Ça devait être le clou de la campagne, Barack Obama au Daily Show de Jon Stewart!
L'objectif du président américain était de remobiliser et de réveiller l'enthousiasme de cet électorat jeune et progressiste, qui l'avait si fièrement porté à la présidence et dont on redoute aujourd'hui l'abstention en masse.
Il faut dire qu’accepter une invitation de Jon Stewart, ce présentateur/humoriste/satirique politique/critique des médias mais aussi businessman à succès, c'est à la fois s'assurer de parler à un public qu’on ne toucherait pas ailleurs, mais aussi prendre le risque de se frotter à un style caustique, voire aggressif, qui a ébranlé plus d’un invité par le passé. Car "The Daily Show with Jon Stewart", c’est environ deux millions de télespectateurs tous les soirs (en majorité des 18-34 ans), une liste impressionnante de politiques et de stars d’Hollywood et surtout une ligne politique qui a gagné en influence grâce au talent et à la personnalité de son presentateur. C'est généralement très drôle, acide, et critique.
Si bien qu’avant même sa venue, l’annonce de la participation d’un président en exercice à cette émission faisait débattre le tout Washington. Le matin de sa diffusion, le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs, était monté au créneau pour défendre ce choix que d’aucuns considéraient inapproprié, trop risqué, voire même dangereux : "Je pense que les jeunes électeurs regardent cette émission, et que c'est un bon plateau où se montrer pour pouvoir les atteindre. Le président n'a jamais hésité à aller dans les endroits où les gens peuvent (justement) entendre son message".
On s’attendait donc à toutes les surprises et à toutes les questions. Mais comme souvent, l’effet de surprise n’était pas là ou on l’avait projeté. En effet, à la place du présentateur exubérant et impertinent, on a eu le droit à un Jon Stewart, sérieux, posé, presque trop refléchi, pas très bavard, bref, presque un intervieweur traditionnel. En face, c’est un Barack Obama compassé qui est arrivé devant un public pourtant entièrement acquis à sa cause, à entendre les applaudissements qui ponctuaient chacune de ses phrases pourtant bien banales . En tous cas, loin du BO moqueur, détendu et à l’aise dans toutes les situations qu’on avait connu pendant la campagne. Du coup, l'interview n'était pas bonne et le Potus, très plat et décevant.
Barack Obama était en permanence sur la défensive, et répétait encore et encore ce message qu’il lance sans relâche dans tous les meetings : "Vous savez, quand vous regardez ce qu’on a accompli : faire en sorte que 4 millions d’enfants, qui n’étaient pas couverts par l’assurance-maladie (de leurs parents) avant notre réforme, soient pris en charge par notre programme de couverture pour enfants (applaudissements); s’assurer que les compagnies de crédit ne puissent plus augmenter leur taux d’intérêt sans vous avertir – et plein d’autres choses encore… Nous avons avancé et réformé sur des sujets qui apportent une difference dans la vie des gens chaque jour. Maintenant, est-que cela est suffisant ? Non, donc j’entends bien – et je pense que les Démocrates qui se battent pour ces élections en ont conscience également – que les gens souhaitent voir encore plus de progrès.
Mais à ceux qui ont voté pour moi, (je voudrais dire que) mes attentes et mon espoir sont (demeurés intacts). Si vous regardez ce que nous avons accompli ces dix-huit derniers mois, dans des circonstances extrêmement difficiles, (vous pourrez constater) que nous avons déjà fait pas mal de choses que nous avions promises pendant la campagne et nous allons en faire encore plus dans l’année qui vient."
Jon Stewart lui reproche alors - très poliment pourtant - sa "timidité" et son "audace perdue", mais rien ne pouvait faire sortir BO de ses rails, il est demeuré ennuyeux et peu convaincant. Le meilleur moment - si l'on peut dire - c'est le slogan de d'Obama tourné par Jon Stewart en dérision à la façon dont un garçon maladroit drague une fille et s'enfonce encore plus : "vous vous êtes prensenté avec une rhétorique de haute tenue d'’espoir et de changement’ mais cette année, les Démocrates nous jouent plutôt du "s’il te plaît, baby, laisse moi encore une chance !", ("you ran on very high rhetoric, "Hope and Change," and the Democrats this year seem to be running on, "Please, baby, one more chance!"). Et là, au lieu de jouer avec le présentateur qui se demandait si on n’aurait pas dû ajouter des conditions préalables au "Yes We Can", c’est un président déstabilisé qui répond : "No, I think what I would say is, "Yes, we can, but — [audience laughs] — it is not gonna happen overnight." ("Je pense que ce que j’aurais dû dire, (c’est) ‘oui, nous le pouvons', mais ( et là, éclats de rires de JS et du public), on ne pourra pas tout changer en une nuit").
C'était raté, et surtout admettre que le fameux slogan avait vécu. Ce n'est jamais qu'une émission, et BO est déjà reparti sur le terrain. Mais révélatrice du désenchantement qui frappe l'Amérique et atteint le Président lui même.
Ce soir, pour répondre au show de Glenn Beck et des ultra conservateurs d'il y a deux mois, Jon Stewart prépare sa grande manifestation qui, espère-t-il, doit rassembler des dizaines de milliers de manifestants: "Rally to restore sanity" ("Le Rassemblement pour rester sain d'esprit"). Mais quelque chose de l'élan d'il y a deux ans a manifestement disparu.
@ Michèle
Désolé, Michèle, voila le contenu de l'article publié dans Le Monde
Arianna Huffington : "Les Etats-Unis se délabrent"
- Deux ans après l'élection de Barack Obama et la vague d'optimisme qu'elle a suscitée, le titre de votre livre – Third World America, (L'Amérique du tiers-monde) – fait l'effet d'une douche froide.
C'est un titre volontairement provocateur, tant les mots Amérique et tiers-monde paraissent contradictoires dans une nation convaincue de tout temps d'être la plus noble, la plus riche, la plus puissante et la plus généreuse du monde. Mais les signaux sont au rouge et je sonne l'alarme tant qu'il est encore temps de contrecarrer cette chute vers le tiers-monde.
Lorsque j'étais en Grèce, mon héroïne favorite était Cassandre, dont les Troyens ont ignoré les avertissements ; ils l'ont payé de leur vie. J'espère avoir davantage d'écho. Notre pays se délabre : industrie, écoles, infrastructures. La pauvreté gagne partout du terrain (+ 25 % entre 2000 et 2008 dans les banlieues des grandes villes). L'ascenseur social n'est pas en panne, il redescend !
Près de 100 millions d'Américains vivent dans des familles aux revenus inférieurs à ceux de leurs parents au même âge. Les enfants de parents fortunés qui ne font pas d'études ont plus de chance d'être riches que les enfants de parents pauvres qui, eux, ont entrepris des études. La classe moyenne, sur laquelle a reposé l'essor économique de ce pays, est une espèce en voie de disparition.
- L'une des promesses-clés de l'équipe Obama, pendant la campagne de 2008, était pourtant qu'il "n'oublierait pas la classe moyenne".
Eh bien, c'est fait. Elle est dévastée. Et sa disparition est bien plus menaçante pour la stabilité à long terme de ce pays que la crise financière, qui a vu 3 000 milliards de dollars d'argent du contribuable versés à Wall Street. Des chiffres ? Depuis la fin de 2007, nous avons perdu plus de 8,4 millions d'emplois. Un Américain sur 5 est sans emploi ou sous-employé.
Un crédit immobilier sur 8 mène à la saisie. Un Américain sur 8 vit de bons alimentaires. Chaque mois, plus de 120 000 familles se déclarent en faillite. La crise économique a balayé plus de 5 000 milliards de fonds de retraite et d'économies ! Je ne comprends pas que Washington n'ait pas conscience de l'urgence absolue d'agir.
- D'autant que, parallèlement, des coupes budgétaires massives ont affecté nombre de services publics.
Quel paradoxe ! C'est au moment où les familles sont les plus vulnérables, menacées par la misère, qu'on leur supprime les services et les aides dont elles n'ont jamais eu autant besoin ! Au moins 45 Etats ont opéré des coupes dans des services vitaux pour les plus faibles : enfants, personnes âgées, handicapés, malades, sans-abri. Sans parler des étudiants, systématiquement affectés.
Le diable est dans les détails. La Californie vient de supprimer CalWORKs, un programme d'assistance financière aux familles dans le besoin : 1,4 million de personnes affectées, dont deux tiers sont des enfants. Le Maine a sévèrement diminué ses bourses scolaires et les dotations aux foyers pour sans-abri.
L'Alabama a aboli les services qui permettaient à 1 100 seniors de rester chez eux plutôt que d'aller en maison de soins. Le Michigan, le Nevada, la Californie et l'Utah ont supprimé le remboursement des soins dentaires et ophtalmologiques pour les bénéficiaires de Medicaid, l'assurance-maladie des plus pauvres. Je pourrais continuer l'énumération. Et, pendant que la misère s'installe dans le pays, on continue de dépenser des milliards dans des guerres inutiles.
- Encore le signe, selon vous, d'une mentalité de pays du tiers-monde ?
Comment ne pas penser à la Corée du Nord, obsédée par son entrée dans le club nucléaire alors que le peuple meurt de faim ? Notre engagement en Afghanistan n'a plus aucun sens.
Nous avons perdu la bataille des cœurs et des esprits en tuant accidentellement de nombreux civils, on y soutient un régime corrompu, on y engloutit des fortunes qui seraient bien plus utiles dans nos écoles, nos services sociaux, nos infrastructures.
Selon l'historien Arnold Toynbee, les civilisations ne meurent pas d'assassinat mais de suicide. Il est plus que temps de faire preuve de bon sens et d'inverser nos priorités si nous ne voulons pas mourir de notre propre main.
- Dans les priorités, vous insistez sur l'importance d'investir massivement dans de grands travaux d'infrastructures.
C'est l'urgence absolue ! Nos infrastructures, qui furent autrefois la force de ce pays, sont dans un état lamentable. Le système de canalisations date de la guerre de sécession ! Le réseau électrique est largement insuffisant, d'autant que la demande d'électricité a augmenté de 25 % depuis 1990.
Un tiers du réseau routier peut être considéré comme insuffisant, voire médiocre. Le système ferroviaire n'a cessé de régresser depuis 80 ans et paraît grotesque en comparaison des trains ultrarapides qui traversent la France, le Japon, la Chine.Un quart des ponts est, selon le département des transports, "structurellement déficient", ou "fonctionnellement obsolète". Nos réservoirs – plus de 85 000 – présentent un réel danger.
Non seulement il nous faut réparer ces installations archaïques, mais il faut investir dans des infrastructures qui nous maintiennent dans la course pour les enjeux du futur. Ce serait une formidable occasion de créer des dizaines de milliers d'emplois, de relancer des industries, de stimuler notre économie.
- Le plan de "stimulus" d'Obama, signé au tout début de son mandat, n'avait-il pas cet objectif ?
On l'avait espéré. A l'époque, Tom Friedman du New York Times avait même écrit que les mois suivants seraient "parmi les plus importants de l'histoire américaine". Mais Obama a raté son moment. Il n'a pas osé. Il n'a pas su faire preuve de l'audace, de l'indépendance et du charisme d'un Roosevelt qui, en pleine dépression, avait lancé un programme de travaux gigantesques dont les bénéfices se ressentent encore aujourd'hui.
Chamailleries partisanes, lobbies, démagogie électoraliste ont eu raison d'un vrai plan de relance. Sur les 787 milliards du plan, seuls 72 ont été alloués aux projets d'infrastructures. Navrant.
- Où en sont les écoles ?
C'est le secteur le plus dévasté ! Je ne parle pas du triste état des bâtiments publics. Je parle de ce qui se passe en classe.
Rien n'accélère davantage notre glissade vers un statut de tiers-monde que notre échec à éduquer convenablement nos enfants. C'est pourtant par l'école que passait le rêve américain ! Et pour la classe moyenne, la route vers le succès ! Mais des études montrent que parmi 30 pays développés, les Etats-Unis se situent au 25e rang pour les maths, au 21e pour les sciences. Des résultats lamentables.
30 % des lycéens quittent l'école sans diplôme. Or on ne cesse de licencier des professeurs, de réduire le nombre d'heures de cours, voire de jours d'école. Des bourses sont supprimées alors que les frais pédagogiques augmentent.
Pendant ce temps-là, des prisons ont essaimé un peu partout à une vitesse que même McDonald's pourrait envier. Trop d'écoles américaines préparent plus à la prison qu'à l'université. Quel échec !
- La fin du rêve américain ?
Oui, pour des dizaines de millions d'Américains, le rêve est brisé.
- Qui l'a tué ?
Beaucoup pointent un doigt vengeur vers Washington. Et accusent notre système politique de paralysie à cause d'une classe politique clivée en deux camps irréductibles, incapables du moindre consensus.
Je crois, moi, que les deux partis sont tombés exactement de la même façon dans la poche des maîtres de l'industrie, des banques et des affaires qui remplissent leurs coffres de campagne. Le principe démocratique fondateur, "un homme, une voix", a été remplacé par l'arithmétique de la politique des groupes d'intérêts. Les lobbies et leur déluge de dollars ont envahi Washington. Une vraie prise de pouvoir. Et le gouvernement fixe ses priorités au milieu de ce bazar de trafic d'influence.
Savez-vous qu'en 2009, plus de 13 700 lobbyistes enregistrés ont dépensé un record de 3,5 milliards de dollars, le double qu'en 2002 ? 26 lobbyistes par membre du Congrès ! Etonnez-vous après cela que les plans ambitieux pour réformer Wall Street, le secteur de l'énergie ou la sécurité sociale aient dérapé ! Que les réformes aient été tuées dans l'œuf ! La classe moyenne n'a pas la chance de disposer, elle, de bataillons de lobbyistes capables d'inonder de cash Congrès et Maison Blanche. Il n'existe pas de lobby du rêve américain…
- Vous dénoncez particulièrement la collusion entre Washington et Wall Street.
Ah, on peut dire que les grands patrons de Wall Street ont fait très fort ! Au lieu d'assiéger ou de combattre ceux qui faisaient la loi, ils les ont rejoints, investissant eux-mêmes les postes de pouvoir à Washington et intégrant les cabinets de décideurs et législateurs. Y compris l'équipe économique d'Obama !
C'est ainsi que la pensée Wall Street est devenue la pensée dominante, comme une composante génétique de nos dirigeants. Les banques ont remplacé le peuple au centre de l'univers économique. Au point que, lorsqu'elles ont été menacées de s'effondrer, le peuple des contribuables a été prié de leur porter secours de toute urgence. A coups de milliards. Et surtout : sans conditions !
- Faites-vous partie des déçus d'Obama ?
Son élection restera historique. Et c'est un homme brillant. Mais il a dramatiquement sous-estimé la crise. Dans son équipe, il a pris des gens comme Larry Summers ou Tim Geithner, qui voyaient le monde avec les yeux de Wall Street et pensaient que le reste du pays suivrait si l'on sauvait Wall Street. Quelle erreur !
Ils n'ont pas compris que le problème de l'emploi est structurel, et n'ont donc pas pris les mesures adéquates. D'autre part, et contrairement à ses promesses de campagne, Obama n'a pas changé le système grâce auquel fonctionne Washington. Et je regrette son profond respect pour l'establishment. Cependant, je dois admettre qu'il n'y a pas d'alternative. Car les propositions des républicains sont carrément risibles.
- Quel est le sentiment qui prévaut actuellement dans le pays ?
La peur. Peur du déclin. Peur que les emplois soient perdus pour toujours. Peur de ne plus toucher de retraite. Peur de ne plus pouvoir se soigner ou d'avoir à choisir entre payer ses médicaments ou manger. Peur de voir sa maison saisie. Peur de voir l'Amérique divisée en deux classes : les riches et tous les autres, ceux qui ont et ceux qui n'ont pas. Peur enfin que le pire ne soit pas passé.
- Est-ce ce qui explique la montée du Tea Party ?
La peur cède légitimement à la colère, laquelle se retourne contre le président, le parti au pouvoir, l'establishment. Il faut toujours des boucs émissaires !
Dans les années 1880, en pleine crise économique, on s'en est pris aux immigrants chinois du chemin de fer, accusés de pervertir le moral de la jeunesse, dégrader les villes, voler le travail des "vrais" Américains. Dans les années 1930, c'est aux Américains d'ascendance mexicaine qu'on s'en est pris et qu'on a déportés.
Pas étonnant qu'une paranoïa apparaisse aujourd'hui, et que les plus anxieux, excités par des démagogues de tout poil, soient prêts à croire les rumeurs les plus extravagantes et malsaines : Obama musulman, Obama communiste, Obama nazi… C'est fou, terriblement dangereux. Mais cela témoigne surtout d'une angoisse et d'une insécurité économique majeure dont il est plus que temps de prendre la mesure.
Propos recueillis par Annick Cojean (envoyée spéciale à New York)
Rédigé par : Philippe Pugnet | 01 novembre 2010 à 21:52
Hors propos : un bel homme aux yeux superbes vient de nous quitter trop tôt. Pierre-Luc Séguillon était un rayon de soleil dans les yeux et un journaliste qui valait le détour.
Des gens passent sans laisser de trace et d'autres marquent leur temps. Il a su le faire. Enfin pour moi. J'aimais ses yeux. Le reste, je ne m'en souviens que peu. Je le pensais plus jeune que ça.
Je la fais coupable car j'ai plus retenu Anne que lui dans l'absolu alors que - Anne, ne m'en veuillez pas ! - j'ai toujours été plus sensible à ses yeux qu'aux vôtres. Je ne vais pas le pleurer pour autant car je ne le connaissais pas.
Ben voilà quoi. Il est mort le bel homme. Ils mourront bientôt tous ceux qui me faisaient fantasmer quand j'étais plus jeune.
J'attends de vous, Anne, que vous nous parliez de lui, à votre guise, selon votre envie, quitte à sortir des USA. Libre à vous.
Rédigé par : CelineElias | 01 novembre 2010 à 13:38
Chère Anne Sinclair,
Le co-présentateur de "questions à domicile" à vos côtés, Pierre Luc Séguillon est décédé.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/11/01/97001-20101101FILWWW00358-deces-du-journaliste-pierre-luc-seguillon.php
Rédigé par : ghislaine | 01 novembre 2010 à 13:19
Bonjour !
On nous apprend le décès de votre ancien collègue Pierre-Luc Séguillon.
Une pensée pour les siens et pour vous.
Rédigé par : Robert | 01 novembre 2010 à 13:03
Pour Changer…Et puis il fait un SOLEIL du Diable aujourd’hui ici
http://joglesconneries.typepad.com/files/les-deux-aveugles.m4a
Peut-on faire un rapprochement entre les deux faux aveugles d’Offenbach, le politique et l’électeur ?
Je ne suis pas assez féru de politique pour l’oser, et puis est-ce le sujet je vous le demande ?
Voici une œuvre créée en 1855 lors de l’ouverture des Bouffes Parisiens au Carré Marigny, avant son déplacement la même année vers le passage Choiseul.
L’histoire bouffonne qu’il nous raconte est la dispute entre deux faux aveugles d’un pont sur lequel ils vont faire la manche durant la belle saison, avant que de s’en retourner vers leur home sweet home pour l’hiver profiter de vivre de leurs subsides si frauduleusement acquis !
Parait que c’était une véritable plaie ces faux mendiants…
L’époque décrivait ces malhonnêtes ainsi :
Faux aveugles ou estropiés, manchots ou faux culs de jatte, mendiants malhonnêtes assiégeant les passants l'été, et allant passer l'hiver en famille, pour vivre douillettement des gains obtenus pendant les beaux jours.
300 représentations de cette bouffonnerie, ainsi appelée par l’auteur et le compositeur, puis une devant l’Empereur aux Tuileries durant le Congrès de la Paix.
J’ai retrouvé cela sur un vieux disque de Neville Marriner à la tête du Philharmonia Orchestra…C’est rare d’entendre ces partitions, trop souvent jouées par-dessus la jambe, aussi bien rendues que présentement. Le chef extraordinaire qu’est Marriner met en évidence l’orchestration magnifique, maitrisée génialement par Offenbach, elle en exalte les couleurs.
Rédigé par : Account Deleted | 01 novembre 2010 à 12:33
analyse très juste, Jog. Les mots se sont usés à force de promesses non tenues, pas seulement par la malignité des gouvernants, mais par le choc des réalités. Alors oui, comprendre le réel comme dit Jaurès, mis tendre vers un idéal, avoir une vision, un but, un rêve et faire du mieux possible. c"est ce que devrait être l'ambition de tout leader. C'est me semble t il ce qu'essaie de dire maladroitement Obama. Mais les peuples, même s'ils ne croient plus en aucune promesse, pensent quand même que la baguette magique qui changera leur sort existe... On ne peut leur en vouloir, c'est cette dialectique si difficile à tenir entre des aspirations, des réalités et une volonté politique. Je crains que les élections de demain aux USA ne confortent pas ce tryptique...
Rédigé par : Anne Sinclair | 01 novembre 2010 à 12:28
Michèle, Philippe, quelques remarques sur Ariana Huffington. J'ai lu son intw, elle n'est pas tellement plus critique que ce qui se dit en ce moment. Vous avez raison, Michèle, au départ le Huffington Post, vrai journal en ligne seulement, - e assez bien fait - n'était pas particulièrement progressiste. Il a évolué, n'est pas devenu militant démocrate, mais était plutôt pour Obama, est très hostile au tea Party, bref, modéré centriste dirons nous.
Rédigé par : Anne Sinclair | 01 novembre 2010 à 12:22
"YES WE CAN "
http://www.newsweek.com/2010/10/31/could-dominique-strauss-kahn-run-france.html
Rédigé par : Philippe Pugnet | 01 novembre 2010 à 12:14
@ Céline
"Qu'il était bleu, le ciel, et grand, l'espoir !
L'espoir a fui, vaincu, vers le ciel noir."
Paul Verlaine
Ces deux vers sont extraits du poème
" colloque sentimental" et même s'il évoque les désordres amoureux et les déceptions qui y sont liées, je trouve qu'il est en écho avec le raisonnement que tu tiens.
Où il est question de non communication, de (dé)sacralisation, d'illusion, du regret du paradis perdu. mais je m'égare !
Et je ne pouvais pas résister à te faire part de cette citation.
"L’homme politique s’exprime d’abord par ses actes ; c’est d’eux dont il est comptable ; discours et écrits ne sont que des pièces d’appui au service de son oeuvre d’action."
François Mitterrand
Rédigé par : Michèle Doige | 01 novembre 2010 à 11:17
Les mots wonder, les mots piles !
Comprendre le réel pour tendre vers l’idéal !
Sans doute est-ce la seule définition que je donnerais à l’action politique..
Je sais, je formule autrement la célèbre phrase de Jaurès prononcée devant les lycéens d’Albi en 1903, elle me semble plus logique dans ce sens là !
On ne peut aller vaillamment vers l’Idéal sans une parfaite compréhension de la réalité quotidienne.
L’inverse mène à l’usure des mots, en cela le PS doit encore faire sa mue !
Mais qu’est-il cet idéal, que nous avons tous en commun ?
Quels sont nos espoirs et quelle est l’espérance ?
Car c’est bien là que se trouve le dilemme permanent, dans l’acception de ses deux mots.
Que désire-t-on ?
De quoi rêve-t-on pour le genre humain ?
Nous avons l’espérance lointaine d’une Humanité apaisée et équitable, mais espérons pour aujourd’hui une société plus juste !
Mais nous ne savons nous satisfaire de la lente venue de nos espoirs !
Pour ceux qui ne verraient pas le distinguo, je les invite à ouvrir un dico !
En fait, nous achetons l’espoir aux mots d’une campagne, tout comme dans notre société de consommation nous achetons le dernier supplétif commercial à l’épanouissement de notre égo !
L’excessif consumérisme de notre société engloutit le temps, érode toutes les attentes, tous les cheminements, tous les projets ; rend absurde toute action puisque déjà nous la connaissons source de nos propres impatiences et résurgence de nos insatisfactions.
Yes we can, avait un mais …Ce sera long et difficile pour ne pas dire difficultueux, pénible ! Peut être même y avait-il un si, si votre patience vient à mon aide, car il vous faudra l’être !
Aurions nous entendu le mais ou le si ?
Je dis nous car le sujet ici n’est pas à l’exclusive des USA, chez nous aussi il est prégnant.
Les mots ont cette usure commune aux piles célèbres qui dans nos jeunes années, je parle pour Anne et moi, avaient pour slogan :
Les piles wonder ne s’usent que si on s’en sert !
Ils s’usent, les mots de n’avoir jamais fini de les expliquer.
Ils ont cette contrainte d’avoir pour eux des acceptions qu’il nous faut connaître et ne pas confondre sous peine de multiples désillusions.
Bo paie d’avoir oublié, le mais et le si…
Ici, chez nous l’abus de mots des autres est tout aussi nuisible, lorsqu’ils ne restent que paraphrases de campagne !
Rédigé par : Account Deleted | 01 novembre 2010 à 11:15
Tout va résolument de plus en plus vite aujourd'hui.
On passe de l'enchantement, de l'ouverture vers un monde plus humain, au Tea Party. Effarant !
La dinde Palin qui arbore fièrement son dernier dindonneau soutient ce que l'Amérique a de pire en elle. C'est à me dégoûter de manger de la dinde ! D'ailleurs, je n'en mange plus. C'est vrai en plus !!! Je trouve la viande trop sêche et pas assez goûteuse. Idem pour le veau qui, pauvre petite bête, n'a pas encore eu le temps de grandir qu'on le découpe déjà pour en faire des escalopes.
Je mange du boeuf parce que c'est fort un boeuf ! Je mange du porc parce que ma non-religion me le permet et que j'adore le porc grillé ou mijoté avec des pommes et du cidre (va être bon mon filet mignon ce midi), je mange tous les poissons parce que c'est silencieux un poisson. Le poisson ne fait pas de vague ! Le poisson nage dans des eaux parfois troubles et est assez malin pour nous regarder nous agiter de son oeil sans expression sans prendre part à nos délires ! Je mange parfois du poulet. Honni soit qui mal y pense. Mais le poulet n'est pas bon nature. Il se rapproche en cela de la dinde.
Comme quoi, au fond, de nos amies les bêtes à nos convictions politiques, il y a l'espace d'une sauce qui prend ou pas, mais tout reste une affaire d'estomac.
Je rève de manger un jour l'araignée que j'ai au plafond. Bien grillée et vu sa taille, je suis sûre qu'elle me fera un bon repas !
Tout cela me donnant faim (mon estomac n'a pas encore intégré l'heure d'hiver), je vais faire cuire mes pommes de terre qui accompagneront mon filet mignon aux pommes...sans terre.
Il fait gris ici. Un vrai temps de Toussaint. Beurk ! Vivement le printemps !!!!
Rédigé par : CelineElias | 01 novembre 2010 à 11:03
Bonjour Anne, bonjour à tous
@ Philippe
Je n'ai pas accès au lien du Monde puisqu'il est réservé aux abonnés et ne peut donc pas lire l'article de Arianna Huffington ( née en Grèce Stassinopoulos). C'est dommage car le titre était intrigant.
Arianna Huffington a créé le site d'infos en ligne "the Huffington Post" dont je n'arrive pas vraiment à saisir la ligne éditoriale. Il me semble que le site devait être à l'origine assez conservateur mais aurait évolué vers du plus libéral à l'américaine, quoique je sente dans certains commentaires des traits de populisme. Oui je sais ça fait un peu réponse à la normande.
Anne, vous serez-il possible d'éclairer notre lanterne ? Les positionnements politiques aux Etats-Unis me désarçonnent assez !
Et cela me fait penser à Arianna ou Ariane à Naxos pour le prénom et la Grèce ☺☺ de Joseph Haydn ou Richard Strauss, il en faut pour tous les goûts!
http://www.youtube.com/watch?v=CcpzfxA0tmA
http://www.youtube.com/watch?v=svSITJZwCP4&feature=related
Rédigé par : Michèle Doige | 01 novembre 2010 à 10:59
Des bonbons ou le baton !
Bllllllllllllll !
Rédigé par : bloggy bag | 31 octobre 2010 à 20:40
Leçon politique: faire ce que l'on s'est engagé à faire, envers et contre tout,cela évite également de céder aux Lobbys détestables, puisque de toute façon, les "tea parties" vont être contre!
Rédigé par : Sélène | 31 octobre 2010 à 20:09
Bonjour !
Je viens de terminer FREEDOM de Jonathan Franzen. "The book of the century", paraît-il. Pas sûr...
Toutefois, les personnages plus vrais que nature de cet inconditionnel de BO nous font comprendre pourquoi on peut avoir été en pamoison devant BO il y a peu et se préparer à voter après-demain pour le GOP ou le Tea Party.
Rédigé par : Robert | 31 octobre 2010 à 18:44
Réponse tardive à F. Audibert mais qui ne dépareille pas avec l'article d'Anne Sinclair.
"... Deux ans et une crise économique plus tard, sa cote de popularité est au plus bas et les démocrates s'attendent à prendre une claque le 2 novembre lors des élections de mi-mandat. Et pourtant, il a fait passer plus de réformes que n'importe quel président depuis Franklin Roosevelt, tout ça malgré une opposition farouche des républicains. Que s'est-il passé ? (...) ils ont hérité d'un pays mal en point, après huit ans de George W. Bush et une crise économique terrible. Mais si les électeurs sont aussi mécontents, c'est aussi la faute de Barack Obama et son administration.
1/Il ne sait pas vendre ses réformes. Ni lui, ni son administration n'ont su expliquer concrètement les incroyables bienfaits de la réforme de la santé ou pourquoi le plan de relance de l'économie était absolument indispensable pour éviter l'effondrement du pays. Le comble, c'est qu'on dirait qu'il en a honte. Dans ses discours de campagne, il consacre à peu près 25 secondes à la réforme de la santé. Au lieu de vanter ses exploits législatifs, il est constamment sur la défensive face aux attaques très bien orchestrées des républicains.
2/Il ne fait plus rêver. Barack Obama, qui enflammait les foules pendant la campagne, a perdu sa capacité d'inspirer. Fini le thème de l'espoir et du changement qu'il n'a cessé de brandir en 2008. Mais il n'a pas su trouver un nouveau message de campagne mobilisateur et se contente d'attaquer les républicains. Dans une interview au New York Times, il avouait qu'il s'était trop présenté comme "le même vieux démocrate de gauche qui augmente les taxes et les dépenses publiques". Du coup, il a déçu ses partisans.
3/Même s'il a rempli beaucoup de ses promesses, les électeurs, eux, ne voient pas de grand changement. Washington fonctionne toujours aussi mal, les banques recommencent à afficher des bonus monstrueux, la fameuse réconciliation droite-gauche n'a pas eu lieu, le chômage est toujours haut et les 700 milliards de relance économique n'ont pas été employés, comme sous Roosevelt, à construire de grands projets visibles comme des centrales nucléaires ou des autoroutes.
4/Il a trop cherché le consensus. C'était un des grands thèmes de sa campagne, il voulait supprimer les clivages gauche-droite et jouer les rassembleurs. Peut-être un peu trop naïvement, il a essayé pendant des mois de cajoler les républicains, espérant toujours une collaboration, avant de réaliser qu'ils n'avaient qu'une stratégie en tête, l'obstruction systématique. Une erreur qui lui a coûté du temps et une partie de son capital politique.
5/Obama a négligé les attentes des électeurs. Les Américains étaient obsédés par l'emploi et la croissance alors que le président a mis le paquet sur les grandes réformes à long terme qu'il fallait pousser vite avant les élections de mi-mandat, donnant l'impression de se disperser et de ne pas tenir compte de leurs préoccupations.
6/Il a semblé manquer de poigne. Toujours à la recherche de ce consensus politique, il a laissé le Congrès se dépatouiller avec les réformes, qui, du coup, ont beaucoup traîné. La réforme de la santé notamment a mis quatorze mois à être votée, exposant les Américains au spectacle peu glorieux des magouilles législatives et leur faisant croire que leur président se faisait manipuler par le Congrès.
7/Trop ambitieux ou trop timide ? Il a eu les yeux plus gros que le ventre, clament les républicains, et aurait mieux fait d'abandonner ses réformes pour se consacrer davantage à l'économie. Il n'a pas vu assez grand, rétorque la gauche. Il n'a pas créé une assurance santé publique, il n'a pas été assez dur avec les banques, il n'a pas poussé assez les droits des homosexuels..."
Article du Point : les 7 erreurs d'Obama
S'agissant de la présidence française, je pourrais en parler mais ce n'est pas l'objet ici et nous savons bien que la France est "peanuts" face aux E.U.A. !
Rédigé par : ghislaine | 31 octobre 2010 à 14:02
Le problème avec l'espoir c'est qu'il demande souvent à être assouvi dans un délai très court.
Les gens qui croient en lui sont, en majorité, des désespérés ou qui ne croient plus en rien.
Le second problème de l'espoir quand il est porté sur les fronts politiques c'est qu'il sous-entend ce que les "desperados" ne sont plus en mesure d'entendre et, a fortiori, de comprendre.
Gouverner, c'est séduire dans un premier temps et composer ensuite. Avec ceux qui n'ont pas été séduits, avec ceux qui infléchissent toujours nos bonnes idées afin de faire valoir leur capacité et de produire du PIB voire du pouvoir d'achat, et de nuire aux démocraties en allant ailleurs reporter leurs activités économiques. Dans des pays moins "regardants" par exemple parce que plus demandeurs de production et d'emplois.
On vit dans un monde où l'espoir a différents visages pour revêtir à la fin le même but : manger à sa faim et dormir sous un toît demeurent les deux mamelles essentielles de toute vie humaine. A partir de là, l'espoir devient un "Yes we can" ou une formule plus abstraite du travailler plus pour gagner plus.
Toutefois, l'espoir reste l'espoir. On est déçu, souvent, parce que ce pour quoi on a lutté traîne les pieds et se heurte à ce dont on se fout car trop éloigné de nos réalités quotidiennes.
Et c'est vrai pour tout le monde, ici et ailleurs. Aux USA comme en France. Oui, je sais, je persiste et je signe à faire un parallèle entre Obama et Sarkozy. Tout simplement parce que, pour des raisons parfois différentes - mais pas tant que ça - les gens ont misé sur des changements et sur l'espoir de lendemains immédiats meilleurs alors que....
J'attends dans l'ombre qu'un candidat dans un pays, quel qu'il soit, aie le courage d'avouer qu'il ne peut rien promettre mais qu'il fera au mieux pour composer avec le monde qui l'entoure. Et cela suppose de faire patienter l'espoir. Qui peut patienter de nos jours ? Qui remet à demain son espoir alors qu'il voudrait bien remettre à plus tard ses factures ? Personne. Soyons honnêtes envers nous comme envers les autres. Notre espoir devrait passer le cap du "Yes we can" à un "Yes, we can if..." et expliquer, et être franc du collier, quitte à perdre une élection. De ce que j'en sais, à mon niveau basique, je crois que les gens préfèrent un discours clair et honnête à des illusions qu'ils savent ou devinent perdues d'avance.
On compose avec tout. A tous les niveaux. Il faut l'admettre et continuer. Mais pas trop juger ceux qui ne nous donnent pas tout ce qu'on attendait d'eux. Personne ne le peut aujourd'hui. On peut faire perdurer des idéaux ou des idéologies afin de définir les grandes lignes et d'être élu par qui va croire en nous, mais j'aimerais pour ma part plus de réalisme dans les discours. Si pas de réalisme, pas de vote. Je préviens les suivants...
Rédigé par : CelineElias | 31 octobre 2010 à 12:24
Bonjour Anne
Un article qui vient de tomber sur LeMonde.fr
http://abonnes.lemonde.fr/ameriques/article/2010/10/31/arianna-huffington-les-etats-unis-se-delabrent_1432812_3222.html
N'y a-t-il pas beaucoup de provocation de la part d'Ariana Huffington, dans ses propos ?
Qui est-elle d'ailleurs ? Certainement pas un soutien à BO
Rédigé par : Philippe Pugnet | 31 octobre 2010 à 10:35
Mr Oizo: Ouais... La grosse farce, ce n'est pas mon truc...
Rédigé par : Anne Sinclair | 31 octobre 2010 à 01:49
Grand, ce n'est pas tt a fait la même chose. Il n'y avait rien de dégradant a aller chez Stewart qui est une émission de bonne qualité et loin de toute vulgarité. Mais Obama n'était pas à son aise et tout simplement pas bon. Peut etre d'ailleurs du fait même que Stewart lui même n'etait pas au mieux de sa forme.
En revanche, je pense comme vous que toute forme de com' n'est pas souhaitable, et celle -là ne correspondait sans doute ni à la personne du Potus, ni surtout au moment.
Rédigé par : Anne Sinclair | 31 octobre 2010 à 01:48
Nous avons un peu connu cela avec Rocard chez Ardisson !
Les bons conseillers des bons hommes politiques doivent avoir la capacité de leur prouver qu'il y a des lieux ou des propositions qu'il faut avoir la rigueur d'éviter, même si le marketing dit le contraire.
Rédigé par : GRAND | 31 octobre 2010 à 01:02
Bonsoir Anne, bonsoir à tous
Cette contribution annule et remplace celle que je viens de poster bien trop vite en appuyant par mégarde sur la touche envoyer alors que le texte était plein de fautes de frappe ! Je me resaisis donc.
Ce soir aux infos nous avons vu la foule impressionnante qui se pressait sur le Mall à l'appel de Stewart et Colbert !
C'était un peu la réponse du berger à la bergère si je puis dire, à la manifestation organisée par le Tea Party.
Deux marches intitulées "a “March to Restore Sanity" et la "March to Keep Fear Alive" ( 10 ème degré garanti) ont eu lieu.
Je trouve que ce genre de manifestation est bien typique des Etats-Unis.
"l’annonce de la participation d’un président en exercice à cette émission faisait débattre le tout Washington."
Certes l'opération pouvait se révéler si peu de temps avant les élections de mi-mandat contre productive. Elle pouvait apparaître comme une espèce de baroud d'honneur de la part d'Obama. Tout doit être tenté pour sauver l'honneur et qui sait toucher des électeurs qui ne le seraient pas autrement comme vous le dites Anne.
Oui mais pour cela encore faut-il que l'opération soit un sans faute. Or il semble que le présentateur en n'adoptant pas son style caustique habituel n'ait pas osé et que le Potus de son côté n'ait pas eu de répondant ce qui fait que cette maladresse supplémentaire risque de jouer encore plus en sa défaveur.
@ Sélène
Sans doute pour les opérettes faut-il encore un peu attendre pour y amener "les petites" mais le théâtre est accessible à un jeune âge et pas nécessairement les spectacles dits pour enfants. Je me souviens assez bien de "fleur de cactus" avec Sophie Desmarets vu au Palais de la Méditerranée à Nice bien avant l'affaire Leroux. Je n'avais que 5 ans, je n'ai sans doute pas tout compris mais j'avais apprécié et la pièce et le fait de ne pas avoir été mise à l'écart.
Rédigé par : Michèle Doige | 31 octobre 2010 à 00:23
J'ai cherché des vidéos de Anne Sinclair sur youtube et je suis tombé sur une vidéo bien marrante qui est une parodie d'Anne Sinclair & François Mitterand, pour ceux qui ne l'a pas vu, lien ici : http://www.youtube.com/watch?v=2a-aOaI4c7E
qu'en pensez vous anne ? est ce que de votre coté vous trouvez ça drôle ?
moi j'aime bien.
Rédigé par : Mr.oIZO | 30 octobre 2010 à 23:23
Bonjour !
Oui le Daily Show ça n'est jamais qu'une émission. But... BO n'a pas fait le poids face à Stewart. It's as simple and as sad as that.
Même cette histoire de colis / bombes sur Emirates n'ébranlera pas suffisamment (du point de vue de BO s'entend) les électeurs to make a difference on Tuesday.
En coulisses et en secret, "on" se demande sûrement déjà si un second mandat est souhaitable...
Oh qu'il serait intéressant de pouvoir suivre les discussion de Billary à ce sujet !
Rédigé par : Robert | 30 octobre 2010 à 22:07