Derrière cette décision, c’est le programme "Constellation" de la NASA, lancé par George W. Bush en 2004 après la catastrophe de la navette Columbia, qui se trouve donc abandonné.
En contre-partie, Obama propose une nouvelle approche – et toute de même une nouvelle enveloppe de 5,9 milliards de dollars sur cinq ans – pour la NASA : stimuler la recherche et le développement des vaisseaux assurant le "transport orbital", c’est-à-dire, les navettes emmenant les cosmonautes vers la Station Spatiale Internationale, (afin de ne plus dépendre des vaisseaux russes) et encourager le secteur commercial.
Comme l'écrit le Washington Post aujourd'hui"With the release Monday of President Obama's budget request, (…) the budget numbers will show that the administration effectively plans to kill the Constellation program that called for a return to the moon by 2020."
Cette baisse – et réorientation – du budget de la NASA se justifient avant tout par l’impératif, pour l’administration Obama, de réduire le déficit galopant des Etats-Unis et la volonté de relancer l’économie américaine en soutenant l’emploi.
Et alors que les membres du Congrès dénoncent déjà un abandon
scandaleux des ambitions spatiales, ce choix d’Obama est une nouveau
signe clair à ceux qui lui ne cessent de répéter que le gouvernement ne
se soucie guère des priorités des "vrais Américains".
Et si je souligne ce point - somme toute mineur - du budget, c'est d'une part pour sortir des éternels sujets health care and co, et surtout pour illustrer les prises de décision et d’action d’un Obama qui, contrairement à ce qu’on lui reproche souvent - et notamment en France si l'on en juge par tous les articles disant que l'Elysée et ses conseillers sont très critiques sur le Président américain - ressentiment? jalousie? vrais désaccords? - montre qu’il sait agir et choisir.
En décidant de ne pas poursuivre le programme de son prédécesseur, Obama poursuit dans la ligne politique présentée lors du discours sur l’Etat de l’Union et préfère la conquête économique à la conquête spatiale.
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