C'est le nombre de documents du département d'Etat américain publiés par WikiLeaks, le site qui s'est fait une spécialité de révéler les documents secrets, du Pentagone hier, du Département d'Etat aujourd'hui.
Ces documents ont d'abord fait les délices des commentateurs car les jugements des diplomates US sur les dirigeants des pays européens alliés aux Etats-Unis sont plutôt éloignés de la langue de bois! La palme revient comme souvent, au portrait de Silvio Berlusconi qualifié "d'incapable et d'inefficace", trop fêtard pour savoir se reposer. Comme d'habitude, premier à réagir, il a pris cela à la rigolade. Comme tout ce qu'on dit de lui d'ailleurs.
Les autres dirigeants européens en prennent aussi pour leur grade. Angela Merkel est décrite comme "ayant peur du risque et manquant d'imagination". Medvedev est jugé "pâle et hésitant", à l'inverse de Poutine, jugé "mâle dominant" tous deux à la tête d'un "Etat maffieux". David Cameron "manquerait de profondeur". Quant à Nicolas Sarkozy il n'a pas dû apprécier non plus que les diplomates américains le trouvent "autoritaire", "susceptible" et "roi nu".
Sur les dirigeants des autres pays, les jugements qui ont fuité ne valent guère mieux: Khadafi est considéré comme "excentrique" et "hypocondriaque", flanqué en permanence d'une plantureuse infirmière ukrainienne. Jean David Levitte, le conseiller diplomatique de l'Elysée juge Chavez "fou". Et quant au Roi d'Arabie Saoudite, il aurait encouragé les Etats-Unis à attaquer l'Iran et "à couper la tête du serpent", en parlant des Iraniens auxquels "on ne peut pas faire confiance"!
Mais au-delà de ces piques assez peu diplomatiques, la divulgation de ces documents embarrasse l'Amérique: la Maison Blanche, par la voix de son porte-parole, Robert Gibbs, a parlé de "crime". Quant à Hillary Clinton, elle a dû monter au créneau aujourd'hui en disant que c'était non seulement une attaque contre les intérêts américains, mais contre la communauté internationale toute entière.
Elle condamne, évidemment cette divulgation, craignant que cela mette en danger des vies humaines, menace la sécurité des Eats Unis, et compromette les discussions entre Etats pour résoudre les problèmes internationaux. ("It puts people’s lives in danger, threatens our national security, and undermines our efforts to work with other countries to solve shared problems.”). Elle en a profité pour prendre le contre-pied et montrer à quel point l'ensemble de la communauté internationale prenait au sérieux, comme l'Amérique, le danger d'un Iran nucléarisé .
Elle a ajouté - et tant pis pour les ambassadeurs - que la politique étrangère américaine se faisait à Washington et pas dans les ambassades. Dont acte.
Elle a raconté qu'un officiel étranger lui avait dit, non sans humour "mais si vous saviez ce qu'on dit sur vous!". Mais elle a surtout insisté sur le danger qu'il y avait - y compris pour la presse qui s'en est fait le relai - de piétiner ainsi ce qui est confidentiel et devrait le rester.
C'est au bout du compte peu glorieux pour le Département d'Etat d'être ainsi percé au grand jour. Mais faut-il livrer de pareils documents sur la place publique, même si Le Monde, Le Guardian, le NY Times, El Pais et der Spiegel - qui tous, ont publié des extraits des élément révélés par WikiLeaks - expliquent qu'ils ont pris soin d'en épurer les passages qui pouvaient compromettre la sécurité des personnes ?
C'est une vraie question de savoir si l'on doit rêver d'une société où la transparence serait absolue. Orwell en a dénoncé les méfaits il y a bien longtemps. Je m'interroge. Qu'en pensez-vous?
Jusqu’à ce jour WIKILEARKS n’a diffusé aucun document directement, mais tout passe par le filtre de cinq journaux dont les pratiques passées et présentes sont un gage de rigueur.
Même si les infos divulguées à ce jour, n’ont du surprendre aucune des parties en présence, le fait de les mettre sur la place publique a du secouer certains des grands personnages du monde et ce n’est jamais un mal.
Notons enfin que, jusqu’à ce jour, aucune info très importante, détenue par WIKILEARKS, n’a été divulguée.
Rédigé par : baillergeau | 13 décembre 2010 à 22:48
J'espère que notre hôtesse me pardonnera de copier/coller un commentaire posté sur un autre site qui parle de "Roulements de tambours" mais dont les intervenants parlent surtout de "251.287", l'internet est fait de labyrinthes...C'est surtout le dernier paragraphe qui concerne le sujet traité ici. Mais comme "la bien-dame aimée des dieux au regard amical" est tolérante...:
Après nous avoir parlé précédemment d’Aristote, JA (Jacques Attali) nous entraine sur les traces d’Açoka, troisième empereur de l’Inde (dynastie des Maurya)qui régna de 272 à 232 avant JC, ô combien prestigieux mais tombé dans l’oubli complet pendant plus de deux mille ans, même ignoré par Ghandi qui lui ressemblait pourtant le plus par son refus de la violence. Son empire s’étendait de l’Afghanistan, Pakistan, Ceylan au Bengale actuels. Pendant la première partie de son règne, il fut un guerrier terrible qui réussit l’extension de son empire, au prix d’immense pertes de vies dont la plus célèbre bataille est celle de Kalinga qui fit plus de 100.000 morts.
Dans la deuxième partie de son règne, il est converti au bouddhisme et, pris de remords pour tous les dégâts qu’il a causé à son peuple, sur le site de la bataille de l’Orissa, il fait graver dans la pierre :
« Devanamapriya (Açoka) conquérant du Kālinga, a maintenant des remords à la pensée que la conquête n’est pas une conquête car des hommes furent assassinés, tués et exilés lors d’une telle conquête. Devanamapriya éprouve cela avec beaucoup de tristesse et de regrets. À présent, la perte du centième ou même du millième de toutes les vies qui furent tuées, qui moururent ou furent emmenées captives à l’époque où le Kālinga fut conquis, Devanamapriya le déplore. Il considère que même ceux qui lui causent du tort méritent d’être pardonnés pour les torts qui peuvent être pardonnés. Parce qu’il croit que tous les êtres doivent rester saufs, avoir le contrôle d’eux-mêmes, être traités également et mener une vie heureuse. Pour Devanamapriya, la conquête par la vertu est la plus importante conquête ».
Sous la direction d’un maître bouddhiste, Açoka fait une retraite de deux ans, puis reprend en main les destinées de son empire.
Pour gouverner, il émet treize édits, suivis plus tard par sept rescrits, qu’il fait inscrire sur des milliers de stèles et de colonnes qui ont été érigées partout dans l’empire, parfois même en dehors de celui-ci. Elles constituent ce qu’il appelle la Loi, basée sur le dharma bouddhique. On estime à 84.000 le nombre des colonnes ainsi réparties et dont il reste encore un tout petit nombre.
Dans son quatrième édit, gravé comme tous les autres édits sur des milliers de colonnes, il écrit:
« A présent, grâce à la pratique de la Loi par le roi bien-aimé des dieux au regard amical, le BRUIT DES TAMBOURS est devenu l’annonce de la Loi. La meilleure des activités est l’enseignement de la Loi ».
Louons donc les dieux (à l’époque, c’étaient Zeus, Bouddha, Amon, Rê, etc les trois monothéismes étant venus bien plus tard) d’avoir arrêté les roulements de tambours dont nous parle JA. Et dire que l’Inde a chassé le bouddhisme hors de ses frontières pour garder l’hindouisme basé sur une hiérarchie de sectes et que Açoka a condamné.
Il y a de ces silences du côté de la Mer Jaune qui font du bien, tandis que d’autres bruits ou fuites de Wiki font trembler les va-t’en-guerre des pays soit disant démocratiques qui croient tout se permettre au nom du peuple. Et si WikiLeaks était proposé pour le prochain Prix Nobel de la Paix ?
Rédigé par : attila | 03 décembre 2010 à 12:03
Jog a eu raison de mettre l'accent sur Pompei qui s'écroule! c'est scandaleux de penser qu'il ya deux mille ans que cette coté figée s'est conservée pur nous et que nous ne sommes même pas capables de la prolonger un peu! c'est une de mes plus fortes émotions en visitant des ruines: pas des temples, de monuments gigantesques, des maisons à taille humaine qui parlent encore de ce matin de cendres qui les a surprises...
Rédigé par : Anne Sinclair | 03 décembre 2010 à 09:17
PS : d'au autre côté, il ne faut pas qu'il se la pète, il n'est que deuxième
Et toc !
♫♫♫♫♫♫♫♫
+++
Anne, paraît-il, vous vivez avec le 2ème penseur de ce monde (je suppose que du coup, il lui est interdit de poster ici !).
Bloggy Bag
+++++++++++++++++++++
Jour vous,
certes, mais lui il est le second dans ce classement des 2 meilleurs penseurs du monde ,
l'autre le 1 er ,il est avant dernier
Oups,
Rédigé par : Haier le mécréant | 03 décembre 2010 à 06:01
Eh oui ! JOG ! C'est tout l'Italie que Berlusconi laisse effondrer. Il a fallu des mécènes privés pour restaurer le palais de Doges, ou l'immeuble de La Dogana à Venise, ou le Colisée à Rome. Et depuis le tremblement de terre de L'Aquila, des constructions neuves ont bien eu lieu, mais entièrement exécutées par les entreprises liées à la Camorra comme ce fut récemment dénoncé par Roberto Saviano (Gomorra) lors de son émission sur la RAI3. Mais, rien, absolument rien n'a été entrepris dans le centre historique de L'Aquila.
Rien de ce qui est vieux n'intéresse Berlusconi. Que ce soit sous forme de pierre ou sous forme de femme.
Le budget de la culture est en chute libre, plus rien n'est entretenu, la fraude fiscale repart de plus belle, et Tremonti (ministre des finances)ne sait que diminuer les dépenses plutôt que d'augmenter les recettes.
Gian Franco Fini, le post-fasciste, a bien compris qu'il était temps de se débarrasser de cet encombrant allié.
Des élections anticipées pourraient bien avoir lieu en début d'année.
Rédigé par : Frederic Audibert | 02 décembre 2010 à 22:35
Chacun sa liste et je voudrais revenir en passant sur la liste des penseurs qui recèle un autre nom intéressant, Duflo (pas la Cécile avec un t), mais Esther.
J'avais mis son mon blog une vidéo d'une conférence TED qu'elle avait faite. Cette jeune chercheuse aborde l'économie d'un point de vue expérimental et si vous avez 20mn, cliquez là : http://wordpress.bloggy-bag.fr/2010/09/29/comment-combattre-efficacement-la-pauvrete/
Rédigé par : Bloggy Bag | 02 décembre 2010 à 20:47
Pour ceux qui vont au foot à Quatar en 2022:
Buying alcohol in Qatar
Also see: No new permits at the QDC!
Laws
Qatar is a place where people, including Muslims, can legally buy alcohol and then be taken to court for drinking it. Earlier this year an Egyptian man had some beers on a plane on the way here to try and forget the toothache he had. After checking in at his hotel he got a taxi and asked the driver to take him to a dental clinic. Instead, the driver took him to the police station and he ended up receiving lashes for being inebriated. When the sentence was passed, he wept (source: Gulf Times).
I wanted to clarify the laws regarding alcohol. Yet when I rang the Qatar Distribution Company, the only legal distributor of alcohol in the country, they claimed not to know the laws regarding alcohol. However, Qatar Law states that drunken behaviour in public or driving under the influence of alcohol is an offence punished by imprisonment, a fine or both (www.qatarlaw.com). As Sharia law is practised for Muslims, the punishment for Muslims may include lashing.
Where to buy alcohol in Doha
The only licensed shop you can buy alcohol at is the Qatar Distribution Company. To do so you need an alcohol permit, which can be obtained at the centre. Unfortunately, you can’t enter the shop without an alcohol permit, and you can only get an alcohol permit in the shop. You can also buy alcohol from hotels, which are (wait for it) supplied by the Qatar Distribution Company.
Requirements
To obtain an alcohol permit you need a letter from your employer written in English. This must be signed and stamped by an authorised person in your company and be addressed to the Qatar Distribution Company. It must state the applicant’s position, basic salary (must be above 4000 riyals or 1100 dollars, and the letter must use the word basic), state if an accommodation entitlement is received or if the applicant receives free accommodation and whether the applicant is married. The applicant must also provide their ID/passport and residence permit (photocopies are acceptable) and a 1000 riyal (275 dollar) returnable deposit. You also have to complete an application form, and state your religion. All completed forms must be in backwards gothic Sanskrit script size 12 ¾ and with triple spacing, and should be aesthetically pleasing. (Actually, I just made up the last condition.)
Contact
Tel: 4699412/4699413/4687547
Address: PO Box 9483, Doha, Qatar
Unfortunately, their website seems to have disappeared.
Opening Hours
Permit Office Sun – Thu 8.00 a.m. – 7.30 p.m.
Sat 10.30 a.m. – 7.30 pm
Shop Sat – Thu 10.30 a.m. – 7.30 p.m.
Directions
Drive along C-ring road from the airport. You will come to “Ramada junction” – traffic light signals with the Ramada hotel on your right. Turn left onto Salwa Road. Drive over the fly-over and along Salwa road. Eventually you will come to a roundabout with a sign pointing towards the whole markets. Take the third exit off the roundabout. Drive along the road (whole market street), going straight ahead at the roundabout by the markets, for several kilometres. Eventually you will come to a building with black railings. Turn left straight after the railings, and just before the Qatar Technical College. Follow the road round and you will come to the Qatar Distribution Company. Yes, it’s hidden away in a backwards corner of Doha, but once inside the shop is cool, roomy and very well laid out and the staff are very helpful.
Rédigé par : Charlotte | 02 décembre 2010 à 17:13
Je trouve ce genre de révélations complètement anti-démocratiques. En effet, le risque réside dans la rigolade générale autour des hommes politiques qui n'amènent pas forcément les citoyens des différents pays aux urnes. Pourquoi aller voter dans un monde où la politique ressemble à une farce générale?
Rédigé par : cosmobalade.com | 02 décembre 2010 à 16:41
Pompéi s'écroule et notre société? ( c'est un signe si même les vestiges se mettent à s'écrouler eux aussi!!) ou bien c'est le Vésuve qui leur chatouille le fondement...pardon les fondations!)
l'UNESCO envoie une mission d'experts, alors qu'ils semblent que ce soit seulement une histoire de pognon!!!...L'Unesco sera venue c'est au moins ça...Comme si les Italiens n'avaient pas d'experts d'aussi bon calibre!!!
Comment dépenser du pognon INUTILEMENT!
Ils auraient mieux fait d'investir le fric du déplacement de la tribu d'experts dans les travaux d'urgence!!
Ce monde MARCHE à côté de ses pompes...sauf celles à fric et à bombage de torse!
1 décembre 2010 – Un groupe d'experts du Centre du patrimoine mondial de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) et du Conseil international des monuments et des sites (ICOMOS) arriveront jeudi à Pompéi (Italie) pour examiner l'état de conservation du site du patrimoine mondial.
La mission fait suite à la destruction début novembre de la Schola Armaturarum (Maison des Gladiateurs) et d'autres écroulements qui se sont produits hier et aujourd'hui, incluant celui du mur de la « Maison du Moraliste », a précisé l'UNESCO dans un communiqué publié mercredi.
Cette mission de surveillance va chercher à identifier les éventuelles menaces pesant sur les autres édifices du site et les possibles mesures de protection comme la mise en place de dispositifs d'ordre juridique et de gestion pour éviter de nouveaux incidents. Les experts étudieront également l'impact de ces écroulements sur l'intégrité, l'authenticité et la valeur universelle exceptionnelle du site. Un rapport des conclusions de la mission sera présenté lors de la prochaine session du Comité du patrimoine mondial à Bahreïn en juin 2011.
La Schola Armaturarum est un des édifices les plus emblématiques du site archéologique de Pompéi, qui fut détruit par une éruption du Vésuve en 79 après Jésus-Christ. On pense que les gladiateurs s'entraînaient dans ce bâtiment avant d'aller combattre dans un amphithéâtre proche.
La « Maison du Moraliste » est une des maisons les plus célèbres de Pompéi. L'écroulement hier d'un de ses murs extérieurs ainsi que celui de deux autres murs à différents endroits aujourd'hui ont accru les inquiétudes au sujet de l'état de conservation de cette ancienne cité romaine.
Rédigé par : Account Deleted | 02 décembre 2010 à 15:28
Economie mondiale : la reprise fléchit, une nouvelle récession est possible!
A trop freiner de plan de rigueur en plan de rigueur, à la seule charge du pékin lambda, on va finir par manquer de souffle pour remonter la côte!
1 décembre 2010 – La reprise de l'économie mondiale perd de sa vitalité depuis le milieu de l'année 2010 et tous les indicateurs montrent un ralentissement de la croissance économique mondiale évaluée à 3,1% en 2011 et 3,5% en 2012, des niveaux trop faibles pour recréer les emplois détruits par la crise financière et économique, indique un nouveau rapport de l'ONU, dont les premières conclusions ont été rendues publiques mercredi.
Intitulé « Situation économique mondiale et perspectives pour 2011 », le document souligne que « les perspectives demeurent incertaines » et que « d'importants risques de récession demeurent ». « L'esprit de coopération entre les principales économies est en déclin, ce qui a affaibli l'efficacité des réponses à la crise », souligne-t-il, avant de pointer en particulier « le manque de coordination des politiques monétaires, devenu une source de turbulence et d'incertitude sur les marchés financiers ».
Pour l'ONU, « la reprise pourrait subir de nouveaux revers et une deuxième vague de récession se dessine pour l'Europe, le Japon et les Etats-Unis ». « Des politiques de relance budgétaire seront à nouveau nécessaires pour soutenir la reprise, mais elles devront être mieux coordonnées et mieux orientées pour offrir un meilleur soutien à la création d'emplois et faciliter un rééquilibrage durable de l'économie mondiale », ajoutent les auteurs du rapport, qui préviennent que « cela ne pourra pas se faire sans une meilleure coordination de la politique internationale ».
Le Rapport se penche ensuite sur les différentes régions du monde. Parmi les pays développés, si « les États-Unis continuent d'essayer de sortir de la récession la plus longue et la plus profonde depuis la Seconde Guerre mondiale », ils connaissent aussi « le rythme de reprise le plus faible qu'ils aient connu dans des périodes post-crise ».
« La croissance de 2,6% en 2010 devrait encore ralentir, à 2,2% en 2011, avant de s'améliorer légèrement, à 2,8% en 2012 », prévoit le document, qui estime que « il faudra quatre années au pays pour retrouver le niveau d'emploi qui prévalait avant la crise de 2008 ».
L'Europe et le Japon, qui ont connu une croissance de 1,6% en 2010, ont des perspectives encore plus sombres. « En supposant que la reprise, même modérée, se poursuive en Allemagne, la croissance du PIB de la zone euro devrait connaître une quasi-stagnation, avec à 1,3% de croissance en 2011 et 1,9% en 2012 », met en garde le rapport. Il pointe en particulier « certains pays d'Europe qui connaitront des niveaux de croissance encore plus faibles », ceux qui sont « piégés par le niveau de leur dette publique », à l'instar de « la Grèce, de l'Irlande, du Portugal et de l'Espagne, où la croissance sera minée par les politiques d'austérité budgétaire et des taux de chômage encore élevés qui limitent la demande intérieure ». « A court terme, leurs économies resteront soit dans la récession, soit dans la stagnation », selon l'ONU.
Quant aux pays en développement, le rapport estiment qu'ils « continuent à soutenir la reprise mondiale, même si leur croissance devrait aussi fléchir et passer à 6% en 2011-2012, contre 7% cette année ». Principale explication fournie par les auteurs du rapport, la demande des pays développés qui reste faible et l'arrêt progressif des mesures de relance prises par les gouvernements. Ainsi en Asie, si la croissance continue d'être tirée par la Chine et l'Inde, une baisse d'un point est attendue en 2011 et 2012.
En Amérique latine, la croissance devrait restée relativement solide, avec un taux à 4%, en recul néanmoins par rapport au 5,6% de 2010, indique l'ONU. « Le Brésil, moteur de la croissance régionale, bénéficie d'une forte demande intérieure qui stimule sa croissance et celle des pays voisins, via leurs exportations », souligne le rapport qui met aussi en avant « le renforcement des liens économiques entre la sous-région et les économies émergentes d'Asie ».
Au Moyen-Orient et dans d'autres pays d'Asie occidentale, la croissance demeure, mais s'infléchit aussi, avec 5,5% en 2010, 4,7% en 2011 et 4,4% en 2012. « A ce rythme, la croissance annuelle moyenne sera inférieure au taux d'avant la crise », regrette néanmoins le rapport.
Enfin pour l'Afrique, l'ONU relève que « la reprise économique a été solide dans la plupart des pays du continent ». « Un rebond est attendu et la croissance devrait atteindre 5% en 2011 et 2012 », indique l'organisation, qui rappelle toutefois que « c'est bien inférieur au potentiel du continent » et que les situations varient fortement selon les régions et les pays. « Les pays d'Afrique de l'Est sont par exemple en forte croissance, mais plusieurs pays parmi les plus pauvres, en particulier ceux du Sahel, souffrent encore de la sécheresse, de l'instabilité ou de l'insécurité, des facteurs qui entravent la reprise de leurs économies ».
Rédigé par : Account Deleted | 02 décembre 2010 à 15:19
Bou!
Je vous ai fait peur?
Rédigé par : Clara | 02 décembre 2010 à 14:50
What about "WikiChina"?!... comme dirait Steven Colbert:"reality has a liberal bias..."
"Things are going well here for China."
yes, indeed...
http://www.nytimes.com/2010/12/01/opinion/01friedman.html?src=me&ref=general
---
"Finally, record numbers of U.S. high school students are now studying Chinese, which should guarantee us a steady supply of cheap labor that speaks our language here, as we use our $2.3 trillion in reserves to quietly buy up U.S. factories. In sum, things are going well for China in America." QED.
Rédigé par : Mélanie | 02 décembre 2010 à 08:02
Anne, j'ai une question qui me vient par la tête : est ce que Dominique consulte parfois votre blog ? a t'il déja posté un commentaire a un de vos articles ? est ce que, comme vous, il est branché "internet" ou il est plutôt a l'ancienne c'est a dire "papier" ?
Rédigé par : Jacques74 | 01 décembre 2010 à 21:42
Dans cette affaire de WikiLeaks, il y a deux problématiques bien distinctes.
La première pose la question de limite de la transparence. Qui d’entre nous accepterait, selon la notoire expression d’André Malraux, de voir « son misérable tas de petits secrets » mis sur la place publique ? Les Etats, comme les individus, en proportion de leurs turpitudes, en disposent. Pour rappel, les six premiers pays européens qui en 1957 ont décidé de constituer la Communauté Economique Européenne se sont mis d’accord pour adopter l’article 296 qui stipule qu’ « Aucun Etat membre n’est tenu de fournir des renseignements dont il estimerait la divulgation contraire aux intérêts essentiels de sa sécurité ». Ceci pour démontrer que même entre Etats qui veulent constituer un espace économique prélude à une unité politique on estime qu’il existe des secrets que l’on se doit de garder pour soi-même. Or Monsieur Assange, non seulement divulgue les secrets de la première puissance à d’autres états, (nonobstant les quelques infimes révélations qui relèvent plus du croustillant que de la diplomatie), mais à la planète entière. Les lois nationales, comme internationales disposent de suffisamment d’arsenales juridiques non pas pour rendre gorge Monsieur Assange mais pour lui faire payer ses forfaitures et dissuader toute autres actions de cette nature.
La deuxième question la plus importante, c’est comment une telle masse d’informations sensibles concernant la première puissance peut se trouver sur un même espace ? La sécurité de ces données, de leurs compilations et de leurs stockages se posent avec acuité. On voit ici comment l’outil informatique peut-être redoutable. Comme d’ailleurs tous les outils, que l’homme a crée de la TNT à l’énergie nucléaire. C’est en apportant des réponses techniques à des questions pratiques qu’à l’avenir on pourra éviter d’autres WikiLeaks. Comme toujours, mieux vaut prévenir que punir !
Voltaire.Rousseau
Rédigé par : voltaire.rousseau | 01 décembre 2010 à 20:29
Mardi 1 decembre,
Certes en 1944 il eut été dommageable que des fuites à la WikiLeaks permettent de faire savoir aux allemands que les alliés allaient débarquer en Normandie, ils les auraient rejetés à la mer.
Mais six ans plus tôt, croyez vous que les dirigeants des démocraties auraient signé les accords de Munich si leurs opinions publiques avaient été mises au courant de la nature du régime nazi. De la façon dont il traitait les juifs mais plus encore de ses faiblesses internes.
L'armée était prête à débarquer Hitler qu'elle jugeait aventureux, dangereux et instable. La popularité de Munich lui sauva la mise. Un magicien. Sans tirer un coup de feu la Tchécoslovaquie tombait dans son escarcelle.
Et au lieu d'être dirigés contre elles ce furent aux commandes des excellents chars tchèques SKODA, rebaptisés Panzers, que les hordes nazis envahirent la Pologne puis mirent à genoux en trois semaines la république française dans la campagne de France de 1940.
Sir Wiston avait dit le lendemain de Munich à la vue de Chamberlain, son premier ministre, fier comme Artaban brandissant aux foules londoniennes exastiques son chiffon de papier, vous aviez le choix entre le déshonneur et la guerre.
Vous avez eu le déshonneur et vous aurez la guerre.
Sous la poussée d'une opinion publique avertie elle aurait certes pu avoir lieu deux ans plus tôt mais sans aucun doute avec un résultat bien différent.
Bon alors oui que l'excès de transparence soit néfaste et soit devenue une sorte de puritanisme dans les mains d'hackers égocentriques et irresponsables bien sur.
Mais que dire des bourdes incroyables de nos démocraties.
Comment un jeune soldat gay de 22 ans chassés de chez lui par son père pour ce motif et ayant trouvé refuge dans l'armée hypocrite du don't ask don't tell policy, a pu copier sur un CD de lady Gaga, une bibliothèque entière de correspondance diplomatique récente.
Comment cette correspondance qui fait tant de ravages aujourd’hui a pu se retrouver sur un système informatique si mal protégé qu'un simple soldat pour occuper son temps libre et se venger et de son père et de sa condition sexuelle ait pu le pirater en toute tranquillité depuis l'Afghanistan.
Ça rappelle les pirates de l'air du onze septembre venus indétectés prendre des cours de pilotage aux US sur les lieux de leurs futurs crimes, et qui à la grande stupeur de leurs instructeurs ne s'intéressaient qu'aux commandes en vol et refusaient d'apprendre comment faire atterrir un avion.
Alors oui plus que jamais l'opinion publique a un intérêt à savoir comment fonctionne le monde et ce qu'on y fait en son nom.
Ne serait ce que parfois pour peser dans le bon sens. Alors que certes il y a aussi un intérêt public pour que la politique étrangère ne se fasse pas sur la place publique. Bien sur.
Mais devant ces deux intérêts contradictoires je ne suis pas sur que l'opinion publique doivent, comme au moment de Munich, faire une confiance aveugle à ses dirigeants et rester passive quand elle prend connaissance des erreurs massives de certains d'entre eux.
Est ce qu'une campagne de vérité plus rondement menée il y a dix ans sur la personnalité fragile, obstinée et obtuse de Gorges W. qui ose écrire encore aujourd’hui contre toutes les évidences mises en lumières par WikiLeaks que le monde post Sadam Hussein est beaucoup plus sur que celui qu'il a trouvé.
Alors qu'une dépêche diplomatique wikilikée révèle que le roi d'Arabie Saoudite, son grand allié pétrolier, a dit à l'ambassadeur américain que Georges avait offert l'Irak sur un plateau d'argent à l'Iran.
Ne croyez vous pas que le peuple américain mieux au courant sur son alcoolisme, sur cet hyperpatriote qui ne voit pas la guerre, alors que son opposant était allé lui sans y être contraint faire son devoir au Vietnam, aurait hésité à deux fois avant de lui confier le bouton de la bombe atomique.
Est ce que vous ne croyez pas que le peuple américain aurait pu à l'entrée du millénaire renverser le cours de l'histoire par son vote?
Rédigé par : François Fonlac | 01 décembre 2010 à 19:48
Madame Sinclair-DSK et les collègues qui fêtent Hanouka du 1er au 9 décembre:
Happy Hanukkah! Bonne fête dans la joie et dans la paix!
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Schwarzenegger celebrates Hanukkah with hora
http://abclocal.go.com/kgo/story?section=news/state&id=7817910
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Ce qui m'a rappelé "Rabbi-Jacob"...:-)
"hora"=la ronde(danse) en roumain...
Rédigé par : Mélanie | 01 décembre 2010 à 19:12
Ils se sont mis à deux quand même pour lui rafler la première place!
Ah ces ricains!!!
Mauvais joueurs!
Rédigé par : Account Deleted | 01 décembre 2010 à 16:59
La pièce d'Evgueni Schwartz ne s'appèle pas "le roi est nu", mais "le roi nu". Je l'ai vue cette année (mars 2010) au Top (théâtre de l'ouest parisien) de Boulogne Billancourt : j'ai adoré. La mise en scène, de Philippe Awat, a été une vraie réussite. J'apprécie l'endroit où je vis, ses opportunités.
Michèle : ici il neige aussi en ce mercredi am, il semble qu'elle ne devrait pas tenir. Il faut tout de même prévoir bottes pulls et bonnets avant de sortir.
Rédigé par : Françoise Dumont | 01 décembre 2010 à 16:49
Qui est le premier?
MOaaaaaaaa!!!
Ce n'est pas trop dur pour vous Anne de l'écouter penser???
Je rigole je rigole......Je ne savais pas qu'il y avait une telle ligne de départ pour une telle course!!
Félicitations au Dr House!
Rédigé par : Account Deleted | 01 décembre 2010 à 16:43
Bloggy bag, vous avez bien raison!! ;-))
Rédigé par : Anne Sinclair | 01 décembre 2010 à 16:33
La Grande Fugue (réécrite) ou l'augure d'harmonies nouvelles.
La Grande Fugue, Opus 133 de Ludwig van Beethoven !
On ne peut parler de cette oeuvre majeure, annonciatrice, ce pressenti musical, le sommet de ses quatuors, sans avoir en tête ce qu’était Beethoven.
Pour se faire une idée juste de la personnalité extraordinaire de ce génie, je laisserai la parole à son amie la poétesse Bettina Brentano !
Bettina raconte :
"Goethe et Ludwig étaient en pleine conversation quand ils virent l’impératrice arriver, accompagnée des archiducs et de sa suite :
- Restez appuyé à mon bras, dit le compositeur au poète, car c’est à eux de céder la place !
Mais Goethe, qui ne l’entendait pas de cette oreille, manifesta quelque humeur, s’arracha au bras de Beethoven et, retirant respectueusement sa coiffure, s’effaça devant le cortège.
A l’inverse Beethoven passa au bon milieu de tous ces nobles avec les mains dans le dos en se contentant d’esquisser le geste d’enlever son chapeau.
Tous s’écartèrent devant lui, en le saluant avec respect.
Beethoven s’arrêta pour attendre Goethe qui n’avait cessé de s’incliner au passage du cortège et il lui dit :
- Je vous ai attendu parce que j’ai une grande estime pour vous et que vous en êtes digne mais vous leur avait témoigné trop de marques de respect.
Il dira aussi parlant des princes, qu’ils pouvaient créer un conseiller d’Etat, un Commandeur, mais des gens comme nous, ils sont bien incapables de les créer.
Ce qui valu au jeune archiduc Rodolphe de se faire malmener les doigts pour l’avoir fait attendre dans son antichambre.
L’attitude trop déférente de Goethe, il la trouva, un poil, obséquieuse.
Aussi, le claquage de ratoches prétentieux d’Albrechtsberger se rependant partout, comme étant impossible de composer une fugue en utilisant tous les procédés de composition de celle-ci, Ludwig le prit comme un véritable défi écrit Warren Kirkendale.
La fugue est l’élément de base de l’apprentissage de la composition.
Le grand prix de Rome a une épreuve d’écriture de fugue à laquelle les lauréats doivent satisfaire.
Dans la fugue il y a le sujet et le contre sujet joué concomitamment, le contrepoint renversable ou non, les strettes etc…
Je n’ai jamais pris de cours de composition, j’éviterai donc de me transformer en musicologue et vous laisserai découvrir par vous-même ce que recèlent ces termes musicaux.
Pour informations complémentaires voir l'Art de la Fugue en bas de note intitulée "La tête de l'Art".
Ce n’était pas sa première fugue.
Sa musique symphonique, de chambre et religieuse ont de très belles illustrations de son talent de fugueur.
L’opus 106 sa fugue finale, celle de la sonate pour piano et violoncelle de l’opus 102 sont déjà une fantastique ouverture dans l’écriture contrapunctique, elles sont l’immédiate préfiguration de ce que va être la Grande Fugue du Quatuor à cordes opus 130, pour lequel il empruntera sa danza tedesca (3éme mouvement du quatuor) au Quinzième Quatuor la faisant passer de la tonalité la majeur à celle de sol.
Il composa son opus 130 et mit en mouvement final cette Grande Fugue devenant par les silences brutaux de son ouverture (dénomination étonnante pour une fugue) écho au souffle haletant de la cavatine, puis de l’élan fou des cordes trouver libération.
Il commença ce dernier mouvement par la note finale de la cavatine douce et lyrique, à contrario de la Fugue précipitée, féroce et cérébrale.
Il aurait dit à Holz « jamais ma propre musique n’aura eu un tel effet sur moi »
On peut imaginer la Grande Fugue par sa véhémence, quasi fureur comme un coup de poing donné au monde.
Alex Ross dans un des ses excellents articles paru dans le NYT en 2006 s’interroge sur ce qu’elle pourrait être ; une sorte d’opéra buffa fou, pleins d’arguments contradictoires, de malentendus, d’aveux, de rapprochements, jusqu’au moment suspendu comme figé, tel Rossini dans ses opéras où les personnages sur scène semblent sidérés par une révélation.
Beethoven que la rage de ses contemporains irritait et fascinait en même temps, pensa t il à Rossini qu’il rencontra en 1822 et dont il apprécia le Barbier de Séville, en composant la fugue y insérant rage fulgurence et silence médusant !
Alex Ross emploiera une jolie expression parlant de la Grande Fugue : Une Diva sur une larme !
Pourtant l’œuvre fut rejetée !.
La suite et la surprise en suivant la flèche, musique comprise!
Ma non, Jog il enléve pas le bas!
Fait trop frisquet ici, du moins quéqu'chose!
Rédigé par : Account Deleted | 01 décembre 2010 à 16:24
Ceci n'est pas une fuite de WikiLeaks:
http://www.slate.fr/lien/30965/strauss-kahn-2e-classement-des-penseurs-mondiaux
Et que fait-on pour fêter cela ?
☺☺☺☺☺☺☺☺☺☺☺☺☺☺☺☺☺☺☺☺☺☺☺☺☺☺☺☺☺☺☺☺
Rédigé par : attila | 01 décembre 2010 à 16:19
PS : d'au autre côté, il ne faut pas qu'il se la pète, il n'est que deuxième et ne fait pas partie des penseurs émérites de ce blog !
Et toc !
♫♫♫♫♫♫♫♫
Rédigé par : Bloggy Bag | 01 décembre 2010 à 11:42
Anne, paraît-il, vous vivez avec le 2ème penseur de ce monde (je suppose que du coup, il lui est interdit de poster ici !).
http://www.lepost.fr/article/2010/12/01/2324511_slate-fr-place-dominique-strauss-kahn-a-la-2eme-place-du-classement-des-penseurs-de-ce-monde-et-le-ps_0_4924011.html
Rédigé par : Bloggy Bag | 01 décembre 2010 à 11:13
Comme beaucoup d'entre vous, j'ai du mal a trancher la question... pour avoir fréquenté l'ONU et autres univers politco-diplomatiques, les à cotés, les réunions secrètes ou discrètes, sont souvent plus importantes que l'officiel... Le secret a toujours fait partie de la gouvernance, politique ou économique d'ailleurs...
La transparence est elle réellement souhaitable et si oui est elle possible, car ce ne sera plus écrit mais dit alors...
J'ai entamé un dialogue sur le sujet avec l'un des avocats du Center for Constitutional Rights des US car ils ont un avis très tranché sur la question:
http://ccrjustice.org/newsroom/press-releases/ccr-responds-criminal-investigation-of-wikileaks-release-of-classified-docum
Pas simple...
Rédigé par : KATLEF | 01 décembre 2010 à 11:00