Il tient bon pourtant.
Obama l'affirmait encore hier : depuis ces trois dernières semaines, au moins un tiers de son temps est dédié au dossier de la réforme de la santé ("I think over the last two, three weeks I'd say I'm spending at least a third of my day focused on it [health-care-reform].)
Entre les rencontres avec les membres du Congrès, les débats avec les spécialistes, les conférences de presse et les adresses au public, on peut dire qu'il aura tout fait pour faire en sorte de faire passer son projet avant les vacances des deux chambres.
Cependant, que restera-t-il de tous ses efforts quand a appris qu'il faudra rejouer le match à la rentrée - et ce, des deux côtés. En effet, les 'Blue Dogs' ont annoncé qu'ils s'étaient entendus avec les leaders de la House pour ne pas voter de réforme sur le système de santé avant les vacances - un pas en arrière important quand cette assemblée était considérée comme plus favorable au projet d'Obama.
De plus, il faudra de nouveau aller convaincre les Américains, dont de plus en plus semblent se perdre dans les débats, au point que la Maison Blanche a cherché depuis deux jours davantage à rassurer qu'à convaincre, en faisant le choix de parler aux associations de patients et aux familles (avec la visite du Caroline Family Practice par Michelle lundi et le déplacement a Raleigh de BO ).
Alors que Michelle faisait l'apologie du projet de réforme de son cher mari, seul capable d'assurer au plus grand nombre un système de santé efficace ("My husband is a strong supporter of community-based health care. (...), [supporter of] a nation that is into health care, not health crises." ), BO, lui, a demandé aux Républicains qu'ils cessent la stratégie de la peur ("These folks need to stop scaring everybody about the health care plans under consideration."), en rappelant a ceux qui crient aux dépenses inconsidérées leur responsabilité dans le déficit d'$1,3 milliards laissé par Bush ("I can't help but remember that those same critics contributed to the $1.3 trillion deficit that I inherited when I took office. (...) I mean, seriously. I'm now president, so I'm responsible for solving it...You hand me a $1.3 trillion bill and you're complaining six months later because we haven't paid it all back." ).
En tout cas, une chose est certaine: si BO s'est résigné face aux aléas du calendrier en concédant lors de sa visite à Raleigh que le projet de réforme de la santé ne sera pas vote avant cet automne ("We won't...vote on it, probably, until the middle of September, end of October."), il est plus que jamais décidé à maintenir le cap et tenir les promesses pour lesquelles il a été élu ("I've been keeping my promises since I went into office.(...) We've got to overcome the understandable skepticism that Washington can get anything right...That's why I ran for president.").
J'ajoute au débat une tribune très intéressante parue dans le WaPo ce jour:"the missing message", le message qui manque:
the missing message
Pourquoi, se demande l'auteur, Obama, si bon dans la rhéthorique, n'a
pas su convaincre jusqu'ici l'opinion que son système était le
meilleur? pour l'auteur de l'article, la formule est simple : "Change happens when the cost of the status quo is greater than the risk of change." Les
gens n'acceptent le changement, que s'ils comprennent que le coût du
statu quo est plus élevé que celui du risque de changer...
"Notre système de santé coûte environ 16 % du PIB, et malgré cela,
l'Amérique est 20ème au classement de la meilleure protection de
l'enfance, et on ne cesse de lire des articles ou voir des reportages
sur des vies détruites ou perdues à cause de ce mauvais système"
Allez, Mr President, quelques vacances, et vous allez nous les entortiller ces représentants frileux du peuple!!
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