Après les mots assez durs qu'il a tenus ce week end contre les "fat cat bankers", ces gros chats bien nourris par le contribuable, disant qu'il n'avait pas été élu pour les sortir du trou, Obama les a reçus ce matin à la Maison Blanche.
Enfin pas tous, car certains n'avaient même pas pris la précaution de courtoisie élémentaire de coucher à Washington afin d'être à l'heure au meeting ce matin, et ont dû renoncer à cause du brouillard à l'aéroport. Vous avez dit désinvoltes?
De fait, Obama n'a pas beaucoup de pouvoir sur cette communauté de Wall Street en dehors de la communication qu'il peut faire de cette réunion et des sermons qu'il peut distribuer. Il a noté après la réunion que ces banques ayant reçu une aide exceptionnelle des contribuables pour rebâtir leur capacité financière, il attendait d'elles que maintenant qu'elles sont de nouveau sur pied elles prennent le ferme engagement de reconstruire l'économie.
Ce qui suppose de leur part, leur a-t-il dit, qu'elles trouvent le moyen que les petites et moyennes entreprises obtiennent les prêts dont elles ont besoin pour redémarrer et embaucher. Alors que tout ce qui lui revient de la part des entrepreneurs américains, montre que ce n'est toujours pas le cas.
"Et je leur ai clairement dit", a-t-il ajouté "que je n'avais nulle intention de laisser leur lobbyistes dézinguer les réformes (du secteur financier) nécessaires pour protéger les Américains". "If they wish to fight common-sense consumer protections, that's a fight I'm more than willing to have". "S'ils me cherchent pour se battre contre les mesures de bon sens (que nous mettons en place) pour protéger le consommateur, hé bien ils me trouveront!"
Il a reconnu que certains mettaient de la bonne volonté (comme Citigroup qui annonce aujourd'hui justement qu'ils vont rembourser l'Etat de l'aide qu'il leur a apportée), mais a dénoncé durement le fossé qu'il y avait entre les bonnes intentions affichées à la Maison Blanche et le lobbying fait au Congrès. "I urged them to close the gap". Autrement dit, "je leur ai demandé de mettre leur action en accord avec ces déclarations".
Et alors, ont-ils baissé la tête comme des enfants pas sages en attendant que l'orage passe et qu'ils puissent retourner à leurs occupations lucratives? On verra...
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