Voilà un Président qui veut agir vite, et qui a compris que dans l'économie globale qui est la nôtre la confiance et les mesures doivent aller de pair.
Cette crise, a-t-il dit est d'une proportion historique et si l'on n'agit pas très vite, ce sont des millions d'emplois que nous allons perdre.
Quelques remarques tout de suite:
1) Il voulait donc dans sa conférence de presse annoncer le nom des 4 personnes qui vont constituer sa force de frappe économique, et voulait montrer qu'il nomme a la fois les plus brillants esprits de l'Amérique mais le mariage , je le cite " du jugement, de l'expérience, et des idées neuves" : Pour le jugement et l'expérience, il ne pouvait pas trouver mieux: Tim Geithner et Larry Summers en seront les chevilles ouvrières. Geithner sera le Ministre des Finances, le Treasury Secretary, et Larry Summers sera le Directeur du National Economic Council. Ils ont travaillé ensemble sous l'Administration Clinton, et Obama est suffisamment déterminé pour se moquer qu'on dise "ah oui, c'est l'équipe Clinton qui revient"! Si on veut des gens qui ont de l'expérience, il faut bien aller les chercher là où ils ont exercé des responsabilités. Il ne cède pas au "jeunisme"à tout prix habituel.
Apparemment, les idées neuves, il les attend aussi des deux femmes dont on dit qu'elles sont toutes les deux remarquables, Christina Romer et Melody Barnes, qui seront auprès de lui à la Maison Blanche .
2) Il a choisi des personnalités non seulement d'envergure nationale, mais de dimension internationale aussi, car il sait que la crise est mondiale et il s'agit de recoller la confiance avec les leaders économiques mondiaux.
3) Son plan économique, son "stimulus package" qu'il ne voulait pas dévoiler aujourd'hui sera de très grande ampleur. On parle de 700 millions de $, voire d'un milliard., car dit-il "il n'y a pas une minute à perdre" pour relancer l'économie. Là aussi, foin des dogmes, ce sera du déficit budgétaire, des baisses d'impôts pour la classe moyenne, des hausses d'impôts pour les plus fortunés.
4) ils ne mettront pas de l'argent à fonds perdus sans plans économiques alternatifs. Il a parlé en termes sévères de l'industrie automobile venue pleurer devant le Congrès mais sans aucun plan de rechange. Il aidera donc Chrysler, Ford ou General Motors, mais ils ont intérêt à revenir avec un plan précis.
5) On se retrouve dans une une situation surréaliste d'un Président qui n'est pas encore aux affaires et qui agit pour le coup en chef de guerre. Bush n'a plus qu'à suivre, Paulson à obtempérer. La confiance va revenir avec une énergie et une volonté politique pareilles!
Vous aussi avez remarqué cela Jean!
Les grands singes n'aiment peut être pas descendre de leur arbre, qui sait?
Rédigé par : Jog | 26 novembre 2008 à 18:54
C'est curieux et interpellant: quand ce sont des femmes qui détiennent un site blog ou qu'elles interviennent:
1. Elles s'appellent par leur prénom
2. L'auteur(e)intervient (interactif)
3. Les tons sont plus bas, plus polis
Et je remarque, nomade parmi les nomades, que des américaines francophiles sont en train de transformer la façon d'écrire le français en supprimant tout simplement les accents et autres signes sans gêner le moins du monde à la compréhension et, au contraire, en rendant le français plus proche des normes de l'internet. Pendant ce temps-là, les immortels font la sieste ... bien méritée, mais dans d'autres domaines.
Rédigé par : Account Deleted | 26 novembre 2008 à 15:35
Merci...boudiou ça devient interactif!
Rédigé par : Jog | 25 novembre 2008 à 17:37
Jog: je me renseigne un peu plus sur Brent Scrowfcroft et vous dirai. je ne savais de lui que des bribes encore plus sommaires que ce que vous me dites...
Rédigé par : Anne Sinclair | 25 novembre 2008 à 16:53
Mefiez vous des ecureuils Julie
Ils sont econophages en ce moment!
Rédigé par : Jog | 25 novembre 2008 à 14:36
Piqué sur le blog de Vincent Jauvert sur le Nouvel Os à Moelle!
Pouvez vous nous en dire plus?
L'homme est un général d'aviation à la retraite, il a 83 ans et s'appelle Brent Scowcroft.
Il a été le conseiller pour les affaires de sécurité de George Bush père.
Aujourd'hui, il est l'un des spécialistes de politique étrangère les plus célébrés aux Etats-Unis.
Et, selon le "Wall Street Journal", il est le gourou d'Obama en matière de géopolitique.
Les deux hommes déjeunent régulièrement ensemble.
Ils ont tous deux exprimé des vues identiques très hétérodoxes.
Tous deux étaient très tôt opposés à la guerre en Irak (Scowcroft l'a même écrit dans une tribune qui a secoué Washington à l'été 2002).
Tous deux sont dits favorables à un retrait rapide du même Irak.
Du coup, des protégés de Scowcroft font partie de l'équipe Obama (en particulier l'actuel secrétaire à la défense, Bob Gates, qui devrait garder son poste.)
Est-ce à dire que le 44ème président fera la même politique que le 41ème - ou du moins qu'il sera, comme lui, un "réaliste" en la matière?
Tout porte à le croire.
Et ce serait probablement une bonne chose pour le monde.
Selon le "Wall Street Journal", Scowcroft aurait conseillé à Obama de faire tout de suite le forcing pour arracher la paix entre Israéliens et Palestiniens.
Il a écrit, avec d'autres, un texte engageant la Maison Blanche à négocier avec l'Iran.
Avec la Russie, il propose une approche graduelle de reprise de contact au plus haut niveau.
Il sait de quoi il parle.
C'est lui qui, avec George Bush père, a géré la chute du Mur de Berlin et l'éclatement de l'URSS.
Et la première guerre d'Irak.
Avec une exceptionnelle maîtrise.
Rédigé par : Jog | 25 novembre 2008 à 14:34
"Peu après la libération on rasait les cheveux des filles qui avaient sympatisées avec les Allemands. Ces histoires m'angoissaient. Petite cela m'empêchait de dormir parce que je me disais que cela aurait parfaitement pu m'arriver.
Comment on peut être sûre du Bien ou du Mal? Aucun compas intérieur ne donnait de réponse rassurante.
Avec l'âge est venue l'idée que je me suis fait des soucis pour rien. Avec la maturité et les bons amis s'est crée un sens intuitif du Bien et du Mal dans la politique. Certains mots étaient importants, il suffisait d'être de gauche pour ne pas être de droite et donc loin de ses crimes qui m'angoissaient tant.
Dans ma tête c'était: Je ne sais pas encore ce qui est Bien et ce qui est Mal. C'est de ma faute parce que les autres eux, ils savent.
Pour un enfant, c'est dangereux de ne pas savoir parce qu'on peut se laisser entraîner dans un sens comme dans un autre.
J'ai eu de la chance, mais était-ce bien grâce à mon bon vouloir? Ma descendance juive, la fuite de mes parents pour celui qu'on appelerait peu de temps plus tard l'ennemi ont certainement décidé pour moi. Je ne sais toujours pas si de moi-même j'aurais agi moralement"
Renate Rubinstein
Je connais presque tout ce qu'elle a écrit et de toutes ses phrases, celle-ci m'a fait le plus tilt. Je l'ai certainement mal traduit, mais j'espère que vous en comprenez le sens quand même. C'est vrai, si elle n'était pas juive, si elle était une jolie blonde avec des bouclettes, si elle était restée en Allemagne, si ses parents n'avaient pas fuit, elle aurait pu être comme les autres petites filles indoctrinées pour penser comme l'idiot de Berchtesgaden.
Je suis sûre que les blancs des Etats Unis ont vraiment pensé que le monde marchait sur la tête le jour où on a dit que tout le monde était égale. Sauf excellent compas intérieur... et ben, on croit bêtement ce qu'on nous apprend.
Il m'arrive souvent de me reprocher de ne rien faire quand j'ai connaissance du mal. Enfin, je rouspète à mon niveau mais je me rends compte, de plus en plus en veillissant, que même si j'y avais assistée, à l'Holocauste, je n'y aurai rien fait non plus. C'est totalement dramatique.
Je sais pour la famine, les scandales, la politique d'asile, les camps un peu partout dans le monde, les fichiers, la corruption, les SDF, la Hollande face à Taida Pasic et Ayaan Hirsi Ali et je fais quoi? Rien d'efficace. Ca continue et la vie continue, même la mienne.
C'est difficile à concevoir qu'on puisse savoir et pas pour autant y faire quelque chose. Mieux vaut ne pas trop en parler, parce que ça fait vraiment Folie des grandeurs, non mais ho! Tu te prends pour qui???
C'est pour cela que je suis heureuse pour Les Etas Unis, eux au moins pourront définitivement rayer un Mal de leur liste
Rédigé par : Charlotte Goulmy | 25 novembre 2008 à 12:23
Bonjour Anne
Quand dormez vous donc ? A l’heure où je vous écris ce matin en France allez vous me rétorquer ! Je me réfère à dimanche jour de votre retour à Washington, vous nous postiez encore des commentaires à 2 h du matin heure français et une fois arrivée aux Etats Unis, vous nous écriviez encore à 23 h de là-bas donc 5 h du matin en France, c’est très attentionné mais reposez vous un peu aussi tout de même pour pouvoir fouler le mall le 20 janvier !
Vos détails sur le vol, vos courses au retour nous donnent une image concrète de votre vie là-bas encore plus que de longs développements, c’est très instructif…
Pour ceux qui douteraient encore de votre objectivité en tant que journaliste, l’article de Françoise Giroud mis en ligne par Charlotte se révèle très instructif, et ce n’est pas cette dame qu’on pourrait accuser de complaisance, elle qui demeure célèbre pour sa formule « ne tirez pas sur l’ambulance » !
Encore et toujours le feuilleton du PS !! Hier soir Ségolène Royal était l’invitée du Grand Journal sur Canal, je m’en suis étonnée, il a été dit que Martine Aubry elle aussi invitée a décliné pour Conseil Municipal à Lille, j’imaginais mal les deux femmes se retrouver côte à côte hier soir. La semaine dernière les trois candidats avaient invités, là le CSA jugera. En tout état de cause Ségolène Royal qui est tout de même battue même si les résultats définitifs n’ont pas été proclamés par la fameuse commission de récolement ! se déclarait vainqueur, ce n’est pas nouveau, au soir de l’élection présidentielle elle parlait de victoire…je suis comme vous Anne et comme beaucoup je suppose, je n’ai rien contre elle, par contre la dérive variétés théâtre et le côté messianique christique me mettent mal à l’aise, la politique ne fait pas bon ménage avec ce genre de « spectacle », enfin c’est mon idée.
Le point qui m’a fait bondir est plutôt son insistance à évoquer la jurisprudence en matière d’élections municipales, certes elle a raison sur le fond, dans ces élections le Conseil d’Etat saisi de recours a tendance lorsque l’écart de voix est très faible et que des manœuvres frauduleuses ont été de nature à vicier le vote, à prononcer l’annulation des opérations électorales. Là où je ne suis plus du tout en accord, c’est que cette jurisprudence s’applique à des élections locales et que donc seule l’élection contestée dans telle ou telle ville est annulée, et une nouvelle élection a lieu, si l’on transpose comme elle le voudrait à l’élection du premier secrétaire du PS, il faudrait au pire si des irrégularités non matérielles mais frauduleuses et un écart mince de suffrages est constaté dans des sections ou fédération annuler le seul vote de cette section, l’élection générale ne serait pas annulée, de plus il n’est absolument pas question de troisième tour général !!
Revenons au sujet de votre post, la nomination par Obama de son équipe économique et prenons exemple pour une fois, nous l’avons assez critiquée ces 8 dernières années , « de la démocratie en Amérique » . Le president-elect met à profit cette délicate période de transition pour poser les jalons de sa future politique.
Et comme vous le dites c’est ô combien réconfortant oui je sais l’adjectif est sans doute bizarre mais en période de crise, c’est ce qu’il faut, un homme qui se révèle de plus en plus homme d’Etat prêt à prendre les problèmes à bras de corps sans état d’âme idéologique, des solutions pragmatiques et rapides, extrêmement rapides doivent être prises pour éviter que les américains les plus démunis ne soient encore plus durement touchés et les geignards, eh bien n’ont qu’à fournir un effort eux aussi.
Nous nous interrogions sur lequel des deux ex secrétaires d’Etat au Trésor ou son adjoint allait être aux commandes, eh bien les deux en quelque sorte, l’union fait la force n’est pas une vaine parole, alors, essayons d’en prendre des leçons dans notre vieille Europe apte à très vite juger et je m’en vais lire le commentaire de Julie qui vous a tant ému…
Bonne journée.
Rédigé par : Michèle Doige | 25 novembre 2008 à 11:10
Avec 700 millions il ne bouchera pas les pertes de GM, Ford, Chrysler...
Obama ne bouchera même pas la dent creuse de GM!
En plus il ne sauvera pas le Michigan.....Sans doute l'un des états le plus sinistrés des USA.
Ici on parle de milliards, j'aimerais savoir si c'est ici que l'on se plante ou si c'est vous Anne qui vous trompez?
Rédigé par : Jog | 25 novembre 2008 à 10:39
De toute façon des millions d'emplois vont être perdus, notamment dans l'industrie automobile. Il faut dire la vérité, ce sont les robots qui vont travailler. Dans quasiment tous les secteurs industriels la gomme et le crayon de papier c'est terminé.Inventer, imaginer une économie parallèle non marchande pour créer des richesses c'est à mon sens le défi de demain et la crise économique qui s'est amorcée a ouvert une brèche qui de manière induite a donné la voie à suivre.
Rédigé par : claude | 25 novembre 2008 à 08:26
Laissons un peu de temps au temps!
Oui, Obama a été un grand candidat et il fera des erreurs; Michelle, toujours très éloquante,l'a dailleurs dit sur CNN, en pleine campagne electorale "he will make mistakes": (13ieme minute de la video)
http://www.youtube.com/watch?v=pyBc33UjvDU
Rédigé par : Elyas23 | 25 novembre 2008 à 04:15
Françoise, je suis d'accord avec le mot "patron", pas avec celui de "guide".
Il ne faut pas déifier Obama: ce fut un grand candidat, chacun espère qu'il sera un grand Président, et même si, en effet, il ne fait que la moitié de ce qu'il a promis, ce sera un énorme succès.
Mais c'est un homme, faillible. Il fera des erreurs et on ne doit pas sous prétexte qu'on l'a porté aux nues, le descendre demain en flammes.
Les dirigeant politiques les plus honorables sont ceux qui peuvent se dire: j'ai essayé.
Rédigé par : Anne Sinclair | 25 novembre 2008 à 02:04
@ SEDAT - le matin quand je marche a pied pour aller au travail, je passe devant au moins une douzaine d'ecureuils et je pense a ce blog... et notre conversation sur les ecureuils puis a tous vos citations sur les ecureuils et je souris!
Rédigé par : Julie | 25 novembre 2008 à 01:42
Pour stopper l'hémorragie de la crise et remettre l'économie américaine sur les rails de la croissance, Barack Obama a mis sur pied une trilogie déterminante: "du jugement, de l'expérience et des idées neuves". Ce faisant, il a choisi d'urgence vu l'ampleur et la profondeur de la crise un duo chevronné à la commande de l'économie. Notamment Geithner et Summer. Ces anciens de l'administration Clinton qui seront épaulés par Romer et Barnes une équipe des jeunes "émoulus" incarnant le renouvellement et la fraicheur des idées.
C'est avec ce quatuor- de grande envergure- que Barack Obama entend relancer l'économie par le truchement du stimulus package, cette panacée d'inspiration keynesienne fondée sur l'économie dirigiste. Et qu'il entend générer l'emploi et augmenter le pouvoir d'achat. Puis, restaurer la paix et la tranquilité du peuple perturber par les méfaits de l'effondrement du système financier international.
Oui,c'est avec cette stratégie interventionniste à l'antipode de l'autarcie qu'il vise à recréer le climat de confiance avec l'europe, la russie et les pays émergents et celui avec le peuple brouillé par les sombres périodes de l'ère Bushienne fort contestable.
Pour l'heure, sa rapidité déconcertante semble entrainer dans son sillage l'administration en place. La cloche du plan de sauvetage de Barack Obama vient de sonner qui annonce la prise prochaine de ses fonctions. En attendant comme la tradition oblige l'actuelle président impopulaire continue de diriger un Etat métamorphosé qui n'a pour amour que son idole Obama et pour espoir de sortie de crise ce métis providentiel.
Rédigé par : samuel | 25 novembre 2008 à 01:36
Bonsoir,
Je suis d'accord avec tous le monde, il faut un véritable patron pour l'amérique (après 8 années de Bush on ne peu pas faire pire...), mais quand Obama aura pris véritablement ses fonctions, pourra-t-il agir comme il a toujours exprimé dans ses discours et faire se qu'il faut pour relever l'amérique, ne va-t-il pas être attirer par tout ce que le pouvoir donne? et se dire après tout j'en profite pour 4 ans et adieux les beaux discours.
Quand on voit en France la bataille pour la présidence d'un parti, ça laisse supposer que la place doit être bonne !
Alors j'espère comme beaucoup, qu'il donnera une dynamique que se repercutera chez nous, et si ca marche et bien prenons exemple sur sa façon d'agir. Après tout on a peut être d'un guide.
Rédigé par : françoise | 25 novembre 2008 à 00:06
This is exactly why we elected Obama!
It's nice to see him taking the lead (maybe a reaction to last week's negative NYT article asking why the current and elected President remained silent after more negative national statistics were announced).
Rédigé par : La Mom -an American Mom in Paris | 25 novembre 2008 à 00:04
@ Celine, je vous comprends. Je suis bien americaine car je suis une 'optimiste eternelle' mais je suis assez pragmatiste aussi. Meme Obama a dit a plusieurs reprises que les problemes sont grands et les resultats seront loins.
Mon emotion venait de plusieurs choses, notamment le fait qu'en tant qu'americain, on peut finalement et de nouveau etre fier de notre pays et que nous tournons la page. Meme si l'equipe Obama ne produit pas la moitie de ce qu'on attend d'eux - le changement est venu. Les gens se sont mobilise pour la politique; on croit de nouveau que tout est possible; les gens qui n' ont pas eu le droit de voter, il y a 40 ans, ont obtenu la Maison Blanche - c'est une nouvelle ere en comparaison avec l'ere qu' on quitte. Je ne parle de la fierte pas dans le sens 'patriotic' - mais au fond.
Je ne suis pas victime, mais je suis une des "rares" (ce que j' entends tellement souvent...) americains qui est bilingue, qui voyage, qui connait un peu sur monde... mais en meme temps c'est une blessure. Chaque fois que qqn me felicite pour ca - ils disent en meme temps que mes concitoyens ne le sont pas. Un compliment? Une critique?
Je vous explique:
Le regne Bush, c'est 1/4 de ma vie. Sur le plan voter, je n' ai connu que deux Presidents - Clinton et Bush.
9/11 - j' ai eu 26 ans. Je travaillais a l'epoque et mon industrie, mon pays, mes amis ont survecu qqs de terrible, tragique, et meme aujourd'hui inexpliquable - qqs mois apres je me souviens de la veille de la guerre en Afghanistan - j' etais a Boston, dans mon appt et je ne pouvais pas dormir - tellement ca me faisait peur, triste, malade de voir et de vivre qqchs qui se presentait sans (et contre) ma volonte. Tout en sachant que qq part j' en suis responsable - mons pays a pris acte, et avec la guerre en Irak, ce sont mes $$ d'impots qui le financent - tous ces morts. C' est atroce. Quand je voyage, meme si je suis vraiment et viscerellement contre ces guerres et contre (presque tous) les choix de l'administration actuelle - je les represente a l' etranger. On m' approche pour ca, on me demande d'expliquer tout cela et on ne voit que ca quand on me voit. Je ne demande pas de pitie - j'ecris tout cela pour dire a quel point, aujourd'hui - avec l'election d' Obama, je suis emue - pour tout que cela represente pour l'homme, pour les US, pour le monde entier, mais parce qu on tourne la page, l' autre moitie du pays sera finalement entendu, represente. Je n' ai pas connu 40 ans de presidents - donc l' effet de l'administration Bush (j' ai loupe un peu de l'administration Clinton car j'etais en France un peu a l' epoque) - et l'effet de voir les symboles de changements (ce sont les symboles aujourd'hui car vous avez raison Celine - personne a pris acte dans la nouvelle adminstration) me bouleversent -au fond.
Pour le monde entier - il y a des repercussion (j' ai dit avant que le monde a fete l'election ensemble), mais je crois, pour nous les Americains - c'est personnel.
Rédigé par : Julie | 24 novembre 2008 à 23:19
@ Julie
La Bourse a repris du souffle cet apres-midi, non pas a cause de l'equipe mais le fait que Citi a eu des milliards pour sauver sa peau. L'enjeu est que des gros acteurs etrangers comme la Chine, le prince Saoudien qui detient 3,6% des actions et d'autres fonds internationaux auraient mal digere le Chapitre 11.
Rédigé par : Yul | 24 novembre 2008 à 22:55
Barack Obama,se serait-il inspiré de l"Ecureuil"?
Rédigé par : SEDAT | 24 novembre 2008 à 22:50
Oh Anne vous avez de la chance d'être là-bas où le monde va changer où l'espoir est bien là .
Je veux croire que ce grand pays va dopper le monde , depuis toujours je suis conviancue que les grands hommes doivent savoir s'entourer et il y a ceux qui ont voté MAC CAIN et ceux qui ont soutenu B . OBAMA ,il donne les signes fort de sa volonté de construire une équipe qui va satisafire les deux camps et c'est ce qui manque cruellement ici .
Tout est passionnant dans cette histoire qui s'écrit l'espoir est un moteur ,une drogue saine et bienfaisante ,il ne faut pas s'en priver .
Le pouvoir est fait, non pour servir le pouvoir des heureux mais pour la délivrance de ceux qui souffrent injustement.
[Abbé Pierre]
Rédigé par : Marianne | 24 novembre 2008 à 22:48
18hrs (Paris time)
Nouvelle conf de presse Obama sur la nomination de Bill Richardson
Rédigé par : Charlotte Goulmy | 24 novembre 2008 à 22:35
Je ne sais que dire ce soir. Mais je vais le dire longuement !
Les Bourses sont remontées en flèche, dopées peut-être par l'effet que le programme économique du futur Président Obama a su engendrer.
Bon point donc mais les Bourses sont si versatiles actuellement qu'au moindre signe d'essoufflement, au prochain trust qui s'effondre ou à la prochaine "bourde" de Bush (toujours Président, faut-il le rappeler ?), elles peuvent replonger.
Ca me fait penser à un soufflé qu'on met au four et qui, si on le sort trop tôt, est aussi plat qu'une crêpe. Je crains un peu que le soufflé Obama soit trop tôt sorti du four.
Il ne faut jamais négliger les aléas du temps.
Oui, il faut redonner de l'espoir aux Américains afin qu'ils luttent pour sauver leur Amérique. Oui, il faut donner l'image d'une prochaine Présidence à la hauteur des enjeux internationaux cruciaux aujourd'hui. Oui, il faut des gens de poigne et d'expérience pour mener tous les prochains "combats" de front. Oui enfin, il faut que le monde entier sache comment sera gérée la plus grande puissance mondiale.
Mais...
L'équipe Obama ne sera en place qu'à compter du 20 janvier. Combien de temps faudra t-il à ces chevaliers du bureau ovale pour mettre en pratique leurs réformes ? Plusieurs semaines, voire plusieurs mois.
Je ne voudrais surtout pas casser votre bel enthousiasme qui fait plaisir à voir (Julie, vous m'avez émue). Néanmoins, il ne faut pas oublier que certaines entreprises - à commencer par les industries automobiles et les banques - ne survivront peut-être pas jusqu'en 2009, soit, dans 37 jours.
Et puis, si le Président Obama prévoit un déficit budgétaire de 700 millions de dollars, qui va en faire les frais ? Je n'ai rien contre le fait de baisser les impôts des pauvres, bien au contraire. Mais augmenter ceux des riches nivèle tôt ou tard par le bas. C'est mon idée de Droite du jour ! Pardon. On ne peut pas se refaire.
Qu'il y ait un vrai patron aux USA est effectivement une bonne chose. Qu'il s'entoure des meilleurs en est une autre. Qu'il fasse de belles propositions pour relancer l'économie nationale et, in extenso, mondiale est encore mieux. Pourtant, l'Histoire a souvent démontré que les politiques les plus populaires et les plus ambitieuses ont mené à plus de problèmes par la suite. Résoudre les problèmes à courte échéance ne doit JAMAIS - ou ne le devrait pas - endetter le monde pour les décennies suivantes. Il faut parfois beaucoup de sagesse et d'altruisme pour penser au-delà des mandats qui nous sont accordés.
Est-ce que le prochain Président des USA aura le temps, en 4 ans, de relancer un pays qui a vécu 8 années de Bush, en tenant compte des nouvelles données économiques mondiales (dont les deux derniers mandats présidentiels n'ont eu cure...c'est vrai que le pétrole est un enjeu CAPITAL pour tout texan qui se respecte)? Est-ce qu'il pourra tenir tous ses engagements ? Je le souhaite vivement. Mais je le souhaitais aussi pour Sarkozy il y a 2 ans. Aujourd'hui, je suis plus sur le reculoir et l'analyse de situations que personne n'a pu ou n'a su contrôler. Car les prévoir, oui, ça, je suis persuadée qu'ils étaient tous autant qu'ils sont en hauts lieux suffisamment informés et formés pour savoir comment tout ça pouvait finir. Pourquoi n'ont-ils rien fait ? Allez savoir ! Mais qui aurait pu faire quelque chose pour changer le cours des excès ? Le pouvoir est une illusion que l'on donne aux peuples pour qu'il nous aide à en acquérir davantage. Pour autant, le peuple ne peut pas changer certains états de faits car il ne les connait pas. Le peuple donne donc l'autorité d'un pouvoir parfois dérisoire à celui qui lui fait le mieux croire que demain sera mieux qu'aujourd'hui et encore mieux qu'hier.
Alors j'aimerais encore croire que des hommes et des femmes de bonne volonté peuvent renverser toutes les vapeurs pour ne pas envoyer le navire vers l'iceberg fatal. J'aimerais vraiment y croire. Je ne le peux plus. Et cela n'a rien à voir avec ma situation personnelle actuelle, je le précise ! Il y a fort longtemps que je ne me fais plus d'illusion sur quoi que ce soit. Et encore moins sur la politique !
Aussi, ce soir, je suis un peu dubitative sur la suite des évènements. Cependant, et parce que je continue, envers et contre tout ce que je ne crois plus, à être fondamentalement mais raisonnablement optimiste, j'accorde autant de crédit à la future équipe Obama qu'à l'actuelle équipe...de chez nous. C'est dire à quel point la barre est haut placée !!!
Non, vraiment, il est un peu trop tôt pour tirer des plans sur la comète d'Obama. Mais l'espoir est permis et c'est même sur lui que tout est basé. N'est-ce pas ?
Rédigé par : CelineElias | 24 novembre 2008 à 22:06
Merci Anne!
Voici un article du NYT (il y a six mois) - qui parle de la reaction des francais noirs au candidat Obama... interessant... mais parlent-ils toujours de cela en France? Il me semble que le discours actuel est "on n'aura pas ca en France avant 20 ans" mais quid l'espoir?
TITLE: For Blacks in France, Obama’s Rise Is Reason to Rejoice, and to Hope
http://www.nytimes.com/2008/06/17/arts/17abroad.html?_r=1
Rédigé par : Julie | 24 novembre 2008 à 20:56
Oui, Julie, je partage votre enthousiasme. c'est lui le patron et il était temps qu'il y en ait un à la hauteur de l'Amérique!
Rédigé par : Anne Sinclair | 24 novembre 2008 à 20:28
Re bonsoir Anne,
Il n'a pas de scrupule à avoir à reprendre des membres dans l'ancienne équipe Clinton !
L'expérience à ce niveau ne peut qu'être payante !
C'était vite fait comme ça en passant !
Le reste me semble en cohésion avec son programme
Bonsoir
Eric
Rédigé par : erlisalan | 24 novembre 2008 à 20:10