Ah, je sens que les femmes de ce blog sont déjà prêtes à me sauter à la gorge pour oser poser cette question inconvenante! Et les hommes, se disent qu'enfin, peut-être, le sex symbol mondial aurait quelques défauts...
Le New York Times pense que Clooney est l'équivalent aujourd'hui de Gary Cooper, Cary Grant ou Paul Newman et que sa consécration aux Oscars n'est pas impensable pour sa prestation "Up in the Air" qui sortira en France fin janvier avec à peu près le même titre.
Dans ce film que j'ai vu - bien sûr, quelle question! - dès sa sortie ici aux US, Clooney joue le rôle d'un consultant, qui parcours le pays pour aider les entreprises qui veulent licencier, à virer les gens sans que la direction de l'entreprise ait besoin de le faire elle-même. Je précise que c'est une comédie, même si le sujet paraît tristement d'actualité...! Et ce consultant s'envoie en l'air (je veux dire prend l'avion) 300 jours par an, avec une valise ultra-légère, des cartes de fidélité à toutes les compagnies aériennes ou à toutes les chaînes d'hôtel pour tout viatique, et un minimum de mauvaise conscience.
J'avoue que contrairement au NY Times, j'ai trouvé le film moyen, assez téléphoné, et sans le charisme de "Michael Clayton" ou "Good night, good luck". Mais Clooney est là, beau, et ...what else? On est venus pour cela, non? Le NYTimes dans cet article fort laudateur, prétend que les rôles qui lui vont le mieux (le beau mec élégant en toutes circonstances, même quand il braque un casino, tombeur des plus belles femmes avec désinvolture) ne sont pas les plus faciles à incarner.
Mais revenons au sujet. Le quotidien new yorkais pose en fait là une vraie question: qu'est-ce qu'un grand acteur? Est ce celui qui doit incarner des personnages opposés à ce qu'il est, ou jouer des rôles qui lui ressemblent au point qu'on ait l'impression de le connaître comme son voisin? On imagine en effet assez mal George Clooney jouer Richard III. Jean Gabin pouvait à la fois jouer les malfrats et les banquiers. Mais c'est vrai qu'on voyait toujours Jean Gabin.
Je ne sais pas si George Clooney mérite un Oscar pour ce film gentillet et sans surprises. Pour moi, en tous cas, il incarnera à jamais ce rôle de 20 secondes, plein d'humour et de charme du gars vaniteux et déçu de la pub Nespresso. Cela a plus fait pour lui me semble-t-il que tous les Ocean Eleven, Twelve ou Thirteen (même si le journaliste du NY Times n'a visiblement jamais vu cette pub très européenne: avis à Nespresso qui essaie de s'implanter ici, y a du boulot!). Et cela, c'est du grand art...
Les commentaires récents