C'est tombé comme un couperet hier: "le gouvernement américain avait suffisamment d'informations pour déjouer la tentative d'attentat" commise par un étudiant nigérian le 25 décembre.
Et si j'en juge la longueur des procédures d'immigration à l'aéroport de Dulles tout à l'heure, j'imagine qu'un certain nombre de services se sentent visés, et que des sanctions vont tomber. Légitime.
Cette déclaration faite par BO fera-t-elle taire les polémiques sur la façon dont Obama a géré cette crise? J'en doute. Face aux coups répétés des Républicains qui dénoncent le manque, voire l’absence de gestion d’un "Président qui essaye de prétendre que ( les Etats-Unis) ne sont pas en guerre" tel que ne cesse de le marteler Dick Cheney depuis une semaine, la Maison Blanche est passée en effet à la contre-attaque depuis deux jours.
Ainsi apprenait-on hier que, contrairement à ce que certaines photos et certains commentateurs ont laissé croire, les vacances de Barack Obama n’avaient pas été aussi insouciantes que cela. En plus d’entretiens avec ses conseillers en poste à Washington, le Président avait demandé à recevoir des rapports sur l’évolution de la situation trois fois par jour. ("He phoned his homeland security secretary and counterterrorism adviser for regular updates. Rather than restaurant recommendations, the president was handed thrice-daily updates from the White House Situation Room."). Honnêtement, c'est la moindre des choses...!D’ailleurs dès que la nouvelle de l’attentat manqué lui fut communiquée, le troisième étage du complexe qu’il occupait fut transformé en salle de réunion afin qu’ils puissent se réunir avec ses conseillers sur place – "sometimes in sandals or gym clothes".
Si autant de détails circulent dans la presse, c'est que la Maison Blanche est sur la défensive. Cette rentrée de janvier n'est décidément guère paisible.
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