Jean Ferrat est mort. Pour ma génération, c'est une triste nouvelle, et j'en suis toute nostalgique ce soir.
Je ne l'ai rencontré qu'une fois et ne l'ai jamais interviewé: il refusait le jeu des médias et s'était depuis plus de 30 ans réfugié en Ardèche.
Au delà de ses magnifiques chansons ( Nuit et Brouillard, la Montagne, la Femme est l'avenir de l'Homme, Aimer à perdre la raison, Potemkine...je pourrais toutes les citer!), il était d'une certaine trempe. Un peu comme Greco, Ferré, Montand: ces artistes pour lesquels dans les années 60, il était impossible d'exercer ce métier de façon neutre, sans penser quelque chose de la société, du monde dans lequel on vivait.
S'engager signifie se tromper, faire des allers retours, se fourvoyer, revenir sur ses pas, se démentir soi-même, c'est vrai. Et je pense par exemple à son ode à Cuba... Mais c'est tellement plus simple de ne pas prendre de risques! Et de passer à la Star Ac...
Ne pas aller "pour rien " à la télévision disait toujours Simone Signoret. Hé bien Ferrat ne chantait jamais "pour rien".
Bonsoir Anne ...je viens de repenser à votre période 7 sur 7, il y a plus de 20 ans ...Nostalgie ...
Rédigé par : Tietie007 | 19 mars 2010 à 22:32
Bonsoir Anne..... En effet, c'est un très grand monsieur de la chanson Française qui nous as quitté
Rédigé par : adonis | 14 mars 2010 à 19:23
Ça, je le fais. Les gens savent si je les aime à mourir ou si j'aimerais qu'ils meurent.
Rédigé par : Charlotte Goulmy | 14 mars 2010 à 12:24
Ah oui, Anne ! Alors là, je suis à 200% d'accord avec vous.
Il faut rendre hommage aux gens qu'on aime (proches, amis, artistes, etc...) pendant qu'ils sont encore en vie. Après, ça sert à quoi ? (Pour les artistes, par contre, j'ai une vague idée d'à qui cela peut servir...)
Rédigé par : CelineElias | 14 mars 2010 à 10:16
Ils sont beaux tous vos hommages à Jean Ferrat! On devrait rendre hommage aux gens de leur vivant: cela leur ferait plaisir de savoir qu'ils ne sont pas oubliés...
Rédigé par : Anne Sinclair | 14 mars 2010 à 10:13
@"Hé bien Ferrat ne chantait jamais "pour rien"."
Complainte de Pablo Neruda:
http://www.youtube.com/watch?v=qY-xtjJBP-8&feature=related
===
@Françoise-D,
je ressens exactement ce que vous affirmez ici:"La mort de Jean Ferrat ns affecte tous ce soir. La très bonne chanson française est en deuil et perd un poète engagé."
J'ai eu les larmes aux yeux an apprenant sa mort inattendue...:-(
Rédigé par : Mélanie | 14 mars 2010 à 09:43
Je ne peux que me joindre à touts ceux et toutes celles qui ressentent un grand vide suite au départ de Jean Ferrat: artiste de premier plan, bien sûr, mais aussi un homme honnête et sincère comme on n'en fait plus dans le show bizz! Et il rejoint, sur cet aspect, d'autres grands artistes intègres qui nous ont quitté: Brel, Brassens, Gainsbourg, Ferré... Chacun à leur manière, au-delà de leurs idées que l'on peut ou non partager, ont été honnêtes avec eux-mêmes, et ont su échapper à la facilité. Bon voyage, Monsieur Ferrat, vous allez nous manquer!
Rédigé par : Marc JP | 14 mars 2010 à 03:09
Bonsoir Anne, bonsoir à tous
Anne, merci de ce bel hommage à Jean Ferrat ! Je ne vais pas répéter ce que chacun a déjà dit ici ce soir.
C'est un des derniers grands de la chanson dite engagée qui nous quitte.
J'avoue avoir un faible pour les poèmes d'Aragon qu'il a magnifiquement mis en musique, ce qui est un exercice ô combien difficile. Les écouter me donne à chaque fois la chair de poule.
De même pour "c'est beau la vie" et "deux enfants aux soleil" parmi beaucoup d'autres.
J'ai aussi une pensée émue ce soir pour sa grande amie de toujours et sa grande interprête Isabelle Aubret.
Rédigé par : Michèle Doige | 14 mars 2010 à 00:55
"Ils s'appelaient Jean-Pierre, Natacha ou Samuel
Certains priaient Jésus, Jéhovah ou Vichnou
D'autres ne priaient pas, mais qu'importe le ciel
Ils voulaient simplement ne plus vivre à genoux"
(Jean Ferrat, Nuit et Brouillard).
R.I.P. Monsieur Ferrat.
Rédigé par : Laurence (du Michigan) | 13 mars 2010 à 23:36
La mort de Jean Ferrat ns affecte tous ce soir. La très bonne chanson française est en deuil et perd un poète engagé.
J'adhère complètement à votre mot Anne : bien sûr que les inégalités Nord Sud sont intolérables. D'ailleurs, j'aimerais qu'en 2012, lors de futurs débats de campagne, il soit question d'engagements sérieux sur l'aide au développement.
Je vais me coucher tôt ce soir car demain, bureau de vote à tenir, tout un programme.
Rédigé par : Dumont Françoise | 13 mars 2010 à 22:21
Moi aussi je suis triste d'apprendre sa dispartition et avec lui l'un des derniers des années 60 avec qui la chanson avait un sens . la star ac!! c'est sur ne marquera pas une grande époque!
Rédigé par : JEAN MARC | 13 mars 2010 à 21:54
Déjà merci pour ce témoignage !
En effet il est si rare que des personnes, connues ou non, prennent position et partagent leur avis.
Quel qu'il soit !
Il est resté droit et fidèle à lui-même jusqu'au bout, dans ses convictions, ses choix, ses aspirations.
Il est resté entier jusqu'au bout, moi qui suis aveyronnais je comprends son amour de la terre et de la vraie vie si je peux m'exprimer ainsi.
Beaucoup devraient réécouter « nuit et brouillard » notamment.
Même si ma préférée reste « La Montagne », « la femme est l'avenir de l'homme » nous touche à bien des égards.
Cette phrase me paraît tellement vraie.
Un homme vrai, honnête et sincère,
S'engager signifie se tromper, oui mais c'est bien le doute qui fait avancer dans la vie je pense.
J'espère que de là-haut il verra la victoire de la gauche :-)
Peut-être, avec un peu de volonté et d'imagination, on pourrait encore une fois l'entendre chanter
Rédigé par : Phantom_13 | 13 mars 2010 à 21:44
J'aimais bien écouter "la Montagne" et "c'est beau la vie'
RIP Monsieur "Ma Môme"
Rédigé par : Yul | 13 mars 2010 à 21:26
Beaucoup d'émotion empreinte de nostalgie, de tristesse et de respect .
Jean FERRAT a bercé ma jeunesse par sa voix chaude et profonde.
Jean FERRAT a guidé mes pas dans ce monde où l'amour, la justice, le respect, la solidarité la démocratie et la liberté ne sont pas acquis: leur conquête est permanente. Il ne suffit pas d'en parler ou d'y penser, encore faut-il s'engager pour soi mais aussi et surtout pour autrui.
En 1975, l'une de ses chansons:
Je meurs
Je meurs d'une petite fièvre
Avec un prénom sur mes lèvres
Et quelques souvenirs heureux
Quelque part au fond de mes yeux
Je vois la chose comme un acteur
Que ses amis trouvent menteur
Quand son c?ur à son dernier bond
Le fait grimacer pour de bon
Alors moi je ris doucement
Comme on rit aux enterrements
En me disant qu'au fond mourir
C'est ne plus s'arrêter de rire
Je meurs d'une petite fièvre
Avec un prénom sur mes lèvres
Et quelques souvenirs heureux
Quelque part au fond de mes yeux
Je m'en vais comme je suis venu
Un peu plus calme un peu moins nu
Je pars en voyage vers la terre
Qui peut m'expliquer ce mystère
A moins peut-être qu'un de ces quatre
J'entende enfin au transistor
Des nouvelles du vaccin-miracle
Qui guérira l'homme de la mort
Je meurs d'une petite fièvre
Avec un prénom sur mes lèvres
Et quelques souvenirs heureux
Quelque part au fond de mes yeux
Rédigé par : Philippe Pugnet | 13 mars 2010 à 19:37