politique et médiatique n'apprendra plus aux moutons à éviter la tonsure. Dommage...mais si les moutons apprenaient à faire la part des choses et à lire plutôt qu'entendre, tout irait peut-être moins mal.
La médiatisation actuelle est bien trop partisanne pour être libre. Hélas ô triste hélas. Pourtant, serions-nous tous prêts à entendre toutes les vérités ? Non.
Rédigé par : CelineElias | 03 septembre 2009 à 16:55
Anne Sinclair : "J'aime bien l'idée de ce droit à l'information, Ryden, c'est à dire, si je comprends bien le droit à une information citoyenne et complète... Malheureusement, on n'a pas encore trouvé le moyen de le faire sans entraver d'une certaine manière la liberté de la presse. Car qui décidera qu'une information est juste, intéressante, éducative ou distrayante?
C'est un problème de prise de conscience collective et d'efforts des rédacteurs en chef. Et un problème économique aussi, car bien informer, bien enquêter, coûte cher. qui paie? Le propriétaire capitaliste? la publicité marchande? l'Etat pas toujours bien intentionné? Big problems..."
Alors, là, vraiment pas mieux. Tout est résumé, condensé, bien pensé. Encore que j'ai des doutes sur le mot "capitaliste". Mais c'est une autre histoire dont il m'arrivera sûrement, prochainement, de reparler plus avant.
Sur le journalisme, j'ai déjà tant dit de choses ici et il m'en resterait encore tant à dire...
J'en demeure à mes basiques pensées : TF1 (je dis ça pour Frédéric qui tente encore de regarder cette chaîne !) et ses mentors américains tels que CBS, FOX and co, c'est de la pâture pour des moutons mais pas de l'info. Jamais de l'info. Les seules vraies infos se trouvent en dehors des JT télé. On en fait le tri sur internet, via des dépêches qui - il faut l'espérer !- sont indépendantes des pouvoirs.
Lisez les gros titres et évitez les développements souvent hasardeux ou partisans. Faites-vous vos propres opinions en fonction de votre culture, de votre connaissance du monde, de vos sensibilités. Mais ne laissez JAMAIS des journalistes vous dire comment penser et que penser. SVP, soyez plus intelligents que ça ! Et je sais qu'ici vous l'êtes. Alors, par pitié, ne parlez plus jamais de TF1 !!! Frédéric, allons...est-ce bien sérieux ? ☺
Rédigé par : CelineElias | 03 septembre 2009 à 16:29
@ Yul
I have been abducted by aliens, says Japan's first lady
(Oh, and she also knew Tom Cruise in a previous life)
La tristesse! Dire que dans une autre vie n'avoir connu que Tom Cruise! Je sais qu'il n'est plus vivant depuis longtemps (au sens humain) mais c'est infiniment triste... pour Victor Hugo, Renate Rubinstein, Léo, Mrs Landingham, Balzac ou même Elvis...☺
Rédigé par : Charlotte Goulmy | 03 septembre 2009 à 16:28
Robert, vous aussi en avez après ce "pov" Philippe de Villiers. Plus sérieusement, vous posez un problème qui me passionne, celui de l'interview. Si vous insistez beaucoup, je vous dirai mon sentiment là desuus (quoique j'ai déjà dû le faire ici car c'est une de mes marottes). En effet il ne suffit pas de dire "en direct" pour que l'interview ait toutes les vertus. (je parle en théorie car j'aime bien Pujadas et n'ai pas regardé F2 hier soir).
La difficulté dans une interview, c'est que c'est à tort que l'intervieweur se croit à égalité avec l'interviewé: ce n'est pas vrai, il faut avoir une vision humble du métier, on n'est pas l'égal de celui qu'on interroge. et c'est pourquoi (ce qui, Dieu soit loué n'est pas le cas de de Villiers) qu'il y a pour moi des gens que je ne peux pas interroger car leur message est beaucoup plus fort que les questions qu'on leur pose... Mais c'est un long débat, et je suis assez isolée dans cette opinion... On y reviendra, car ce sujet me passionne, et l'exemple américain vient me porter, justement, la contradiction...
Rédigé par : Anne Sinclair | 03 septembre 2009 à 16:22
Céline:
1) ne vous en faites pas, j'ai le cuir plus dur qu'on ne le croit et Andrei ne me fait pas mal... Je déplore, mais le lui ai assez dit, ce nihilisme désespéré qui le rend, lui , plus malheureux que nous... Jusqu'au moment où j'en aurai vraiment marre!
2)Je suis "réparée", et suis sortie justement de l'hôpital ce midi. J'ai tout mon temps pour lire, me reposer et vous répondre avec enfin un vrai clavier!
3)Ah, Philippe de Villiers! C'est vrai que ce n'est pas enthousiasmant comme ouverture!!! La chouannerie, j'ai beau faire, j'ai avec elle peu de points communs... J'adore Canteloup quand il l'imite!
Sur le fond, c'est ça aussi la politique: rassembler le plus possible à droite pour faire le trou avec le - la - candidat(e) de gauche à la présidentielle .
Rédigé par : Anne Sinclair | 03 septembre 2009 à 16:16
OOOOO Pardon ! Je suis bête! Je cherchais EPU et du coup je n'y pigeais rien... Même j'ai dit à mes élèves que j'avais honte. Ca a fait bcp rire... Pardon pardon et merci Michèle de l'explication! Et merci à vous pour le compliment!!! Et puis rire est bon pour la santé!
Céline, cette fois-ci je ne faisais pas exprès, il m'est arrivé, récemment, de mal comprendre qqn (contre les fesses rouges je conseille une crème qui sent l'huile de foie de morue, qui pue, mais c'est efficace... )
Rédigé par : Charlotte Goulmy | 03 septembre 2009 à 16:13
Yul, dommage, je ne serai pas a Pittsburg car je reviendrai en France pour la soutenance de thèse de ma charmante belle-fille, mais je sens que je vais louper une curiosité avec la first lady japanese!!!
Rédigé par : Anne Sinclair | 03 septembre 2009 à 16:05
Merci Adonis pour ce vieux bon Fernand Raynaud. Bien sûr qu'il y a de bonnes émissions d'information en France! Mais je ne parlais pas que de la télé d'ailleurs, mais aussi de la presse écrite. et même à la télé, je trouve les émissions de news et de reportages, de politique ou d'enquête plus fouillées aux Etats Unis. Pourquoi? vaste question sur laquelle je reviendrai un de ces jours. Les problèmes économiques étant un sujet: quand un rédacteur en chef demande le matin pour le 20h du jour même un sujet sur l'économie de la drogue en Colombie, on ne peut pas s'attendre à ce que le sujet soit fouillé...
Rédigé par : Anne Sinclair | 03 septembre 2009 à 15:56
Non, claude, je me suis mal exprimée. Je dis que le débat sur la torture est toujours complexe au delà du refus simple et habituel de nous tous qui la rejetons, et que philosophiquement, c'est une bonne chose de se poser des questions, mêle si on arrive aux mêmes réponses...
Rédigé par : Anne Sinclair | 03 septembre 2009 à 15:51
@ Mélanie: fodré commencé par le débu: qu'Anne S face auçi moin de fotes de frape (hé bien c'est dur d'écrire comme ça! j'ai des difficultés avec le langage SMS!)
Rédigé par : Anne Sinclair | 03 septembre 2009 à 15:49
J'aime bien l'idée de ce droit à l'information, Ryden, c'est à dire, si je comprends bien le droit à une information citoyenne et complète... Malheureusement, on n'a pas encore trouvé le moyen de le faire sans entraver d'une certaine manière la liberté de la presse. Car qui décidera qu'une information est juste, intéressante, éducative ou distrayante?
C'est un problème de prise de conscience collective et d'efforts des rédacteurs en chef. Et un problème économique aussi, car bien informer, bien enquêter, coûte cher. qui paie? Le propriétaire capitaliste? la publicité marchande? l'Etat pas toujours bien intentionné? Big problems...
Rédigé par : Anne Sinclair | 03 septembre 2009 à 15:46
@ Mme Sinclair
Attention si vous faites sa rencontre à Pittsburg:
http://www.independent.co.uk/news/world/asia/i-have-been-abducted-by-aliens-says-japans-first-lady-1780888.html
Just kidding
Rédigé par : Yul | 03 septembre 2009 à 15:31
Bonjour Anne, bonjour à tous
Je voulais réagir au commentaire de Charlotte qui parle « à l’anti manière de… ».
Anne, vous nous montrez combien vous respectez la liberté d’expression en publiant des commentaires, d’ailleurs pourquoi dis je « des » un, celui d’Andrei pour ne pas le nommer qui est quasi diffamant à votre égard du moins d’un irrespect total pour votre personne.
Je pense que je ne suis pas la seule sur le blog à voir les autres réactions publiées à ne pas accepter de lire de tels mots insultants à votre endroit !
@Andrei
Vous qui êtes prompt à vouloir tout détruire de ce monde où nous vivons sans proposer malgré vos allégations aucune solution de remplacement…qui rejetez le réformiste au profit de quoi de la révolte, vous pourriez lire ou relire « l’homme révolté » de Camus, ou de la Révolution, savez vous que « la liberté des uns s’arrête où commence celle d’Autrui » ? Avant que vous me répondiez que c’est un lieu commun je vous dirais que c’est à dessein que j’emploie cette maxime plus que connue…
Madame Roland en montant sur l’échafaud lors de la Révolution Française se serait écriée « Liberté que de crimes l’on commet en ton nom » !! C’est facile de détruire ou de proposer de détruire et après…
Vous savez les mots,ce ne sont que des outils, ce n’est pas en les mettant bout à bout que vous énoncez une idée qui serait meilleure que celle d’un autre, qui serait la Vérité absolue, celle qui n’existe pas contrairement à ce que vous semblez vouloir affirmer, alors de grâce épargnez nous vos leçons de bonne conduite et nous serons ravis de vous lire !!
Спасибі
Anne si je peux me permettre de répondre à notre chère amie hollandaise
@Charlotte
« écrire à la manière de» c’est un bel exercice, certains textes d’auteur ont une structure particulière très marquée qui permet à quiconque d’écrire son propre texte en gardant cette structure et en y plaçant ses propres mots.
Ma fille cadette par exemple avait un jour dû écrire un texte « à la manière de Prévert ».
Le poème « Liberté » d’Eluard aussi se prête pas mal à ce « jeu » !
Le préfixe anti signifiant contre… « à l’anti manière » coule de source non ?
A signaler aussi que dans mon dictionnaire anti peut aussi signifier hostile ou qui soigne !
Rédigé par : Michèle Doige | 03 septembre 2009 à 15:26
Bonjour Mme Sinclair,
Zut!!!!J'aurais dû taper Diane Sawyer et non Anne :-)
Rédigé par : Yul | 03 septembre 2009 à 15:12
Le 3 septembre 1859 naquit Jean JAURES: amoureux de la liberté et ardent défenseur de la paix, JAURES voua toute sa vie au service des autres. Celui qui se définissait lui-même comme un "paysan cultivé" n'en oublia jamais les ouvriers et les salariés toujours soumis au joug des profiteurs et autres bourgeois repus par leurs privilèges.
Défenseur de la laïcité, Républicain convaincu, Humaniste respecté et infatigable orateur, JAURES a non seulement marqué son temps mais donné au Socialisme ses lettres de noblesse. Que sa vérité guide nos pas !
N'hésitez-pas à lire l'excellent hommage que lui rend Jean Christophe Cambadélis
http://www.socialismedemocratie32.net/article-35622605.html
Rédigé par : Philippe Pugnet | 03 septembre 2009 à 15:07
Reponse du grand frere a la petite soeur: "Hors aujourd'hui, j'ai l'impression que certaines personnes attendent dans une position passive (quand les soins sont gratuits) d'être soignées sans réél "engagement dans l'action"."
C'est vrai. Et pourquoi la France est-elle la premiere nation a prescrire autant de psychotropes ? Parce qu'ils sont rembourses ! Mais quand on regarde la situation aux Etats-Unis, non seulement ils ne sont pas toujours (ou mal) rembourses mais certains d'entre-eux sont accessibles sans ordonnance. (On ira visiter une pharmacie - au lieu de la Statue de la Liberte - tu hallucineras!) Et puis derriere cela, il y a enormement de problemes d'alcool, de burn-out, de personnes bipolaires, etc. C'est un peu le declin de l'empire americain ici... La mal bouffe y est aussi pour quelque chose. Nourriture hyper raffinee, asseptisee qui du coup est depourvue de toutes les substances nutritives si vitales a notre l'equilibre tant physique que psychique.
Rédigé par : Sylvain - New York, NY | 03 septembre 2009 à 15:03
@ Mélanie : l'entrée de De Villiers à l'Elysée ne me fait pas sourire du tout. Entre lui et Hortefeux, je me sens mal dans ma Droite...elle ne me ressemble pas ou plus. Le rassemblement autour du Président ne veut pas dire non plus prendre les mauvaises brebis. Autant j'ai apprécié les ouvertures à Gauche (Anne, please, pas de commentaire !) qui me semblent nécessaires et intelligentes, autant là, je suis choquée. La seule chose que j'ai aimé chez De Villiers c'est son bouquin en 1989 sur la Révolution Française. Car il n'y parlait pas de politique actuelle mais de faits historiques qu'il semblait bien connaître. Même le Puy du Fou, honnêtement...ben bof. J'y suis allée et je n'y retournerai pas. C'est sans doute sympa mais trop surfait. De toute façon, je n'aime pas trop les parcs d'attraction...
En résumé, Mélanie, tu me fais toujours rire sauf sur cette petite phrase glissée au milieu du reste : De Villiers à l'Elysée. Ca me fait froid dans le dos. Brrrrrrrr...
Rédigé par : CelineElias | 03 septembre 2009 à 14:59