Ce week end avait lieu en Ukraine, une conférence qui rassemblait des Occidentaux, Européens et Américains, et des Européens de l’Est qui s’interrogent sur leur éloignement ou leur proximité avec le monde occidental. Dialogues souvent passionnants et quelquefois très animés.
Un des « guest-speakers » fut Bill Clinton lui-même. Amaigri (il suit un régime « vegan » très en vogue aux USA et qui est plus végétarien que les plus végétariens), mais toujours aussi charismatique, détendu, à l’aise, serein, s’exprimant sans notes, heureux de parler de sa Fondation, « Clinton Global Initiative » et notamment de son action en Haiti, de la pauvreté des populations du monde laissées à l’abandon, du réchauffement climatique, de la crise économique mondiale.
Drôle aussi, comme sait l’être tout orateur américain qui cherche à capter son auditoire, en ironisant sur le réchauffement climatique, jamais là où on l’attend. En effet, contrairement à son célèbre climat tempéré méditerranéen, il faisait un froid de canard à Yalta vendredi soir, la tente qui devait abriter le diner s’était envolée la veille sous le coup d’un ouragan et ses parois béantes qui n’avaient pas pu être reconstruites laissaient passer un vent glacial si bien que tous les convives s’étaient enveloppées des couvertures en polaire qui nous avaient été distribuées .
La question la plus intéressante qui lui fut posée et à laquelle il répondit fort intelligemment concernait l’Amérique et son rôle dans le monde à venir. Visiblement conscient des équilibres mondiaux qui sont en train de se redéfinir, Clinton a répondu joliment que ce qui l’intéressait était de voir le monde de demain quand les Etats-Unis ne seront plus la super puissance qu’on connaît et quand le centre du monde se sera déplacé vers l’Asie, l’Amérique du Sud ou les pays émergents.
Puis il fit son tour de salle, serrant la main de chacun, se laissant photographier avec gentillesse. Cela dit, je crois qu’au tarif auquel on dit depuis des années qu’il facture ses prestations, la photo prise par les centaines de téléphones portables (dont le mien, j’avoue avoir joué les fans, moi aussi) peut faire partie de ses obligations !
Le diner fut néanmoins vite expédié, me laissant le temps de bavarder un peu avec mon voisin Joschka Fischer, ex- ministre allemand des Affaires Etrangères du gouvernement Schroeder, charismatique lui aussi, un Vert, grand ami de Cohn-Bendit. Aujourd’hui reconverti dans le business, il regarde d’un œil plus détaché les difficultés du monde, mais, profondément européen s’interroge sur le scepticisme ambiant en Europe (seule chance pour lui de survie dans les nouveaux équilibres du monde dont parlait Clinton), et sur la morosité française « un grand peuple qui a tout pour lui, la culture, l’art de vivre, l’histoire ». Hé oui, mais la culture ne nourrit pas tous les jours et l’art de vivre ne concerne pas le plus grand nombre…
L’autre attrait de cette conférence résidait dans le palais chargé d’histoire où elle avait lieu : le Livadia Palace, construit pour être la résidence d’été de Nicolas II (Yalta était alors, sur la Mer Noire, l’équivalent de la Riviera Française), mais surtout pour avoir été le cadre pendant 8 jours en février 1945 de la fameuse conférence où Churchill, un Roosevelt affaibli et un Staline au mieux de sa forme se sont partagés le monde. Vous connaissez tous cette célèbre photo des trois monstres, cigare au bec, cape sur les épaules et capote militaire, assis sur un banc au milieu du cloître de ce palais. Le cloître est toujours là.
La table de la conférence – copie dont l’original est à Moscou – paraît banale, recouverte de sa feutrine beige, mais les photos sur les murs sont si évocatrices. J’adore imaginer ces fantômes disparus dont les décisions jouent encore sur nos vies d’aujourd’hui…
J'ajoute que j'ai fait la connaissance du fils de Nikita Krouchtchev qui est un vieux monsieur, "senior fellow" (chercheur) à Brown University. Décidément, comme aurait dit la grande Simone Signoret "la nostalgie n'est plus ce qu'elle était"!
@ Fredéric : si j'ai compris ce que tu disais c'est que nous devons rester riches afin de permettre à d'autres de le devenir ? Dis, tu es sûr d'être de Gauche, toi ??? lol !
Pourtant, comment pouvons-nous demeurer riches quand le moindre salarié en nos pays coûte 10 fois plus cher que dans les pays émergeants ? Il faut comparer ce qui peut être comparable et adapter nos modèles en fonction de ce qui nous pend au nez. Si l'on pense encore pouvoir en "montrer" aux pauvres, c'est qu'on se prend pour des cadors sur le retour. On pense vraiment que nous sommes toujours au faîte de notre évolution alors que nous n'en bâtissons que les fondations. Pour avancer, on doit prendre en compte la mondialisation actuelle de tous les échanges. Mon seul crédo est là. Si nous devons subir la mondialisation financière via les marchés boursiers ou pas, autant en prendre l'essence première qui nous donnera, je l'espère, de quoi bâtir un monde nouveau sur des bases solides et non sur des idéaux suranés, des idées dépassées, des concepts ancestraux et une vision étriquée de l'avenir.
On se doit aujourd'hui, parce que nous avons une chance unique de le vivre, de réussir cette croisée des chemins. Jamais auparavant nous n'avons eu de chance équivalente. On a, en moins de 50 ans, aboli toutes les distances entre les Hommes. Mais nos modèles de vie n'ont pas toujours suivi, eu égard de nos capacités pécuniaires à pouvoir suivre.
On a fait un monde sur l'argent pendant trop longtemps. On a combattu ce monde de l'argent pour rien. L'argent a toujours gagné et c'est finalement assez normal. Tout le monde a besoin d'argent pour vivre.
Il nous reste à trouver un moyen de composer entre l'argent nécessaire pour tous et pour chacun et l'internationalisation de tous les échanges, commerciaux, financiers, humains, afin d'appréhender demain et d'offrir mieux à ceux qui viennent que les ruines de nos désillusions, voire de nos échecs. On vaut mieux que ça !!!
Rédigé par : CelineElias | 07 octobre 2010 à 21:58
Il me semble que nous ne sommes pas du tout en période de déclin, mais dans une période de changement obligatoire. Le bon sens doit vaincre, le bon sens peut vaincre.. le bon sens vaincra... (oui, je sais, on vous l'a déjà "fait" de cette manière, mais moi, j'aime bien...)
Quitter cette non réalité financière pour s'appliquer , jour après jour, à être dans le réel, seulement le réel, en particulier sur le plan économique. être dans l'humain, il n'y a pas d'autre solution.
Barack Obama travaille (beaucoup) de cette façon là.. il a raison!
Rédigé par : Sélène | 07 octobre 2010 à 20:56
« Aujourd'hui nous avons une autre menace qui est que cette volonté de consensus et de coopération s'est amoindrie. Et nous voyons dans le monde la possibilité d'un éclatement d'une guerre des devises » a dit M. Strauss-Kahn depuis Yalta.
« Vu la fragilité de la reprise, je pense qu'il est important de gérer tout risque qui pourrait peser sur la croissance, qu'il soit celui du protectionnisme, de différends sur les changes, ou d'autres sources de conflits » renchérit le Président de la Banque mondiale.
Devant le refus Chinois de réajuster le Yuan, les autres monnaies, y compris le Dollar, tendent à se dévaluer.
M. Sarkozy semble avoir entendu le message des spécialistes et compris le danger. Qu’elle sera, au G20, la position du Président Obama sur la nécessité absolue d’une réelle parité des monnaies ? L’Amérique et les Occidentaux seront-ils déterminés ou nous feront-ils encore l’aumône d’un de ces communiqués lénifiants qui apaisent les cœurs et préparent les crises ?
Rédigé par : anarchaste | 07 octobre 2010 à 10:14
Bonjour Céline,
Juste un passage en courant..
Si les pays émergeants s'en sortent, c’est bien parce qu’il y a des pays riches pour leur acheter leur production à bas cout de main d’œuvre.
Si nous nous comportions comme eux "modifier nos comportements et nos idéaux en les calquant sur les leurs" comme tu le proposes, si nous nous mettions en position de ne plus acheter leur production, leur marché intérieur et ceux de leurs voisins de mêmes conditions seraient incapables d’absorber leur production et tous ces pays-là s’effondreraient.
C’est ce qui s’appelle exporter la crise et c’est ce qu’a fait le gouvernement américain de Herbert Hoover quand il a rapatrié les fonds investis en Allemagne.
Sans pays riches, pas de pays émergents.
Amities
Rédigé par : Frederic Audibert | 06 octobre 2010 à 22:09
Bloggy Bag et Céline qui me semblez engagés dans une discussion sérieuse sur le déclin, ne m'en veuillez pas si je vous laisse en débattre en semble! C'est bien intéressant.
Rédigé par : Anne Sinclair | 06 octobre 2010 à 16:44
@Céline : Maman Elias est sans doute une femme sage, mais je ne suis pas d'accord avec le fatalisme d'une roue qui tourne.
Le déclin est, à mon sens, seulement un renoncement. Je veux bien accepter le renoncement lorsque le Titanic coule est que toutes les chaloupes sont parties, mais certes pas lorsque l'on a le choix d'aller où l'on veut avec un rafiot qui tient encore plus que correctement l'eau.
Qu'est-ce qu'on propose ? Humblement ceci, en attendant mieux : http://wordpress.bloggy-bag.fr/2010/09/11/refondation-du-ps-les-reponses-aux-defis-3-sur-3/
Rédigé par : Bloggy Bag | 06 octobre 2010 à 16:35
@ Bloggy Bag : on pourrait longuement disserter sur le déclin. Tout le monde n'en aura jamais la même vision ni les mêmes explications.
Et pourtant, de tout temps à jamais, les civilisations passent de périodes glorieuses au déclin. Toujours. Ma mère disait que c'était un éternel recommencement qui offrait à tous des moments de prospérité et des moments de pénurie. Nous avons vécu l'apogée du modèle occidental durant, grosso modo, un millénaire. Avant lui, d'autres civilisations brillaient et furent éteintes par l'arrivée de nos modèles. On a tout pris au gré de nos conquêtes pour essayer de bâtir un monde sur un seul modèle.
Bien sûr, cela n'a pas vraiment marché. Enfin, pas autant qu'il aurait été souhaitable que cela le soit. On a tergiversé pendant plus de 100 ans afin de savoir quel modèle économique était le mieux adapté au monde. Aujourd'hui, on s'aperçoit peu à peu que tout ce que nous pensions et prenions pour vrai et acquis ne fut qu'un doux leurre pour continuer à dominer le monde.
Il n'y a pas de vérité absolue. Il y a juste des hommes qui luttent pour survivre et qui inventent au fil du temps de nouveaux modéles. Autrefois, ils se contentaient de les appliquer sur de petites zones géographiques. Aujourd'hui, tout dépend de tout et chacun est impliqué (ou devrait l'être) dans la vie des autres. A l'échelle actuelle, avec 7 milliards d'emmerdeurs (70 millions venant uniquement de France !) qui veulent légitimement manger à leur faim, on fait quoi ? On propose quoi ?
Au diable nos idées d'avant ! Regardons comment les pays émergeants s'en sortent et apprenons à modifier nos comportements et nos idéaux en les calquant sur les leurs. Tout le monde peut apprendre et nous ne sommes plus ceux qui peuvent enseigner. Alors apprenons humblement et si déclin il doit y avoir, tirons en le meilleur parti.
Non ?
Rédigé par : CelineElias | 05 octobre 2010 à 17:47
"Parce qu'après tout, c'est vrai, pourquoi ne pas nous contenter d'accepter notre déclin?"
Cela dépend du déclin. Si c'est celui d'avoir la voiture de plus grosse cylindrée, on peut sans regret lâcher cela à d'autres.
S'il s'agit de celui de ne plus être maître d'un destin créatif et heureux, il y a des raisons d'être inquiet.
Or il me semble bien que tous les peuples qui sortent enfin de la misère, n'en veulent pas à notre créativité et à notre bonheur, et que sur ce point nous sommes bien les seuls responsables de nos maux, parce que nous y avons renoncé, et non pas parce que quelqu'un est en train de nous les prendre.
Rédigé par : Bloggy Bag | 05 octobre 2010 à 14:14
Adonis: merci, c'est gentil.
Katlef: Les tracasseries sont de tous côtés, visiblement. Et faites quand même attention a la Tour Eiffel!
Information (dont je reconnais les mille et un déguisements):se présenter s'écrit avec un "s" pas un "c"
Rédigé par : Anne Sinclair | 04 octobre 2010 à 21:31
Bonjour Anne, j'espère que vous allez bien ;) ..... Excusez-moi, je vais être hors sujet, mais je tenais à écrire à quel point, j'ai été atterré par le commentaire de Floorfilla ....... Commentaire d'une bêtise et d'une vulgarité vraiment affligeante..... En tout cas, qu'elle ne prenne pas son cas pour une généralité car ,en ce qui me concerne, je lis toujours autant vos posts, avec un très grand intérêt, tant leurs qualités sont grandes et que l'actualité de Barack Obama me passionne autant, ce Président américain étant l'un des plus grands Présidents que l'Amérique ait eu, et qui fait preuve d'un très grand courage politique dont notre "cher Président" ferait bien de s'inspirer (Ah, c'est plus facile de stigmatiser les Rooms (à des fins électorales) que de faire face aux pressions des agences de notations (dont l'indépendance est plus que discutable))..... Bref, continuez à nous informer sur l'actualité de Barack Obama, avec le talent que l'on vous connaît
Rédigé par : adonis | 04 octobre 2010 à 19:49
Katlef, je vais venir au départ de Rahm...et des autres, laissez moi le temps de revenir dans le bain américain...
Rédigé par : Anne Sinclair | 04 octobre 2010 à 19:42
Stanislas, intervenez plus souvent! Surtout pour dire des choses gentilles comme vous le faites.
Et Maule, bienvenue a nouveau parmi nous...
Rédigé par : Anne Sinclair | 04 octobre 2010 à 19:41
Non, Bloggy Bag, le monde ne se redécoupe plus par la terreur, mais par la puissance, économique le plus souvent. Et c'est bien ce qui affole les Occidentaux, de voir les peuples sur le sort desquels on avait coutume de se lamenter avec des larmes de crocodile, devenir les leaders du monde de demain. Quand on dit aujourd'hui aux Brésiliens, aux Chinois, aux Indiens que l'Europe et l'Amérique ne se portent pas si bien, ils haussent les épaules, comme si nous n'avions plus qu'une importance très relative dans la répartition des pouvoirs au sein de la planète dans les vingt ans...
Je ne comprends pas que face à cet enjeu majeur, l'Europe unie le plus possible n'ait pas les partisans les plus convaincus: c'est la seule façon de peser dans le monde de demain. Il suffit de parcourir la planète pour s'en rendre compte. Mais pourquoi faudrait-il compter dans le monde de demain, demanderons des altermondialistes résignés à ce que le centre de gravité de la planète se déplace? Parce qu'après tout, c'est vrai, pourquoi ne pas nous contenter d'accepter notre déclin? A ceux la de de mander aux ouvrières de Lejaby en lutte pour leur survie ce qu'elles en pensent...
Rédigé par : Anne Sinclair | 04 octobre 2010 à 19:38
Je viens de mettre en ligne les photos des églises de Kiev, celle de la conférence à Yalta où je me trouvais, et surtout le fameux palais où Churchill, Roosevelt et Staline se partagèrent le monde en février 1945
Rédigé par : Anne Sinclair | 04 octobre 2010 à 19:01
Bonjour Anne
Rédigé par : adonis | 04 octobre 2010 à 17:14
Yalta, Bretton Woods dont l'écho nous revient aujourd'hui par des moyens détournés, comme un court-circuit de l'histoire.
Le monde se redécoupe : cela sera-t-il maintenu par la terreur ?
La finance mondiale sans pilote menace les peuples. Peut-elle être domestiquée ?
La seule chose finalement que nous avions réussi à vraiment faire, c'est de ne plus faire la guerre chez nous, mais chez les autres. Comme le monde s'est élargi aux autres ces derniers temps, il va falloir penser à devenir civilisé.
Aurons-nous cette sagesse ?
Rédigé par : Bloggy Bag | 04 octobre 2010 à 16:18
Bonjour de rainy Toulouse!
Lady-Anne, je vous cite:
"Vous connaissez tous cette célèbre photo des trois monstres, cigare au bec, cape sur les épaules et capote militaire, assis sur un banc au milieu du cloître de ce palais."
Oui, Yalta 1945 et qqs photos qui sont devenues l'image-cauchemar pour tous les habitants des ex-pays communistes, surnommés après par le monde occidental "satellites de l'URSS"... Une tragédie pour les roumains, en particulier dont les conséquences sont encore là, 65 ans après... personnellement, chaque fois que je les aperçois, elles me provoquent une espèce de malaise, de révolte, de souffrance...
je pense au contexte historique qui réunissait les 3 hommes les plus puissants de la planète: regards absents, visages sans expression, attitudes convenues... staline, assis au bord de son siège comme prêt à se lever, le buste en avant, pas besoin de savoir ce qui s'est passé entre eux pour comprendre qu'il est LE vainqueur, celui qui a fait exécuter plus d'un million de personnes et en a fait mourir 5 sur des chantiers-prisons, goulags, etc, sans parler de toutes les conséquences de sa dictature basée sur la terreur... l'URSS avala toute l'Europe Centrale, avec l'accord d'un Roosevelt agonisant et d'un Churchill impuissant. En décembre 1947, les communistes roumains, avec l'aide des "frères" soviétiques ont posé un ultimatum au Roi Michel(Mihai): un bain de sang parmi la population venue le soutenir ou quitter le pays définitivement, ils l'ont chassé et instauré la dictature, l'une des plus dures, aucun gouvernement occidental n'est intervenu... Mon feu-père y était, il avait 18-19 à l'époque et pendant des années, comme la plupart des roumains, ils ont espéré, attendu que les Américains et les occidentaux reviennent libérer le pays... en vain.
Dommage et regrets éternels pour l'absence du Général de Gaulle à Yalta, car pour Staline la France ne faisait pas partie du camp des vainqueurs. Et comme ça, les 2 "malades" ont joué au puzzle avec la Roumanie, la seule enclave latine de la région, offerte sur un plateau à staline qui avait déjà annexé la Moldavie roumaine en '40... Roosevelt fait figure d'enfant de cœur, totalement épuisé qui allait mourir 1 mois plus tard, Churchill, qui a fait gazer les Kurdes et bombarder les villes allemandes, qui veut envahir l'URSS et finira par déclencher la guerre froide, et Staline, surnommé "Oncle Joe"...
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Hier soir, j'ai regardé "L'Affaire Farewell" dont l'action inspirée de faits réels se passe à Moscou, au début des années 80, en pleine Guerre Froide, une sorte de chronique familiale de 2 espions embarqués dans un tournant de l’Histoire(avec majuscule!), Emir Kusturica et Guillaume Canet, ainsi qu'une actrice roumaine Alexandra Maria Lara, dont les parents ont fui le régime-ceausescu pour l'Allemagne de l'Ouest avant la chute du mur de la honte... On y voit Reagan et Mitterrand, et surtout le choc de 2 mondes et aussi de 2 époques.
Vous avez raison:"Décidément, comme aurait dit la grande Simone Signoret "la nostalgie n'est plus ce qu'elle était"!...
Rédigé par : Mélanie | 04 octobre 2010 à 09:00
Anne à Yalta! Comment s'est passé le partage du monde? J'espère que vous nous avez gardé du même côté du mur que vous.
Rédigé par : Clara | 04 octobre 2010 à 00:02
Bonsoir Anne,
J'adore quand vos billets parlent de vos voyages et que vous évoquez les lieux chargés d'histoire comme ceux de la conférence de Yalta. A vous lire on a l'impression d'y être et d'entendre ces grands hommes d'états (ou sont ceux d'aujourd'hui !!!) se partager le monde. Et quand vous évoquez Simone Signoret je dois vous dire que j'ai eu beaucoup de plaisir à vous écouter l'autre soir sur France 5 lors de la diffusion du très beau documentaire que la chaine consacrait à cette grande artiste et femme d'action. Un vrai régal. Encore merci pour votre blog que je continu de lire assidument même si je n'ose que rarement prende la liberté d'y écrire quelques mots; Salut à tous Stanislas
Rédigé par : Stanislas Brossollet | 03 octobre 2010 à 21:04
De retour dans les commentaires, mais je continuais à vous lire du moins après le break des vacances qui m'éloigne d'internet.
Votre talent de conteuse fait revivre des images fortes.
Au-delà de la question géo politique passionante de la place des USA dans un monde qui devrait devenir plus multi polaire, je voudrais terminer par le petit bout de la lorgnette ..mais il invite aussi à réfléchir.
Schroder va bien, Clinton facture très cher ses prestations, Blair s'est constitué une petite fortune rapidement. Comme quoi être plus ou moins social-démocrate n'appauvrit pas ceux qui le sont. Espérons que d'autres personnages brillants (qui ont le droit de vivre confortablement) n'oublieront pas la situation de ceux qu'ils doivent défendre.
Cordialement
Maule
Rédigé par : Maule | 03 octobre 2010 à 20:41
Je suis venue m'attendant à un texte sur le départ de Rahm... et je suis tombée sur Yalta...quelle soirée passionnante.
Cette conscience d'un homme politique américain de la position changeante des US dans le monde n'est pas populaire aux US. Incapables d'admettre que les mandats Bush ont fait tellement de mal et que ce n'est pas un retour qu'il faut souhaiter mais plutôt un autrement.
The US is now a player and no longer the boss.... pour beaucup d'américains ceci est une honte d'ou le succès des Tea Party et autres mouvements hyper nationalistes.
Rédigé par : KATLEF | 03 octobre 2010 à 19:04
J'ai visite tout cela en 2005 par un 15 aout tres ensoleille et tres chaud. La cote a ete abimee par des annees de communisme, tout comme en Roumanie (la c'etait en 1994). C'est plein de sanatorium coules dans le beton. La datcha de Staline est une replique des chateaux de la Loire, genre Azay le Rideau.
Rédigé par : Account Deleted | 03 octobre 2010 à 18:35
Bonjour Anne, Toutes et Tous,
Moi aussi, je fus ce week end à Y a le tas….. de feuilles à ramasser!
J'avions commis au minimum une erreur, au plus un crime et voilà le châtiment qui se pointe!
Alors que Madame, la Belle de DC qu'à les yeux de velours se promenait sur les remparts d'un ancien méfait historique, le partage du monde, moi comme un con je promenais mon chien un boudin noir nommé Byzance du côté du Nouvel Os à Moelle où j'y remis une couche de conneries. J'ai eu tort je crois de me refaire là bas un blog!
Donc le lapin, qui nous valu un silence qui n’étant pas du Mozart avait une lourde résonance, le lapin disais-je venait d’une garenne ukrainienne !
A-t-on idée d’aller se perdre aux confins de l’Occident, chez les Cosaques et autres Ruthènes, avec pour seul moyen de communication un Black du Berry, tout aussi égaré que n’importe quelle pièce d’un cent dans la poche du milliardaire de service !
Clinton végétarien ?
Je comprends maintenant son affection particulière pour les cigares, il les mange !
Bon j’arrête de déconner, il faut que je prépare les cèpes….première cueillette !
Rédigé par : Account Deleted | 03 octobre 2010 à 18:00
La photo! LA photo! LLLAA photo, pLllllllllease?!?!
Rédigé par : Charlotte | 03 octobre 2010 à 17:48
J'adore vraiment ce regard détaché, un rien amusé, que vous portez sur les "choses du pouvoir", sans jamais paraître blasée. Une capacité très féminine!
Et toujours ce retour sur les choses de la vie: "la culture ne nourrit pas tous les jours et l’art de vivre ne concerne pas le plus grand nombre".. Et pourtant, malgré les difficultés économiques, la France est, semble t il, en train de devenir ou de redevenir un pays de culture... la moindre manifestation culturelle fait salle comble, et cela est normal: nous nous trouvons devant la première génération d'enfants et de jeunes adultes dont tous les parents ont suivi une éducation secondaire. L'avenir devrait être culturellement plus intéressant, en France;les activités intellectuelles ne sont plus réservées à une élite. Ces acquis ne disparaîtront pas, malgré la crise.
Et si la rapacité de certains (celle qui a amené la crise), était due en partie au sentiment de jalousie basique ressenti devant l'accession de la majorité à ce certain art de vivre que seule la richesse procurait auparavant?
Culture et éducation pour tous, un certain art de vivre pour tous (ex: succès affirmé des émissions de cuisine).. Je veux bien croire que cela ne plaise pas à ceux qui avaient besoin de cultiver la différence de classe pour se sentir exister!
Rédigé par : Sélène | 03 octobre 2010 à 17:15