On ne va pas s'ennuyer cet automne: le moindre mouvement de Barack O devient sujet à polémique et guerre d’opposition systématique.
En milieu de semaine dernière, la Maison Blanche a annoncé que Barack Obama profiterait de la rentrée des classes, pour s’exprimer sur l’éducation et développer les grands axes qu’il avait énoncé lors d’un de ses discours de début mandat et sur lesquels il n’était pas revenu depuis.
Cette nouvelle allocution n’aurait rien eu de surprenant sur le fond, puisque le programme et les objectifs d’Obama en matière d’éducation sont connus et même partagés dans leurs grandes lignes. En revanche, c’est la forme – originale et inédite – qui, cette fois, fait l’objet de toutes les critiques.
En effet, l’équipe d’Obama a choisi de parler de l’éducation autrement et de s’adresser directement aux élèves et étudiants afin de les sensibiliser et de les responsabiliser quant à l’importance de l’école et la nécessité de s’y accrocher et d’y réussir (l’un des défis pour la nouvelle administration étant de lutter contre le taux d’abandon et d’échec qui grandit chaque année et qui laisse sur le long de la route des milliers d’enfants déscolarisés et sans diplôme ).
C’est donc sur les chaînes dites “jeunes” (BET, MTV, VH1, CMT, Comedy Central, Spike TV and Nickelodeon) que Obama a décidé de s’exprimer ce midi, du lycée Wakefield d’Arlington.
Pendant une demi-heure, il devrait mêler encouragements à étudier ("So as this new school year begins, I urge you to set goals for your own education: to study hard and get involved in your school, to try new things and find something you're passionate about." ) et anecdotes personnelles, du temps où il était lui-même étudiant.
Cependant, à peine cette intention annoncée par la White House que les Républicains mobilisaient militants et parents d’élèves pour crier à l’endoctrinement politique de nos chères petites têtes blondes. Et encore une fois, c’est le chiffon rouge de la peur du socialisme qui est violemment agité, les uns accusant Obama de vouloir enrôler les écoles dans les cohortes du socialisme (!) (“I don’t want our schools turned over to some socialist movement.”), les autres exigeant que leurs enfants soient excusés de la discussion que le ministre de l’éducation a demandé aux écoles du pays d’organiser dans les classes l'après-midi.
La polémique a tellement enflé ces derniers jours que l’administration Obama a dû rassurer sur ses intentions, expliquant qu’il n’était évidemment pas question de faire de la politique mais simplement d'inclure les élèves dans les projets et discussions qui les concernent au premier plan.(“The whole message is about personal responsibility and challenging students to take their education very, very seriously.”).
Et comme cette déclaration d’intention ne suffisait toujours pas, le discours d’Obama a été publié, hier midi, sur le site internet de la Maison Blanche pour que chacun puisse vérifier la teneur non-politique (pardon, non-socialiste :) des propos d’Obama.
Le discours d'Obama
En milieu de semaine dernière, la Maison Blanche a annoncé que Barack Obama profiterait de la rentrée des classes, pour s’exprimer sur l’éducation et développer les grands axes qu’il avait énoncé lors d’un de ses discours de début mandat et sur lesquels il n’était pas revenu depuis.
Cette nouvelle allocution n’aurait rien eu de surprenant sur le fond, puisque le programme et les objectifs d’Obama en matière d’éducation sont connus et même partagés dans leurs grandes lignes. En revanche, c’est la forme – originale et inédite – qui, cette fois, fait l’objet de toutes les critiques.
En effet, l’équipe d’Obama a choisi de parler de l’éducation autrement et de s’adresser directement aux élèves et étudiants afin de les sensibiliser et de les responsabiliser quant à l’importance de l’école et la nécessité de s’y accrocher et d’y réussir (l’un des défis pour la nouvelle administration étant de lutter contre le taux d’abandon et d’échec qui grandit chaque année et qui laisse sur le long de la route des milliers d’enfants déscolarisés et sans diplôme ).
C’est donc sur les chaînes dites “jeunes” (BET, MTV, VH1, CMT, Comedy Central, Spike TV and Nickelodeon) que Obama a décidé de s’exprimer ce midi, du lycée Wakefield d’Arlington.
Pendant une demi-heure, il devrait mêler encouragements à étudier ("So as this new school year begins, I urge you to set goals for your own education: to study hard and get involved in your school, to try new things and find something you're passionate about." ) et anecdotes personnelles, du temps où il était lui-même étudiant.
Cependant, à peine cette intention annoncée par la White House que les Républicains mobilisaient militants et parents d’élèves pour crier à l’endoctrinement politique de nos chères petites têtes blondes. Et encore une fois, c’est le chiffon rouge de la peur du socialisme qui est violemment agité, les uns accusant Obama de vouloir enrôler les écoles dans les cohortes du socialisme (!) (“I don’t want our schools turned over to some socialist movement.”), les autres exigeant que leurs enfants soient excusés de la discussion que le ministre de l’éducation a demandé aux écoles du pays d’organiser dans les classes l'après-midi.
La polémique a tellement enflé ces derniers jours que l’administration Obama a dû rassurer sur ses intentions, expliquant qu’il n’était évidemment pas question de faire de la politique mais simplement d'inclure les élèves dans les projets et discussions qui les concernent au premier plan.(“The whole message is about personal responsibility and challenging students to take their education very, very seriously.”).
Et comme cette déclaration d’intention ne suffisait toujours pas, le discours d’Obama a été publié, hier midi, sur le site internet de la Maison Blanche pour que chacun puisse vérifier la teneur non-politique (pardon, non-socialiste :) des propos d’Obama.
Le discours d'Obama
Cela ressemble en effet plus à un discours de rentrée d'un père à ses enfants, à la manière américaine, que celui d'un politique prosélyte en quête de jeunes militants - et en bonus, pandémie oblige, ils auront même le droit à une mini-cours d'hygiène et de précautions à suivre pour qu'ils soient à l'abri du virus de la grippe comme de celui du socialisme !
Mais quand on veut tuer son chien...
Attila: j'ai corrigé la coquille qui aurait pu dégénérer en histoire elle aussi contestable :)
Cela dit, vous avez raison, "les petites têtes bondes" viennent d'un vocabulaire aussi vieux que "nos ancêtres les gaulois". Mais plus encore que le politiquement correct, c'est un cliché, et comme tel, à bannir. On apprend cela dès la troisième... Shame on me!
Rédigé par : Anne Sinclair | 09 septembre 2009 à 10:27
Pour ne pas ajouter une polémique supplémentaire,par"...l’endoctrinement politique de nos chères petites blondes." vous vouliez dire "têtes blondes" sans aucun doute. D'ailleurs, expression contestable à bannir du français ...
Rédigé par : attila | 09 septembre 2009 à 09:59
C'est étrange comme réaction,cela donne l'impression que l'état aux US n'a de prérogative qu'en matière de politique étrangère, et que son action n'est essentiellement accepté qu'à l'extèrieur de son propre territoire.
Et alors là peut importe que son action soit démocrate ou pas.
Il y a beaucoup d'amalgame et de caricature dans les arguments qui vont à l'encontre de du programme d'Obama.
C'est plutôt sympa cette intervention sur des chaines de jeunes, en même temps j'imagine mal l'intervention de notre président sur Gulli :o)
Rédigé par : Catherine | 09 septembre 2009 à 09:47
http://www.huffingtonpost.com/2009/09/08/rachel-maddow-show-hits-o_n_279742.html
Cadeau ☺
Rédigé par : Charlotte Goulmy | 08 septembre 2009 à 23:46
Cette nouvelle controverse montre combien il peut être important, pour un chef, de savoir déléguer..
Cela le met à l'abri, les choses avancent aussi bien et aussi vite, avec plus de légéreté, l'opinion publique est moins focalisèe sur une riposte obligatoire.
Qui est le "ministre de l'éducation" etatsunien? où s'est il caché?
Rédigé par : selene | 08 septembre 2009 à 21:32
Quelle rentrée pour Prez-Obama...
Eh, oui, ça devait "viendre" après:"yes, we can!" il y a un an, l'écho qui revient ces derniers temps est:"maybe not!"
Le succès ou l'échec de la réforme du système de santé pourrait DEFINIR la présidence d'Obama. Tout comme la guerre en Afghanistan, qui s'enlise et est de moins en moins populaire auprès des Américains.
Quant au discours du Prez, il ne contient aucune propagande socialiste, contrairement aux prévisions de ses détracteurs.
Controverse surréaliste?... ce ne serait pas la seule ces dernières semaines. Mais la réaction défensive de la Casa-Blanca prouve à quel point les critiques conservateurs les plus féroces, outranciers, réussissent à imposer leurs points de vue dans les débats politiques actuels.
Même les démocrates sont devenus sceptiques!
La controverse autour de la réforme du système de santé a coïncidé avec une chute de la cote de popularité du Prez-Obama, qui était supérieure à 60% au printemps dernier, elle est tombée à 52,8% selon le site RealClearPolitics.
Entre le dossier de la santé et l'envoi des renforts militaires en Afghanistan, le Prez aura bcp de pain dur sur la planche, alors que 6 Américains sur 10 sont désormais opposés à cette guerre.
Comble d'ironie: Obama aura sans doute besoin de l'aide des réps s'il veut continuer le combat contre les talibans en Afghanistan!!! Ce sera la grosse déception de ses partisans progressistes, qui le "soupçonnent" déjà d'être prêt à des compromis qu'ils jugent inacceptables en matière de santé...
"oui, nous pouvons!", bein laà c'est:"peut-être pas!" The near future will tell...
Rédigé par : Mélanie | 08 septembre 2009 à 18:20
Bonjour !
On commence à peine à voir à quel point les Républicains sont "montés".
C'est l'assurance-maladie qui demeure l'objet de toutes les haines, mais tout sujet pouvant faire des dommages collatéraux dans le camp BO est bon à exploiter... à commencer par l'éducation.
Il ne lui sera rien épargné. L'automne sera chaud.
Rédigé par : Robert | 08 septembre 2009 à 16:59
Ah les Républicains sont des c--s.
C'est devenu un pays des Amerikaneers ( des racistes) qui n'acceptent pas qu'un noir puisse être à la Maison Blanche:
Controverse pour rien .
"Here in America, you write your own destiny. You make your own future.
That’s what young people like you are doing every day, all across America. "
Rédigé par : Yul | 08 septembre 2009 à 16:24
Bonjour Anne, bonjour à tous
Voilà que maintenant la Maison Blanche communique à l’avance le discours que va tenir le Potus quelques heures après !! Plus rien ne doit nous étonner.
Je préfère prendre le bon côté des choses et me dire que j’ai pu le lire tranquillement sans attendre une éventuelle diffusion à une heure plus tardive pour notre fuseau horaire.
C’est assurément un beau discours, les mauvaises langues diront, un de plus…certes mais au delà de l’élan patriotique qui ne m’étonne plus, c’est ainsi, chaque individu participe à la construction de son beau pays, et après tout devrait on se moquer ? notre Potus dit bien ce qui devrait être dit à chacun de nos jeunes. Les propos peuvent apparaître très moralisateurs mais le fond est si juste.
Comme vous le dites Anne, ce pourrait être le message d’un père à ses enfants encore que je doute que tout parent puisse construire un tel discours !
J’ai beaucoup aimé les références pour les charmants bambins ou les adolescents puisque cette école semble aller de la maternelle à la terminale, “JK Rowling’s first Harry Potter book was rejected twelve times before it was finally published. Michael Jordan was cut from his high school basketball team, and he lost hundreds of games and missed thousands of shots during his career. But he once said, "I have failed over and over and over again in my life. And that is why I succeed." “
Ou “Students who sat where you sit 20 years ago who founded Google, Twitter and Facebook and changed the way we communicate with each other.”
Et toujours sa touche particulière avec les histoires de trois jeunes qui ont dû se battre contre des douloureux défis de la vie et ses anecdotes personnelles !
Et écrivez vous "et en bonus, pandémie oblige, ils auront même le droit à une mini-cours d'hygiène et de précautions à suivre pour qu'ils soient à l'abri du virus de la grippe" j'ai bien ri à ce moment du discours je dois le reconnaître car après des grands élans lyriques sur la prise en charge par l'élève de son avenir, lire " I hope you’ll all wash your hands a lot, and stay home from school when you don’t feel well, so we can keep people from getting the flu this fall and winter" c’est si décalé…
Sidérant aussi:
http://www.courrierinternational.com/breve/2009/09/04/le-discours-d-obama-sur-l-education-enflamme-les-conservateurs
Rédigé par : Michèle Doige | 08 septembre 2009 à 15:23
From my inbox, vient d'arriver:
Hi Melanie!
bushy in jail? I doubt it. I would love to see cheney and karl rove in jail. Today, our President is giving a pep talk to our kids at school and the republicans went nuts. OMG, I'm beginning to think it's his color and background. Texas is one state that isn't going to allow the speech in school. Geeez, I can't wait for "socialist France"!;-)
Rédigé par : Mélanie | 08 septembre 2009 à 14:33
West Wing.... Galileo....
Obama n'a rien inventé ☺
Rédigé par : Charlotte Goulmy | 08 septembre 2009 à 13:47