1) A tous ceux qui m'ont informée sur Obama: je trouve que ce qui transparait le plus dans cette interview c'est en effet qu'une fois de plus il avait l'air zen. Dans ce monde de brutes stressées, un Président calme est une grande force pour un pays.
Par ailleurs, je suis sûre qu'en effet, Guantanamo sera une de ses premières mesures. Elle est symbolique mais aussi plus "facile", en tous cas plus immédiatement visible que le sauvetage de l'économie américaine
2) @ Laurent: oui, c'est facile d'applaudir ici et regarder passivement faire alors qu'en matière de discrimination nous avons tant à faire. Mais ça n'empêche pas de se réjouir sincèrement du pas qu'ont fait les Américains qui rendra peut-être plus rapide ceux des autres.
3) Oui, Mélanie:ça ne va pas très bien ici: la crise a l'air de se ressentir, la politique désespère et le climat social n'est pas bon. mais en Allemagne, la situation semble pire. Oui, l'Europe est touchée par la crise, crise économique of course, mais aussi crise d'identité. Une phrase aque j'ai entendue plusieurs fois aujourd'hui: "les Américains au moins, ils peuvent encore croire en quelque chose!". Oui, peut-être, mais ils s'en sont donnés les moyens.
4) Julie: les français ont un regard d'envie quand ils vous interrogent sur ce qui se passe "là bas": avec un sentiment de nostalgie de ne pas vivre, comme les Américains, l'espoir du changement. Ils sont admiratifs, curieux, et oui, nostalgiques comme si d'autres qu'eux faisaient l'Histoire
5) Bien sûr Sylvain que la grève est un "mal nécessaire". C'est même pour le travailleur le moyen ultime de se faire entendre. Beaucoup d'hommes et de femmes sont morts pour cela. Et je pense qu'en Birmanie, en Chine ou en Iran, beaucoup aimeraient avoir une façon identique de protester. Je crois que la seule chose dont on puisse discuter est la légitimité de telle ou telle catégorie sociale de revendiquer quand sa situation n'est pas parmi les pires. C'est la discussion aui s'est amorcée sur les pilotes de ligne. Mais je ne connais pas assez le sujet pour me permettre de me prononcer sans faire café du commerce...
Moi, je comprends très bien la grève des pilotes, puisque qu'ils s'empressent à la retraite d'aller faire les pilotes de jets privés ou de petites compagnies à prix d'or et pour ce faire, ils ne sont pas trop vieux. Ils ont de ce fait deux rentrées d'argent. Si on les fait partir plus tard à la retraite, ils ne pourront plus faire doublon. C'est comme un membre de ma famille, mécanicien SNCF, qui ne travaillant que 22 h par semaine, comblait tout le reste de son temps en travail au noir.
Rédigé par : CAROLINE | 18 novembre 2008 à 18:58
Bonjour Anne!
Étant donné votre "appel" à vos bloggeurs, je déroge à ma règle habituelle, qui veut que je réserve les plaisirs de blogger pour mes weekends. "My dissertation cant wait a little bit, right? ;)"
Mon commentaire aujourd'hui concerne votre réflexion sur le regard des Français sur les USA depuis le 4 novembre dernier. Je suis d'accord avec vous, quand vous dites qu'il semble que les Français 'envient' un peu la place des Américains en ce moment, une place dans l'Histoire qui s'écrit en live. Je ressens cela même en étant ici. Parfois je me demande si cette nostalgie n'est pas colorée par une pointe de jalousie, d'où l'envie (facile) de critiquer à tout va les USA. Ma remarque est fondée non pas sur ce que je lis ici dans votre blog, mais plutôt sur des conversations que j'ai avec des amis français, et sur des commentaires que j'ai pu lire sur d'autres sites de news, suite à l'élection d'OB.
Attention, je ne suis complétement naive non plus: je ne crois pas que l'élection d'OB va tout règler. Va-t-elle toutefois améliorer les choses? Oui, je le crois sincérement. Est-ce une leçon pour nous, la France, en matière de discrimination? Oui, certainement. Est-que cela nous redonne un petit espoir pour l'avenir? Oui. Pour certains, c'est même la seule pointe d'espoir en ce moment. Comme je l'ai déjà indiqué dans mes autres posts, je vis en ce moment dans une région du Midwest, dévastée économiquement. Même dans le milieu universitaire, on ressent les effets de la crise: mes collègues doctorants croulent sous les "loans" et autres prêts. Ce n'est pas nouveau me direz-vous. Certes, mais avec la crise qui rend leur avenir professionnel de plus en plus incertain, ces prêts pèsent encore plus lourds qu'auparavant. Que dire des étudiants en premier cycle qui n'arrivent plus à payer leur éducation? Être capable de rester optimiste, de rêver un peu dans un tel contexte tient pour moi du miracle. Mais nombre d'entre eux y arrivent. En les regardant, j'avoue que le pessimisme et parfois le sarcasme de mes compatriotes m'agacent un peu....pensez-vous que cela témoigne d'une envie à tout prix de briller et d'un besoin de reconnaissance? Les dernières huit années nous ont peut-être trop donné l'illusion que le progrès social et la lutte contre les inégalités s'écrivaient en Europe...et là, voilà que les Américains nous donnent une leçon à tous.
En disant cela, je ne peux m'empêcher de penser au sujet que j'ai entendu ce matin sur NPR (National Public Radio....si vous ne connaissez pas cette radio, je vous la conseille vivement!). La journaliste parlait du G20 et de la façon dont la presse française rapporte ce matin la "victoire de Sarkozy" qui aurait "imposé ses vues aux USA." En écoutant, je n'ai pu m'empêcher de noter la pointe d'ironie dans la voix de la journaliste lorsqu'elle réfère au titre du JDD "Sarkozy the master of the world!"....mais peut-être n'est-ce là que mon sarcasme qui me rattrape moi aussi au galop!
Vous pouvez vous faire une opinion par vous même: http://www.npr.org/templates/story/story.php?storyId=97078517
--Laurence.
PS: Je suis contente d'avoir attiré votre attention sur le "fake" du NY (et sur les YEs MEN; je vous conseille leur film. C'est drôle, incisif, polémique, et également inquiétants. J'utilise ce film dans mes cours de "Communication and rhetoric" pour illustrer le rapport complexe entre le fond et la forme d'un discours et les différentes stratégies rhétoriques.) Tout comme votre blog, tous ces moyens de communications sont d'excellentes façon de développer notre esprit critique!
Rédigé par : Laurence | 18 novembre 2008 à 00:12
Good evening, whole world !
Je sens que je vais faire bondir dans quelque(s) chaumière(s) en rebondissant sur ce qu'a dit Sylvain et ce que vous dites, Anne, au sujet des grèves.
Le droit de grève est un droit rudement acquis il y a plusieurs décennies par des hommes et des femmes qui se battaient alors pour survivre ou pour vivre un peu plus décemment. On sait tous les avancées phénoménales apportées par 1936.
Et aujourd'hui, quand on regarde de plus près les raisons pour lesquelles on fait grève de ci et de là, prenant bien souvent un pays en otage sans pour autant influer sur les décisions politiques, qui, ne soyons pas plus naïfs qu'il ne le faut, seront prises tôt ou tard dans la plupart des cas.
Les grèves ne sont plus les expressions du peuple inquiet mais sont devenues au fil des années les prétextes idéaux à des récupérations politiques dissidentes. Ce sont les syndicats qui alimentent les motivations par des slogans qui n'ont plus rien de commun avec ce qu'ils devraient être. Qu'on se batte pour le pouvoir d'achat est légitime, contre la suppression des emplois l'est encore plus, mais qu'on arrête de nous enquiquiner pour des broutilles qui peuvent se discuter sans paralyser l'économie d'un pays.
Enfin, je rappelle à toutes fins utiles qu'un syndicat est supposé être apolitique, à l'origne...
Et voilà ! Je viens de me faire plein de nouveaux amis :-)!!!
Rédigé par : CelineElias | 17 novembre 2008 à 23:33
Une semaine... c'est court!
Rédigé par : Charlotte Goulmy | 17 novembre 2008 à 23:24