Bonne dinde (pas celle du délire de Céline!). Question aux Américains: Thanksgiving, est ce une action de grâce pour remercier Dieu d'avoir fait aborder les pionniers sains et saufs? Ou pour remercier les Indiens de les avoir si bien accueillis - avant de se faire massacrer? En attendant, je pars sur la route vers le Sud, mais vous posterai de la bas. Comment me passer de vous 3 jours???
Petite anectode qui ne m'a pas fait rire ce mardi: ma fille de 8 ans a été privée de récréation (recess time) pour avoir traîté Christophe Colombe de "butcher" (boucher) pendant le cours de Social Science.Je savais ma fille "underdog", mais à ce point!
Rédigé par : Elyas23 | 29 novembre 2008 à 01:07
Oui Anne, un bon Thanksgiving à tous..et Noël approche .....J'imagine votre ville dans une belle féerie..Je suis de Strasbourg..et c'est aussi une autre dimension à cette période...Bon week-end
Rédigé par : Eleonora | 28 novembre 2008 à 22:17
Croyez le ou non:
http://franceblogcom.blogspot.com/2008/11/believe-it-or-not-america-owes.html
Thanksgiving Day: The first European arrivals seeking religious freedom in the “New World” were French
Rédigé par : Hillblogger | 28 novembre 2008 à 16:19
@ Tomoe, @ Frédéric Val de Marne.
Vous cherchez une bonne recette de dinde, en voici une, avec un peu d'humour, après mon dernier post plutôt pessimiste.
LA DINDE AU WHISKY
* Acheter une dinde d'environ 5 kg pour 6 personnes et une bouteille de whisky, du sel, du poivre, de l'huile d'olive, des bardes de lard.
* La barder de lard, la ficeler, la saler, la poivrer et ajouter un filet d'huile d'olive.
* Faire préchauffer le four thermostat 450 pendant dix minutes pour la saisir.
* Se verser un verre de whisky pendant ce temps-là.
* Mettre la dinde au four dans un plat à cuisson.
* Se verser ensuite 2 autres verres de whisky et les boire lentement.
* Mettre le therpostat à 350 après 20 binutes pour la laisser cuire.
* Se bercer 3 noubeaux berres de whisky.
* Âpres une debi beurre, fourrer l'ouvrir et surveiller la buisson de la pinde.
* Brendre la vouteille de biscuit et s'enfiler une bonne rasade
* Âpres une demi beurre de blus, tituber jusqu'au bour Oubrir la borte du bour et reburner - non - revourner - non - recourner - non - enfin, mettre la guinde dans l'autre sens.
* Se pruler la main avec la sacrament de borte du bour en la refermant.
* Essayer de s'asseoir sur une ciboire de chaise et se reverdir 5 ou 6 whisky de verres ou le gontraire, je sais.
* Buire - non - luire - non - cuire - non - ah ben si - cuire la bringue bandant 4 heures.
* Et hop, 5 berres de plus. Ca fait du bien par ou que ça passe.
* R'tirer le four de la dinde.
* Se rebercer une bonne goulée de whisky.
* Essayer de sortir le bour de la clisse de pinde de nouveau parce que ça a raté la premier fois.
* Rabasser la dinde qui est tombée bar terre, L'ettuyer avec une guenille et la foutre sur un blat, ou sur un clat, ou sur une assiette. Enfin, on s'en fout...
* Se péter la gueule a cause du gras sur le prélar, ou les tuiles, de la buisine et essayer de se relever.
* Décider que l'on est aussi bien par terre et binir la mouteille de rhisky.
* Ramper jusqu'au lit, dorbir toute la nuit.
* Le lendemain, prendre un cocktail à base d’Alka Selzer, consacrer toute la journée au nettoyage du bordel et donner la dinde brûlée au chien du voisin
Bien amicalement,
Robert
Rédigé par : RobertBIZOLIER - Marrakech | 28 novembre 2008 à 02:42
J'arrive pas a dormir... J'ai ete en prison pour mon travail, juste cet apresm... il y avait un jeune homme noir qui dans sa cellulle accrochee au mur avait 2 photos de la famille Obama.
j avais pas le droit de prendre des photos, mais l image valait certainement le grand prix de la meilleurs photo du siecle...
J espere que votre dinde est parfaite et vos jours de grand repos
Rédigé par : Charlotte Goulmy | 28 novembre 2008 à 01:43
The interview covered, among other things, a potential bailout of the auto industry, bonuses for bank executives, and Obama's negotiations to retain his BlackBerry.
http://www.huffingtonpost.com/2008/11/25/barbara-walters-interview_n_146543.html
Rédigé par : Charlotte Goulmy | 27 novembre 2008 à 23:41
n another segment of their interview with Barbara Walters, the Obamas talk about their Thanksgiving plans. They are having at least 60 people, mostly family, over to their Chicago home for the holiday. Michelle Obama told Walters that she usually cooks, but isn't this year -- she gets an "out" because her husband ran for president. Watch:
http://www.huffingtonpost.com/2008/11/27/obamas-on-thanksgiving-pl_n_146881.html
Et je crois que je viens de pièger son premier mensonge... ce qu'il raconte à propos de Malia.... je n'y crois qu'à moitié, mon nez me dit qu'il en rajoute un peu mais c'est mignon... maintenant s'il se met à nous cacher un MS...
Rédigé par : Charlotte Goulmy | 27 novembre 2008 à 23:38
Bonne Action de Grace
Et pour vous Mme Sinclair - some Eye Candy (verbatim) :-)
http://www.dailykos.com/storyonly/2008/11/26/21425/745/268/666902
J'en doute qu'on aurait vu Mons/Mme McCain & famille faire du benevolat la veille du Thanks Giving . As far as Dubya forget about him
Rédigé par : Yul | 27 novembre 2008 à 21:24
bonsoir Anne et tout le monde,
Ce matin avant de partir au travail, j'ai vu le journal de Télématin.
Bush, comme le veut la tradition, a "grâcié" une dinde qu'il a nommée "Citrouille". Il aurait pu faire sa dernière bourde en la nommant Sarah. Et, justement ce qu'il y a eu de drole c'est qu'il y a Sarah Palin qui est apparue dans le reportage.
Comment fourre-t-on les dindes en Alaska ? Avec des marrons glacés ? ou avec du caribou ? Donnez moi la recette !
Y'aurait-il une relation de cause à effet ?
Une dinde peut-elle en cacher une autre ?
Une ambassatrice ! Une dinde ambassadrice, ça vaut le coup d'en parler, non !
Elle va peut-être représentrer le dindon !
Un dindon, vous avez déjà vu une dindon ? C'est un peu comme un paon mais en plus gros et plus moche ! Ca ne crie pas "Léon", ca a un gloussement imitable que par Jacques Villeret dans la Soupe aux choux, et, ça ne fait pas la roue, ça se déhanche en faisant vibrer tout son plumage, un peu comme les girls du Lido !
En attendant les dindons de la farce : c'est nous !
Chez moi pour Noël, on se contentera d'un chapon. D'abord une chapon, ch'a pond pas! Alors autant le manger.
Puis, un chapon ca ne risque pas d'attraper le Sida et pour cause !
Il n'y a plus de CD à vendre ! Il faut s'engager "OFFICIELLEMENT" pour lutter contre ce fléau !
Eric
Rédigé par : erlisalan | 27 novembre 2008 à 20:04
Bonjour Anne, j'espère que vous allez bien.. Excusez-moi, je vais être hors sujet mais voici une anecdote qui devrait vous (et les internautes) sourire.. Je viens de chater avec une Tahitienne de 23ans sur Skyrock, et vous ne devinerez jamais les prénoms que l'une de ses amies, as trouvé pour ses deux poissons rouges? :-)..... "Coule à pic" et "Noie-toi"! ;-) :-D.... Cela ne s'invente pas! ^^.... En tout cas, je constate que du côté de Tahiti, certaine ont beaucoup d'humour ^^
Rédigé par : adonis (....quelquepart dans l'Olympe ^^) | 27 novembre 2008 à 19:39
Comment me passer de vous 3 jours???
En faisant la fête .
A chaque minute nous sommes écrasés par l'idée et la sensation du temps. Et il n'y a que deux moyens pour échapper à ce cauchemar : le plaisir et le travail. Le plaisir nous use. Le travail nous fortifie. Choisissons.
Charles Baudelaire
Rédigé par : Marianne | 27 novembre 2008 à 18:36
SEDAT ils sont marrrons aux Us avec leurs dindes d'Inde dingues!
Rédigé par : Jog | 27 novembre 2008 à 18:09
Femmes je vous aime....si ça peut m'éviter des coups en vache!
Rédigé par : Jog | 27 novembre 2008 à 18:07
Bonjour à tous gardez moi un pilon!
Joyeuse action de grâce à tous...Amen!
Je vous aurais bien parlé d'une dinde, en l'occurence ma voisine mais non j'y renonce...Même ses copines blondes l'ont laissé tomber!
Une info sur la fête des dindes, les premiers a l'avoir fêtée se trouvent être les Canadiens, ( dixit mon fiston, mais je le crois devenu chauvin) quand aux US il semble effectivement qu'elle fut une façon de fêter le massacre des autochones...Mais en 1970 ils commençérent à faire des commémos de ces dits massacres...
Wilki donne des infos, maintenant c'est wilki...faut en prendre et en laisser...J'ai eu la flemme de regarder sur EU ou sur la Britanica..Pas que vous à vouloir flemmarder!
Pour ce qui est de manger de la dinde...non...je préfère le chapon!
Et puis cette manie d'y mettre de la gelée de canneberges... ave une purée synthètique même pas au basilic...C'est quasi indigeste...
Bon je la sens venir cette volée de bois vert!
Mais non je déconne, je déconne...la dinde c'est bon ....Regardez ma voisine!
Bon appétit....et bon repos à tous!
Rédigé par : Jog | 27 novembre 2008 à 18:05
Les Indiens ont été la cible des conquistadors et des troupes américaines parce qu'ils ne voulaient pas qu'on vienne dans leur territoire .d'où les affrontements Oui ! Qu'il y ait eu des massacres . Oui ! Que ces mêmes indiens ont bien accueilli l'étranger . C'est à voir avec l'histoire . Mais de là à faire une généralité côté arrivants des pays d'Europe..qui sous entend que tous les Blancs d'Amérique ont massacré !!!! Il me semble que vos propos sont partiaux
Rédigé par : Rachel | 27 novembre 2008 à 17:25
Pauvres dindes !!! On a vu grâce à une vidéo de Sarah Palin comment elles étaient traitées. Défenseur(e)(s) des animaux s'abstenir.
Hier dans c dans l'air, Christophe Barbier a dit que celui (en l'occurence celle) qui avait gagné au ps était celui (celle) qui avait le mieux triché. J'ai trouvé magnifiquement résumé notre situation. Il est excellent journaliste et ne parle jamais en l'air sans savoir. Si seulement cela pouvait servir de leçon pour l'avenir. Avoir un vote qui ne puisse se résumer à des boites à chaussures, pas d'isoloir, bref, de l'amateurisme pur.
Ce soir je vais à un ciné débat sur l'eau, organisé par Attac entre autre ; il y sera question du Bangladesh, du Kazaksthan, du Kénya. Un peu d'ouverture dans ce monde de brutes.
Que BO n'ai pas mis les pieds dans une église depuis qu'il est president-elect m'est très sympathique et est de bon augure, mieux que les créationnistes dont j'ai cité le nom plus haut pour les dindes.
Françoise
Rédigé par : Françoise Dumont | 27 novembre 2008 à 17:14
Et bien ... bon appetit !
Au sujet de dinde, je me demande bien comment les américains la préparent, car chaque fois que je m'y suis intéressé le resultat fut décevant, sec, filandreux et me faisait regretter les magrets de canard.
Alors si quelqu'une ou quelqu'un a une méthode...
Merci
Bonne fin de journée à toutes et à tous.
Rédigé par : Frederic Val de Marne | 27 novembre 2008 à 16:51
Si j'ai bien compris Thanksgiving est une fête nationale consacrée à remercier l'éternel Dieu pour ses bienfaits. Alors je saisi cette opportunité joviale d'action de grâce pour renouveler ces voeux les meilleurs à nos amis américains et au Monde entier en communion...mais aussi et surtout aux peuples Indiens jadis pour leur accueil chaleureux et hospitalité légendaire.
Puisque c'est un moment privilégié, convivial et traditionnel de dire merci... alors je veux bien et beau partager avec vous notre "Dinde commune" au paprika, farcie d'amitiés et saupoudrée d'amour du monde en chantonnant un beau poème de reconnaissance à l'égard d' AnneSinclair. Pour son merveilleux portail qui rassemble et uni les gens d'horizons multiples. Ces visages rayonnants qui peuplent deux ou trois choses vues d'Amérique.
Bon Thanksgiving à tous!
Rédigé par : samuel | 27 novembre 2008 à 15:43
Je suppose que vous avez suivi la conférence de presse donnée hier par Obama, je croyais vu l’heure la suivre en direct, mais je pas trouvé la bonne chaîne et avais bien du mal ce matin à trouver un quelconque commentaire, je suis finalement tombée sur l’AFP… je suppose que vous n’apprendrez rien de nouveau mais je le poste tout de même !
A nouveau bon Thanksgiving sous un temps que j’espère aussi beau que dans ma contrée…enfin le soleil est là, je commençais à me demander s’il existait encore, certes il faisait -6 ° ce matin mais il faut savoir ce que l’on veut !!
"AFP Obama tente de rassurer les Américains, au début de la saison des achats
Hier, 19h18
Mira OBERMAN
·
Barack Obama a tenté mercredi de rassurer les Américains sur l'état de l'économie juste avant le week-end de Thanksgiving, début traditionnel de la saison des achats de fin d'année, tout en complétant l'équipe de conseillers qui l'accompagnera à la Maison Blanche.
"Au cours des derniers mois, il est devenu de plus en plus manifeste que nous sommes confrontés à une crise économique aux proportions historiques", a déclaré le président élu, lors d'une conférence de presse à Chicago, en annonçant la création d'un "Conseil du président pour la reconstruction économique".
Evoquant le long week-end de Thanksgiving, la fête américaine d'action de grâce, qui marque le début de la saison des courses de fin d'année, M. Obama a dit comprendre les craintes des Américains pour leur avenir.
En période de crise, les commerçants craignent que les consommateurs ne rognent sur leurs achats et préfèrent se serrer la ceinture.
Les dépenses de consommation des ménages américains ont de nouveau baissé en octobre, reculant de 1,0% par rapport à septembre, soit leur plus forte baisse depuis septembre 2001, selon des chiffres officiels publiés mercredi.
"Je pense que, de manière tout à fait compréhensible, les familles sont préoccupées par la situation économique", a reconnu Barack Obama.
Mais "je pense qu'il est important que les Américains gardent confiance, nous avons déjà vécu des récessions, nous avons traversé des temps difficiles par le passé et mon administration entend remettre l'économie sur les rails", a-t-il asséné.
Se voulant rassurant, le futur président a évoqué son plan de création de 2,5 millions d'emplois au cours des deux prochaines années. "Nous avons toujours les meilleurs travailleurs du monde, nous avons toujours la meilleure capacité d'innovation au monde", a-t-il ajouté.
Donnant l'exemple, le futur président a confié que lui-même et sa famille iront "faire des courses de Noël", confiant même que ses filles avaient fait leur liste au père Noël.
"Alors que les gens pensent aux courses de Thanksgiving et qu'ils pensent aux fêtes de Noël, j'espère que chacun comprendra que nous allons parvenir à traverser cette mauvaise passe mais que nous allons devoir faire les bons choix", a-t-il dit.
M. Obama a démarré sur les chapeaux de roue sa période de transition, jusqu'à sa prise de fonction le 20 janvier, en nommant avec un rare empressement les principales figures de son équipe économique.
Au cours de cette troisième conférence de presse en trois jours, il a mis en place un "Conseil pour la reconstruction économique", composé d'"éminentes personnalités de différents horizons hors du gouvernement".
Dans la foulée de la désignation de son futur secrétaire au Trésor et de ses principaux conseillers économiques, il a nommé mercredi l'ancien président de la réserve fédérale américaine Paul Volcker, 81 ans, à la tête de ce Conseil. Ce dernier sera aidé de Austan Goolsbee, l'un des principaux conseillers économiques d'Obama.
Le président élu a comparé son futur "Conseil pour la reconstruction économique" à celui des services de renseignement étranger mis en place par Eisenhower pendant la guerre froide.
"Il fonctionnera de manière similaire dans mon administration", a expliqué M. Obama.
Le futur locataire de la Maison Blanche avait annoncé lundi la nomination de Timothy Geithner, actuel président de la Banque de réserve fédérale de New York, au poste de secrétaire au Trésor, une désignation qui a rassuré les marchés financiers.
Il a également désigné l'ex-secrétaire au Trésor du président Bill Clinton, Lawrence Summers, à la tête du Conseil économique national, afin de coordonner la politique économique de l'administration.
Rédigé par : Michèle Doige | 27 novembre 2008 à 14:43
Bonjour Anne,
Et Bon Thanksgiving!!!
Sert-on aussi de la dinde dans le Sud? ^^ Pour continuer dans la veine culinaire, ils feraient mieux de l'agrémenter un peu, que ce soit d'Inde ou d'Amérique (par ex, avec des pruneaux et des amandes,comme au Maroc!),car vu d'ici, ça n'a pas l'air très appétissant! ^^
Rédigé par : tomoe | 27 novembre 2008 à 12:57
Oublions la dinde et redevenons un peu sérieux...juste un peu (ceci dit, Reynaldo, j'attends votre interprétation symbolique de la dinde :-)).
Voici ce que j'ai trouvé sur les origines de Thanksgiving :
Que fête-t-on à l’occasion de Thanksgiving ?
"Cette fête constitue l’occasion de remercier Dieu de la qualité providentielle du Nouveau Monde et d’une bonne entente avec les populations indigènes.
L’origine historique de Thanksgiving remonte aux premiers temps de la colonisation par les pèlerins britanniques du Mayflower, en 1620-1621.
Cependant, les mythes et la réalité historique s’enchevêtrent en la matière. Ainsi, Thanksgiving était originellement une fête religieuse pour les premiers colons arrivés en Nouvelle-Angleterre, mais a aussi un fondement païen qui est à rechercher dans les traditionnelles fêtes célébrées à l’occasion des moissons en Europe. Par ailleurs, si le premier Thanksgiving a été fêté en 1621, les années suivantes ont vu la célébration renouvelée de façon extrêmement irrégulière, sans connaître la dimension qu’elle a eu par la suite. Thanksgiving a été ressuscitée dans les années suivants la Guerre de Sécession, semble-t-il afin de renforcer l’unité nationale durement mise à l’épreuve par la guerre et afin de constituer un creuset commun aux vagues de millions d’immigrants arrivants à la fin du XIXème siècle. De nombreux mythes sont alors apparus, un peu comme ceux créés par la France républicaine de la même époque (Vercingétorix, Jeanne d’Arc, Clovis, …).
Pour en rester à ce qui s’est réellement passé, la réalité est moins belle que les mythes.
Les pèlerins qui sont arrivés à Plymouth, dans le nord est des Etats-Unis actuels, en 1620 appartenaient à une église séparatiste, la secte des Puritains. Soumis à des persécutions à raison de leur confession, ils s’enfuirent d’abord aux Pays-Bas, puis armèrent un navire, le Mayflower, pour rallier le continent américain, où ils espéraient pouvoir vivre leur foi librement.
Leur implantation fut difficile : ils ne connaissaient pas ce nouveau continent, n’étaient pas forcément des agriculteurs, et sont arrivés en plein hiver, au mois de décembre 1620. Au printemps 1621, 46 des 102 pèlerins étaient morts. Heureusement, la récolte de 1621 fut excellente, raison pour laquelle les pèlerins voulurent célébrer cette réussite par une fête à laquelle furent conviés 91 Amérindiens. Bref moment d’harmonie.
En fait, les pèlerins n’auraient rien pu faire, et seraient sans doute tous morts si les Amérindiens ne les avaient pas aidés. La Providence prit le nom de Squanto, un Amérindien qui, à la surprise des pèlerins, parlait anglais pour avoir été capturé par des marins anglais en 1614. Ils l’avaient ramené en Angleterre où il avait vécu durant neuf ans.
Pas rancunier, Squanto a aidé les pèlerins à vivre sur leur nouvelle terre, à traverser leur premier hiver, et ensuite leur apprit comment planter le maïs, comment chasser, comment pêcher.
Sans lui, et sans la tribu des Wampanoag à laquelle il appartenait, les pèlerins auraient sans doute tous péris, comme ce fut le cas de bien d’autres tentatives d’implantation de l’époque.
Il aurait peut-être mieux valu qu’il en soit ainsi.
En effet, tant que Massasoit, chef des Wampanoag, fut vivant, les relations entre les colons et les Amérindiens furent harmonieuses, ces derniers partageant avec les nouveaux arrivants leurs connaissances ancestrales.
Cependant, à la mort de Massasoit, la situation se dégrada. En 1676, les pèlerins voulurent désarmer les Wampanoags. Ces derniers ne se laissant pas faire, les colons les poursuivirent et leur firent la guerre de façon atroce et barbare. Le roi Metacomet, successeur de Massasoit fut massacré (noyé puis écartelé), sa femme et ses enfants furent réduits en esclavage aux Antilles. Pendant 25 années, le crâne de Metacomet fut exposé sur une pique à l’entrée du village des pèlerins. Ce n’était que le début de l’un des plus grands génocides de l’humanité.
Voilà sans doute la raison pour laquelle les Native Americans ne sont pas vraiment à la fête, à l’occasion de Thanksgiving."
Je laisse à nos amis Américains le soin de de confirmer ou d'infirmer les propos ci-dessus. Ou d'y apporter de nouveaux éclairages. Je serais bien curieuse de savoir exactement ce que vous fêtez outre-Atlantique et pourquoi vous le fêtez.
J'avoue bien aimer quant à moi la version "païenne" de l'Histoire qui prétend qu'à l'origine, on célébrait à Thanksgiving l'abondance des moissons qui permirent aux premiers colons du Mayflower de subsister.
Rédigé par : CelineElias | 27 novembre 2008 à 12:45
Un début de réponse à votre interrogation sur la signification de cette action de grâce, ce n'est qu'un témoignage...trouvé sur la toile.
"THANKSGIVING : le point de vue d’une Indienne
Je fête le jour de Thanksgiving.
Cela peut surprendre les gens qui se demandent ce que les Indiens d’Amérique pensent de cette célébration officielle du début de l’invasion européenne qui entraîna la mort de 10 à 30 millions d’Indiens.
Thanksgiving n’a jamais été pour moi le souvenir des premiers migrants. Quand j’avais 6 ans, ma mère, une femme de la Nation Dineh, m’apprit à moi et à ma sœur à chanter sur l’air de "Land of Pilgrim’s pride" (Pays de la fierté des Pères Pèlerins) les paroles de "America, the Beautiful" (Amérique, la belle). Notre peuple avait-t-elle dit a été sur cette terre beaucoup plus longtemps et en a pris beaucoup plus soin. Aussi nous devions chanter "Land of Indian’s pride" (terre de la fierté indienne).
J’étais fière de chanter les nouvelles paroles à l’école, mais je les chantais à voix basse. A 6 ans, il me semblait avoir appris quelque chose d’important. Comme enfant d’une famille amérindienne, je faisais partie d’un groupe très réduit de survivants et j’avais appris que ma famille savait ce qui s’était réellement passé à l’époque quand ces personnes pauvres et fatiguées étaient arrivées sur nos terres.
Quand les Pèlerins sont parvenus à Plymouth Rock, ils étaient pauvres et affamés, la moitié d’entre eux moururent en quelques mois de maladie et de faim. Quand Squanto, un Indien Wampanoag, les trouva, ils étaient dans un état pitoyable. Il parlait anglais, car il était allé en Europe, et il prit pitié d’eux. Leur culture anglaise n’avait rien donné. Les Indiens les nourrirent tout au long de l’hiver et leur apprirent comment cultiver leur nourriture.
Pour beaucoup d’entre nous, donner sans garder pour soi est une façon de gagner le respect des autres. Chez les Dakotas, le peuple de mon père, on a coutume de dire, lorsque quelqu’un demande quelque chose "Nous sommes des Dakota et nous sommes vivants" et l’on pense que l’on peut donner car il y a assez pour tous. Ce système de société est totalement opposé à celui dans lequel nous vivons aujourd’hui, fondé sur la vente et non le don.
Pour les Pères Pèlerins, les Wampanoags étaient des païens, des représentants du Diable. Ils considéraient Squanto non pas comme un égal mais comme un instrument de Dieu, de leur Dieu, pour les aider eux, le peuple choisi.
Depuis ce partage initial, la nourriture des Indiens d’Amérique s’est répandue partout dans le monde. Environ 70% de toutes les récoltes faites au monde étaient cultivées par les peuples amérindiens. Je me demande parfois ce que mangeaient les Européens avant qu’ils nous rencontrent : des spaghettis sans tomates ? De la viande sans pommes de terre ?
En retour, ces Européens en venant aux Etats-Unis qu’ont-ils donné ?
En moins de 20 ans, les maladies et les traîtrises des migrants ont décimé les Wampanoags.
Dans les histoires racontées par les Dakotas, une personne mauvaise garde toujours son cœur dans une place secrète, séparé de son corps. Le héro doit alors trouver cette place secrète et détruire ce cœur en vue de stopper le mal.
Pour moi l’histoire de Thanksgiving me fait penser à cette légende, le cœur des pèlerins mauvais ayant été caché. Ce cœur était rempli de haine, d’avidité, de sectarisme et d’autosatisfaction… Nous avons le mal qu’il a causé pendant près de 4 siècles : des génocides, la dévastation de la nature, la pauvreté, le racisme, les guerres…..
Où est le héros qui va détruire ce cœur du mal ? Je crois que ce héros doit être chacun d’entre nous. Lorsque je ferai mon action de grâce Jeudi prochain et que je cuisinerai la nourriture de mes ancêtres, je ne pourrai m’empêcher de penser à ce cœur méchant et à tous ceux de mon peuple qui ont subi le mal qu’il a causé.
Si nous parvenons à survivre en développant notre capacité à partager et à donner, peut-être que le mal et le bien qui s’étaient rencontrés lors du premier Thanksgiving sur la terre des Wampanoags pourront revenir à leur point de départ.
Alors la guérison pourra commencer.
Traduction du Texte de Jacqueline Keeler,
Membre de la Nation Dineh, Sioux Yankton Dakota"
Rédigé par : Michèle Doige | 27 novembre 2008 à 11:41
Bon Thanksgiving à vous Anne et à tous les internautes sur ce blog qui vont le fêter à leur façon étant soit américains soit français expatriés là-bas !
Ici en France ce n’est pas fêté c’est sûr mais vous me donnez l’envie sinon de déguster une dinde, je n’aime guère, au fait ce sera bien la seule intervention de Bush puisque Obama mobilise le discours ces jours, gracier une dinde, chez nous sous la 4 ème république les présidents « inauguraient les chrysanthèmes » !!!!, mais je suis partante pour la sauce aux airelles ou cranberries, c’est délicieux je trouve, en Norvège j’en ai mangé avec de l’élan et oui n’en déplaise à Sarah Palin ce n’était pas du caribou, quant à la célèbre tarte au potiron, j’essaierais bien d’en réaliser une car je suis curieuse de savoir le goût que cela peut avoir.
Vous voyez la gourmande qui se laisse aller !
Ainsi donc vous partez pour le Sud, il me faudra quant à moi attendre un peu pour y aller, au sud de la France s’entend, ce sera pour les fêtes de fin d’année…j’ai hâte de lire vos commentaires sur les lieux que vous aurez découverts, ce sera une nouvelle « invitation au voyage », jusque où dans le sud irez vous? Vous me direz tout est relatif, passé le Potomak vous êtes déjà dans le sud ! Je me souviens que quand j’étais arrivée en Bretagne pour y vivre 4 ans mes collègues de travail partaient en vacances et certains à qui je demandais leur destination me répondaient « dans le sud » et moi qui ai vécu 20 ans dans le sud je leur demandais des précisions et eux rétorquaient « dans le Morbihan » eh oui pour les bretons du nord, le sud c’est la Bretagne du sud, c’est pour cela, je vous dis que tout est relatif.
Le sud des Etats-Unis, pour moi est très abstrait, je le connais tristement par l’Histoire et les affres de la guerre de sécession, ou mieux par la littérature et le foisonnement de l’écriture de Margaret Mitchell avec Autant en emporte le vent, l’odeur de la terre de Tara…je situais aussi au sud des Etats-Unis la pièce émouvante de Marguerite Duras Savannah Bay car je croyais que cette baie était celle de Savannah Georgia, et bien non, c’est situé dans le Siam de l’époque, la Thaïlande aujourd’hui sous la tourmente !!
Vous dites qu’il vous serait difficile de vous passer de nous pendant ce week-end, c’est flatteur et agréable à lire…et la réciproque est vraie, en ces temps d’individualisme, de repli sur soi, ce blog est un lieu d’échange où la tolérance et l’ouverture d’esprit est réjouissant à trouver. Quand vous adressez la parole à un inconnu dans la rue, la personne va presque se sentir agressée en première réaction, étrange, ou alors surprise, donc même si parfois les Wouh ou autres exclamations des américains vous paraissent « trop » comme disent les jeunes, parfois j’aimerais bien entendre ne serait ce que ce genre de propos !!
Sur ce bonne route et à nouveau bon Thanksgiving.
Rédigé par : Michèle Doige | 27 novembre 2008 à 11:37
A French Connection
By KENNETH C. DAVIS
TO commemorate the arrival of the first pilgrims to America’s shores, a June date would be far more appropriate, accompanied perhaps by coq au vin and a nice Bordeaux. After all, the first European arrivals seeking religious freedom in the “New World” were French. And they beat their English counterparts by 50 years. That French settlers bested the Mayflower Pilgrims may surprise Americans raised on our foundational myth, but the record is clear.
Long before the Pilgrims sailed in 1620, another group of dissident Christians sought a haven in which to worship freely. These French Calvinists, or Huguenots, hoped to escape the sectarian fighting between Catholics and Protestants that had bloodied France since 1560.
Landing in balmy Florida in June of 1564, at what a French explorer had earlier named the River of May (now the St. Johns River near Jacksonville) , the French émigrés promptly held a service of “thanksgiving.” Carrying the seeds of a new colony, they also brought cannons to fortify the small, wooden enclosure they named Fort Caroline, in honor of their king, Charles IX.
In short order, these French pilgrims built houses, a mill and bakery, and apparently even managed to press some grapes into a few casks of wine. At first, relationships with the local Timucuans were friendly, and some of the French settlers took native wives and soon acquired the habit of smoking a certain local “herb.” Food, wine, women — and tobacco by the sea, no less. A veritable Gallic paradise.
Except, that is, to the Spanish, who had other visions for the New World. In 1565, King Philip II of Spain issued orders to “hang and burn the Lutherans” (then a Spanish catchall term for Protestants) and dispatched Adm. Pedro Menéndez to wipe out these French heretics who had taken up residence on land claimed by the Spanish — and who also had an annoying habit of attacking Spanish treasure ships as they sailed by.
Leading this holy war with a crusader’s fervor, Menéndez established St. Augustine and ordered what local boosters claim is the first parish Mass celebrated in the future United States. Then he engineered a murderous assault on Fort Caroline, in which most of the French settlers were massacred. Menéndez had many of the survivors strung up under a sign that read, “I do this not as to Frenchmen but as to heretics.” A few weeks later, he ordered the execution of more than 300 French shipwreck survivors at a site just south of St. Augustine, now marked by an inconspicuous national monument called Fort Matanzas, from the Spanish word for “slaughters.”
With this, America’s first pilgrims disappeared from the pages of history. Casualties of Europe’s murderous religious wars, they fell victim to Anglophile historians who erased their existence as readily as they demoted the Spanish settlement of St. Augustine to second-class status behind the later English colonies in Jamestown and Plymouth.
But the truth cannot be so easily buried. Although overlooked, a brutal first chapter had been written in the most untidy history of a “Christian nation.” And the sectarian violence and hatred that ended with the deaths of a few hundred Huguenots in 1565 would be replayed often in early America, the supposed haven for religious dissent, which in fact tolerated next to none.
Starting with those massacred French pilgrims, the saga of the nation’s birth and growth is often a bloodstained one, filled with religious animosities. In Boston, for instance, the Puritan fathers banned Catholic priests and executed several Quakers between 1659 and 1661. Cotton Mather, the famed Puritan cleric, led the war cries against New England’s Abenaki “savages” who had learned their prayers from the French Jesuits. The colony of Georgia was established in 1732 as a buffer between the Protestant English colonies and the Spanish missions of Florida; its original charter banned Catholics. The bitter rivalry between Catholic France and Protestant England carried on for most of a century, giving rise to anti-Catholic laws, while a mistrust of Canada’s French Catholics helped fire many patriots’ passion for independence. As late as 1844, Philadelphia’s anti-Catholic “Bible Riots” took the lives of more than a dozen people.
The list goes on. Our history is littered with bleak tableaus that show what happens when righteous certitude is mixed with fearful ignorance. Which is why this Thanksgiving, as we express gratitude for America’s bounty and promise, we would do well to reflect on all our histories, including a forgotten French one that began on Florida’s shores so many years ago.
Kenneth C. Davis is the author of “America’s Hidden History: Untold Tales of the First Pilgrims, Fighting Women and Forgotten Founders Who Shaped a Nation.”
Rédigé par : Mélanie | 27 novembre 2008 à 10:44
Bonjour,
la derniere colonne de Nicholas Kristof est a lire absolument:
http://www.nytimes.com/2008/11/27/opinion/27kristof.html?_r=1
Rédigé par : Laurent | 27 novembre 2008 à 09:16