Aujourd'hui je fais le reporter, celle qui regarde, et interprète, fascinée de suivre pendant quelques heures d'affilée la réception d'Hu Jin Tao à la Maison Blanche, qui sera suivie ce soir d'un State Dinner, un dîner d'Etat comme pour chaque grande occasion. Pendant que les sirènes de police ne cessent de hurler dans les rues de Washington et les hélicoptères de survoler les maisons à basse altitude.
L'arrivée ce matin de Mr Hu accueilli par Michelle et Barack Obama était déjà pleine de signifiant. Pompes et circonstances. Drapeaux, hymnes (c'est fou ce que l'hymne chinois a des sonorités militaires passe-partout et occidentales), revue des troupes. Je me disais in petto que Hu Jin Tao, s'il comparait les défilés des chars sur la Place Tien An Men avec les petits bataillons folkloriques des soldats de la Guerre d'Indépendance qui paradait sur la pelouse sud de la White House en déguisement d'époque, a dû se faire une fausse idée de la puissance américaine. Ca faisait spectacle de fin d'année à l'école auprès des danseurs du Bolchoï!!( précision: by the way j'ai toujours aimé les spectacles des écoles surtout quand mes gamins y participaient, et le Bolchoï peut être très ennuyeux- mais nous nous égarons!).
Donc arrivée intéressante ce matin d'un homme-sphinx reçu par un homme à l'aise.
A l'heure du déjeuner, conférence de presse commune: encore plus intéressant. La traduction simultanée qui marchait bien au départ est devenue assez vite hors d'usage et les échanges étaient longs à traduire après coup.
Coopération, blabla, importance de la globalisation, blabla, volonté de poursuivres les échanges, blabla. Bref du convenu de rencontre des deux chefs d'Etat les plus importants de la planète, sans qu'il soit dit une seconde qu'ils sont tous deux fragilisés. Hu Jin Tao, par des batailles secrètes mais de moins en moins, au sein des classes dirigeantes chinoises. Obama, par des batailles publiques auprès de l'opinion américaine et d'une Chambre des Représentants qui veut voter dès aujourd'hui le rejet de la loi sur le Health Care!
Le plus intéressant étaient les postures: Obama et Hu Jin Tao ont tous deux lu les communiqués préparés à l'avance et ratifiés par les deux côtés. Mais l'un s'accoudait au pupitre en regardant l'autre parler. Et Mr Hu était de marbre, fixe, regardant droit devant lui, accroché à son oreillette tant qu'elle marchait encore, sans un regard à Mr O qui lui, le fixait, intrigué de savoir ce qu'il y avait sous le masque. Sans doute 1 milliard et demi d'hommes...
Tout d'un coup on lève l'oreille et on ouvre l'oeil: Obama est en train de faire un couplet obligé - mais plus long que je ne l'aurais pensé - sur les Droits de l'Homme Universels et le Tibet. Tiens tiens.
Puis viennent les questions. La première, agressive pour Hu Jin Tao sur les Droits de l'Homme. Il ne bronche pas, mais son oreillette elle, a l'air débranchée. Obama répond avec mesure et fermeté: désaccord entre les deux puisssances, mais progrès en Chine depuis 30 ans que sont rétablies les relations. Et les Droits de l'homme dans un pays en développement, ça veut dire aussi se nourrir, se loger, s'éduquer. Les intransigeants diront "voilà bien le relativisme en matière de droits de l'homme". Les autres diront, ce n'est pas faux même si ce n'est pas suffisant.
Hu Jin Tao laisse passer sans réponse, et on se dit, qu'il ignore volontairement la question, qu'il n'a pas l'habitude des questions ouvertes d'une presse libre et qu'il ne répond qu'à la journaliste de la télé chinoise (coopération balabla, commerce blabla, puissances mondiales blabla).
Un journaliste de Bloomberg se lève et fait deux interventions non politiquement correctes: 1) il demande a Obama l'éternelle question sur la monnaie chinoise qu'on dit sous évaluée. Et 2) reformule à hu Jin Tao la question restée sans réponses sur les Droits de l'Homme.
Et là, le masque s'est animé quelques secondes. L'oreillette était en panne et il n'avait pas entendu la première fois. Oh que si, il veut bien répondre: que les droits de l'homme en Chine ont fait des progrès et qu'il en reste beaucoup à faire. Blabla. Mais enfin, il répond, courtoisement, à des questions un peu "rough" comme on dit ici, directes en tout cas.
Ca n'a l'air de rien ce que je vous raconte, juste une scène vue en gros plan. Je n'en tire aucune leçon géopolitique, sinon que ces deux pays ont intérêt à s'écouter sinon à s'entendre. Qu'ils ne se comprennent pas toujours, mais que la mondialisation les oblige à se parler, à coopérer, à unir leurs forces dans l'intérêt du monde et leur intérêt propre. Bref, un partage du monde à la Yalta entre deux géants, pas très frais, avec chacun leurs faiblesses, mais indiscutablement leur puissance. Enorme.
"Ca n'a l'air de rien ce que je vous raconte"
Effectivement, ça n'a l'air de rien et ça n'est rien d'ailleurs, bah comme d'habitude...
Enfin, on espère que tout ça ne vous empêchera pas de passer vos vacances si bien méritées en Tunisie, n'est-ce pas?
Rédigé par : Jan | 23 janvier 2011 à 12:23
Just kidding Philippe...
Rédigé par : Charlotte Goulmy | 21 janvier 2011 à 13:07
J'ai envie de répondre à Hermès/Aznavour qu'"être Homme, c'est se révolter".. Merci Marcel Camus de ce sain réflexe.. faut il l'opposer au "saint" réflexe des croyants en tous genres qui pensent que le monde est ainsi parce que Dieu l'a voulu ainsi...et qu'il faut donc se résigner?
A 93 ans, Stephane Hessel pense toujours que vivre s'est s'indigner..
J'ai également envie de répondre à Hermès/Aznavour qu'un enfant est un espoir, une promesse de bonheurs quotidiens, jamais une résignation...
Rédigé par : Sélène | 21 janvier 2011 à 10:10
@ Charlotte
Oups j'ai du manquer un épisode !
De quoi devrais-je me venger ? J'ai halluciné à la lecture d'un article du Monde vantant une certaine quiche. Et le fait que ce soit des chercheurs néerlandais qui soient à l'origine d'une telle nourriture ne m'a nullement traversé l'esprit .
D'où mon étonnement à la lecture de votre commentaire.
Mais bon....
Rédigé par : Philippe Pugnet | 21 janvier 2011 à 00:21
Chralotte,
Ca me va aussi, ça me change un peu...
Will, j'ai mis du temps, mais finalement j'aime bien
Et Maule a raison.
Philippe se venge en racontant des horreurs sur des Hollandais cinglés, mais faites un effort nom de nom, y a tellement pire actuellement!!! Entre un gouvernement d'extrême droite et le fait qu'on attache une quarantaine d'enfants handicapés au mur
Melanie
Excellente tes blagues!! Mais...je suis une prof hyper-adorable!!!! (T'as qu'à demander Philippe)
Anne
Barbra a diné A la Maison Blanche, vous aussi (juste pour savoir si je dois être jalouse... I heart Barbra
Rédigé par : Charlotte | 20 janvier 2011 à 23:03
Maule, je vous renvoie à Chralotte, le specialiste es-West Wing de ce blog. Mais c'est vrai que l'équipe Bartlett changeait moins que celle d'Obama. le départ de Sam Seaborn etait d'autant plus agaçant qu'il coincidait avec l'arrivée de Will Baley que je n'ai jamais pu encadrer. (pardon pour les non aficionados, là on parle entre nous!)
Rédigé par : Anne Sinclair | 20 janvier 2011 à 22:43
Bien sûr qu'on peut parler avec les chinois comme l'a dit notre président, et puis l'encre (surtout de Chine) des contrats s'efface moins vite que le sang des opposants.
@ Charlotte
Avez-vous sur You tube la rencontre 2010 des ex de West Wing?
J'ai trouvé excellent le film sur le créateur de Facebook, grâce à Sorkin.
J'avais posé une question sur WW et je crois que je n'avais pas eu de réponse. Je la reprends :
C'est vrai que dans l'équipe de Bartlett, on changeait moins (que dans celle de BO), et j'ai eu bien du mal à me remettre du départ (tiré par les cheveux) de Sam Seaborn.
D'ailleurs, je veux terminer par une question essentielle: Pourquoi ne l'a-t-on pas fait partir (par exemple sur la côte ouest) avec Mal, la fille de Léo, c'était un bien joli couple, mais Le romantisme n'était peut-être pas le point fort de Sorkin.
Rédigé par : Maule | 20 janvier 2011 à 20:45
President Barack Obama is riding a wave of public support into next week's State of the Union address, with more Americans approving of his performance and more seeing him as a political moderate, according to a new Wall Street Journal/NBC News poll.
By Jonathan Weisman And Danny Yadron
President Barack Obama is riding a surge of public support into next week's State of the Union address, with more Americans approving of his performance and more seeing him as a political moderate, according to a new Wall Street Journal/NBC News poll.
But public concern is coalescing around the stubbornly high unemployment rate, now 9.4%, a potential pitfall for the president. If rising optimism about the economic recovery dwindles, the surge of support could fade, pollsters say.
In the survey, 53% said they approved of the job Mr. Obama is doing as president, up eight percentage points from December. Forty-one percent said they disapprove of the president's performance, down from 48% last month. The poll surveyed 1,000 adults from Jan. 13-17.
Among political independents, positive views of Mr. Obama's job performance surpassed negative views for the first time since August 2009. For the first time in a year, the president drew a positive reaction from white adults, when asked about their feelings toward Mr. Obama.
The poll was conducted days after a shooting rampage in Tucson, Ariz., in which six people died and 14 were injured, including Gabrielle Giffords, a Democratic congresswoman from the state.
Surges in presidential popularity are common after a galvanizing national tragedy, said Bill McInturff, a Republican pollster who co-directs the Journal/NBC News poll with Democrat Peter Hart. Bill Clinton saw a four-point jump after the 1995 Oklahoma City bombing. George W. Bush saw a surge after the Sept. 11, 2001, attacks.
But those bounces can be fleeting. Mr. Clinton's faded in a month amid partisan arguments over the budget. Mr. Bush's lasted as the nation shifted onto a war footing.
The poll found that Republicans, whose hand in Congress was strengthened by the November elections, face low voter expectations, with a quarter of respondents saying the new House majority will bring the right kind of change to the country. In January, 2007, 42% of voters said the same of Democrats, as they assumed control of Congress.
Among those polled, 55% predicted Republican lawmakers would be too inflexible in dealing with the president. At the same time, 55% said Mr. Obama will strike the right balance between flexibility and standing his ground.
Mr. Hart, the pollster, said the results suggest that in dealing with Congress, "the president has the benefit of the doubt, and Republicans, based on this data, have the burden of proof."
Among the poll's respondents, James Barnes, a 59-year-old independent and a retired accountant in Blue Springs, Mo., said, "We've lived through a recent situation where the far left and the far right have been doing all the talking, and they're so far apart on solutions. Everyone is going to have to move toward the middle before things start getting done. I'm not so sure the tea-party folks who got elected are coming in with the thought we're moving toward the middle."
The poll comes after December's lame-duck session of Congress gave Mr. Obama the chance to tack to the center to notch major bipartisan victories on taxes and arms control, while winning the long-sought liberal goal of allowing gays to serve openly in the military.
More recently, Mr. Obama's nationally televised speech after the Arizona shootings was an opportunity to strike a tone of national unity that has eluded him since the presidential campaign. He is likely to reprise themes of national unity in Tuesday night's the State of the Union address. Republican and Democratic lawmakers have promised to sit together for the speech and adopt a less-partisan posture after the shootings.
A senior administration official said Mr. Obama is now well-positioned to win the public to his side if Republicans in Congress adopt hard-line stances on health care and spending to please their conservative base. White House officials want the president to be seen as the one extending a cooperative hand if relations between the parties break down.
Republicans said their agenda better reflects what voters want from government. "We've laid out an agenda that reflects what the American people's priorities are, something that we haven't seen from this administration in two years," said Brendan Buck, a spokesman for House Speaker John A. Boehner (R, Ohio). "If they are willing to change course and address the people's priorities, that's great, but we haven't seen that yet."

The president's rising approval numbers come amid signs of optimism about the economy. This month, 40% of those surveyed said they believe the economy will improve over the next year, up from 32% in December. Only 17% said it would get worse, down from 24%.
Eduardo D. Sepulveda, a retired 65-year-old independent who lives northwest of San Antonio, Texas, said he disapproves of the way the president—for whom he voted in 2008—is handling the economy, but he still has "faith in him."
Such ambivalence tinged with optimism comes as Mr. Obama continues what appears to be a successful repositioning in the political center. Forty percent of Americans now see him as a moderate, up 10 percentage points from a year ago. The number calling him "very liberal" has declined from 33% in January 2010, to 27% now. Forty-four percent of independents now call the president a moderate, up from 28% a year ago.
"He wants to be in the center," said Linda Bontrager, 50, a Republican from Goshen, Ind., who credited the new Republican majority for the president's perceived shift. "His goal is to get people talking. He wants to get people to the table to work things out."
"When I voted for him, his rhetoric was liberal," said John Grech, 42, a high-school government teacher in Sebastopol, Calif. "I haven't seen a liberal president. I've seen a moderate president who makes deal after deal." A self-described liberal, Mr. Grech said he was unhappy with Mr. Obama's job performance.
Politically, Mr. Obama enters the election season in good shape. At this stage in 1995, Bill Clinton's approval rating stood at 45%, and he was two points behind then-Senate Majority Leader Bob Dole, the eventual GOP presidential nominee, in a theoretical match-up. By contrast, Mr. Obama leads former Arkansas Gov. Mike Huckabee 51% to 41% and former House Speaker Newt Gingrich 54% to 35%. Those numbers are comparable to the leads Mr. Obama had last month over former Alaska Gov. Sarah Palin and former Massachusetts Gov. Mitt Romney in a Journal/NBC News survey.
"If there's a winning coalition against Obama, it's not anywhere close to forming," Mr. McInturff said.
But Mr. Obama has work to do if he is to assemble the coalition that gave him his comfortable victory in 2008. His approval ratings have jumped into positive territory in the Midwest, a good sign for him after the drubbing Democrats sustained there in November. But he still trails among white men, especially those over 50, and with voters in the south and in rural America.
"Those are the groups left behind" in this surge, said Mr. McInturff, adding that if they haven't sided with the president over the last month, they will be very difficult to win over before the 2012 election.
Write to Jonathan Weisman at [email protected] and Danny Yadron at [email protected]
Rédigé par : Charlotte | 20 janvier 2011 à 17:31
Bonjour,
Aznavour : Emmenez moi
Florentino : Ne croyez pas
En cette époque où le poids de la Vie
Nous courbe le dos
Arrivent des ventres alourdis
Qui nous mènent en bateau
Plein de haine ils grondent
Que l’avenir est à eux
Ils me semble qu’ils confondent
Nos désirs avec leurs vœux
Leurs mirages
Héritiers de fureurs passées
Qui ne sont inconnues
Que si on veut les ignorer
Aucun d’eux n’est parvenu
A tourner la page
Ils disent que leur but est de sauver la patrie
Est d’améliorer nôtre triste sort
Ceux qui se laissent embrouiller aujourd’hui
Ont grand tort
Refrain
Ne croyez pas les gourous des dogmes de naguère
Qui vous promettent le pays des merveilles
Quoi qu’il vous semble avec eux vôtre misère
Ne sera pas moins pénible, elle sera pareille
Ils égarent ceux qui les prennent pour recours
En ignorant leurs desseins
Et placent le pouvoir et tous ses recours
Entre leurs mains
Les nations qui ont écouté leurs prose
Auraient préféré s’en être dispenser
Si on les élève, on ne les dépose
Le pouvoir seule une force armée
Le leur enlève
Gangsters se moquant du droit
N’étant ni avars de sang ni de coup
Ils se jugent au-dessus des lois
Et maintiennent sous leur joug
La plèbe
Que ceux qui s’égarent et pourraient demain
Remettre notre sort
Entre de si mauvaises et tristes mains
Réfléchissent encore
Refrain
Ne croyez pas les gourous des dogmes de naguère
Qui vous promettent le pays des merveilles
Quoi qu’il vous semble avec eux vôtre misère
Ne sera pas moins pénible, elle sera pareille
Songez qu’un beau jour vos enfants
Jugeront nos actions
Pour l’avenir, pour vos descendants
Que vôtre choix soit le bon
Refusez à présent la route qui mène
Et s’achève dans le néant
Des viles bassesses humaines
Où rien n'est important
Que de survivre
Travail, faucille, patrie,
Chantent les extrêmes en chœurs
Et l’on pressent dans leurs litanies
Le penchant du soviet et du gauleiter
Qui les enivrent
Laissons là les idéologies du passé
Ne réveillons pas les morts
N’allons pas nous salir nous renier
Je le redis encore
Refrain
Ne croyez pas les gourous des dogmes de naguère
Qui vous promettent le pays des merveilles
Quoi qu’il vous semble avec eux vôtre misère
Ne sera pas moins pénible, elle sera pareille (2X)
lalalalalalilalalala
Quoi qu’il vous semble avec eux vôtre misère
Ne sera pas moins pénible, elle sera pareille
20/01/11
Rédigé par : Hermès | 20 janvier 2011 à 17:19
Bonjour !
BO a tout intérêt à établir et à amplifier les réussites d'un G 2, ce à quoi il s'attachera sans doute.
Cependant, le timing n'est pas très bon, la seconde moitié d'un premier mandat devant normalement être consacré en priorité aux affaires intérieures.
Il sera très intéressant de suivre le balancing act au cours des mois qui viennent.
Rédigé par : Robert | 20 janvier 2011 à 13:21
Merci Anne pour ce reportage in situ très éclairant. Il me semble qu'il convient dans un dialogue international de tenir compte de la différence entre les pays. Ceux qui ont longtemps dominé le monde (et en particulier ici lorsqu'il s'agit des Etats-Unis, mais plus largement de pays qui ont énormément influencé le monde les siècles précédents - comme la France) ont indéniablement un ascendant à ce jour sur les pays plus jeunes. Et que les messages portés jusqu'alors par la communauté internationale - des pays avancés - ont été ressentis comme agressifs, même s'ils ne l'étaient pas, du fait même de ce positionnement. Les amenant à la posture fermée, comme seule défense à ce qui a pu être perçu comme aggression.
Alors, que, comme vous le relatez ici Anne, Mr Hu puisse entendre me semble presque plus important que sa réponse. Parce qu'on lui parle mieux aussi certainement. Et c'est encourageant.
Rédigé par : Estelle | 20 janvier 2011 à 11:42
Bon appétit ... si vous avez encore faim
Je ne sais pas si cette quiche était au menu du " state dinner " mais je préfère un bon magret aux cèpes !
http://abonnes.lemonde.fr/planete/article/2011/01/20/la-quiche-aux-vers-une-alternative-a-la-viande_1467974_3244.html
Et pour celles et ceux qui ne sont pas abonnés
La quiche aux vers, une alternative à la viande
Qu'est-ce qui a un "goût de noisette", est riche en protéine, pauvre en graisses, rejette peu de gaz à effet de serre et de lisier, et ne transmet pas de maladies à l'humain qui le consomme ? L'insecte.
Selon une équipe de chercheurs néerlandais, les insectes finiront par remplacer la viande dans nos assiettes, en tant que source de protéine meilleure pour la santé et l'environnement. "Le jour viendra où un Big Mac coûtera 120 euros et un Bug Mac 12 euros [bug signifie insecte en anglais], où les gens qui mangent des insectes seront plus nombreux que ceux qui mangent de la viande", a prédit l'entomologiste Arnold van Huis, au cours d'une conférence à l'université de Wageningen (Pays-Bas) où il présentait les derniers résultats de leurs recherches.
CHANGER LA MENTALITÉ OCCIDENTALE
"Un goût... de noisettes" : Walinka van Tol, étudiante néerlandaise, mord dans un chocolat d'où dépasse un ver. Avec deux cents autres curieux, elle a joué aux cobayes pour l'équipe de scientifiques. Rouleaux de printemps aux sauterelles, ganache au chocolat et aux larves et quiche aux vers de farine ont été rapidement engloutis.
Mais Marcel Dicke, le chef du département d'entomologie de l'université de Wageningen, sait qu'il faudra davantage qu'un ver enfoui dans un chocolat pour changer la mentalité occidentale. "Le problème est là. Les gens croient que c'est sale", explique-t-il devant une exposition de moucherons, guêpes, termites et coccinelles, quelques-unes des 1 400 espèces d'insectes comestibles. "Nous devons manger moins de viande ou trouver une alternative", assure le chercheur qui affirme manger régulièrement des insectes en famille.
METS DÉLICATS
Selon l'agence de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), la planète comptera 9 milliards d'habitants en 2050 alors que la superficie des terres agricoles a déjà commencé à diminuer. Avec dix kilos de végétaux, on produit six à huit kilos d'insectes, contre un kilo de viande seulement.
"La question à se poser devrait vraiment être : pourquoi ne pas manger d'insectes ?", estime Marcel Dicke en citant une étude selon laquelle chacun mange, à son insu, en moyenne 500 grammes d'insectes par an, dissimulés dans de la confiture de framboises ou du pain par exemple. Environ 500 variétés d'insectes sont consommées au Mexique, 250 en Afrique et 180 en Chine, où ils sont souvent considérés comme des mets très délicats.
Rédigé par : Philippe Pugnet | 20 janvier 2011 à 10:46
@Cha-cha of Holland(e):
à propos des gendarmes, etc...
- quelle est la différence entre un commissariat et un paquet de lessive?
- un paquet de lessive contient tjs au moins 3 agents actifs...:-)
===
et comme tu es prof...
- quelle est la différence entre un(e) prof sympa et un bébé-phoque?
- les 2 sont en voie de disparition...:-)
===
xoxoxo.
Rédigé par : Mélanie | 20 janvier 2011 à 10:39
Bonjour from chilly and sunny Tolosa!
Eh, oui, Lady-Anne, votre post est la preuve noir sur blanc que vous les avez bien aperçus, Mr Who and Mr Barry-O, en train de "bla-blater"...
Motto:"Ceux qui vivent sur un grand pied ont toutes les raisons du monde de se marier en grande pompe!"(Pierre Dac)
Let's "bla-blatons", donc... Prez-Obama a répété haut et fort que la monnaie chinoise est sous-évaluée... Tu m'étonnes, John!!! Et encore une couche plus épaisse sur les échanges commerciaux entre les 2 pays, qui doivent être plus justes(oui, on y croit, tous!), la Chine doit faire davantage pour accroître la valeur de sa monnaie, etc, bla-bla... last but never least, Barry-O et Mr Who se sont félicités des accords commerciaux annoncés et ont convenu de renforcer la coopération dans des domaines tels que l'énergie et la non-prolifération nucléaire... Comme d'hab' avec la Chine, j'assume le risque de me répéter: aucun prez-US ou occidental n'aura jamais osé se "fâcher" contre et avec "la porcelaine rouge"!!! So, des déclarations sans suite, rien n'y changera. Quelle ironie, quand même: le prez du pays le plus débiteur du monde s'incline devant son créditeur number one... eh, oui, les droits de l'homme ont été évoqués entre la poire et le fromage, avec des baguettes-pincettes, car dès qu'il s'agit d'argent, tout le monde se prosterne devant la Chine...
"La raison du plus fort est(et sera!à tjs la meilleure..." pour qui?!...:-(
Rédigé par : Mélanie | 20 janvier 2011 à 10:31
Est ce que, lorsque la jeunesse chinoise se révoltera pour de bon et fera tomber le gouvernement en place, les grands de ce monde feront comme avec la Tunisie? En dénonçant la dictature aujourd'hui en place, et avec qui on traite...
La Chine de toute façon a les moyens de mettre les pays a sa botte financière, et ne rechigne pas dépenser pour de la propagande internationale! (voir le lien)
http://www.chinamobide.com/2011/01/18/la-chine-soffre-une-campagne-de-publicite-sur-time-square/
La chine "communiste" pignon sur rue a New York, imaginez cela 20 ans en arrière, personne ne l'aurait cru....
Rédigé par : philippe | 20 janvier 2011 à 02:13
Bonsoir Anne, bonsoir à tous
Anne, j'aime beaucoup votre reportage "live from the White House" starring Mr Hu and Mister O.
Je n'ajouterai rien sur le fond, vous avez tout dit.
Les marches étaient à l'honneur puisque vous citez "Pomp and Circumstance" ce qui ramène bien sûr par un réflexe quasi pavlovien à l'ensemble des cinq marches, quand on aime on ne compte pas ☺☺, composées par Edward Elgar ainsi que l'hymme chinois "la marche des volontaires".
Le titre des premières est emprunté à Othello de Shakespeare "Pride, pomp, and circumstance of glorious war! ". En l'occurrence la guerre serait de nature économique. Je n'ose imaginer que soit interprété dans une telle rencontre l'extrait de la 1 ère marche " Land of hope and glory".
"Land of Hope and Glory,
Mother of the Free"
et ceci même si Obama a longuement évoqué les sujets qui fâchent à savoir les droits de l'Homme bafoués et le Tibet !
Quant à l'hymne chinois "la marche des volontaires" donc en voici les paroles:
"Debout ! Nous ne voulons plus être des esclaves,
C'est avec notre chair que nous allons bâtir notre nouvelle muraille.
La Nation connaît son plus grand danger,
Chacun doit pousser un dernier cri.
Debout ! Debout ! Debout !
Nous, qui ne faisons plus qu'un,
Bravons les tirs ennemis,
En avant !
Bravons les tirs ennemis,
En avant ! En avant ! En avant !"
Tout un programme bien guerrier là encore. Certes la Marseillaise n'est pas tendre non plus feront remarquer les âmes sensibles !
Et pendant ce temps là une mère de famille sino américaine prof de droit à l'Université de Yale crée la polémique avec son livre ""Battle Hymn of the Tiger Mother" dans lequel elle prône les vertus de l'éducation coercitive à la chinoise face au laxisme américain. Il faut obtenir par la coercition la perfection et bannir le très américain "mon enfant fais de ton mieux". No comment !
Rédigé par : Michèle Doige | 20 janvier 2011 à 00:43
J'adore votre récit, Anne, j'avais vu l'échange entre les deux "monstres" auparavant sur I Tele... et j'ai enfin pu mettre des mots sur l'impression que j'avais ressentie: oui, la Chine change, oui, les États-Unis d'Obama peuvent retrouver le rôle de porte parole de l'Occident qu'ils avaient perdu.
Il y a même parfois de bonnes nouvelles dans ce monde troublé!
Rédigé par : Sélène | 20 janvier 2011 à 00:31
Pourtant les vrais chinois ne sont pas cette statue de marbre apparatchik. Moi, je suis respectueux de la Chine et des chinois…
http://ysengrimus.wordpress.com/2008/05/13/d%E2%80%99un-souper-avec-des-chinois/
Il faut cesser l’intox et les clichés à leur sujet. En parler normalement, autour d’un petit souper, peut-être…
Paul Laurendeau
Rédigé par : Paul Laurendeau | 20 janvier 2011 à 00:15
Vous vous souvenez de Bartlett en Chine? Quand il ne pouvait plus bouger? Et qu'il voulait malgré tout adresser les droits de l'homme et le Tibet? C'est fou!!!
PS 1
Et si vous avez le temps, allez voir The Social Network. C'est Sorkin qui l'a écrit!!!
PS 2
Vous avez vu que Martin Sheen et son fils écrivent une AUTObio!!! Can't wait
Rédigé par : Charlotte | 19 janvier 2011 à 23:12