Yes, we (still) can? La phrase est-elle toujours magique? Pas sûr. A voir dans l'Ohio où les Démocrates ont orchestré un déplacement dans l’Ohio qui confinait presque à la reconstitution historique.
En effet, tandis que médias et experts politiques commentaient encore et encore le fossé d’incompréhension et d’impatience grandissant entre Obama et les Américains, le Président et son équipe ont tenté de retrouver la ferveur et le dynamisme d’autrefois, en ressortant les symboles qui les avaient conduits à la réussite.
Ainsi, pour la première fois depuis 2008, Barack et Michelle sont arrivés ensemble et ont pris la parole l’un après l’autre, pour soutenir Ted Strickland, le gouverneur de Columbus qui est en train de prerdre la bataille pour sa réélection.
Et c’est devant 35.000 personnes réunies pour un meeting en plein air, comme à la belle époque, que le président a osé relancer son fameux "Yes we can!", comme une formule magique de la dernière chance, quand les slogans des conseillers en communication ne parviennent plus à toucher des électeurs assourdis par les difficultés du quotidien.
Certes, ces trois mots enchanteurs n’avaient pas disparu des réunions et des discours politiques des Démocrates. Ils étaient sans cesse repris par les militants sur le terrain, ils étaient ré-utilisés par les candidats démocrates et même repris et détournés par leurs adversaires républicains. Mais, jamais depuis 2008, ils n’avaient été répété par un Barack Obama en campagne : "C’est bon d’être de retour en Ohio (cet Etat qui avait été tant décisif pendant les primaires pour la présidentielle). C’est une période difficile pour les Démocrates, ici, en Ohio ; mais c’est une période difficile à travers tout le pays. (…) Je sais que la nuit de l’élection et le jour de l’investiture remontent déjà à longtemps. Cela fait déjà deux ans que (nous avons vu) Beyoncé et Bono (chanter) (Rires). Et c’était pour tous le bon vieux temps.
Et parce que les choses ont été si difficiles, parce qu’il y a encore de nombreuses familles dont le quotidien ne tient qu’à un fil, parce que vous connaissez sans doute des membres de votre famille toujours à la recherche d’un emploi, et, pour être franc, parce que nous sommes, tous les jours, inondés par des millions de dollars de campagnes publicitaires négatives ; je sais qu’il a des moments où il est difficile de retrouver le sens du possible.
C’est devenu parfois dur de dire "Yes, we can". Vous commencez à penser peut-être, je ne sais pas (rires) (que) ce slogan n’est plus aussi enthousiasmant. Mais si, nous le pouvons. (…) Nous allons faire grandir (le nombre) des classes moyennes, nous allons relancer cette économie et nous allons faire en sorte que le rêve américain soit toujours (accessible) pour la prochaine génération."
Mais contrairement aux reconstitutions historiques, les électeurs ne sont pas des figurants et les élections ne se remportent pas en suivant des recettes d’antan, ni en promettant les rêves d’autrefois. Et Barack Obama ne s’y laisse pas tromper : "Vous savez, je peux donner les plus beaux discours, Michelle peut voyager et faire campagne partout à travers le pays et nous pouvons avoir les meilleurs candidats et un exceptionel gouvernor (comme Ted Strickland). Mais tout cela ne veut rien dire si vous n’y croyez pas, (tout cela ne sert à rien), si vous ne vous engagez pas."
("But, look, I can give the most magnificent speeches, and Michelle can go travel around the country and campaign, and we can have the greatest candidates and an outstanding governor with a great track record. None of this means anything if you don’t believe, if you don’t commit.")
Et ce n’est pas le dernier sondage publié par Quinnipiac qui démentira ces dernières paroles. En effet, "Barack Obama demeure impopulaire auprès des électeurs de l’Ohio, qui disent désapprouver à 56% contre 40% le travail qu’il a accompli et déclarent à 32% contre 9% qu’ils sont moins enclins à voter (pour le candidat démocrate Ted) Strickland parce que le président fait campagne pour ce gouverneur."
BO reconnaissait dans l’interview de dimanche qu’il s’était trop concentré sur les dossiers politiques et les réformes, négligeant l’importance du ‘jeu politique’, de la communication, des relations publiques et de l’opinion. Par conviction sans doute, par ambition aussi, par orgueil peut-être. Et les dernières tendances en Ohio, qui placent le candidat républicain à plus dix points devant le gouverneur démocrate sortant, risquent de faire payer au Président cette leçon au prix fort...
Très rapidement…..
Je trouve le commentaire de Ghislaine empreinte d'une grande injustice !
Pour exemple, Bush a tout simplement été absent de la Louisiane. Il s'est contenté d'envoyer l'armée pour protéger les possédants plutôt que de l'envoyer pour aider la population à se nourrir et à survivre. Il s'est servi de Katrina pour mettre en place un véritable "nettoyage" de la région en dispersant les populations indésirables à ses yeux et faire en sorte qu'elles ne puissent revenir.
Pour les banques : ne pas les aider revenait à mettre par terre les réseaux bancaires ; ces réseaux qui nous permettent d'être payés, qui permettent les virements, les prélèvements, sont indispensables pour les fonctionnements des entreprises, des administrations, des services publics. En les soutenant, on a évité le vent de panique qui pousse les gens à retirer conjointement tous leurs dépôts créant, tels un effet de domino, des pénuries de liquidités comme en 1929 et donc des effets épidémiques dans tous les autres pays qui ont des liens financiers. Rappelons que la France a fait de même, et avec juste raison, avec les Crédit Lyonnais
Quant à la politique au Proche et Moyen Orient, je vous invite à consulter l'excellent livre de Bob Woodward "Mensonges d'Etat-Comment Bush a perdu la guerre" et vous pourrez constater par vous-même que rapprocher Obama de Bush relève plus du militantisme amblyope que de l'analyse approfondie.
Mes amitiés à toutes et tous de la Sinclairie.
PS: Georges Frêche n'est plus : j'aurais préféré qu'il tirât sa révérence plus tôt et autrement que par un décès.
Comme l'a écrit très justement Jean Christophe Cambadelis : "il était libre, autoritaire, batailleur, gouailleur, claniste au charisme choquant. Mais une personnalité de gauche qui ne laissait pas indifférent".
Rédigé par : Frederic Audibert | 25 octobre 2010 à 10:26
Ghislaine, la grande majorite des americains ne sont meme pas capables (ni correctement informes, ni completement interesses) de faire ce genre d'analyse, sauf peut-etre ceux qui vivent dans les grandes villes de la cote Est, et encore...
Ce n'est evidemment pas le sujet de ce blog mais je serais extremement interesse de vous lire sur la presidence francaise actuelle ! :-)
Quant a l'Iran, bien que je ne soutiens en aucun cas le regime actuel, je soutiens l'idee qu'il n'y a pas qu'un seul modele de societe, qu'il s'agisse de l'imperialisme americain (chinois demain ?). C'est ce contre quoi une grande majorite d'Iraniens se battraient s'ils n'etaient pas reduits a se battre pour les droits de l'homme dans leur propre pays et acheter sous le manteau ces horreurs de blockbusters americains en DVD (pour ne citer que cet exemple) afin de vivre une vie (a la maison) a peu pret decente et alignee (a tort) avec ce que tout un chacun vit dans les pays dits "developpes".
Enfin j'ai mentionne recemment que l'Amerique etait prete a un "Yalta" sur le Moyen-Orient, ce a quoi les Europeens s'opposent fermement. J'aimerais bien savoir ce que ce "Yalta" la renferme car si c'est pour se partager une nouvelle fois le monde ce n'est qu'une fois de plus poser une bombe a retardement pour les generations futures.
Rédigé par : Account Deleted | 24 octobre 2010 à 14:18
Barack Obama n'a pas négligé la communication, loin s'en faut, bien trop axée sur sa famille, ses habitudes, etc...pendant que le pays était confronté aux pires soucis comme le puits de pétrole au large de la Louisiane.
S'agissant des dossiers politiques, il a interloqué l'électeur avec sa main tendue à sens unique vers l'Iran, son absence dans le conflit israëlo-palestinien, sa volte face au sommet de Copenhague, et sa frilosité envers les banques américaines.
Les Américains ont naïvement cru au "yes we can" parce qu'ils étaient prêts à retrousser les manches quitte "à se serrer la ceinture" pour retrouver cet allant, cette soif de réussite, cette ouverture d'esprit, cet appel aux meilleurs. Ils sont restés dans la paranoïa, l'attentisme, les leçons de morale.
C'est dommage mais rien n'est perdu. Jamais. Donc peut être que l'électrochoc des élections permettra à Barack Obama de révéler sa stature politique, sa vision de l'avenir, son autorité sans passer par le prisme de la famille, des enfants, etc..
Enfin, sa gestion des questions d'actualité a été aussi mauvaise et mièvre que Bush notamment pour la Louisiane.
Quand les Américains vont comprendre que la pollution des eaux est bien présente mais au fond de l'Océan, il risque fort d'en payer la note.
Rédigé par : ghislaine | 23 octobre 2010 à 17:10
Le paradoxe du réformateur dans son extrême dureté, dans la lourde violence Américaine:
Réformer ou convaincre? les deux semblent inconciliables.. BO a, en fait passablement bien rempli les promesses de sa campagne électorale. Mais personne n'est satisfait!
La réforme est une violence, le changement un choc par rapport aux certitudes anciennes...
Le réformateur républicain s'efforce d'obtenir un consensus avant d'agir, mais ensuite, il est lié par les promesses de son élection. Il veut satisfaire aux besoins de ses contemporains, il n'en espère ni reconnaissance ni gratitude, si ce n'est un vague accord implicite, une courtoisie, une acceptation morale.
En réponse à cette fidélité à lui même et à ses électeurs, le réformateur doit éviter les pièges de l'enfermement, et les violences déraisonnables de la communication à outrance.
Le Potus, après avoir essayé de convaincre à propos de la réforme de la santé, après avoir respecté ses promesses de retrait d'Irak, après avoir assumé les effets de la crise économique, est confronté à une crise de "désamour", à un brusque reflux de la vague qui l'a porté à la tête des USA. Ingratitude des peuples, ou simple effet de "marée", habituel en politique?
Rédigé par : Sélène | 23 octobre 2010 à 11:01
Bonjour Anne, Toutes, et Tous
Slogan « cri de guerre » !
Prenons deux Grands Hommes, deux hommes d’état, Je mets des majuscules Anne, mais à la lecture de leurs noms vous serez d’accord avec…Ils sont si rares de nos jours à la mériter !
Le premier vous avez eu l’insigne honneur de travailler avec lui…Mendès-France, le second ne s’entendit pas avec lui, sur un projet économique au sortir de la guerre, de Gaulle.
A ce propos je ne comprends toujours pas le choix que fit celui-ci de lui préférer Pleven.
En avez-vous parlé avec Mendès ?
Mais ce n’est pas le sujet !
Ces deux hommes avaient ils un slogan, un « cri de guerre » origine gaélique du mot ?
En avaient-ils le besoin ?
Du plus rigolo des slogans, ma non je vas pas réitérer mon préféré, mais celui des Nuls détournant celui d’un dentifrice à l’action durcissant les gencives, transformé en vantardise bétonnière pour l’appendice masculin et ses vieilles breloques !
Du plus rigolo au plus sinistre que l’humanité (ici elle ne mérite vraiment pas de majuscule) ait inventé sur le fronton d’un portail…TOUS SONT TROMPEURS, et trop souvent ouvertures à des massacres sans nom !
Ils sont toujours abus social!
Je saute du coq à l’âne…Je viens d’écouter la version enregistrée en 2001 par Valery Polyansky avec le même orchestre que Smetlanov, mais quelques 20 ans plus tard… disque coincé entre d'autres et complétement oublié par moi...
J’avais l’impression de ne pas écouter la même œuvre…
Tout y est plat…et Charon joue le dilettante, un comble !
Puis-je dire, vous le souhaitant merveilleux où que votre barque vous méne :
Yes, week-end !
Rédigé par : Account Deleted | 23 octobre 2010 à 10:15
Il a vécu!
http://joglesconneries.typepad.com/files/l%C3%AFle-des-morts-rachmaninov-svetlano.m4a
Il ne lui vint jamais au long de son existence cette joie clamée par Biberach sur sa tombe.
« Je vis, et je ne sais pas pour combien de temps,
Je meurs et je ne sais pas quand,
Je m'en vais, et je ne sais pas où,
Je m'étonne d'être joyeux. »
Il a entendu tout au long de sa vie le son des cloches chanter l’harmonie désharmonie de son existence, les dissonances de ses actes.
Ce fut le cliquetis et le tintement des cloches de ses jeunes années,.
L’innocence passa.
Il les entendit jeune homme carillonner, tout à la joie de sa bonne fortune d’être aimé.
Le temps passa.
Dans le tumulte, le vacarme de sa vie les cloches changèrent et devinrent colère. Les cloches coléreuses sonnèrent, volèrent à se rompre dans le boucan du monde.
La vieillesse vint.
Dans le lointain lui vient, le geignement, le gémissement des cloches.
Charon le mène dans sa barque.
Ce vieillard acariâtre, arrogant de son pouvoir à choisir l’humain qui pourra lui donner une à trois oboles pour coût de ce voyage le menant vers l’Île ; l’île sans nom dont nul ne revient, que nul autre nautonier ni marin ne sauraient aborder.
Charon rame, tire sur ses rames, souque tel un infâme métronome ; trois temps dans l’onde agitée, deux temps hors de l’eau du Styx.
Lui est debout à la proue de l’esquif, tout de blanc vêtu.
Le vent lourd plisse de profonds sillons son linceul.
La houle agitée claque avec virulence la coque du canot.
Lui revient Baudelaire, telle une lame de fond outrage les hommes brisés par sa violence.
« Et de longs corbillards sans tambour ni musique,
Défilent lentement dans mon âme ; l’Espoir
Vaincu, pleure, et l’Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir. »
L’Île du Styx apparaît sombre dans le lointain.
Il la sait déjà tourmenteuse, inhospitalière.
Il la sait aussi la fin de ses angoisses.
Fin de ses souvenirs si chers qu’il ressasse à l’envi.
Fin de ses yeux à l’émeraude brillante qui hier et aujourd’hui encore au matin l’éblouissent.
Fin des serments qui jadis furent tels qu’ils embellirent sa vie.
Fin des doux regards des femmes, passagères d’un temps de vie heureux.
Fin de leurs langoureuses paroles confiées en ces intimes moments.
Une dernière fois l’inséparable peur coléreuse l’accompagne.
Renoncer, voilà l’offrande de la fin.
Ne plus être !
« Seigneur, je reconnais que l'homme est en délire
S'il ose murmurer ;
Je cesse d'accuser, je cesse de maudire,
Mais laissez-moi pleurer ! »
Il sonde de ses questions l’univers ténébreux.
Qui de nous deux est en colère, toi pour mes fautes !
Moi pour ton abandon funeste à notre triste sort d’humain !
Les cloches geignent ton Dies irae.
Les cloches gémissent sous ma douleur de partir.
Que tout s’efface, même les souvenirs !
Il sourd le manque obsédant l’âme des délaissés.
Espérer, ultime fois, le temps des larmes des adieux passé, le temps venu en lamine l’affliction.
Il désire l’oubli sous ces cyprès sombres ; l’accueil de la terre noire, apaisée.
Que tarissent ses larmes de peur et de regrets dans le rougeoiement du soleil couchant.
Il trouve terrible qu’il puisse exister quelque chose après la mort.
Mieux vaut pourrir, cesser d’exister, disparaître à jamais.
Plutôt l’oubli à l’errance séculaire sur les rives du Styx.
Le nautonier Charon s’en retourne revêche, le visage inconnu sous sa cagoule.
Ses rames frappent et pénètrent l’eau, métronome invariable ; ignominie du temps.
L’Île des morts.
Poème symphonique en la mineur Opus 29
Sergueï Vassilievitch RACHMANINOV
Orchestre National de Russie
Dirigé par EVGUENY SVETLANOV.
Sans doute l’interprétation la plus prenante, la plus métaphysique de cette œuvre magistrale, un des chefs-d’œuvre d’orchestration de tout premier plan avec les symphonies 2 et 3 de cet exilé russe qui eut tant de difficulté à marcher tant son âme pesait de la glaise épaisse et regrettée de sa Russie natale.
Sergueï s’inspira du tableau du peintre suisse Arnold Böcklin, (allez voir sur wiki j’ai la flemme de vous mettre le lien). Des devrais-je dire ils sont au nombre de cinq et forme une suite picturale.
Cette partition d’un symbolisme pessimiste cru, révèle la personnalité angoissée de Rachmaninov. Elle fut créée à Moscou le 18 avril 1909 sous la direction du compositeur.
Partition sans texte pour laquelle tous les commentateurs s’accordent quant à l’interprétation.
L’obsessionnel balancement de la barque, va vers un tranquillo après une vision de l’angoisse plus nerveuse, chromatisme crescendo, puis un thème nouveau souple et apaisant figurant le souvenir des joies de la vie terrestre allant s’exacerbant. L’abrupte chute, le largo et une dernière répétition du Dies Irae..
Le Styx franchit, l’âme du défunt déposée, Charon s’en retourne barque vide.
Dans cette interprétation, Svetlanov, ce très grand chef Russe à la discographie magnifique, restitue absolument l’impressionnante atmosphère impressionniste de l’œuvre. Le seul ici à donner par le rythme des rames une plage temporelle à la découverte de l’ïle sombre par le Linceul…Jusqu’au dernier retentissement du Dies Irae ; ce jour de colère.
Je remercie ici Victor Hugo pour son quatrain et Edgard Poe pour son poème les Cloches, qui inspira aussi Sergueï, à qui j’emprunte les quatre temps de son œuvre poétique.
Rédigé par : Account Deleted | 22 octobre 2010 à 16:33
Bonjour Anne Toutes et Tous.
Les slogans périssent, meurent comme une fleur coupée dans un vase.
Quelle banque oserait aujourd’hui parer ses pubs connardes d’un « votre argent m’intéresse » bien que celui-ci les fasse toujours baver, tels les concupiscents qu’ils sont devant notre pognon.
Mieux encore la force tranquille, sauf à voir réapparaitre les mânes du sphinx…
Faut pas attiger non plus.
Infantilisme du commerce financier, similaire en tout point à celui de la politique.
Ces slogans, tel l’’étendard levé, telle l’Oriflamme et son sympathique cri de guerre mon doigt saint pénis, pardon Montjoie Saint Denis, ils sont telles ces fleurs coupées appelées à mourir à peine ébauchés.
Souvent pris pour panache blanc, ils sont pernicieux leurres pour nous.
Attachant un temps quelques âmes à leur suite, vite oubliés par elles une fois réalité venue.
J’appelle cela de l’infantilisation.
Lanternes dangereuses où toujours nous nous brulons !
Oui nous le pouvons, mais on nous interdit de le faire !
Rédigé par : Account Deleted | 22 octobre 2010 à 16:24
La question serait : peut-on, dans une démocratie, assurer à la fois la politique spectacle, propice à l’élection et donner tout son temps aux affaires du Pays ?
On met ici le doigt sur une des failles de ce système par rapport aux régimes plus dirigistes qui permettent des décisions moins démagogiques et plus pérennes.
En fait, dans le contexte international, les pays dépendent de l’économie Mondiale et les plus aptes à juger des mesures à prendre, sont les experts en économie, nationaux et internationaux tels que ceux du FMI par exemple.
Une des difficultés des Pays Occidentaux, en premier lieu l’Amérique, tient au fait que la Chine fausse le jeu de la concurrence : Exploitation à bas coût de sa masse laborieuse, pillage des brevets, contre- façons et sous-évaluation du Yuan.
L’opinion Américaine devrait peut être porter plus d’attention au fait que la Chine compte pour plus de la moitié du déficit commercial Américain.
Peut-être aussi que le Président Obama devrait mieux se coordonner avec les Occidentaux et faire savoir qu’il soutient fermement au G20 le Secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner : « Les pays du G20 ayant des excédents persistants doivent entreprendre des réformes structurelles, budgétaires et de politiques de taux de change pour renforcer les sources intérieures de croissance et soutenir la demande mondiale » Aucune mollesse ne peut être de mise sur ce point-là.
Si les Républicains, en cela, ne soutiennent pas M. Obama, s’ils préfèrent des polémiques politiciennes, s’ils s’engagent dans une guerre des monnaies ils auront tort. Les situations sociales et économiques s’aggravent en Occident. Le temps des slogans est dépassé.
Rédigé par : anarchaste | 22 octobre 2010 à 16:13
Je craints que BO n'ait tord de se tourner vers le passé (en réutilisant les slogans et images de sa victoire) plutôt qu'en se réinventant.
Le passé, cela peut marcher pour un électorat conservateur, "yes we can" renvoie normalement au contraire au changement, à l'avenir très proche. Le fond et la forme du message me semblent en contradiction ; "double bind" pathologique ?
Rédigé par : Bloggy Bag | 22 octobre 2010 à 09:35
Là, on peut quand même se poser des questions sur le fonctionnent de cette démocratie.
Que pouvait donc faire Obama, en seulement deux ans, pour redresser une situation d’une telle crise financière, économique sans oublier la partie immobilière, que nous avons la chance de ne pas connaitre et qui se révèle peu à peu comme autant de sous-munitions qui explosent l’une après l’autre.
Comment est-il possible de faire quelque chose en profondeur avec un cycle électoral réduit à 2 ans ?
Effectivement il est difficile d’imaginer pouvoir changer de chapitre, de registre et entamer une campagne sur de nouvelles bases après seulement 2 ans, sans renier ce qui a été mis en route et pas encore achevé.
Alors, le slogan pourrait être : “Yes, we can”, “Yes, we (still) can”,
ou plutôt “Yes, we (are going to) can” ?
Certes, il s’agit d’un pays profondément fédéral, et donc avec des institutions aux fonctionnements très différents de ce qu’on connait en Europe.
Mais je vous avoue par moment regarder ce pays avec beaucoup d’étonnement et d’incompréhension !
Bonne soirée à toutes et tous. Même si je n’ai plus trop le temps d’intervenir, je continue à vous lire avec passion.
Merci, Anne pour continuer ce que vous faites.
ps: et pendant ce temps, l'écrivain Roberto Saviano continue de braver la mort mafieuse par ses apparitions à la television italienne.
Rédigé par : Frederic Audibert | 21 octobre 2010 à 22:45
Bonjour Anne
Deux analyses parues sur Le Monde
Peut être les avez-vous lues ?
http://abonnes.lemonde.fr/ameriques/article/2010/10/21/le-programme-republicain-ne-seduit-pas-les-tea-parties_1429262_3222.html
http://electionsamericaines.blog.lemonde.fr/2010/10/21/obama-peut-il-sauver-les-democrates/
Rédigé par : Philippe Pugnet | 21 octobre 2010 à 22:10
Bonjour !
Autres caractéristiques de l'électeur moyen aux USA de nos jours : il a la mémoire courte ; elle consent un engagement ciblé, limité dans le temps.
Avec ça, essayez de travailler dans la durée sur les "vrais" problèmes, défis, enjeux...
Rédigé par : Robert | 21 octobre 2010 à 12:27