Il y a deux jours, Barack Obama et Joe Biden ont réuni les journalistes pour marquer le premier anniversaire de la signature du American Economic Recovery and Reinvestment Act, nom donné au plan de relance de $787 milliards, qui, comme l’a répété Obama, a "permis d’éviter une seconde dépression".
Au-delà des chiffres, si Obama a tenu a célébrer cet anniversaire, c’est avant tout pour contrer critiques et attaques que le "bailout" (plan de relance) ne cesse de susciter depuis sa mise en place. Aussi, le Président s’est fait fort de défendre les résultats de ce plan que les Républicains ne cessent de vilipender, l’accusant d’être inefficace en matière d’emploi et de creuser la dette du pays – symbole de ce qu’ils appelent la “cheap politics” de la Maison Blanche :
"Je voudrais commencer par rappeler la situation dans laquelle nous nous trouvions il y a un an. Quand j’ai pris mes fonctions, la crise avait déjà supprimé des millions d’emplois. (…) Plus tard, nous apprenions que notre économie avait reculé de 6% lors du premier trimestre 2009 et les économistes de toutes les tendances politiques annonçaient que si aucune mesure conséquente n’était prise, les Etats-Unis allaient tout droit vers une autre dépression. (…) Un an plus tard, c'est en grande partie grâce au plan de relance (au Recovery Act) que près de deux millions d’Américains, qui sinon, auraient été au chômage, ont un emploi aujourd’hui.".
Mais le problème est qu’en Amérique comme ailleurs, nombreux sont les citoyens qui ne sentent pas les effets de ce plan de relance. D’ailleurs, c'est sur ce sentiment de mécontentement et de frustration que l’opposition joue depuis le début, opposant les aides aux grandes banques aux difficultés quotidiennes des familles américaines.
Et afin de désarmorcer les attaques des Républicains, qui s’époumonent sur les "dettes qui s'empilent sur les têtes de nos enfants et de nos petits-enfants", comme le déclarait a la presse John Boehner, la tête de file de l’opposition à la Chambre, Obama a annoncé qu’il allait signer l’acte de naissance d’une commission bipartisane, la Fiscal Responsibility Commission, qui sera chargée de proposer des mesures pour réduire le déficit public.
La Maison Blanche a décidé désormais de souligner chacun de ses succès auprès de l’opinion publique et Obama a prévenu : le temps où "les Républicains marquaient des points en descendant en flamme le Recovery Act dans l’hémicycle tout en se montrant présents lors des cérémonies d’inauguration de projets, permis par le plan de relance, dans leur circonscription, ce temps là est révolu".
Hé bien il est temps qu'il attaque au lieu de continuer à faire les yeux doux à ceux qui lui crachent journellement à la figure, tout en engrangeant les bénéfices locaux du plan de relance! Attendons de voir ce que va donner la semaine prochaine le grand débat bi-partisan télévisé entre Obama et les Républicains sur le Health Care. Il devrait cogner un peu, et se rappeler qu'il n'est pas un bon pasteur, mais Président des Etats-Unis!
cela explique donc la reference faite par Rachel Maddow dans une emission de tele avec le representant du congres Aaron Schock:
http://frketchup.blogspot.com/2010/02/un-grand-moment-de-journalisme-comme-on.html
Rédigé par : French Ketchup | 21 février 2010 à 01:47
Mais non, Anne, il y a d'excellentes choses qui ne font pas grossir: les asperges..
je les attends de pied ferme, dès le printemps venu... encore 2 mois au moins!
Nature, cuites à la vapeur basse pression, et trempées dans une vinaigrette relevée, agrémentée de quelques œufs mollets grossièrement hachés au couteau. On peut en faire un repas complet, diététique et sain si on ne les noie pas sous l'huile...mais elles n'en ont nul besoin.
Obama, lui, ne semble pas avoir besoin de faire de régime, mais nous n'en savons rien..
Rédigé par : Sélène | 19 février 2010 à 22:08
@ Anne
Ni Talleyrand, ni Churchill mais Alexander Woolcott (auteur de l'excellent "Why Rome Burns")
Rédigé par : RobertBizolier - Marrakech | 19 février 2010 à 21:04
Clara, votre histoire de feta (trop grasse dit Robert), me fait penser à une phrase, je ne sais plus qui l'a prononcée (Talleyrand, Churchill?): "pourquoi on aime-t-on ce qui est immoral, illégal et grossissant???"☺☺☺☺☺
Rédigé par : Anne Sinclair | 19 février 2010 à 20:50
Robert, vous êtes au taquet sur les méandres de la Société des caves de Roquefort! Impressionnant! Merci pour cette info dont je prends bien note. Pour le reste, grecque ou française, n'en faisons pas un fromage: la féta, c'est rudement bon :)
Rédigé par : Clara | 19 février 2010 à 20:33
Bonsoir à tous
tout ceci illustre à mon sens deux des faiblesses majeurs de nos démocraties dites avancées et de leur incapacité à se reformer
Un, les limites du pouvoir d'un homme et des idées faces aux lourdeurs politiques de nos systèmes ouverts et du pouvoir de nuissance d'une communication démagogique de l'opposition qui n'a qu'un but reprendre le pouvoir en se moquant totalement du fond des problèmes;
Deux, de la force des marchés et de la mondialisation qui permet aux banques d'engranger de bénéfices records alors que le chomage enfle et que les pauvres deviennent de plus en plus pauvres
tout cela face à une opinion versatile n'entendant que ce qu'elle veut entendre et toujours encline à croire les plus audacieux dans la démagogie. Comme vous le dite Anne Obama va devoir trouver un nouvelle parade et se retrousser sérieusement les manches et commencer à cogner s'il ne veut pas être mangé par ces faiblesses du système.
A bientôt
Stanislas
Rédigé par : Stanislas Brossollet | 19 février 2010 à 19:29
"Goldman Sachs aurait touché 300 000 000 de dollars de commissions! Ils ont bien arrosé ça au moins! Sans doute ont ils arrosé hors la banque! "
Pour info, "Euros" en grec se dit «Eura» et "urine" se dit «Oura». Ces deux mots sont en grec de sonorité très proches, ce qui avouez-le est une bonne raison de nous faire prendre nos vessies pour des lanternes, non ? Et pour Goldman Sachs, je suis sur qu'ils ne se sentaient plus pisser quand ils ont touché leur (grosse) commission… en liquide I presume. Encore un scandale qui a trop… d'urée
@ Clara
"la Grèce… de la si bonne feta Salakis au bon lait de brebisssse"
Je vais vous décevoir mais la "Féta Salakis" n'existe plus ! Salakis est un fromage français, fabriqué en France par la Sté des caves de Roquefort, une marque française n'ayant plus le droit d'utiliser le terme "Féta" qui est une appellation d'origine protégée réservée à certaines régions de Grèce. Cette société a d'ailleurs remplacé la mention "Féta de brebis" par "100% brebis" sur ses emballages.
Consolez-vous en pensant qu'avec 48% de MG, soit plus riche que le gruyère, le "Salakis" reste tout de même un fromage "pur graisse"…
Rédigé par : RobertBizolier - Marrakech | 19 février 2010 à 18:14
Plus he is writign his own health bill:-)
using the KISS principle:
http://www.nytimes.com/2010/02/19/health/policy/19health.html?emc=eta1
"The president’s plan would require most Americans to obtain health insurance or face financial penalties; it would bar insurers from denying coverage based on pre-existing medical conditions, and it would give tax subsidies to help moderate-income people buy private insurance."
Rédigé par : yul | 19 février 2010 à 17:50
http://www.huffingtonpost.com/2010/02/19/maddow-at-cpac-2010-confe_n_468663.html
MSNBC's Rachel Maddow entered the lion's den when she stopped by the 2010 CPAC conference and roamed around with her video camera. She looked to be having a fun time and most of the conference attendees seemed either slyly delighted to see her (she gave her autograph to one enthusiastic man, signing his copy of a Townhall pamphlet with Sarah Palin on the cover) or remained perfectly civil.
She stopped by the booth selling t-shirts with Chris Matthews and Keith Olbermann on them that said "stomp out the liberal media." Maddow lamented that she didn't get a shirt while noting that the creators had chosen "super cute" photos of her fellow MSNBC hosts.
The swag one gets at these conferences is one of the main reasons to go, Maddow said, as she held up a massive poster of Sarah Palin.
Rédigé par : Charlotte Goulmy | 19 février 2010 à 17:16
Let Obama be Obama
Rédigé par : Charlotte Goulmy | 19 février 2010 à 16:01