Ce fut plutôt froid à Pékin. Malgré les affirmations assez convenues de MM. Hu et Obama de vouloir continuer à bâtir une relation "positive, coopérative et compréhensive" selon les mots employés par le Président Américain.
Ils ont fait chacun à leur tour le bilan de leurs échanges, demeurant impassibles tandis que l'autre parlait, et sans prendre une seule question des journalistes. La télévision chinoise a pourtant diffusé leurs déclarations en direct, y compris le plaidoyer d'Obama pour des droits universels et pour des négociations entre Pékin et le Dalai Lama. Il reste que l'information officielle chinoise s'est concentrée sur une part seulement du message de BO disant que les Etats-Unis reconnaissent le Tibet comme partie intégrante de la Chine, et ignorant superbement les appels du Président Américain en faveur des droits de l'homme.
Les officiels américains ont dit évidemment de leur côté qu'ils ne s'attendaient pas à ce que les flots s'écartent sur leur passage et que tout soit changé du tout au tout en deux jours et demi de visite. Voilà qui paraît évident ... Mais au final, peu de progrès sur les deux aspects qui fâchent, les Human Rights et la monnaie chinoise considérée comme sous évaluée par la plupart des observateurs. Tout juste la Chine a-t-elle acceptée de se concentrer davantage sur une politique de relance de la demande intérieure, ce que tout le monde souhaite, d'une part pour relancer l'économie mondiale et pour diminuer la focalisation chinoise sur les exportations, favorisées par le taux très bas du yuan.
La Chine est visiblement moins sensible que le reste du monde au Président Obama et à ses efforts pour recentrer la politique américaine vers plus de multilatéralisme et plus de compréhension que jamais en Asie.
Pendant ce temps aux Etats-Unis, Sarah Palin s'apprête à sortir son livre qui va se vendre comme des petits pains et laisse entendre qu'elle songe à se présenter en 2012. Je ne sais pas si le film-catastrophe du même nom qui va sortir ("2012"), fait état de cette maladie contagieuse, qu'on pourrait appeler, en un néologisme inspiré, "la candidatittude", et qui semble atteindre plusieurs continents ... ☺☺☺
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