Alors que les États-Unis s'organisent pour venir en aide à Haïti le plus rapidement possible, il reste quelques âmes que rien n'arrête - même pas une tragédie. Et Rush Limbaugh, en multipliant les provocations et en refusant de mettre la polémique un temps de côté, fait partie de ceux-là.
Déjà, avant-hier, il avait critiqué le geste financier d'Obama en déclarant que "tout pour ce Président n'est qu'opportunité politique - et sa déclaration sur Haïti n'y échappe pas. Il est en train d'utiliser (ce drame) pour essayer de repolir son aura auprès des minorités de ce pays et auprès du reste de la communauté internationale pour mieux accuser les Républicains de manque de compassion".
Et alors qu'il avait une chance de rattraper ses propos, Limbaugh a réitéré hier après-midi sans le moindre scrupule. Interrogé par un journaliste de CNN pour commenter ses propres paroles, il a répété sans faillir que "s'il avait fait une telle déclaration, c'est parce qu'il le pensait: tout est politique pour ce Président".Si de telles paroles n'auraient pas mérité de sortir du cercle des auditeurs affidés du grand prêcheur Républicain, la dernière mesure prise par Obama en fin de soirée devrait, à défaut de convaincre les inconvertibles, faire réfléchir l'opposition quant au choix de leurs représentants.
Car c'est loin, très loin de l'arène politique qu'Obama a décidé de mobiliser tous les moyens disponibles pour apporter une aide efficace aux rescapés du séisme.
Pour ce faire, il vient d'annoncer qu'il réunira ce matin à la Maison Blanche ses deux prédecesseurs, Bill Clinton et George W. Bush (car comme Clinton, W. a décidé de consacrer son nouveau temps libre à l'humanitaire), afin de réfléchir à la meilleure solution pour organiser l'aide non plus de l'Etat mais bénévole et associative, et s'assurer que les millions de dollars déjà envoyés par les familles américaines aux différentes associations du pays arrivent bien à destination. Oui, Françoise, je suis d'accord pour Bush et Katrina, mais l'équipe de W n'avait pas mal géré l'aide après le tsunami.
Et que dire, sinon qu'il n'y a pas de mérite particulier dans cette attitude. Juste l'expression normale et sincère de compassion et de solidarité que chacun d'entre nous ressent, impuissant face à cette terrible tragédie. Quant aux Républicains, cela les sert-ils vraiment d'avoir des porte paroles - fussent-ils officieux, mais célébrés comme tels - aussi mesquins et minables?
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