C'est la face la plus conservatrice et la moins plaisante de l'Amérique: les anti avortements sont en train de reprendre des couleurs avec le débat sur le Health Care. On y reviendra. Et Sarah Palin est en train de devenir leur égérie.
Tout au long de la tournée américaine organisée pour la promo de son bouquin, elle trimballe son jeune enfant handicapé de 19 mois, Trig, atteint de trisomie. Elle avait su, à temps avant sa naissance qu'il serait handicapé, et avait refusé d'avorter. Et insensiblement, du rôle de mère qui refuse l'interruption de grossesse pour elle-même, elle est en train de devenir porte-drapeau des pro-life.
Que dis-je, elle le trimballe? Elle l'exhibe! On avait déjà vu qu'elle n'hésitait pas à se servir de la grossesse de sa fille pendant la campagne, elle promène désormais le petit bébé, volontairement devant le regard des curieux qui viennent le voir lui, autant que l'écouter, elle.
Sarah et Trig descendant du bus; Sarah, Trig dans les bras, signant des autographes... Après tout, qu'elle ait voulu garder l'enfant relève de son histoire et de celle de sa famille, même si cela pèse sur le destin du petit garçon. Mais nous n'aurions pas à en parler si elle ne s'en servait pas! Or là, encore une fois, son comportement est obscène. C'est le mot qui me vient sous le clavier à chaque fois que je dois parler de cette ex-gouverneur qui, de plus en plus, fait figure d'icône de l'Amérique la plus réactionnaire.
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