"Il y a des soirées électorales plus drôles que les autres. Certaines sont grisantes, d’autres constituent de (véritables leçons) d’humilité" : c’est ainsi que Barack Obama a commencé sa conférence de presse, après une défaite qui lui a coûté la majorité à la Chambre et six sièges au Sénat.
Les traits tirés, la mine fermée et triste, celui qui avait été élu dans une telle ivresse il y a deux ans est venu présenter à la presse, pendant plus d’une heure, ses premières analyses et réflexions : "au cours de ces deux dernières années, nous avons beaucoup progressé. Mais clairement, de trop nombreux Américains n’ont pas ressenti (les effets de) ces progrès et c’est ce qu’ils ont voulu nous dire hier. Et en tant que président, j’en assume l’entière responsabilité." ("Over the last two years, we’ve made progress. But, clearly, too many Americans haven’t felt that progress yet, and they told us that yesterday. And as President, I take responsibility for that.")
A ceux qui le trouvaient trop ambitieux, à ceux qui auraient pris son audace pour de l’arrogance, Barack Obama l’a repété encore et encore: il a passé sa soirée électorale à réfléchir, réfléchir sur le message qu’avaient voulu lui faire passer les Américains, sur la frustration des électeurs, sur les accomplissements et les ratés de son administration et surtout sur ce qu’il allait changer ou non.
Car, si Obama a affirmé assumer et tirer les enseignements de cette défaite, il a aussi très vite ajouté qu’il ne regrettait pas ses choix et surtout qu’il n’allait pas renoncer à ses projets de réforme pour autant : "Ce que les résultats d’hier nous ont dit, c’est (aussi) qu’aucun parti ne sera en mesure de dicter la direction que nous allons prendre. (…) Les électeurs ne sont pas satisfaits des résultats. (Mais) comme je l’ai deja dit précédemment, je pense que nous nous trompons en disant que les Américains veulent nous voir renoncer aux idées et aux débats qui nous ont fait avancer au cours de ces deux ans."
("What yesterday also told us is that no one party will be able to dictate where we go from here. (…) I think that what I think is absolutely true is voters are not satisfied with the outcomes. (…) As I said before, though, I think we’d be misreading the election if we thought that the American people want to see us for the next two years relitigate arguments that we had over the last two years.")
Mais Barack Obama sait qu’il lui faudra bien composer avec ce nouveau Congrès et a déclaré qu’il était prêt à travailler avec l’opposition et qu’il allait faire de son mieux pour parvenir à trouver un terrain d’entente avec les Républicains sur un maximum de sujets : "je pense que j’ai déjà montré ma volonté à trouver des terrains de compromis par le passé. Je suis prêt a continuer et aller de l’avant sur toutes une série de dossiers. (…) Je ne dis pas que ce sera facile. Et je ne vais pas prétendre que les différences et les désaccords pourront être mis de côté. (…) Mais je veux engager les Démocrates et les Républicains dans une sérieuse conversation quant à la direction que nous devons poursuivre ensemble en tant que nation."
("I think I’ve been willing to compromise in the past and I'm going to be willing to compromise going forward on a whole range of issues. (…) I’m not suggesting this will be easy. I won’t pretend that we will be able to bridge every difference or solve every disagreement. (…) I want to engage both Democrats and Republicans in serious conversations about where we’re going as a nation.")
la conf de presse d'Obama
Hier matin, BO annonçait qu’il avait invité les dirigeants du Parti républicain à venir discuter à la Maison Blanche à la mi-novembre, prévenant d’emblée qu’il ne comptait pas passer "deux ans à se chamailler" avec les vainqueurs de mardi.
Reste à savoir si les Républicains, eux, sont prêts à faire des compromis.
"et differer sa reforme du health care.
" Gouverner c'est prevoir " dit on et pour le coup etait il possible de prevoir que le mecontentement des americains se cristalliserait sur ce qui n'est pas fait au detriment de promesses de campagne pour une fois tenues même a minima."
@ Michèle Doige
Il y a une belle expression Américaine qui va comme:
" Know the right time when to pick a fight"
In DC, one of the toughest decisions to make in politics is figuring out the right time to compromise and the right time to pick a fight and see the fight through. Obama has made it for Health Care -something the 29th term Congressman Dingell has fought for health care reform since he entered Congress in 1955- something he considers a right for all Americans : black, white, red, yellow, olive , poor or rich.
Should this be the only term for Obama because of the greedy Americans who believe that they are rich ( mind you NOT WEALTHY) and thus can afford their own health care - so be it! The day they lose that job with the Group health Insurance or the Insurance company does not want to cover them after a major and expensive health trouble, will be the day when they will thank Obama for the opportunity to get FREE medicare.History will let us know in 30 yrs. Same case for the Socail Security Act back in 1935 under FDR.
At least he is not Dubya and/or Cheney -the cause of loss of some many innocent lives at home and abroad .
Rédigé par : Yul | 07 novembre 2010 à 16:09
BO a tenu infiniment trop compte des observations des Lobbys pro assurances privées, et de celles de ses partisans (les blue dogs) qui lui ont fait proposer une mesurette de sécurité sociale qui n'a satisfait personne.. application totale en 2018.. autant dire jamais, tandis que les augmentations de primes sont immédiates pour les classes moyennes, comme toujours! et cela fait penser aux électeurs d'Obama qu'il leur faisait payer entièrement le coût de la protection sociale des plus défavorisés.. vieille histoire! (histoire Jospinienne pourrait on dire!)
Certes, le vote des représentants du peuple a fini par laisser adopter cette mesure.. mais cette mesure ne ressemblait plus que de très loin à ce qu'elle aurait dû être...
Sans doute n'y a t il plus de possibilité de juste milieu actuellement: les forces capitalistes qui jouent avec la monnaie (au lieu de travailler à l'investissement dans le réel) sont trop puissantes. C'était le raisonnement des partisans d'écoles en langue basque: l'environnement est trop orienté vers la langue française pour que nous ayions besoin d'avoir des écoles bilingues. Même si nos écoles ne sont pas bilingues, les enfants le seront, par l'environnement monolithique qui est le leur.
Donc, pas la peine d'essayer de tenir compte des intérêts du capitalisme financier.. il y parvient fort bien tout seul!
Les électeurs d'Obama, transis d'effroi devant la situation qui est souvent la leur ne peuvent accepter cette déception. Pouvons nous dire que nous ne les comprenons pas?
Rédigé par : Sélène | 07 novembre 2010 à 15:50
Bon, Michelle et Barack ont le moral et vont même jusqu'à danser.
On ne peut que s'en réjouir.
http://edition.cnn.com/2010/WORLD/asiapcf/11/07/india.obama.trip/index.html?hpt=T2
Rédigé par : Philippe Pugnet | 07 novembre 2010 à 11:17
En Europe actuellement, on s'est ému du carnage des chrétiens chaldéens à Bagdad. Des femmes,des enfants assassinés à la fin d'une messe, des prêtres décapités!
http://www.lefigaro.fr/international/2010/11/05/01003-20101105ARTFIG00682-l-appel-au-secours-des-chretiens-d-irak.php
Des Chrétiens irakiens, présents bien avant les musulmans se voient aujourd'hui confrontés au génocide ou à l'exode du fait de l'inaction des hommes politiques, d'une constitution pensée et mise en place pour les factions les plus importantes et le chaos laissé par la guerre.
Pays chrétien et qui l'affiche ouvertement, les Etats-Unis parlent-ils de la disparition des Chrétiens au Moyen Orient?
Rédigé par : ghislaine | 07 novembre 2010 à 08:44
L'enseignement que je tire des difficultés rencontrées par BO, pour notre usage hexagonal à venir, serait le suivant.
Dire avec plus de force, les raisons objectives pour lesquelles nos adversaires ne peuvent pas accepter nos propositions majeures.
Quans je dis propositions, ça veut dire chiffrées et financées de quelle façon.
Rédigé par : Joseph GRAND | 07 novembre 2010 à 01:54
@ Francoise
Je n'ai pas lu l'article de Mediapart mais j'ai l'impression qu'ils jouent a se faire peur !
La procedure d'impeachment pour etre engagee contre un President requiert des faits graves de nature a justifier un proces, ce ne sont pas les mots exacts, je ne peux pas les verifier car un telephone ne permet pas d'ouvrir deux pages a la fois !
Même si les republicains ont des reproches a adresser a Obama je ne vois pas les faits qui justifieraient de le traduire devant les tribunaux!
Au pire les republicains feront de l'obstruction en recourant a cette procedure du flibustier.
Je conseille a tous a ce sujet l'excellent film de Framk Capra avec James Stewart " Mr Smith goes to Washington" ou il parle de sujets divers et varies au bord de l'inanition des heures voire des jours. Tout y passe la Bible comme les recettes de patisserie de sa grand mere !
Anne, je voulais revenir sur votre interrogation qui consistait a se demander si en raison de la crise Obama n'aurait pas du parer au plus urgent et combattre a fond la crise et differer sa reforme du health care.
" Gouverner c'est prevoir " dit on et pour le coup etait il possible de prevoir que le mecontentement des americains se cristalliserait sur ce qui n'est pas fait au detriment de promesses de campagne pour une fois tenues même a minima.
Mais il existe aussi " gouverner c'est choisir" et tout le problème d'0bama est bien qu'il n'a pas su choisir, il a voulu faire le bien de millions de ses concitoyens en leur offrant une couverture sociale or le plus grand peril aux yeux de la majorite des americains c'est le chomage avec les consequences tragiques qui lui sont inherentes a savoir tout perdre.
Rédigé par : michele doige | 07 novembre 2010 à 01:53
L’une rit…l’autre pleure.
Gaudeamus igitur ! (Réjouissons-nous)
http://joglesconneries.typepad.com/files/brahms-opus-80-monteux-lso.m4a
http://joglesconneries.typepad.com/files/brahms-opus-81-monteux-lso.m4a
C’est un peu l’image que j’ai de cette Amérique plus attachée à l’irréalité fascinante autant qu’illusoire de la liberté la plus absolue…
Je me refuse ici à mettre une majuscule lorsque celle-ci nie si pesamment l’Autre.
Le regard dans le rétro, elle reste ancrée à l’individualisme, cette forme de négation profonde de toute vie en société qui lui fit nier de tout temps cet Autre toujours vu comme intrus.
Chacun se démerde, au diable ceux qui restent sur le bord de la route !
« L'individualisme est un sentiment réfléchi qui dispose chaque citoyen à s'isoler de la masse de ses semblables de telle sorte que, après s'être créé une petite société à son usage, il abandonne volontiers la grande société à elle-même ». (AHCCVT)
Pour manipuler la masse plébéienne, les lampistes sont là ; il suffit de les désigner une nouvelle fois comme la cause de tous les malheurs !
Battu en brèche par un nombre grandissant d’autres pays, son académique tonitruant et rutilant leadership devient désuet pour ne pas dire obsolète, mais il faudra le sauver quelque en soit le prix inconsidéré à payer.
Son « américan way of life » vissé au corps, tel le pire des orgueils, la rend aveugle de tous les efforts à réaliser, sociaux, environnementaux etc….
Seul compte la machinerie comptable des profits et le pouvoir consommer plus jusqu’à nous enfler d’indécence !
Vive les pires mensonges sortis comme des vérités comme celle-ci… « le meilleur système de santé au monde !!! » à la condition d’en avoir les moyens ajouterais-je !
Le « tous égaux sur le papier » à fait flores depuis toujours, pour ne laisser la place qu’à un énorme rouleau compresseur dont on ne sait plus arrêter l’inexorable avance au point de mener le monde à quelque périlleux destin pour ses seuls intérêts.…
Celle qui rit est cette Amérique détestable du pouvoir arrogant, écrasant, de l’argent à tout prix et de toutes les manières, et de la bondieuserie à cent sous la tonne de conneries !
Elle vient de gagner faisant se mettre à genou un président réformateur et sans doute maladroit dans son honnéteté, qui espère une collaboration avec ses pires ennemis..
BO rêve debout !
Celle qui pleure, cette Amérique là, celle des joies aussi éphémères que dure une soirée électorale, baissera encore longtemps la tête et posera sur la table de chevet ses vieux lorgnons utopistes de cette Amérique malade d’adoration passéiste, de détestable nostalgie couverte d’égoïsme…..
Et nous, adorateur du veau d’or, qui avons des binocles du temps de Tocqueville, d’une Amérique sans misère, sans injustice, …boursoufflée de supposée démocratie !
Je cesse ici de faire de l’anti-américanisme !
L’une rit…l’autre pleure !
C’est ainsi que Brahms d’un trait lapidaire définissait l’opposition musicale de ses deux opus le 80 et le 81.
Musiques sans livret ni texte introductif, c’est avant tout de la musique.
L’ouverture académique, l’opus 80 est une musique de circonstance composée suite à son titre de docteur Honoris causa que lui décerna en 1879 l’Université de philosophie de Breslau. Il hésita à la faire si longue, son ami Joachim, le violoniste, insista pour qu’elle fut plus consistante…
Fantaisie, elle utilise une dizaine de motifs différents et des chansons estudiantines, dont le célèbres Gaudeamus igitur, « réjouissons nous », dans les dernières pages finales.
Gaudeamus igitur, iuvenes dum sumus;
post iucundam iuventutem post molestam
senectutem nos habebit humus!
Ca va ??? N’en perdez pas votre latin, sinon mettez vous au grec, MiDo fera la Maikresse !!!
L’histoire de ce chant en latin, prenant racine dans les plus vieilles habitudes universitaires, le latin prévalant largement comme langue commune aux lettrés et fut longtemps une sorte d’esperanto avant la lettre, fut composé au 18 éme siècle, et certains couplets furent ajouter à la mouture originale tel celui sur les Dames :
Que vivent toutes les jeunes filles, faciles à vivre, jolies !
Et que vivent les femmes, tendres, aimables, bonnes, travailleuses !
J’en conclus ici que bonne dans l’expression elle est bonne en parlant d’une femme n’est pas récente !!
Tragique cette ouverture de l’opus 81 l’est sans nul doute !
Si le tragique chez Ludwig frappe bien cinq fois, chez Brahms c’est deux coups secs…Il faut les entendre ces deux coups secs par Klemperer à la tête du Philharmonia Orchestra…
Pour Brahms, ce n’est qu’une œuvre de musique pure, fougueuse jusqu’à la brutalité, rude farouche même avec par instant un temps s’immobilisant, s’intériorisant…Une marche énigmatique et atténuée fait transition.
Pour les deux opus Pierre Monteux à la tête du London Symphony Orchestra, cet extraordinaire chef franco-américain, ami de Stravinsky, de Debussy, faiseur d’orchestres, entre autre celui de la NBC pour l’usage de Toscanini.
Il faudra un jour que je vous parle de sa Symphonie Fantastique à la tête du Wienner Philharmoniker en 1958…et de sa seconde symphonie de Brahms en ré majeur. !
Berlioz et Brahms comme sans doute vous ne les avez jamais écoutés..
Je vous raconterai aussi ce chef immense qui fit de ses enregistrements des petites merveilles et de ses concerts des moments de communion extraordinaire, le Boston et le San Francisco entre autres qu’il dirigea s’en souviennent encore !
Alors qu’il est admiré partout dans le mode, ce chef au visage moustachu d’un radical de la troisième république, passe ici pour un quasi inconnu !
On lui préfère certains petits cons de chez sal univer !
Un coffret chez decca, ses enregistrements de 1958 à 1964, sans la Fantastique, les salauds !!!
Pour finir : Rocard, hier soir…je partage totalement son réalisme, que certain vont prendre pour du cynisme…C’est une réalité qu’il faut comprendre, sous peine de mourir plus vite encore !
Un gouvernement est là pour défendre avant tout les intérêts du pays dont il à la charge..
Nota du benêt de service :
La Dame du céans me fait penser à une bille de billard se déplaçant dans un mouvement brownien…Le tilt c’est pour quand est-ce ?
Je déconne, je déconne, je la vois au pays du matin calme voyez vous !
C’était la rubrique d’un braque !
Rédigé par : Account Deleted | 06 novembre 2010 à 20:46
Chère Anne Sinclair,
Un électro-choc a toujours des conséquences positives ou négatives. Sa déception, son découragement doivent être grands d'autant qu'il a cru bien faire.
C'est exact que ce président ne m'a pas du tout convaincue par son manque d'expérience d'élu mais je n'ai jamais écrit qu'il n'était pas intelligent. Tel aurait été le cas qu'il n'aurait jamais réussi à arriver à un tel niveau notamment avec sa couleur de peau, ses origines.
On peut être à la fois intelligent et avoir une très bonne estime de soi-même. D'ailleurs, en ce sens, durant la campagne présidentielle, Michelle Obama racontait qu'elle lui rappelait souvent qu'il n'était qu'un homme qui ne rangeait pas ses chaussettes !
Sa capacité à faire des compromissions peut justement lui permettre de mieux réussir sa deuxième moitié de mandat surtout si les Républicains ont des propositions plus terre à terre. Il a des cartes en main mais à ce style de poker, réussira-t-il à conserver son étiquette "de démocrate"?.
Enfin, il faudrait comprendre pourquoi sa réforme sur l'accès aux soins ne plaît pas même à ceux à qui elle est destinée. Hillary Clinton s'était déjà cassé le nez dans ce domaine, aujourd'hui c'est le POTUS.
Les neuf mois à venir seront déterminants pour la suite de la carrière de Barack Obama à la Maison Blanche. Reste à voir maintenant.
Rédigé par : ghislaine | 06 novembre 2010 à 17:58
Oui, les institutions américaines bâties à l'indépendance sont aujourd'hui complètement dépassées. Et surtout, il est quasi impossible de les actualiser.
Mediapart semble craindre que les reps pourront enchaîner les commissions d'enquête et ne se priveraient pas d'une procédure d'empeachment pour destituer le potus. Qu'en pensez-vous ?
Sûr, les temps vont être très très durs. Il vaut mieux être blanc, hétéro, et surtout, n'avoir besoin de rien.
Rédigé par : Françoise Dumont | 06 novembre 2010 à 16:41
Bonjour Anne, bonjour a tous
Anne je vois que vous craigniez que je m ennuie devant ma Mediterranee puisque vous me donnez des devoirs de vacances ! Et qui plus est il faut que je le redige sur un tout petit clavier de telephone portable !
Je n'avais pas entendu ces propos tres impregnes de realpolitik de Rocard.
Eh oui la Chine devient la grande puissance du monde et effectivement si ce n'est pas nous qui decrochons ces mirifiques contrats ce sera d'autres pays, tout cela n'est pas tres moral et je sais qu'il est utopiste de vouloir gouverner avec de bons sentiments. Toutefois ne pourrait on pas trouver un commpromis et au moins laisser entendre quelques voix discordantes et ne pas interdire tout deploiement de petites banderoles relatives aux droits de l'homme ou a la liberte du Tibet.
La liberte d'expression est tout de même une des libertes de notre pays la France.
Je suis desolee Anne de ne pas développer plus mais mon propos se deroule sur l'ecran et je ne peux pas me relire !
Rédigé par : michele doige nicoise ces jours | 06 novembre 2010 à 16:28
Robert, je pense que nous sommes à l'abri d'une remise en cause du Health Care, grâce au droit de veto. Mais la question est: a-t-il bien fait de s'investir autant dans une réforme qui, même pour les bénéficiaires (et cela paraît incroyable) n'est pas populaire, et n'aurait-il pas mieux fallu consacrer toute son énergie à l'économie, aux fameux jobs perdus et non encore retrouvés? Facile à dire... Il a juste voulu tenir sa promesse, c'est bête, non?
Rédigé par : Anne Sinclair | 06 novembre 2010 à 13:18
Bloggy Bag: la vraie question que vous posez est "l'a-t-il jamais pu?" Et cela nous renvoie au système politique complètement fou de l'Amérique qui a été conçu pour que personne ne puisse gouverner... Mais c'était au XVIIIe siècle et il n'y avait que 13 Etats dans un monde clos...
Rédigé par : Anne Sinclair | 06 novembre 2010 à 13:16
Ghislaine, les électro chocs sont toujours salutaires chez les gens intelligents, et même si vous n'aimez guère Obama, reconnaissez lui au moins cette capacité d'analyse et de synthèse. La seule chose est de savoir s'il pourra, politiquement en tirer les conséquences avec des Républicains prêts à tout pour qu'il perde...
Rédigé par : Anne Sinclair | 06 novembre 2010 à 13:14
Claude, ne rêvez pas sur votre cher Tim Giethner. Il n'aurait jamais pu faire passer au congrès un deuxième stimulus!
Rédigé par : Anne Sinclair | 06 novembre 2010 à 13:12
Michèle, Michel Rocard disait hier en substance: les droits de l'homme, c'est l'affaire de la presse des pays libres et des citoyens. les gouvenrments doivent composer avec les Etats qui sont leurs partenaires, et les mêmes qui protestent parce qu'on signe des contrats commerciaux avec la Chine seraient désespérés que la Chine choisisse d'autres fournisseurs que nous... Qu'en pensez-vous? Realiste, mais dérangeant?
Rédigé par : Anne Sinclair | 06 novembre 2010 à 13:11
Samedi 6 novembre,
Leçons de campagne...
The other night dear, as I lay sleeping
I dreamed I held you in my arms
But when I awoke, dear, I was mistaken
So I hung my head and I cried.
You are my sunshine, my only sunshine
You make me happy when skies are gray
You'll never know dear, how much I love you
Please don't take my sunshine away
You told me once, dear, you really loved me
And no one else could come between.
But not you've left me and love another;
You have shattered all of my dreams:
In all my dreams, dear, you seem to leave me
When I awake my poor heart pains.
So when you come back and make me happy
I'll forgive you dear, I'll take all the blame.
You are my sunshine, my only sunshine
You make me happy when skies are gray
You'll never know dear, how much I love you
Please don't take my sunshine away
My Sunshine, chanson d'espoir qui devait trotter dans la tête de celui qui, hier, a battu la femme d'un ancien président au caractère et à la présidence colorés.
Et voilà qu'il partage son sort et sa défaite, juste deux ans après avoir fait briller comme lui le soleil d'une campagne victorieuse, sujet du film « Primary colors » menée au rythme joyeux de my Sunshine .
Smiler never loose and frowner never win dit encore la chanson, Barack a deux ans comme Bill pour effacer le sourire qui surface aujourd’hui sous les fronts froncés républicains …
Réussira-t-il? Certes son camp a largement perdu mais s'il veut rebondir, il doit lancer dès aujourd’hui comme le firent au soir de leur défaite ses adversaires la prochaine campagne pour sa réélection.
Et là encore il peut puiser son inspiration dans un film où passe une campagne électorale O' Brother des frères Cohen.
Le vieux gouverneur du Missippi corrompu jusqu'à la moelle est en passe d'être battu. Il trouvera son salut en surfant sur la popularité des héros bagnards de l'histoire devenus chanteurs à succès.
Il conclura sa campagne, la tournant victorieuse, en graciant ses meilleurs supports et en entonnant lui même la même chanson de campagne que son voisin gouverneur sudiste, You're my sunshine.
Steward et Colbert ne viennent-ils pas de jouer le rôle de nos bagnards avec leur rassemblement au Capitole qui a permis de ramener le bon sens et la sanité dans l'esprit de certains électeurs?
Non seulement ils ont limité les dégâts mais ils ont jeté les bases de la reconquête en décortiquant le mythe de campagne de l'adversaire.
Le ridiculisant sous la fausse barbe de Georges Clooney, le héros
d' O'Brother, tout en révélant sa nature profonde .
Comparez le discours du tea party en campagne suggèrent-ils et celui du candidat opposé au vieil amateur de country music et vous le verrez ressurgir, recyclé, remis au goût du jour.
Et ce candidat sur le point de gagner n'est rien d'autre que le chef du Klan local s'apprêtant à défaire largement le vieux gouverneur jusqu'à que les yeux soient ouverts et les oreilles des électeurs débouchées par la chanson des culs mouillés.
Les paroles d'amour du Sunshine ayant remplacé dans leurs têtes la haine du discours raciste du Klan.
On a pu voir que le barrage érigé contre l'irrationnel par nos deux comiques, retourné au grand galop des heures sombres de la grande dépression chez les buveurs de thé, a fonctionné d'abord au Névada.
Dans la cité de tous les fantasmes, Las Vegas.
Le bras droit d'Obama, Harry Reid, ayant vécu une enfance terrible sous cette même grande dépression, fils d'un mineur misérable, n'a jamais oublié d'où il venait.
Il est resté éternellement reconnaissant au New deal de Roosevelt qui a sorti les siens de la pauvreté et a passé sa vie politique sur des airs de Guthrie a rendre ce qu'il avait reçu.
Ses électeurs le savent. Ils ont repoussé les attaques ad hominem les plus injustes de son adversaire Sharron Angle, et d'abord celles qui le représentait en Nabab, vivant dans un grand hôtel de Washington au frais du contribuable.
Sa non défaite est une grande victoire pour son boss, le vieux boxeur va revenir dans l'arène avec les crocs, prêt à en découdre et à lancer les bases de la reconquista.
Pour ce faire et mettre un coin dans le camp adverse entre le tea party et le main street républicain il va s'appuyer sur les leçon de la campagne.
La première, la haine véhiculée par le déluge des annonces télévisées, quand elle a été trop lourde, trop visible, a profité à l'adversaire et ce dans les deux camps.
Au Nevada les latinos présentés par Ma Dalton comme des thugs, des gangsters, se sont déplacés pour la faire battre et de l'autre coté Rand Paul, portraituré comme un adorateur de l'Aqua Boudha, sans religion, bref comme le diable, a gagné.
La deuxième leçon c'est que l'argent ne peut pas tout.
La mystique du chef d'entreprise, autrement plus capable de par son expérience que les politiciens véreux de rétablir de l'ordre dans le chaos économique présent, n'a pas pris.
Paradoxalement quand l'argent a été trop visible comme la haine il a renforcé le camp des vaincus d'hier et il a leur crée de nouveaux espaces, de nouveaux bastions sur lequel le bon Harry, pas le dirty, pourra s'appuyer pour sa reconquête.
Le cas le plus frappant est le Connecticut passé avec armes et bagage au camp démocrate.
Non seulement la caricaturale entrepreneuse de catch a été largement battue pour le Sénat mais elle a poussé à aller voter à la dernière minute des électeurs qui ont entendu le message de nos comiques de Central Comedie.
Ils étaient si peu prévu qu'en fin de journée il n'y avait plus assez de bulletins pour eux et un juge a du ordonner d'ouvrir deux heures de plus les bureaux de vote pour leur permettre de s'exprimer.
Et devinez quoi leur indignation devant le ridicule dans lequel la catcheuse avait trainé leur État a payé. Ils ont fait battre le républicain favori au poste de gouverneur.
Un bon candidat pourtant, un entrepreneur, ancien ambassadeur en Irlande de W, qui a dépensé de son propre argent, deux fois plus que le démocrate qui malgré la contestation du résultat serré, semblerait vainqueur.
Et non seulement cela mais tous les autres postes électifs sont passé dans un seul camp.
Dans le Sud comme en Caroline du Sud que je connais bien, on retrouve le phénomène inverse de monocolorisme.
Enfin pour en revenir au Sunshine, j'évoquerai les deux victoires des deux fils de gouverneurs qui succèdent à leurs pères en Californie et à New-York.
Deux catholiques d'origine irlandaise et italienne élevés par les jésuites, deux non conventionnels qui sauront à n'en pas douter appliquer la leçon de modestie reçue de leurs maitres
« Au royaume des aveugles les borgnes sont rois. »
Leçon bien peu familière à l'Amérique éternelle en campagne comme celle évoquée dans Primary colors où la foule réunie sur la pelouse du gouverneur entonne you're my sunshine au moment où le candidat à la présidence apprend que son principal opposant a jeté l'éponge lui ouvrant la route vers le succès.
Et ce principal opposant s'appelait Mario Cuomo dont le fils vient d'être élu gouverneur de l'Etat de NY.........
Rédigé par : François Fonlac | 06 novembre 2010 à 11:48
Bonsoir Anne,bonsoir a tous
Anne, je ne sais quoi ajouter a ce commentaire des plus exhaustif que vous nous transmettez sitot votre sejour algerien termine.
Ce serait paraphraser vos propos.
Je ne dirais qu'une chose s'agissant des resultats et c'est une maigre consolation, le tea party n'a pas obtenu les resultats escomptes !
Ce qui m a marquee aussi mais nous avions déjà eu l'occasion d'en parler sur le blog, c'est a quel point le pouvoir et ses soucis fait prendre un coup de vieux en a peine deux ans. Le Obama grisonnant me paraît bien eloigne du fringuant candidat.
Il reste au Potus a pratiquer l'art du compromis avec les republicains si ceux ci se pretent aussi au jeu de la cohabitation a l'americaine.
Je les vois tres bien recourir de plus en plus a l'obstruction par la technique dite du flibustier.
Et pendant ce temps la ce jour a Nice notre President recevait avec le maire de la ville le President chinois.
La ville etait bouclee et la foule peu dense triee sur le volet promenade des anglais.
Les manifestations declares en mairie ne furent tout de même pas interdites mais "depaysees" en des quatiers plus peripheriques.
Les imperatifs du commerce sont incompatibles avec la defense des droits de l'homme, ce n'est pas une nouveaute mais est ce ineluctable ? Fin du hors sujet !
@ Celine
Un grand merci pour le role de messagere que je t ai fait tenir. Je suis cobfuse car mesposts pour lesquels le telephone me disait qu'ils ne pouvaient pas partir a caude d'erreurs.
Je ne cheche plus a comprendre la technique.
Rédigé par : michele doige nicoise ces jours | 06 novembre 2010 à 00:11
je pense que si tim geithner avait lancé un deuxième grand plan économique 6 mois après le premier il y aurait eu plus de résultats sur le front du chômage aux e.u. et une défaite un peu moins rude pour le potus; maintenant il faut compter aussi sur le fait que la reprise économique ne signifie pas automatiquement diminution de la courbe du chômage; plus le temps passe moins il y a de logique
Rédigé par : claude | 05 novembre 2010 à 22:00
B.O. a commencé par "manger son pain blanc", sans trop mouiller la chemise auprès des électeurs et du Congrès pour défendre ses réformes, les expliquer et surtout montrer leurs points positifs.
Maintenant, il va "manger son pain noir". Comment va-t-il s'y prendre pour travailler avec l'opposition et se rapprocher de ses électeurs?
Le challenge est de taille, il peut réussir mais à quel prix?
Souhaitons que l'électrochoc de ces élections lui sera salutaire.
Personnellement, j'en doute.
Je pense qu'il se fait une très haute opinion de lui-même et qu'il manque de ce petit quelque chose américain qui produit des présidents hors normes.
Il a l'air tellement éloigné des contingences de l'Américain moyen que je pense qu'il aurait été plus à l'aise dans un système parlementaire européen.
J'espère cette fois-ci me tromper car pour la 1ère fois depuis la seconde guerre mondiale, on voit le grand désarroi des Américains et ce n'est pas du tout, mais alors pas du tout rassurant surtout dans un monde sous la menace terroriste et l'omnipotence chinoise.
Rédigé par : ghislaine | 05 novembre 2010 à 14:34
C'est au petit matin suivant une défaite que l'on sait si on est grand ou pas, si l'on est un opportuniste ou un homme de conviction, si l'on est guidé par le vent ou l'horizon.
BO va pouvoir montrer qui il est, même s'il ne peut plus faire maintenant (et provisoirement) ce qu'il veut vraiment (l'a-t-il jamais pu d'ailleurs ?).
Rédigé par : Bloggy Bag | 05 novembre 2010 à 13:43
Bonjour !
Grands symboles obligent, c'est re-parti pour le health care... même si les Républicains savent qu'il ne pourront pas abroger la loi.
Cependant, il faut bien trouver une façon de remercier tous ces séniors surtout blancs (thank you Florida !) qui leur ont offert 60 sièges à la Chambre, quelques sièges au Sénat et une poignée de gouverneurs.
Ensuite, il leur faudra apprendre à gérer la diversité en leur sein.
Aujourd'hui, on est Noir, femme, homo, Latino, etc. et on est fier d'être conservateur et Républicain.
Quel changement dans le paysage politique USA !
Quel défi pour BO et les Dems dont l'électorat dit traditionnel l'est de moins en moins (exception faite des syndicats).
Rédigé par : Robert | 05 novembre 2010 à 13:36