" Deux ou trois choses vues d'Amérique "

Guantanamo

Ce matin comme depuis deux jours, à Dupont-Circle, il y avait une manifestation réclamant la fermeture dans les 100 jours de Guantanamo, vécu comme une honte par beaucoup de démocrates. 

Autour de la place, des figurants, en vêtements oranges de prisonniers, cagoule sur la tête, dans des postures de condamnés, parfois à genoux manifestaient en silence. Voir les photos, toujours prises avec mon Blackberry, colonne de droite dans pré-inauguration.

Les organisateurs m'ont dit vouloir faire pression sur Obama (ça commence) afin qu'il ne se contente pas d'annoncer dès le 21 janvier la fermeture de Guantanamo dans l'année qui vient, mais qu'il le fasse dans les trois mois.

Il faisait froid. Les figurants restaient immobiles. Une dame âgée qui en faisait partie se faisait prendre sur un banc sa tension. Il n'y avait pas grand monde.

La dernière conférence de presse de George W. Bush

Oui, je n'aime pas qu'on tire sur les ambulances, mais quand même! Le regarder 24h après Obama fait attendre encore plus impatiemment le 20 janvier.

Je l'ai trouvé plus pathétique qu'autre chose, manquant de souffle même au moment du départ.

Les seuls moment un peu passionnés dans ses réponses, toutes un peu courtes et pauvres, ont été sur Katrina et le terrorisme mondial. Sur Katrina, il a insisté sur les critiques qu'on lui aurait faites s'il y était allé, en risquant de distraire les forces de sécurité de leur boulot. Mais ce qui lui fut reproché alors, ce n'est pas tant sa non venue que les lenteurs des pouvoirs publics.

Sur le terrorisme mondal et a fortiori la guerre en Irak: ce qui est frappant dans la politique des néocons, c'est qu'ils ont été et restent persuadés (je dirais sincèrement) d'avoir fait le bien pour le monde et pour protéger l'Amérique. Je ne pense même pas que ce fut du cynisme, mais de l'aveuglement idéologique: "on va apporter la démocratie au reste du monde"... Ouais... Guantanamo, Abou Ghraib, (qu'il a quand meme regretté), reparlons en...!

Mais il a dit plusieurs fois "l'histoire jugera", "c'est pas facile d'être Président et de prendre des décisions tous les jours " (you betta, comme dirait  SarahPalin), d'avoir des briefings quotidiens sur la sécurité des USA et en être obsédé.... Il m'a presque fait de la peine en ne se rendant pas compte que l'image de l'Amérique a été bien abîmee durant sa présidence... Il me laisse l'image d'un type pas méchant, mais largement en dessous du niveau de la fonction. Ce qui était frappant, c'est que les journalistes posaient des questions de fond et qu'il répondait pauvrement, comme s'il voulait dire "j'ai fait ce que j'ai pu, mais c'était pas si facile vous savez... Tout Président aura à faire face à des situations imprévues et difficiles".

Cela dit, un grand coup de chapeau, comme d'habitude, au fair play américain: il a souhaité "all the best" plusieurs fois à Obama (même s'il lui refile la patate chaude de demander au Congrès les 350 milliards de dollars qui restent ). Il a dit qu'il avait compris l'émotion des Africains Américains qui pleuraient le 4 novembre en pensant ne jamais voir cela de leur vivant. Il a ajouté que voir Obama dans le Oval Office aurait de l'allure. Et qu'il ne se faisait pas de souci pour l'isolement dont il pourrait être victime car il est bien entouré. Bref, cela avait plus d'allure que l'au-revoir grandiloquent de Giscard (avec la chaise vide!), le minimum syndical fait par Mitterrand envers Chirac, et l'equivalent de Chirac envers Sarkozy. On verra en 2012 ou en 2016, ce que fera notre Nicolas national.

Obama: une superbe interview

Ce matin, diffusion sur ABC d'une demi-heure d'interview d'Obama par George Stephanopoulos. Ce dernier est un expert et journaliste politique de quarante-cinq ans environ sur ABC. Il a son propre show le dimanche matin, "This Week", et fut directeur de la communication de Clinton au début de son premier mandat.

Excellente interview, pour plusieurs raisons: Obama était à son meilleur, les sujets étaient denses, les questions pertinentes, la discussion de qualité. Un journaliste français dirait-il facilement sans précautions à un Président de la République que le fait de ne pas avoir pris position sur les affaires de Gaza avait été vu comme de la lâcheté??? 

Sur le fond, Obama a parlé abondamment de la situation économique et de son plan de relance. Il a répété qu'il essaierait de maintenir ses priorités de campagne mais qu'il faudra faire des choix entre ce qui marche et ce qui ne marche pas. A insisté sur les investissements à faire (dans le secteur éducatif par eemple) comme élément de sa politique économique et sociale. Il a plus ou moins justifié son silence sur Gaza par l'éternel argument "en politique étrangère plus qu'ailleurs, il ne faut que one president at a time". Mais il ne s'est pas dérobé sur Guantanamo qu'il fermera, a réaffirmé que sous son mandat, il n'y aurait jamais de tortures, est revenu sur Al Qaida et l'Afghanistan, a longuement parlé d'une Amérique soucieuse du réchauffement climatique.

A la fin, deux questions "légères" concluaient cette vraiment bonne interview: l'une sur ses filles dont il a dit que si lui était "cool", alors que dire de ses deux filles enchantées de leur nouvelle école. Et une sur ce futur chien appelé ridiculement "The First Dog" comme on dit "The First Lady"... Il sera de taille moyenne et viendra d'un refuge pour chiens abandonnés.

Et comme d'habitude, ce qui m'étonne toujours ici, mais je commence à m'y faire, une question sur l'église qu'il fréquentera. Elle n'est pas encore choisie, sachez-le, mais ils en cherchent une qui leur convienne et qui - c'était joliment dit - ne sera pas trop perturbée par leur présence. Question impensable en France. Comme il serait impensable qu'on annonce déjà officiellement qu'avant la cérémonie d'investiture, la famille Obama se rendra à l'église pour prier.

Une heure plus tard, je voyais la sortie de la messe du dimanche matin dans plusieurs églises de mon quartier : sur les parvis, beaucoup de monde, beaucoup de jeunes. Oui, on l'a dit cent fois, la religion fait partie de la vie de ce peuple profondément croyant.

"Memorabilia Store"

LA boutique a été inaugurée aujourd'hui.

je suis allée par une pluie battante au premier jour de l'ouverture du magasin officiel, situé 625 E street NW, où dans un pauvre petit magasin glacé, sans chauffage  ni miroir, se vendent les innombrables T shirts, mugs, assiettes, verres, ouvre-bouteilles, tire-lire, pins, à l'effigie d'Obama. Ce sont les logos "officiels", agréés par le PIC, le comité officiel de l'inauguration.

J'ai pris une photo du T shirt "officiel" pour vous avec mon Blackberry, c'est pas terrible, mais bon...

Des journalistes prenaient des photos, celle de l'AFP posait des questions aux gogos comme moi qui ont dévalisé la boutique avec des souvenirs hors de prix pour les enfants et les copains...

A $ 10 le pin, ça va rapporter de l'argent dans les caisses du comité!

Les préparatifs s'activent: sur le Mall, l'immense espace qui s'étend au milieu de la ville et où se trouvent le Capitole, le monument de George Washington (un obélisque, nettement moins beau que celui de la Concorde, qui nous fut offert par les Egyptiens en hommage à Champollion) et la Maison Blanche, des tentes géantes sont dressées, des sanisettes s'alignent délicatement les unes à côté des autres (j'ai lu qu'il en était prévu une pour 6000 badauds, pas si commode...), d'énormes grues se baladent en créant des embouteillages, bref, l'effervescence commence.

Ça donne un air de fête à une ville grise de pluie, de froid et de crise.

Blagojevitch/ La crise/ Rachida, le retour

1) Je ne sais si quelques uns d'entre vous ont eu l'opportunité de suivre la conférence de presse de Blagojevitch, le gouverneur de l'Illinois, soupçonné d'avoir vendu au plus offrant le siège lassé vacant par Obama au Sénat. En cas de vacance d'un siège de sénateur en cours de mandat, c'est en effet au gouverneur de l'Etat de désigner le remplaçant qui ne pourra se faire élire qu'à la prochaine échéance. Système absurde s'il en est, les partielles c'est fait pour cela. Ou les suppléants.

Bref, Blago - pour les intimes - aurait eu la fâcheuse idée de "vendre" le siège. Comme, dit-on, beaucoup d'autres activités relevant de l'Etat de l'Illinois qu'il aurait monnayé assez cher...

Aujourd'hui, la Chambre des Représentants de l'Illinois a voté son impeachment par 114 voix contre 1! Reste au Sénat à confirmer, puis à un tribunal judiciaire de juger. Ne condamnons pas avant que l'individu soit réellement déclaré coupable. Mais au lieu de démissionner de lui-même pour ne pas gêner le fonctionnement de l'Etat (qu'il soit coupable ou innocent, le désordre est là et il aurait dû s'effacer), au lieu de s'expliquer s'il est comme il le dit innocent, il nargue. On attendait pour le moins de la contrition, on a eu de l'arrogance: il a fait venir autour de lui de simples citoyens de l'Illinois pour justifier de sa bonne gouvernance, et feint de croire que cet impeachment a pour objet de le punir de "s'être trop bien occupé des habitants de son Etat"... C'était indécent, obscène. A faire détester la politique et ses élus.

2) La crise est la plus forte depuis 1929, on nous l'a assez dit. 2,6 millions d'emplois ont été détruits en 2008, soit le record depuis 1945. Obama a donné hier son premier grand discours de Président sur la nécessité absolue de relancer l'économie et investir dans les infrastructures. Il presse le Congrès de voter son "stimulus package" au risque de voir toute une génération d'Américains perdre espoir.

Et déjà la lune de miel s'écaille. Il y a ceux qui trouvent qu'il va trop loin, et ceux qui pensent qu'il aurait dû en faire plus... La crise ici se sent tous les jours. Il n'est que de regarder les magasins qui soldent à 70% et qui sont vides. Il n'est que de suivre le feuilleton quotidien des entreprises qui ferment. Va-t-on au moins laisser à Obama quelques mois avant de tirer à vue sur un plan économique qui a le mérite d'exister? A faire détester les polémiques politiciennes.

3) Je regarde sur Internet le Libé de demain et je tombe des nues: 4 pages et la Une sur Rachida et son bébé, ses talons et son couffin, sur les féministes qui s'empoignent pour savoir si elle fait ou non reculer les droits sociaux en "abandonnant" son bébé à une nounou pendant qu'elle court au Conseil de ministres 5 jours après l'accouchement! Je rêve... est-ce là un vrai sujet? Pense-t-on sérieusement que Rachida Dati veut prouver que le congé de maternité est une sottise? Je ne suis pas une fan de la politique de cette ministre, mais la réforme / suppression du Juge d'instruction est un sujet autrement plus sérieux! Soyons vigilants sur la Justice et la magistrature! Mais que diable laissons-la régler la question de sa maternité comme elle l'entend! Personne n'a pensé qu'être ministre était un cas général, personne n'imagine une jurisprudence Dati. Elle n'a pas fait comme beaucoup d'entre nous, choisi de pouponner de nombreuses semaines? Fichons-lui la paix, elle est libre de choisir la vie privée qui lui convient. Et j'ajoute qu'elle n'a jamais parlé de sa grossesse , ni du père de l'enfant, qu'elle n'a pas accouché en direct et qu'elle n'a autorisé aucune image à la maternité. Et il n'y a pas de sujet plus grave en France et dans le monde pour que Libé en fasse sa une et 4 pages intérieures? A faire détester la presse et sa pipolisation...

Petites et grandes nouvelles du jour

1) Obama a fait un très bon discours. Courageux et déterminé. " si on n'agit pas rapidement, le chômage pourrait être à deux chiffres". Il dit la vérité, il n'essaie pas de dissimuler la gravité de la situation à ses compatriotes. Comme j'ai répondu à l'un d'entre vous, restaurer la confiance est déjà la moitié du chemin et cet homme inspire confiance. Plus que 12 jours avant de la voir à l'oeuvre.

2) Ici, la crise a l'air de prendre de plus en plus d'importance: tous les jours, on annonce une entreprise en difficulté. Aujourd'hui on apprend que le grand magasin Macy's (une vieille enseigne équivalente à notre vieille Samaritaine parisienne) va fermer dans plusieurs villes des Etats-Unis: 960 personnes resteront sur le carreau.

3) Un nouveau livre vient de sortir sur l'assassinat de JFK, qui révèlerait des documents déclassifiés sur Marcello, un mafieux, qui se serait réjoui d'avoir fait assassiner Kennedy. Comme disait le journaliste naïvement : "en tous cas, on sait aujourd'hui que Lee Harvey Oswald n'était pas le seul tireur"!!! Non, sans blague! Il était temps qu'on le dise...

A ce propos, j'ai lu pendant les vacances de Noel un livre qui m'a beaucoup troublée de François Forestier, journaliste au Nouvel Obs et qui était paru il y a quelques mois déjà sur JFK et Marilyn. On y découvre une famille Kennedy de truands, liés à la mafia depuis le temps du père, Joe (un ambassadeur pro-nazi avant-guerre, ce qu'on savait déjà mais pas à ce point). 

Mais ce qui est dit - et Forestier est un très bon journaliste et la bibliographie qu'il donne est imposante) - c'est que JFK lui-même était un drôle de bonhomme peu recommandable: érotomane jusqu'au dernier degré (trois ou quatre filles par jour à la va vite, successivement ou en même temps), amateur de partouzes avec ses copains de la Mafia et Sinatra, assez peu intéressé par son job de Président comparé à l'intérêt qu'il portait aux filles et à ses amis de la pègre, et n'ayant réussi vraiment qu'une seule chose, tenir tête à Khroutchev  dans la crise des missiles de Cuba (et même, on aurait eu de la chance, car il se serait shooté la veille au LSD avec une de ses maîtresses!).

 

C'était une époque - celle de l'horrible Hoover - où tout le monde écoutait tout le monde: Hoover, la Mafia, les différents amants de Marilyn, Kennedy lui-même, et que du lit de Marilyn ( où défilait le livreur de pizzas comme les deux frères Kennedy) au bureau de JFK,les micros étaient partout. La seule qui s'en sort dignement est Jackie - malgré un penchant assez net pour l'argent - assez écoeurée du comportement voyou de son mari...

Quant à la pauvre Marilyn, on savait déjà le désastre de sa vie. Mais on reste interdit devant l'écroulement des deux plus grands mythes américains des cinquante dernières années: la plus belle femme du monde et le jeune, beau et glorieux président...

Même si le quart de ce que dit Forestier est vrai, c'est déjà terrible.

J'aimerais savoir de nos amis américains si cette thèse d'un Président "sauvé" au fond par son assassinat qui en fit un martyr, est une thèse partagée aux USA. Comment se fait-il que le mythe Kennedy demeure si puissant s'il fut un Président aussi médiocre et corrompu qu'il est décrit dans ce livre? Et comment dans une Amérique si puritaine - (quand je pense que Clinton a failli être impeaché pour une malheureuse histoire de cigare...) sa vie dissolue ne fut jamais un sujet?

4) Enfin dernier sujet du jour, plutôt rigolo celui-là: l'industrie du porno réclame...un "bail out" (un plan de sauvetage) de 5 milliards de dollars, car la crise minerait le moral des américains au point d'entraver leur appétit sexuel... Il y en a qui ne perdent pas le nord...

Retour à DC

Bonsoir à tous.

Oui, je suis revenue hier soir. Oui, j'ai du jetlag, Jog, mais bon, il fait très doux, beaucoup plus qu'à Paris où l'on m'a dit qu'aujourd'hui, la neige était tombée abondamment.

J'ai distraitement allumé CNN hier soir et je suis tombée pile sur des images qualifiées "d'historiques" - on va avoir droit à un certain nombre de ces images pendant quelques semaines: un avion "United States of America" atterrissait à la base militaire d'Andrews, à Washington, avec Obama à son bord, arrivant de Chicago pour résider pendant deux semaines à l'hôtel Hay Adams (un prestigieux palace d'où l'on a la vue sur la White House) avant sa prestation de serment.

Et c'est vrai que voir le premier Président-élu, Africain-Américain, descendre de cet avion officiel (last step before Air Force One), d'une allure décontractée, comme s'il était dejà dans la peau du président, donnait un petit frisson de fierté pour les Américains. On a si peu d'occasions collectives de se réjouir en ce moment que celle-là est trop belle pour qu'on en loupe une miette!!

Aujourd'hui, où je faisais visiter la ville à une de nos filles et à des amis de passage, le taxi m'a dit que H Street, la rue du Hay Adams de laquelle on a une belle vue sur la Maison Blanche, était barrée et qu'on s'apprêtait à vivre des journées d'embouteillage mémorables!

Du coup, National Gallery et Holocaust museum (le mieux fait du monde). Demain, shopping sur M street et Wisconsin, Abercrombie et Pottery Barn, faut pas exagérer le culturel, quand même...!

Je vous raconterai tous ces 15 jours par le menu, promis... Michèle, vous pouvez compter sur moi!

La nuit tombe sur DC, il y a encore des décos de Noel partout, je vais résister aux cookies, au pomegranate juice et aux muffins, et je vais devenir svelte, svelte...tellement que Obama lui-même ne me reconnaîtra pas ;-)

About Anne Sinclair

Famous French television interviewer and radio journalist, Anne Sinclair currently works as a freelance journalist for the French TV channel Canal +, on which she regularly appears to comment the American political life. She has also analysed the US 2008 presidential election campaign for the French weekly magazine, Paris Match, and the leading French sunday newspaper, Le Journal du Dimanche.

After starting her career as a radio journalist, Anne Sinclair gained national prominence during her years as a broadcast interviewer and television producer.

From 1984 to 1997, she has hosted one of the most famous and popular broadcast news and political shows, called “7/7”, on TF1, the largest French and European television channel by its audience. She has quickly become one of the most famous French journalists, conducting more than 500 interviews over the course of her show. By her interview style, her program was often compared to US interview programs Larry King Live or Charlie Rose.

For 13 years, Anne Sinclair has hosted the most renowned national and international leading figures for a one-hour interview, every Sunday evening, at 7 pm.

Among her political guests, Anne Sinclair has interviewed, one or several times, French Presidents François Mitterrand, Nicolas Sarkozy as well as President Clinton or Mikhail Gorbachev. She has hosted many international heads of state and Prime Ministers, such as Shimon Peres in Jerusalem, Felipe Gonzales in Madrid or German Chancellors Helmut Kohl and Gerhard Schroder.

For special coverage, Anne Sinclair has conducted many interviews abroad. She interviewed First Lady Hillary R. Clinton in Washington, the UN Secretary General in New-York, during the First Gulf War, Prince Charles in London or the King of Morocco in Rabat.

Primarly focused on politics, notable episodes of her shows have included special guests such as  Madonna, Sharon Stone, Paul McCartney, Woody Allen, George Soros, Bill Gates, Daniel Barenboim or Mother Teresa. She has interviewed French famous artists, such as Johnny Hallyday, Alain Delon, Yves Montand, Simone Signoret or renowned writers, such as Umberto Eco, Bernard-Henri Levy or Elie Wiesel.

Her show was a critical success and became the most watched political program, with 10 to 12 millions of viewers weekly – a record of audience for a political program in Europe. Anne Sinclair has won 4 Sept dOr, the French equivalent to the Emmy Awards.

In 1997, when her husband, Dominique Strauss-Kahn, became French Finance Minister, she chose to stop presenting her show to avoid any conflict of interest. She then created the Internet subsidiary company of TF1, the TV channel she had been working with since her beginning. She has run it for 4 years before going back to journalism. In 2003, she launched a cultural radio program on France Inter,  the French equivalent to NPR. She also wrote several bestsellers on politics.

Born in New-York, Anne Sinclair graduated in politics from Sciences-Po Paris (Paris Institute for Political Studies) and in law from the University of Paris. She lives in Washington D.C. with her husband, Dominique Strauss-Kahn, who was named Managing Director of the International Monetary Fund in November 2007. In early October 2008, Anne Sinclair launched a blog to comment the US and international political news, “annesinclair.fr” which is now one of the top ten political French blogs. She  is also working on a book about the American political life.

Très bonne année à tous

A mon tour de vous faire tous mes voeux de bonne année 2009, paisible, heureuse, pleine de joies, de bonheurs et avec le moins de soucis possibles!

Je veux vous remercier tous, lecteurs, contributeurs, habitués, visiteurs et participants occasionnels, d'avoir, en quelques mois fait de ce blog un échange courtois, sérieux et drôle, gai et grave sur l'actualité ou les sujets qui vous- nous, me - tiennent à coeur.

Ce blog est né en octobre dernier car j'avais envie de partager avec ceux qui voudraient une fin de campagne américaine exaltante.

Je pense que nous allons vivre ensemble aussi l'intronisation d'Obama et ses premiers pas dans une Amérique nouvelle, j'espère, qui peut changer la donne du monde. Vivre aux Etats-Unis est bien différent d'y séjourner, et je prends plaisir à découvrir un pays à la fois proche et loin de  nous, et de partager avec vous mes impressions.

J'espère que vous allez continuer de m'accompagner et vous remercie encore d'avoir fait de ce blog un espace chaleureux, convivial et de liberté, sachant mêler convergences et désaccords.

Encore une fois, très belle année 2009 pour chacun/chacune d'entre vous et pour ceux qui vous sont chers.