J'ai assisté ce matin à une table ronde très intense à la Brookings Institute, un des think tank démocrate les plus connus, les plus anciens de Washington, qui sert souvent de vivier pour les administrations démocrates.
L'objet du débat était l'impact que la crise a désormais sur les pays les plus vulnérables, la plupart en Afrique sub-saharienne, mais aussi en Asie ou en Amérique Latine. Après les pays riches, puis les pays émergents, les pays les plus pauvres sont en quelque sorte les victimes de la troisième vague de la crise, alors qu'ils ont déjà traversé l'année dernière une crise pétrolière et une crise alimentaire.
Or dans ces pays, la crise touche à la survie même de la population. Le rapport du FMI sur le sujet ( je le souligne parce qu'il n'était pas dans ses habitudes que le FMI - qui a l'image du pompier qui vient éteindre les incendies quel qu'en soit le coût - s'occupe d'autre chose que des grands équilibres financiers de la planète), souligne les conséquences humanitaires qui sont très préoccupantes: selon les chiffres de la Banque Mondiale en effet, la population qui (sur)vit avec 2 ou - de 2$/jour augmenterait de 53 millions dans les années à venir, et la mortalité infantile pourrait augmenter de 1,4 millions, voire même de 2,8 millions d'ici une quinzaine d'années.
En somme, alors que les pays avancés dépensent des centaines de milliards de dollars pour les mesures de relance budgétaire et la restructuration du secteur financier, ce serait bien qu'ils viennent aussi en aide aux pays à faible revenu. C'était en gros le message du Directeur de cette organisation internationale ...
Du coup, le FMI notamment, augmente sensiblement son aide, mais exhorte aussi les bailleurs de fonds et la communauté internationale à agir pour empêcher une nouvelle crise humanitaire.
Ce sera l'objet aussi de la grande conférence internationale qui se tiendra en Tanzanie la semaine prochaine et dont j'aurai l'occasion de vous parler. Ce sera - du moins on l'espère - un des sujets du G20 début avril. Il réunit les 20 pays les plus riches de la planète. Souhaitons qu'ils s'occupent un petit peu aussi des 20 à 30 les plus pauvres...
Oui, Raphael et oui aussi à Robert (de Marrakech). Tout ce que vous dites est dopé par de bonnes intentions et de bonnes idées. Cependant, dans l'exercice des idées, on est souvent confronté à des mesures indépendantes de nos bonnes volontés. A petite et à grande échelle. On ne peut rien faire s'il n'y a consensus de tous. On ne peut pas demander à des patrons souvent voyous de rogner sur leurs bénéfices personnels pour garder des emplois.
Par contre, si j'ai opté pour une politique de "droite", c'est parce que je suis persuadée qu'on ne résoud rien en prenant la pauvreté comme état témoin. Il faut préserver les richesses car elles sont garantes de moins de pauvreté par ailleurs. Ou devraient l'être. On ne résoud rien en tirant vers le bas. Appauvrir les riches c'est donner moins de pouvoir d'achat et moins d'emplois à ceux que les riches font vivre. In extenso, quand un grand patron achète un yacht, il fait vivre ceux qui le construisent. Si plus de yacht, plus d'emploi dans ce domaine qui rapportait de l'argent à des commerces autour de l'entreprise qui construisait les yachts des riches. Je schématise beaucoup mais c'est ainsi qu'on coule des économies. Quand on prend l'argent des pauvres, ils meurent de faim plus rapidement qu'avant. Mais quand on prend l'argent des riches, cela engendre davantage de pauvres qui mourront de faim.
Il faut prendre l'argent où il est, certes. Mais à trop en prendre, tout le monde finit par y perdre. Surtout les plus pauvres qui sont les ultimes degrés des intérêts économiques mondiaux. Ce n'est jamais sur eux que se déclinent les volontés économiques. Et vous savez pourquoi ? Parce qu'un pauvre ne deviendra jamais riche, quoi que l'on fasse. Parce que des états despotiques les privent de toute faculté à s'en sortir. Parce qu'il serait trop compliqué de changer le monde et parce que ce monde confine à un équilibre, certes malsain, mais qui tient encore un peu. Personne ne veut vraiment changer cela dans le concret. Bien sûr, dans l'absolu, toutes les voix s'élèvent contre les dictatures qui appauvrissent les peuples. C'est beau un choeur d'Hommes qui ne fait que chanter sans agir. N'est-ce pas ?
Oui, nous avons le droit de rêver que la taxe Tobin résolve tout. Nous avons le droit de rêver, en jetant à la poubelle nos produits qui ont dépassé les dates limites de consommation. Nous devrions plutôt avoir honte de jeter. Mais c'est un autre débat.
Robert, dans votre restaurant, honnêtement, n'auriez-vous pas de quoi nourrir des familles entières de vos déchets ? Avant de songer à refaire le monde, il faudrait déjà penser à l'aider au quotidien, avec nos propres petites ressources, non ? Il faut mettre en application nos idéaux !
Mais en attendant que l'avenir me prouve que sauver les riches peut aider les pauvres, je continue à croire plus ou moins qu'il y a des gens honnêtes chez les plus nantis et qui oeuvrent pour sauver ceux qui le sont moins. Le jour où je cesserai d'y croire, je cesserai aussi d'en parler.
Rédigé par : CelineElias | 05 mars 2009 à 17:48
Bonjour,
Sans défendre le grand patronat, je crois qu'il faut prendre garde et réaliser que de la bonne santé financière dépend la survie de nombreuses PME qui souvent sont des sous traitants de ses groupes.
Plutôt que de taxer ses profits qui sont indispensables pour le bon fonctionnement de l'entreprise, il faudrait plutôt encourager les entreprises à réinvestir ses bénéfices où à les redistribuer.
Pour l'investissement, il y a une mesure simple qui pourrait être adoptée: les coefficients dégressifs. La loi de finance 2009 indique que pour les biens acquis entre le 4 décembre 2008 et le 31 12 2009 et amortissables en dégressifs, les coefficients sont relevés d’un ½ point POUR favoriser l’investissement, soit pour ceux d'une durée 3 et 4 ans, 1,75, pour ceux d'une durée 5 et 6 ans , 2,25,et ceux d'une durée > 6 ans, 2, 75.
Reconnaissons-le, il s'agit d'une bonne mesure du gouvernement mais étant donné la situation actuelle, il faut aller plus loin dans cette augmentation des taux.
Il s'agit là d'une mesure technique simple, efficace et rapidement applicable.
Rédigé par : Raphaël | 05 mars 2009 à 09:09
Toutes les acquis sociaux (ex: les Congés Payés du Front Populaire) dont nous bénéficions en France, ont été sûrement qualifié "d'utopique" par la droite, par le patronnat à un moment ou un autre..... Bref si déjà à l'échelle d'un pays (ex: la France), on as pas le courage et la volonté d'empêcher les entreprises qui font de gros bénéfices en période de grande récession, de licensier (comme le souhaite Benoît Hamon).....alors imposer la taxe Tobin à l'échelle mondiale, je ne vous en parle même pas
Rédigé par : adonis | 04 mars 2009 à 23:42
@ Robert de Marrakesch
Je ne veux pas donner l'impression d"être cynique, mais après ce qu'on a lu sur certaines de ces banques dans la dernière décennie comme Citi, UBS etc, comment peut-on blâmer les politiciens/chef d'états de ces pays "pauvres"☺☺☺☺.
Il n'y a pas seulement que les banques mais aussi les grosses sociétes étrangères qui sont prêtes à soudoyer ces politiciens pour avoir des contrats.
Un exemple- à Madagascar les gens crèvent de faim mais le gouvt a cédé ou vendu des terres agricoles à des Coréens du Sud pour qu'ils puissent cultiver des légumes qui seront ensuite transporter en Corée pour être vendus . Même scénario pour la pêche- les taiwanais, japonais , russes et maintenant indiens qui pêchent tout dans l'øcean Indien.
Rédigé par : Yul | 04 mars 2009 à 23:21
@ Mme Sinclair et les intéressés
Ici on appelle ces "institutions" des "think tanks"
http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_think_tanks_in_the_United_States
Vous en avez des bons et des moins bons - certains qui ont des agendas pré-detérminés comme le AEI ( si on n'est pas un néo-con pas moyen d'être accepté pour faire des recherches). Certains se concentrent seulement sur la politique ( domestique et internationale), d'autres sur l'économie etc
Voici une liste de ces "institutions" ( quelques fois c'est comme -ci on compare des pommes à des oranges mais après tout qui a peut vriament définir un think tank) à travers le monde:
http://www.nira.or.jp/past/ice/nwdtt/2005/IDX2/index8.html
Rédigé par : Yul | 04 mars 2009 à 23:06
@ Robert Bizzolier: Bonsoir.. Je partage votre avis en ce qui concerne la taxe Tobin, ce n'est pas utopique, c'est juste qu'il n'y as aucune volonté politique.... Remarquez, c'est comme en France, il n'y as aucune volonté politique d'empêcher les grosses entreprises, en pleine période de récession, de licensier alors qu'elle font de gros bénéfices.... Quand Benoît Hamon en as parlé fin décembre, beaucoup lui ont sorti (dont des socialistes) que ce n'était pas possible, que c'était utopique
Rédigé par : adonis | 04 mars 2009 à 23:01
Charlotte, merci. Merci de votre depannage a tous. 1) ja'vais deja fait cela. 2) c'est pas grave, laissons tomber pour l'instant...
Rédigé par : Anne Sinclair | 04 mars 2009 à 22:59
Bon, la nana qui n'y connait rien va sa la jouer simpliste mais
Si je suppose que vous avez mis votre blog en FAVORI pour y accéder plus facilement, je vous propose de créer une AUTRE PAGE FAVORITE, avec pour cette page un accès comme si vous étiez juste Anne S. donc
votre HOMEPAGE: http://annesinclair.typepad.fr/
AUTRE PAGE FAVORIE: http://annesinclair.typepad.fr/journal/2009/03/la-crise-mondiale-atteint-les-pays-les-plus-pauvres.html#comments
Donc 2 accès différents pour le même site comme 2 utilisateurs...
Rédigé par : Charlotte Goulmy | 04 mars 2009 à 22:52
@ Anne: Bonsoir.. Si vous pouvez connecter sur votre Blog via votre BlackBerry, vous pouvez gérer votre Blog, Vous utilisez quelle connection?.... l'UMTS (la 3G)?.... Le HSDPA (la 3.5G ou la 3G+)?.... ou bien le Wi-Fi?.... Est-ce que votre navigateur de votre BlackBerry met du temps à télécharger les pages web?
Rédigé par : adonis | 04 mars 2009 à 22:36
Merci, Robert , votre plaidoyer me plait et ne m'étonne pas de vous. Rien de plus beau que les utopies qu'on réalise.
Rédigé par : Anne Sinclair | 04 mars 2009 à 21:35
Merci adonis. Merci frédéric. En fait je me connecte tres bien au blog et je peux poster un commentaire comme tout internaute. Ce que je ne parviens pas à faire, c'est gérer, répondre au commentaire, etc.... Mais peu importe, je vais me debrouiller, on ne va pas consacrer ce blog au dépannage Blackberresque!! D'autant que je suis assez souvent devant mon ordi pour lire et répondre... Merci anyway...
Rédigé par : Anne Sinclair | 04 mars 2009 à 21:30
Bonsoir à tous
Alors ,il faut tenir compte de ce statut de pays pauvre, s'ils sont petits en moyens ils sont souvent surpeuplés et ils peuvent trouver les moyens de se revolter.
J'ai eu la chance de travailler dans une cité Universitaire et de voir arriver des gens brillants de pays pauvres
(je n'ai pas compté jamais le nombre de tickets de resto U que je leur ai donné ,ils m'ont rendu en sympathie et en echange de culture , j'ai adoré le faire)
, ne pas sous estimer la capacité de certains à vouloir lutter à tout prix pour se faire une place et c'est bien legitime .
On ne peut pas continuer à vivre replié sur notre confort enfin moi je ne peux pas et je fais partie de ceux qui veulent bien donner et partager .
Le G20 ne pourra pas l'ignorer .
L'argent n'a pas d'odeur, mais la pauvreté en a une.
[Paul Léautaud]
Ni aujourd'hui ni jamais, la richesse ne suffit à classer un homme, mais aujourd'hui plus que jamais la pauvreté le déclasse.
[Charles Maurras]
Rédigé par : Marianne | 04 mars 2009 à 20:50
Cette Brookings Institute est d'autant plus meritante qu'elle publie aussi des textes en français.
Et avec un peu de chance on y trouve des jeunes brillants.
Là je debute ma soiree dans ce club de réflexion, je suis un des plus jeunes malgre mon futur demi siecle !!
Comment ça? où je suis ?
Chhuuutt !
Rédigé par : Frederic Val de Marne | 04 mars 2009 à 19:13
@ Anne: De plus, certains smartphones B.Berry ont la connection Wi-Fi (comme tous les smartphones haut de gramme).... donc si vous avez la connection Wi-Fi, connectez-vous au web via le Wi-Fi mais la 3G, c'est largement suffisant comme débit.... et si le menu d'un smartphone B.Berry est aussi rapide, intuitif et simple d'utilisation que celui des smartphones S.E, Samsung ou Nokia, ce seras très simple pour vous connecter au web via votre smartphone..... Bonne journée à vous
Rédigé par : adonis | 04 mars 2009 à 18:57
Anne, effectivement si déjà les pays riches pouvaient se décider d’un commun accord, ce serait encore mieux qu’isolés, au sein d’une conférence internationale ou du G 20, d’aider enfin de manière substantielle les pays les plus pauvres afin de limiter, d’atténuer les effets de la crise sur ces pays qui ne subsistent déjà pas en temps « normal » ce serait une excellente chose.
Cette intervention pourrait même intervenir de manière très égoïste de leur part afin de se préserver eux mêmes d’effet boomerang néfastes dans l’économie mondialisée dans laquelle nous nous trouvons, je vous le concède. Cependant même dans cette optique là je n’y crois guère…
Oui, ce matin je me suis allée à rêver d’un monde où la Morale pourrait régir les rapports entre nos pays riches et les pays les plus pauvres, je sais qu’il s’agit là d’une illusion mais si l’on veut rester un peu optimiste sur notre Monde il faut bien pouvoir l’espace d’un instant nourrir quelques espérances !!
@Frédéric du Val de Marne
Bravo pour le manuel du parfait utilisateur de Blackberry, je n’en ai pas mais j’avoue avoir lu votre mode d’emploi, c’est très clair a priori bien plus didactique que les notices livrées avec les divers appareils que nous achetons.
Au fait nous avions appris avec Françoise que les habitants des Hauts de Seine se nommaient Alto Séquanais, quid de ceux du Val de Marne ?
Rédigé par : Michèle Doige | 04 mars 2009 à 18:57
Madame,
Merci pour ce compte-rendu intéressant. Le sors des pays pauvres est dramatique effectivement. Mais la je me pose une question.
Comment les aider. Sous entendu, deux questions ? L’une est liée au moyen extrêmement limités des pays « riches », comme la France. Vous devez sans doute mieux connaitre que moi l’état de nos finances publiques. D’autre part, oui il faut aider les pays d’Afrique et d’Asie mais comment aider les pays de l’est qui sont, eux-aussi, menacés de banqueroute (http://www.lesechos.fr/info/inter/4836200.htm) et qui pourraient menacer directement nos banques et nos Etats. Et puis, deuxième question sous entendue, comme le disait je ne sais plus quel bloggeur, comment faire face à des gouvernements corrompus à tous les niveaux ?
Petite question de curiosité. Je ne connaissais pas la Brookings Institute mais le Center for America progress. Je me pose cette question car je participe, en Indre et Loire, à la création de Terra Nova qui s’inspire du Center for America progress et non de la Brookings Institute. Quelle différence ?
Raphaël
ps: dernière mauvaise nouvelle : le cabinet de conseil en ressources humaines ADP estime les suppressions d'emplois aux USA dans le privé en février à 697 000.
Source : Le Monde
Rédigé par : Raphaël | 04 mars 2009 à 18:40
@ Anne
« …Séduisante idée mais un peu utopique car il faudrait pour que cela fonctionne que tous les pays se mettent d'accord. »
Votre réponse est celle qui est systématiquement faite devant cette proposition.
Permettez-moi de la contester et de m’en expliquer :
Chaque transaction internationale doit logiquement passer par un organisme bancaire international. Il suffirait que les membres du G20 par exemple adoptent cette mesure et que tous les pays membres décident de ne traiter que par les organismes bancaires accrédités opérant ce prélèvement pour que les pays récalcitrants soient eux-mêmes contraints d’y adhérer pour avoir leur place dans le grand jeu du commerce international.
Alors utopie ? Je ne le crois pas. Manque de volonté politique des grandes puissances, certainement.
Ou alors Henri Dunan avec la croix rouge, Kouchner et les 11 autres fondateurs de MSF, Coluche avec les restos du cœur… faisaient-il partie des utopistes ?
Quand Jean Monnet parlait de l'Europe,il entendait ses détracteurs lui opposer exactement la même réponse "pour que ça marche il faudrait que tous les pays soient d'accord". Aujourd'hui nous refusons ou freinons l'entrée des candidats.
J’entendais hier que pour la première fois, le trou dans la couche d’ozone régresse. Quand les premières mesures ont été prises, qui y croyait vraiment ?
Robert
Rédigé par : RobertBizolier - Marrakech | 04 mars 2009 à 18:28
@ Anne: En ce qui me concerne, je gère souvent mon Blog depuis mon S.E 3G (publication d'un article, configuration du Blog), donc vous pouvez gérer votre Blog (ex: publication d'un article) depuis votre B.Berry si vous avez la 3G (ce dont je suis certain).... et si vous ne pouvez pas vous connecter sur le web et gérer votre Blog depuis le web alors que votre B.Berry à la connection 3G, c'est que soit votre B.Berry est en panne, soit vous n'êtes pas sous couverture 3G (ce qui serait étonnant à DC)
Rédigé par : adonis | 04 mars 2009 à 18:19
Oh là là, déjà que les nouvelles ici ns mettent le moral dans les chaussettes, alors en plus, une crise dans les pays pauvres ..... Ca va être difficile de garder un tout petit bout d'optimisme.
J'ai apprécié beaucoup de contributions, spécialement de Attila, et Robert (de Marrakech). Le g20 va-t-il mettre un terme à ce libéralisme débridé que représentent les paradis fiscaux ? Une crise dans ces pays, voudrait dire + d'immigration chez nous (Besson sera alors débordé.....) et en général des déstabilisations qui se répercuteront partout.
Les think tank américains ont une réputation de sérieux. Je crois que ce qui se fait chez nous (terra nova par exemple) n'est qu'une imitation.
Rédigé par : Dumont Françoise | 04 mars 2009 à 18:15
Je pense que le taux de mortalité infantile dans les pays pauvres n'augmentera pas de façon significative dans les 15 prochaines années. En tanzanie la mortalité a été réduite de plusieurs points en quelques années dans ce pays où la scolarisation des enfants est quasi totale me semble t-il, des progrès sont réalisés pour l'accès à l'eau, des chantiers sont en cours dans l'agriculture malgré les difficultés liées aux contraintes météorologiques, les énergies, etc. Tout ceci grâce à la volonté des hommes et des femmes de ce pays qui voulent s'en sortir ainsi qu'aux aides et conseils des institutions internationales (bm, fmi, etc.). Il serait injuste et inhumain d'anéantir tous ces efforts. C'est du devoir et de la responsabilité des pays riches de faire beaucoup plus pour les pays pauvres et ils en ont les moyens.
La faim est présente dans tous les pays du monde. En France il est possible de créer des usines de panification et dérivés pour donner la possibilité aux plus pauvres d'acheter des aliments composés de farine à très bas prix, même si ces entités entrent en concurrence avec le secteur privé (artisanat, moyenne/grande distribution/ industrie). Initier et coordonner des partenariats entre des équipementiers, boulangers professionnels au chômage et managers de l'industrie alimentaire en retraite voulant s'investir dans la lutte contre la faim est simple. Chaque structure coopérative pouvant être financée par une banque contrôlée par l'état, ou une institution rattachée à la BM, la gestion étant assurée par un organisme public. C'est insoutenable de voir de plus en plus de gens qui font les poubelles à Paris notamment alors que dans nos campagnes de France il y a l'opulence.
Rédigé par : claude | 04 mars 2009 à 18:15
@ Anne: Bonjour.. Je m'excuse, je vais être hors sujet, mais vous demandiez à Frédéric Val de Marne si vous pouviez poster un commentaire depuis votre Black Berry.... Je peux vous aider car je navigue souvent sur le net via mon S.E (Sony Ericsson) 3G.... Alors la réponse est très simple, si votre B.Berry dispose d'une connection UMTS (3G) et d'un navigateur HTML (comme sur mon S.E) ou XHTML, vous pouvez vous connecter sur le web et gérer votre Blog et poster un commentaire
Rédigé par : adonis | 04 mars 2009 à 17:55
Frédéric, la "Brookings Institution" est l'un des centres de recherche principalement en économie ou en géopolitique, les plus respecté et sérieux de Washington. Ils sont démocrates. Son équivalent Républicain est le "American Enterprise Institute".
C'est la richesse des US d'avoir ces centres de recherche (eux-mêmes n'ont pas tellement d'argent, ils accueillent beaucoup de chercheurs financés par ailleurs). Ils font de la recherche, publient, influencent, participent à des administrations: http://www.brookings.edu/
Robert: c'est en gros ce qu'on a appelé la taxe Tobin. Séduisante idée mais un peu utopique car il faudrait pour que cela fonctionne que tous les pays se mettent d'accord.
Rédigé par : Anne Sinclair | 04 mars 2009 à 17:44
Bonjour Anne et à Vous Tous
Le problème que vous soulevez justement pourrait être résolu définitivement avec un peu de bon sens et beaucoup de bonne volonté.
René Dumont avait déjà proposé à un monde qui n’a jamais voulu l’entendre une solution toute simple pour résoudre le problème de la faim dans le monde. Il suffirait de faire un prélèvement symbolique de 1/1000 sur chaque transaction financière internationale pour alimenter un fond commun qui permettrait aux pays pauvres de s’en sortir. (Je n’utilise volontairement pas l’expression « pays en voie de développement » qui est un euphémisme mensonger uniquement destiné à se donner bonne conscience)
Un exemple concret :
Le prix catalogue d’un Airbus A380 est 280 millions d’euros.
Un prélèvement de 1/1000 représenterait 280000 €, somme considérable comparée au prix d’installation d’un puits au Sahel (2200€)
1 airbus vendu = 127 puits au Sahel !!!
Et EADS a plus de 3000 airbus dans son carnet de commandes… soit dans l’absolu la possibilité de construire plus de 381 000 puits, 10 fois les besoins du Sahel !
En sachant qu’EADS à l’habitude de faire des remises allant de 10% à 20%, un tel prélèvement qui représenterait 0,5 a 1% du montant des remises accordées serait totalement indolore.
Faites le même calcul avec les transactions boursières, les automobiles, l’informatique, les produits pétroliers, les télécommunications, les biens d’équipements…. et le problème de la faim et de la misère des pays pauvres serait réglé à tout jamais.
Ce qui manque en réalité, ce ne sont pas les fonds mais uniquement la volonté politique et un peu d’humanité.
Ceux qui préfèrent appeler cela de l’utopie peuvent continuer mais ils oublient que le fanatisme se nourrit du malheur des hommes et que nous fabriquons, en fermant les yeux et en négligeant ceux qui souffrent de misère, les bombes humaines de demain.
Robert
Rédigé par : RobertBizolier - Marrakech | 04 mars 2009 à 16:52
"...la plupart en Afrique sub-saharienne, mais aussi en Asie ou en Amérique Latine."
Malheureusement, la plupart de ces pays sont dirigés par des voyous qui ne pensent qu'à leur égo, exploitent leur peuple, la richesse de leur pays (Congo, Myanmar, etc) et placent tout ce qu'ils ont volé dans des paradis fiscaux. Les aides des pays riches sont considérables par rapport à la richesse que ces pays en développement ne sont pas capables de créer, même si elles représentent moins de 1% du PIB des donateurs. Il faudrait donc commencer par éliminer les paradis fiscaux et limiter la durée de règne de tous ces dictateurs au lieu de les allonger comme au Vénézuela et ailleurs et mieux contrôler les élections.
Rédigé par : attila | 04 mars 2009 à 16:51
Ce n'est tout de même pas un scoop, Anne. Les pays pauvres le sont depuis des lustres (merci la colonnisation...entre autres !) et les pays riches ne s'en soucient que par acquis de conscience, une fois de temps en temps, histoire sans doute de montrer qu'ils ont du coeur...dans le portefeuille !!!
En temps de crise, les pays riches sauvent leurs fesses et les pays pauvres...euh...contribuent à leurs dépends au contrôle démographique, en augmentant les taux de mortalité. Il parait que cela crée l'équilibre.
Il serait fort surprenant que les choses changent. Les crêve-la-faim du monde ne pèsent pas lourd ni sur ni dans la balance.
Rédigé par : CelineElias | 04 mars 2009 à 16:31