Laissons un peu de côté la vieille Europe et revenons sur le succès de BO à la Chambre des Représentants à propos du vote sur le Health care, mais qui peut n'être qu'un feu de paille si le Sénat ne suit pas.
Obama
avait proclamé dès samedi que le vote de la Chambre des Représentants
sur la réforme de la santé était historique. Il a réitéré ses
déclarations dimanche, pour mieux marquer le moment et exhorter les
Sénateurs américains à poursuivre l’effort entamé par les membres de la
House.
À moment exceptionnel, déclaration exceptionnelle.
Et
si Obama a tenu à s’exprimer un dimanche – ce qu’il n'avait fait qu'à
une seule occasion depuis le début de son mandat - c’est pour reprendre
la main sur le débat afin de redistribuer les cartes pour le prochain
tour, le vote du Sénat.
Car si le vote des Représentants constitue
une étape importante, c’est lors des prochaines discussions entre
Sénateurs que pourront être ajoutées - ou non - les mesures chères à
l’administration Obama.
En effet, les discussions sont repartis de plus bel du côté des Démocrates, entre ceux qui se refusent toujours à l’idée d’une ‘public option’ généralisée à tous les États et ceux, plus libéraux, qui souhaitent aller plus loin, en incluant notamment la prise en charge et le rembousement de l’avortement, mesure retirée de loi votée vendredi soir par les Représentants afin de s’assurer le ralliement du plus grand nombre.
Du côté Républicain, le mot
d’ordre est à la mobilisation et au rassemblement afin de combattre ce
qu’ils considèrent comme une dérive inconsidérée " qui met les Etats-Unis sur une voie qui rendra ce pays méconnaissable",
comme l’affirmait hier Sarah Palin, qui ressortait du même coup les
menaces d’un déficit galopant, l’atteinte à la liberté individuelle
sans oublier les tribunaux de la mort et leurs bureaucrates affidés qui
décideront désormais du sort de chaque Américain…
De manière
inattendue, BO a aussi profité de l’occasion pour souligner un autre
victoire législative, celle obtenue par le parlement irakien, qui est
enfin parvenu à trouver un accord sur l’encadrement et le déroulement
des élections, autorisant désormais la constitution de listes ouvertes,
ce qui permettra aux Irakiens de voter pour leurs candidats et non plus
pour des partis. Jusqu’à présent, les Iraquiens votaient pour un parti,
et ensuite après
les élections, les partis politiques répartissaient les sièges entre
eux en fontion du résultat.
Évidemment, en Irak comme pour la réforme de la santé, il reste encore beaucoup à faire mais face à ceux qui crient ‘mission impossible’ ou ‘mission sabotage’, ou à tous ceux qui commençaient à moquer ce qu'ils appelaient la pusillanimité du Président américain, il a voulu lier ces deux combats pour montrer qu'il se bat sur tous les fronts. Avec quelques succès jusqu'ici. Mais à confirmer comme on dit sur les bulletins scolaires!
Les commentaires récents