Non, je ne fais pas une fixette sur Sarah Palin, mais force est de reconnaître qu'on ne voit qu'elle aux Etats-Unis. Partout…
Dans les journaux, les magazines, les émissions politiques ou les talk-shows : depuis une semaine, Sarah Palin fait la tournée des médias pour faire la promotion de son livre, "Going Rogue : An American Life" (au titre plus qu’évocateur puisqu’il reprend le mot d’ordre au cœur de la stratégie de McCain et les Républicains), à travers lequel elle revient, entre rhétorique politique et anecdotes personnelles, sur les coulisses de la campagne présidentielle de 2008.
Mais contrairement à ce qu’on aurait pu attendre, les critiques les plus véhémentes ne sont pas dirigées contre les Démocrates ou contre Barack Obama mais contre son partenaire d’hier, John McCain, et son équipe de campagne. C’est-à-dire, comme le soulignait un peu ironiquement le NYT, contre ceux qui lui ont donné une chance, une tribune et une notoriété, transformant la Governor of Alaska en femme politique la plus identifiable d’Amérique, au point qu’elle a pu obtenir $5 millions d’avance pour écrire ses mémoires…
“In what reads like payback for disparaging comments by John McCain’s aides about her after the ticket’s loss to Barack Obama, Ms. Palin depicts the McCain campaign as overscripted, defeatist, disorganized and dunderheaded — slow to shift focus from the Iraq war to the cratering economy, insufficiently tough on Mr. Obama and contradictory in its media strategy.”
cf. NYT, Memoir Is Palin’s Payback to McCain Campaign
http://www.nytimes.com/2009/11/15/books/15book.html
Il semble que les deux seuls modes d’expression qu’a choisis Sarah Palin soient la complainte et le règlement de compte.
En effet, d’un côté, elle accuse McCain et ses conseillers de ne l’avoir jamais prise au sérieux, voire de lui avoir publiquement reproché son manque d’expérience vis-à-vis des grandes questions nationales et internationales, et de l’avoir oppressée au point d’ "étouffer son talent naturel de communication" ("The McCain campaign stifled my spirit and smothered my natural talent for communication"). Faut oser...
De l’autre, elle revient, à longueur d’interviews, sur la grossesse inattendue de sa fille, ses relations tendues avec son ex-beau-fils, ou sa garde-robe dont on aurait surévalué le nombre et le coût, comme elle s’en est plaint sur le platea d’Oprah Winfrey.
Cf. NYT, Palin on stage, Still moving off message
http://www.nytimes.com/2009/11/17/arts/television/17watch.html?em
Et alors qu’un McCain avisé affirmait samedi qu’il avait apprécié le livre de son ex-partenaire, minimisant les critiques à son égard et à l’égard de ses conseillers, c’est une Sarah Palin plus déchaînée que jamais qui est venue se plaindre à nouveau, ce week-end, de la couverture médiatique dont elle était l’objet, accusant cette fois-ci, le magazine Newsweek de dégrader son image en mettant à sa une, une photo d’elle en tenue de sport, tennis et hautes couettes (photo prise et publiée pendant la campagne).
En fait, c'est moins la photo que la légende de Newsweek - "How to solve a problem like Sarah? She's bad news for the GOP -and for everybody else, too" qui a dû la mettre en colère...
Ce matin, Sarah Palin est repartie sur la route pour une tournée de conférences et de dédicaces car, loin de l’idéologie républicaine et du pragmatisme politique, Sarah Palin a choisi la célébrité…
On a la même en France mais depuis plus longtemps. Bon courage.
Rédigé par : ghislaine | 27 novembre 2009 à 17:48
oop! j'ai cliqué sur Post ...
Je disais donc, on ne voit qu'elle, la dinde!
Voici que le Potus la pardonne, pas la Palin.
http://clesnes.blog.lemonde.fr/2009/11/25/obama-le-decideur/#xtor=RSS-3208
En Belgique, la nouvelle co-présidente des Verts s'appèle Sarah Talin et tout le monde croit entendre ...
Rédigé par : attila | 26 novembre 2009 à 11:58
On ne voit qu'elle, l
Rédigé par : attila | 26 novembre 2009 à 11:53
Finalement, Sarah Palin n'est peut être pas totalement stupide..
Elle prend la célébrité et les dollars, elle voyage, quoi de mieux pour elle et pour les autres?
Si elle se tient loin de l'arène politique, elle a toutes les chances d'avoir une vie de rêve...Et le rêve pour une femme aussi croyante que Sarah Palin ne peut être qu'une vie de sainte; une vie de Sainte Nitouche?
Rédigé par : Sélène | 25 novembre 2009 à 21:31