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« Ça ne va pas bouleverser l'ordre mondial | Accueil | Arizona Dream? »

08 juillet 2010

Commentaires

Ch

Je ne suis pas sûre d'ailleurs que vous connaissiez à ce point mes références symboliques :-)

George Clooney
Eh toc!

Sélène

Mais venez donc en bord de mer!!!!! j'ai trouvé le moyen d'avoir froid sur la plage, le soir, après le boulot, bien entendu!

Je vais lire sur la plage, le soir,pendant une heure, pour soigner mon moral...et je m'attendais à tout sauf à devoir partir vite parce que j'avais froid!

Je n'arriverai jamais à terminer le 3ème volume de "Millenium" avec tout çà!

Je vais me replonger dans les Fred Vargas que j'adore.. il y a moins de pages!

CelineElias

@ Mon PPP : 6 ans c'était juste symbolique jusqu'à mes 50 ans, grosso-modo. Après, je vais sucrer les fraises, de toute façon. Vous me passerez le sucre ou les fraises ?

Ceci dit, je constate que votre départ fut très court...pourvu qu'il le reste !!! Allez, je retourne au frigo. J'ai pas la clim, moi !!! ☻

Anne Sinclair

Adonis, je comprends que vous soyez triste du départ de Jog, mais de là à en faire - en mon nom - l'incarnation du sex symbol, cela va le surprendre!!! Je ne suis pas sûre d'ailleurs que vous connaissiez à ce point mes références symboliques :-) Allez, vous êtes pardonné, je vois que le chagrin vous aveugle!

adonis

@ Jog: Ah j'oubliais, votre ballade irlandaise, est magnifique!

adonis

@ Jog: Bonjour..... Restez sur le Blog, cela ne rime rien de partir comme cela..... Tout le monde vous aime bien sur le Blog, et vous êtes l'incarnation du sex symbol pour Anne ;) :) .....il est vrai que votre impressionante virilité vous as valu la réputation de "démonte-pneu" (rires) ..... Non mais sérieusement, restez sur le Blog, pensez à la chance que vous avez (et que nous avons) que Anne Sinclair est créé un Blog où l'on peut lire ces posts si intéressant et s'exprimer librement..... Mais je suis sûr que vous ne nous quitterez pas, car ce serait d'une stupidité sans nom et que vous êtes un homme intelligent

adonis

Bonjour Anne, j'espère que vous allez bien malgré la canicule à Washington DC...... Je vous rassure, c'est également la canicule en France ;) ...... À propos de la France, François Fillon compte "gelé" l'Allocation Adulte Handicapé dans son plan de rigueur ...... Je ne pensais pas que le gouvernement puisse faire preuve d'autant inhumanité car de fait, c'est absolument écoeurant de demander aux plus faibles de se serrer la ceinture, surtout à des personnes handicapés, qui , de fait, sont assez pénalisé comme cela, du fait de leur handicap..... Je peux comprendre le besoin d'un plan de rigueur, je ne peux admettre que celui-ci touche les plus faibles ...... Et puis quel symbole envoyé aux Français!..... Le gouvernement maintient le bouclier fiscal pour une minorité très fortunée, et demande des efforts à nos compatriotes victimes d'un handicap..... absolument écoeurant! ...... Ah vos confrères de Médiapart sont accusés, par le gouvernement Fillon, d'avoir des pratiques fascistes ;) ...... Franchement Anne, heureusement que le ridicule ne tue pas, parcequ'il n'y aurais plus beaucoup de ministres et autres secrétaires d'état de vivant au gouvernement ;) ..... Les journalistes de Médiapart ont juste fait leur travail, et c'est justement cela qui dérange le gouvernement Fillon, ainsi que Nicolas Sarkozy ...... Dur métier que celui de journaliste, n'est-ce pas Anne? ;)

Anne Sinclair

merci Jog pour cette jolie ballade irlandaise au son de Brahms!

Account Deleted

Anne bonjour..

Voici en cadeau de départ un texte ancien sur l'Irlande, pas que d'ailleurs..
Vous le virez si vous le trouvez trop long, il l'est!!
L'amausant est que ça fasse bisquer Sylvain!

Et puis ça raffraichira les caniculés que vous êtes!!!
Dans la maison, dans mon bureau il fait 21° sans clim!!!

Account Deleted

Je suis parti une fin de semaine, dans le comté de Kerry en Irlande.
J’avais le désir de solitude, d’exil voulu, d’être ailleurs ; une sorte de courte retraite.
Arrivé en ce lieu magique par Shannon le vendredi soir, je dus parcourir une longue route pour atteindre Bá Fhíonáin au sortir du Ring of Kerry. C’est un des nombreux noms que donnent les Irlandais à Saint Finian’s bay.

Je logeais chez l’habitant, un bed & breakfast confortable, cosy pourrait-on dire.
Mon hôtesse et mon hôte sont attentionnés, mais discrets.
Je me suis installé dans cette chambre impersonnelle, à la décoration mesurée, mais chaleureuse. Il y règne un ordre parfait. Rien ne manque, ni le peignoir de bain, ni les savons…Tout le nécessaire du voyageur contemporain, l’internet et la télévision, un lit immense pour ma solitude, une table pour écrire face à un bow-window dégageant un magnifique panorama sur l’Atlantique sauvage protégeant dans le lointain les iles Skellig.

Ils m’offrirent à partager leur table, ce que je fis avec plaisir.
J’ai découvert leur gentillesse et leur bonheur de recevoir des étrangers venus du monde entier.
Maureen est prévenante, toujours inquiète de l’éventuel inconfort de ses invités,
Paddy est une sorte de gringalet quinquagénaire, marin de profession, reconverti dans la balade en mer.
Je lui demandai si demain matin il pourrait me mener vers les iles..
Il acquiesça, limitant son hésitation au seul état de l’océan.
Je les remerciai pour cet heureux diner et les quittai là un peu fourbu.


Hier matin j’entrepris la montée de Skellig Michael après une courte traversée agitée ; la turbulence des vagues secoua fortement le vieux cotre aurique. Il tanguait, claquait sa coque avec fracas contre les longues houles gémissantes venues du Nouveau Monde.
Le foc et la trinquette gonflés telles des outres nous menaient droit sur les iles.
Le tapecul en arrière du safran battait au vent.
Je me figurais être sur l’une de ces balançoires de square où tour à tour, chaque bambin s’élève au dessus de l’autre.

Il faisait un temps d’Irlande, un ton-sur-ton de gris sombres, laissant percer quelques rayons de soleil affublant l’épais voile nuageux d’une ample découpure laiteuse ; opalescence aveuglante.

Je gravis lentement, dans un calme éprouvé, les marches sillonnant les flancs de l’ile vers ces ruines anciennes pleines encore de leurs mystères non élucidés.

Tout en marchant j’étais envahi par une onde sonore, sourde, au-delà de mes écouteurs diffusant le Requiem Allemand de Brahms, le Requiem de la consolation, de l’apaisement.
Une monotonie scandée par le lourd écrasement des vagues sur les aplombs rocheux de l’ile.
La respiration puissante de l’Océan, cette cadence envahissante, s’unissait avec bonheur, sans amoindrir la moindre nuance, du chant de la soprano, du contrepoint des cordes et des bois de l’orchestre. L’Océan rythmait les Chœurs chantant le requiem humain, si éloigné de l’effroi engourdissant de la liturgie romaine.

« Voyez, pendant un peu de temps la peine et le travail ont été mon lot, mais j’ai trouvé une grande consolation »

Je vis surgir d’un temps lointain l’amour naissant que Brahms eut pour Clara :

Très chère amie, comme le « tu » intime me regarde tendrement !
Lui-même n’osera pas une telle intimité dans sa réponse.
Puis il se résignera à chasser de lui cette passion pour elle.
« Les passions n’appartiennent pas aux hommes comme des choses naturelles. Elles sont toujours des exceptions ou des exagérations. » Lui écrira t il en conclusion d’une de ses lettres.


Je songeais aux larmes et cicatrices que firent à Brahms le décès de sa mère quelques temps après celui de son ami Schuman et je pensais aux Miens.
Combien je redoutais et redoute encore leurs départs.
Combien, les voyant se rabougrir sous les assauts d’années entassées mettant leur soudaine fragilité en évidence, combien je savais déjà qu’ils allaient me manquer, mais ô combien il allait falloir me résigner à cette tragique fatalité.

Cette ile me faisait accepter notre sort.
Cela me donnait un peu de légèreté à l’âme, amenuisait ma dérisoire rébellion contre le temps qui passe, réduisait l’invincible immobilité silencieuse qui lentement nous gagnera tous ; les vieux sont silencieux et immobiles, ils attendent le dernier mouvement du balancier de l’horloge pour partir comme l’ultime signe de la vie.
Par cette ile, l’inéluctable me devenait supportable, perdait de l’effroi qu’il faisait naitre en moi.
A cet instant unique je supportai le poids de la plénitude de l’ile.
Rien ne pouvait me détacher de l’apaisement où je me trouvais, si éloigné du tumultueux charivari du quotidien ; il me suffisait de m’abandonner à gravir le long escalier de pierres érodées, en me laissant distraire par mes nouveaux amphitryons criailleurs, maitres de Skellig.

Les puffins, ces oiseaux aux ailes noires, au ventre blanc, la tête bicolore, les yeux ourlés de rouge, surmontés d’une mouche grise, le bec en triangle latéralement écrasé, bariolé de rouge de bleu et de jaune, peinent à prendre leur envol lorsque je surgis devant eux.
Ils agitent leurs voilures d’une manière si drolatique qu’ils me semblent des clowns au beau milieu d’une pantomime dansée ; saltation un peu vive mais pataude.
Ils m’houspillent, me réprimandent de venir ainsi les déranger..
Ces moines, ces petits frères de l’arctique, inlassables et émérites nageurs hauturiers, incapables de suivre en vol les fous de Bassan allant contre le vent dans leurs dérives planantes, sans que ne survienne le décrochage, ne sont pourtant pas farouches.
Sans doute devais-je à ce moment là les importuner diablement !
Sans doute, aurai-je le dos tourné, que leur curiosité naturelle les fera t elle m’observer de façon moins agressive ?
Ces oiseaux pélagiques, cousins de nos macareux bretons haussent de leurs curieux ambitus le sombre continuo des déferlantes écorchées vives sur la roche acérée.

Mes pas ne se hâtaient pas !
Pour un peu j’aurais musardé si je n’avais été parcouru d’une grande curiosité à l’égard des vestiges en pierres sèches ; empilements concentriques formant des capitelles curieuses de forme ogivale.
Dans la stridence houleuse du vent, elles s’accrochent depuis des siècles aux flancs rugueux de Skellig Michael, telle des patelles sur les estrans rocheux.
Il me fallait accélérer la marche sous peine de ne pouvoir pas tout visiter avant le retour de Paddy parti pécher à quelques encablures de l’ile.
Le surplomb me troublait fortement lorsque je me risquais à regarder au pied de l’abrupte falaise ; les remous insensés et crémeux de la mer m’attiraient.

Dans le lointain, après l’abattée libérant les écoutes, Paddy affalait les voiles et ancrait son bateau.

Je parvins à l’ancien ermitage sans trop souffrir de l’air vif s’engouffrant sous mon suroît.

Les croix hirsutes, au bon milieu d’un carré d’herbes rudérales, avaient résisté aux plus violents outrages de la nature.
Epaufrées, effritées, éraflées, écornées, devenues quasiment muettes de toutes inscriptions ou reliefs sculptés, elles s’étaient affranchies du temps humain.
Leurs silhouettes frêles, presque graciles, donnaient à leur immobilité une souveraineté intemporelle.
Elles régnaient sur l’ile, témoins du lointain passage des premiers évangélistes en Irlande.

De l’oratoire aux huttes arrondies, telles les mamelles dévoilées de Gaïa, tout n’était que minéral.
Ces constructions à pierres sèches, regroupées en un alignement sur un point escarpé de l’ile avaient le dénuement des vies de pauvreté, l’austérité de l’ascétisme dans l’enthousiasme de la foi nouvelle.

Les boutisses et parpaignes savamment empilées étaient l’aboutissement d’un véritable casse tête en trois dimensions. Le mortier d’hirondelle fait de terre obligeait les bâtisseurs à des choix de pierres adaptées. Le joint, invisible en parement, empêche le vent et la pluie de s’infiltrer, le poinçonnement d’agir tant la charge des pierres, juste ébauchées au marteau, est une lourde contrainte.

Je pénétrai dans un de ces clochans. Il me fallut m’habituer à la pénombre soudaine. Le noir ambiant s’estompa et je vis comme une apparition les rangs ordonnés de pierres schisteuses. Le vent ne perçait pas la muraille.
Il y faisait bon dans l’antre.

Une évidence me vint.
Toute cette construction n’était qu’une longue succession de choix. Aucune pierre ne pouvait être mise à la place d’une autre. Il avait fallut aux bâtisseurs trier, distinguer, choisir parmi toutes celles entassées devant lui.

Cette construction vernaculaire ressemblait à une vie humaine.

L’aboutement des choix plus ou moins heureux que nous faisons dans notre vie soutient ou amoindrit la solidité de notre existence. Tout comme ce clochan, à l’intérieur duquel je me trouvais, où chaque pierre placée était la conséquence d’un choix réfléchi, je me figurais la mienne ainsi.
Sans doute quelques uns de mes choix l’avaient-ils fragilisé un temps. Mais je ne pouvais imaginer qu’il ne se dégageât pas d’elle une identique résistance aux conflits, a ces coups du sort dont, pour beaucoup, nous feignons d’en être pas l’origine.

Quelle pierre mal choisie, ferait de cet édifice une ruine, ne ressemblerait pas à un de nos choix fait avec légèreté ; cette épice de la vie sans laquelle celle-ci deviendrait trop pesante.

Depuis des années je n’avais pas ressenti un tel calme. J’étais placide !
Peut-on parler d’osmose entre une ile si peu commode dans sa pérennité océane et un être ?
Pourtant en sortant de la hutte, j’étais investi d’un étrange bienêtre.
Le temps n’existait plus, du moins ce temps oppressant de la vie citadine fait de choix et de contraintes, d’irréductibles revirements ressemblant à s’y méprendre à de sournois assauts extérieurs.

J’errais parmi les ruines sans méthode, au gré du seul hasard. Je découvrais toute la rugosité de l’ile laissant courir ma main sur la roche ilienne. Je ne pouvais m’empêcher d’entrevoir ce qu’elle aurait d’amicale et protectrice dans l’effroi d’une forte tempête.
Je n’écoutais plus de musique si ce n’était celle absolue de l’ile ; stridences aux ondulations iodées.
Son tempo régulier était devenu le mien, poussant cette affinité nouvelle jusqu’à calquer ma respiration et mes pas à son rythme éternel.
Nuls points sur l’horizon ne parvenaient à accrocher mon regard, pourtant celui-ci les embrassait tous.

Je vis alors Paddy mettre son cotre sous le vent.
Il revenait me chercher, je n’avais nulle idée du temps passé sur Skellig Michael et soudain repris par de vieilles habitudes, je consultais ma montre. J’avais passé cinq heures à parcourir les sentes et ermitage sans que le temps ne me paru un seul instant ennuyeux, ni long.
Je ne dévierai pas au passage de Christ’s Saddle vers The Lord of Skellig le sommet de l’ile, je n’en aurais pas le temps nécessaire.
J’en éprouvai un regret mitigé et entrepris ma descente vers Blind man’s cove, . où viendra s’amarrer le bateau. J’empruntais le long sentier du chemin du phare à mi-escarpement de la falaise.

Nous pénétrâmes dans le port de Portmagee tardivement.
Après une courte virée au pub et l’achat d’une bouteille de whisky, un vieux Bushmills de vingt et un ans d’âge, nous reprenions la route de St Finian’s bay.

La soirée fut musicale !

Autour de la bouteille achetée et une autre de crème de whisky pour Maureen, au nom d’un musicien irlandais célèbre, nous naviguions en pleine légende celtique.
J’y puisais un vif intérêt tant Paddy racontait avec un plaisir montré la Lebor Gabála Érenn ou, l’histoire du Dieu Dagda des Tuatha Dé Danann et sa harpe magique.
Elle avait le pouvoir merveilleux, entre autre, de connaître toutes les mélodies et de pouvoir les jouer seule sur l’ordre de son maitre.
La harpe nous mena assez vite aux harpistes du 17 éme et 18 éme siècle, tous aveugles, dont deux laissèrent leur nom sur des mélodies encore jouées de nos jours.
O Carolan, de son véritable nom Toirdhealbhach Ó Cearbhalláin s’inspira de Vivaldi et de Corelli. Les seuls documents restant de lui sont les lignes mélodiques de sa musique, le nom d’une crème de whisky, et plus de deux cents compositions dont on ne connaît pas la façon dont il les orchestrait.
Ruairí 'Dall' Ó Catháin est resté célèbre par une chanson Tabhair dom do lamh, Donne moi ta main, sans doute la chanson la plus reprise de la musique traditionnelle irlandaise.
Il me la fit écouter interprétée par les Chieftains et un très grand flutiste irlandais James Galway, comme j’écoutais avec plaisir le concerto de Carolan.
J’étais loin de mes habitudes d’audition.
J’en aimais la redécouverte attentionnée que je faisais sous le ciel d’Irlande.
Nous sirotions notre whisky lentement comme se dévoilait pour moi une terre inconnue. Ecouter Paddy narrer son pays m’enveloppait d’une douceur étrange.
Je finissais par mélanger le nom celtique de la harpe et ceux des harpistes. Je ne savais plus très bien si Dagda des Gens de la Tribu de Dana était un dieu pacifique ou guerrier. Toujours était-il que je me trouvais dans une contrée magique où iles, légendes et musique peuplent encore le cœur des hommes.
L’irish café final fut comme un coup d’assommoir, et je ne pu résister longtemps à l’envie de dormir qui m’envahissait soudainement.
Aussi allant me coucher je promis joyeux à Paddy et Maureen de partir un jour à la recherche de la Harpe Magique de Dagda.
Je tentais désespérément de prononcer son nom irlandais..Seul un bredouillement informe sorti de mes lèvres.

En me réveillant ce matin, je ne sais pourquoi je pensais à Misha, ce concertiste virtuose du violon que je traine depuis tant et tant d’années en moi. Je l’ai abandonné il y a quelques temps, j’en avais un peu honte.
Ce que nous partageons tous les deux est l’incroyable univers de la musique. Je l’avais quitté à Milan au moment ou celui-ci quittait Aléria pour s’en aller enregistrer à Londres l’Opus 100 de Schubert, celui dont on entend aujourd’hui un extrait du second mouvement dans une publicité pour un parfum.

Après un petit déjeuner irlandais roboratif, boudin noir et blanc, galette de pomme de terre, saucisses, tomates et œufs, je remontais dans ma chambre et tirais les rideaux épais dégageant le bow-window et son imprenable vue.
Il flottait…Les iles avaient disparu de l’horizon et l’océan revêtu de gris opaque se fondait à la nébulosité ténébreuse et triste du ciel.
J’aime ces tons gris et la pluie.

Je m’assis devant la table. J’ouvris mon carnet noir et commençai à écrire.
Comme d’un dévidoir se déroule le fil d’une ligne de pèche, sous la forme d’un filet bleu calligraphié Misha recommença à vivre. Avec une liberté nouvelle, il m’entraina dans son sillage.
Je n’étais plus maitre de son destin, il réapparaissait libre. Il s’affranchissait de moi plus surement qu’un esclave ne s’émancipe de son maitre.
J’avais cette impression de courir derrière lui, cela m’était facile, aisé, tant que je n’avais nulle nécessité de regimber.
Il me racontait son histoire !


Lorsque je reposais mon stylo plume sur le bureau, il était tard, il n’avait pas cessé de pleuvoir.
J’étais heureux d’avoir repris l’écriture du journal de Misha.
Protagoniste du passé tragique et heureux de Savignac, il se savait dans le désespoir celui qui en était le dernier témoin.
L’Irlande m’avait offert un si magnifique écrin, qu’il me sembla dans l’instant lui être redevable. Alors ne pouvant résister à son appel, muni de mon suroit et d’un parapluie je sortis sous l’averse gouter aux joies de chantonner sous la pluie cet air que Paddy me fit écouter hier au soir :
Donne-moi ta main !

Octobre 2009

Michèle Doige

Bonjour Anne, bonjour à tous

Oui ce sont bien les Parisiennes qui ont chanté "il fait trop beau pour travailler", "trop beau" le titre avec "trop chaud" est peut-être aussi une chanson, pour moi ce slogan évoque uniquement une pub pour une certaine boisson sucrée, Pulco pour ne pas la nommer. Cette chanson, je reviens aux quatre parisiennes, fait partie de mes premiers souvenirs de télévision !

Elles avaient fière allure tout de même !
http://www.youtube.com/watch?v=J_KkG0agq40&feature=related

C’est tout à fait normal que la température chauffe en Arizona. Le Phoenix n’est-il pas un oiseau qui renaît sans fin des flammes déclenchées par sa propre chaleur ☺☺

Plus sérieusement, Anne, grâce à votre post je prends connaissance de cette plainte déposée par le département fédéral de la justice à l’encontre de l’Etat d’Arizona. Je cherche peut-être mal mais je ne trouve que des sites américains pour évoquer ce sujet, cela n’intéresse visiblement pas la presse française. ( ah si je trouve RFI ! )

Nous aurions donc mauvaise presse sic à trouver votre post trop synthétique. Vos développements sont toujours si développés et exhaustifs que vous pouvez et même devez, surtout sous une telle chaleur, aller à l’essentiel.

Voici l’article du Wa Po qui développe ce sujet.
http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2010/07/06/AR2010070601928.html

La loi votée par l’Arizona serait inconstitutionnelle et conduirait la police à pratiquer du "harcèlement".
Bien évidemment il est des républicains qui s’émeuvent du "mépris d’Obama pour les lois de l’immigration et le peuple d’Arizona".

Sur le fond, il convient de rappeler que dans un Etat fédéral domine le principe de prééminence de l'Etat fédéral par rapport aux Etats fédérés. La cour constitutionnelle chargée de se prononcer sur les litiges qui ne manquent pas de survenir en matière de compétence ( Etat fédéral ou Etat fédéré) applique le plus souvent le principe suivant "le droit fédéral prime le droit des Etats".

En ce qui concerne les Etats-Unis, la constitution énumère les matières qui sont de la compétence de l’Etat fédéral, les autres matières relevant des états fédérés. Si la politique d’immigration relève effectivement de la compétence de l’Etat fédéral, les Etats ne sauraient légiférer en ce domaine.

attila

Rescapé des inondations diluviennes du Var dans mon coin isolé, je cuis sous l'enfer du Nord à 35°C. Une pensée à Jog qui abandonne le navire en ces températures caniculaires, à moins qu'il nous prépare une nouvelle version de la chanson:
http://www.youtube.com/watch?v=8-YQkgfPxgk

CelineElias

38°c à Bordeaux. Ce matin déjà, quand je suis rentrée chez moi à 11h30, il faisait au moins 35 !!! Là, j'ai fermé les volets, j'ai mis Divine au frais et je fais des séjours dans le frigo.
Dans de telles conditions, je serai tout aussi synthétique que vous, Anne, en émettant toutefois une pensée bien triste pour mon PPP (lâcheur !!!).

Bon courage !

PS : pour "Il fait trop chaud pour travailler", c'est Pulco !!! ☺☺☺ (pardon, le soleil a tapé fort sur ma cafetière ce matin...)

Robert

Bonjour !

À Ottawa itou, il fait chaud : 38-40 degrés depuis 3 jours, 40 aujourd'hui... On en aurait encore pour au moins 3 jours...

Sans la clim... je n'ose même pas y penser ! Comme on est jeudi, je vous laisse pour aller faire le "tri sélectif" des ordures ménagères !!!

Françoise Dumont

Oui, on va cuire, fondre, ou les deux. Ces événements seront la norme dans un futur proche. La bonne nouvelle, c'est qu'un avion a pu voler plus de 20 heures à l'énergie solaire. Cet avion est très léger et ne pourrait pas transporter grand monde en l'état mais c'est très encourageant. Les états-uniens souffrent de la chaleur mais ne sont-ils pas les premiers et de très loin émetteurs de gaz à effet de serre ; serre dans laquelle ns sommes en ce moment ? Ces épisodes caniculaires peuvent-ils éveiller les esprits et faire changer certains comportements ?

Account Deleted

Au bis je salue, et mon panache en rougi le bougre !
Au ter (pas d’irrévérence Jog s’t plait)

Ma non ce serait de l’irrespect !

Ah mes Chéries, Chéris, (couchez Sapritch !) ne croyez vous pas que vous en faites un peu trop ?
Les seuls irremplaçables logent au cimetière !

Dans l’ordre d’apparition à l’écran, dans un décor de Typepad et un texte d’Anne Sinclair :

Elle-même ! Séchez donc vos beaux yeux, personne ne mérite vos larmes moins encore Jog, les kleenex sont dans la boite à gants ! J’en suis tout ému et honteux !

Ma Très Chère Fille Putative, trop court 6 ans ou trop long !
Pourquoi pas perpète ? C’est vous condamner sottement à tenir une promesse qui me fait, dès qu’elle est faite, coupable de vous astreindre à un tel supplice !

Charlotte, le million de la française des jeux ??
Croyez-vous qu’une telle date s’oublie ??
Faire le malin, yes Charlotte je suis un vilain diable qui aime l'enfer!
Ma tête va très bien !

Mi-Do, j’aime cette sixte mineure, médiante !
La citation me plait bien aussi…Et l’appât qu’est Tosca avec Kaufmann est une ruse toute féminine….

Adonis, Jogounet , adoré en plus !
Faut pas croire tout ce qui est sur internet !
Apollon a côté de moi c’est de la roulette de samsonite !
Par contre s’il vous plait, n’injuriez pas Rocard en me comparant à lui, je ne m’en remettrais pas !


Mélanie le clair de Lune à ne pas confondre avec la lune de Claire !!!
J’aimerais mieux ne pas manquer ailleurs !!


Robert, Prince de Marrakech, ce lune à tics là me chatouille…C’est justement une histoire de collier enlevé ! Je vais jouer à chien perdu sans collier. Ce n’est pas un 1er avril.
Je n’ai jamais les pieds sur terre Robert…je l'évite et lévite.
Tant et tant sont d’un ennui à les avoir ainsi !


Sélène, c’est trop tard pour le bac, même pour une ile !
Je ne crois pas à cette virtualité brandie comme finalité humaine qu’est la liberté !
Je m’en suis ici expliqué longuement !
C’est un leurre ; nous ne sommes jamais libre !
La seule liberté que l’on nous donne, c’est celle de permettre sereinement aux autres de vous empaler !


Il manque les chants corses pour me complaire en vos larmes !
Je suis flatté, mais c’est ainsi, j’ai cassé ma marche arrière !
Vous fûtes et restez d’agréables compagnons de blog, ce qui est, croyez m’en, d’une grande rareté, tout comme la Dame de céans d’ailleurs !

Mélanie

Ciao amici!

Comme je lis CNN tous les matins, je suis tombée sur:

http://edition.cnn.com/2010/BUSINESS/07/08/imf.warns.global.recovery.ft/index.html?hpt=T1&fbid=TFjukjCEM_x

L’Académie des Lynx(ah, les félins...) est la plus ancienne académie scientifique d'Europe... eh, oui, l'HOMME, THE MAN de la photo cause italien, aussi, d'où l'expression "avoir des yeux de lynx", qui signifie que l'on(qui ça?!) a une vue très perçante, hawk eyes lui va, aussi...:-)
===
Mrs-DSK,

à propos de pseudos littéraires et autres nicknames... Charlotte-G m'a suggéré il y a qqs mois d'écrire un livre sur le régime de ceausescu et comme j'aime bcp Guy Bedos, dont l'une des filles s'appelle Mélanie, croyez-vous qu'il serait d'accord que je publie mon éventuel livre sous Mélanie Bedos, car Leslie Bedos, c'est déjà pris par sa fille aînée, ou alors Mélanie Sinclair, de Brett Sinclair aka Roger Moore(The Persuaders!), of course...;-)
Amicalement vôtre...☺♪♪☺♥♥
===
P.S. attention-achtung pour les fesses-bouqueurs:

http://www.lemonde.fr/technologies/article/2010/07/07/facebook-a-nouveau-accuse-d-atteinte-a-la-vie-privee-en-allemagne_1384895_651865.html#ens_id=1227433&xtor=AL-32280151

Mélanie

Bonjour from very hot Tolosa!

Lady-Anne,

selon la météo locale, nous allons "cuire" today... Henri Salvador chantait "le travail, c'est la santé...", mais aussi:"ne rien faire, c'est la conserver."☺♪♪☺

A propos de l'Arizona, je pense au film-culte "In the heat of the night", de Norman Jewison, avec le génial Sidney Poitier dans le rôle de Virgil Tibbs aka "They call me MISTER Tibbs!" L'action se déroule dans le Big South, sur fond de poisse, racisme et Jack Daniel's...

Un crime vient d'être commis... the deputy arrête un inconnu assis dans le hall de la gare, il est directement accusé du meurtre parce qu'il Noir et a bcp trop d'argent sur lui... on vérifie son identité, et oh, surprise, il est policier!!! on le relâche sans un mot d'excuse, son supérieur lui ordonne alors de rester sur place et de collaborer avec le shérif pour retrouver le meurtrier en question. Tibbs est hostile à cette idée, car il sait que les habitants de la ville se montrent méfiants à son égard, mais il accepte et commence son enquête...

Dans l'Arizona(et dans d'autres Etats), c'est la méfiance et le mépris de l'étranger qui débarque aux USA pour "manger le pain des américains"... J'ai croisé récemment des américains de Chicago à un mariage, ils se plaignaient d'être de plus en plus "envahis" par les Hispaniques qui restaient d'habitude dans le sud... ils n'ont pas apprécié de leur rappeler que les USA auront tjs été THE melting pot et que les Hispaniques acceptent de travailler pour 5$/h; comme disait un voisin houstonien:"sans les hispanique, l'économie du Texas ne marcherait pas!!!"
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la voix inoubliable de Ray Charles dans la chaleur de la nuit:

http://www.youtube.com/watch?v=y7FM6WY40CE&feature=related

Yul

Eh bien

Vous oubliez les Canadiens du Centre -de Toronto à Montréal. Je ne cusine plus depuis lundi- seulement des plats froids - car même si c'est climatisé , c'est pénible de cuisiner ou faire des BBQ sur le patio. De plus on n'a pas droit d'arroser les plates ou jardin depuis un mois sauf avec l'arrosoir.

Ils ont eu une panne d'électricité lundi dernier juste avant le dîner officiel de S.M la reine d'Angleterre à Toronto.

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