"Let's get this done". Cette phrase donne le ton.
Après avoir compté les points entre Démocrates et Républicains, après avoir commenté les propos et intentions de la Maison Blanche et débattu de la juste attitude à adopter pour un Président en mal de majorité, politiques et journalistes ont eu la confirmation hier que le sommet de jeudi n’était qu’une étape sur le chemin de campagne de Barack Obama pour 2012.
En effet, si BO n’a dévoilé ni plan ni calendrier précis, il a réaffirmé hier sa volonté d’avancer et de réformer le système de l’assurance-maladie, avec ou malgré les Républicains.Obama a certes convenu que certains points de désaccord pouvaient être surmontés, mais il a fait comprendre que d’autres, plus profonds ne seront pas effacés, offrant ainsi aux Américains sa définition du compromis: ne pas se contenter du plus petit dénominateur commun mais connaître les limites et vouloir les dépasser.
"Je l’ai dit à la fin de notre rencontre jeudi, je suis désireux et prêt à avancer ensemble, avec les membres de nos deux partis, si l’opposition joue vraiment le jeu et veut réconcilier nos différences et réformer le système de santé. Mais je suis tout aussi convaincu que nous ne pouvons pas laisser passer l’opportunité d’enfin régler ce problème. Les dizaines de millions d’hommes et de femmes qui ne peuvent pas s’offrir une couverture maladie ne peuvent pas se permettre d'attendre la prochaine génération de politiques pour les voir agir sur ce sujet."
("I said at the end of Thursday’s summit that I am eager and willing to move forward with members of both parties on health care if the other side is serious about coming together to resolve our differences and get this done. But I also believe that we cannot lose the opportunity to meet this challenge. The tens of millions of men and women who cannot afford their health insurance cannot wait another generation for us to act.")
L'adresse de Barack Obama hier
A ceux qui en doutaient encore, le Président réaffirme ainsi qu’il est bien en campagne. Mais il veut rester fidèle à ce qu'il est, et montrer également qu’il n’est peut-être pas indispensable d’adopter le ton de l’agressivité, de taper du poing sur la table, de prendre la fourche, de prendre le marteau, d’arracher le gond des portes pour partir à l’offensive : détermination et pugnacité suffisent.Et pour les plus sceptiques, il assène - 'communication is repetition' disent les communicants : "Le temps est venu pour nous d’agir. Le temps est venu d’être à la hauteur de nos responsabilités face au peuple américain et aux générations futures. Passons donc à l’initiative et finissons-en". ("It is time for us to act. It is time for those of us in Washington to live up to our responsibilities to the American people and to future generations. So let’s get this done.").
Quant aux détails tactiques, la Maison Blanche a fait savoir que le Président s'exprimerait sur l'après-sommet en milieu de semaine, le temps de serrer les poings et les rangs.
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