Les jours défilent par centaines mais ne se ressemblent pas : si pour ses 100 jours de présidence, BO multipliait réformes, discours et déplacements, tout en bénéficiant d’une cote de popularité sans précédent , pour son 200e jour à la Maison Blanche, l’action s’est bloquée, les polémiques grandissent et les posters inspirés de Shepard Fairey (Hope) ont été remplacés par des portraits moins laudatifs .
Je pense aux affichettes d’Obama, le "dangereux socialiste", façon The Joker de Batman qui tapissent les murs de LA et qui ont été abondamment commentées dans la presse et à la TV. Voir le Wa Po d'hier et la reproduction des affichettes: la vilaine campagne à LA
L’état de grâce est donc bel et bien passé et les derniers chiffres des sondages ont scellé définitivement cette période d’euphorie post-election : pour la 1ere fois hier, la popularite de BO atteint tout juste les 50% d’avis favorables, soit 6% de moins qu'il y a un mois. 49% de satisfaits quant à sa facon de conduire l’économie et tout juste 52% d'approbation pour sa politique etrangere, pourtant si populaire en dehors des Etats-Unis. (Quinnipiac University Poll - Conducted July 27-August 3, error margin 2 points.)
sondages en baisseEt les annonces d’aujourd’hui ne permettront guère à BO de profiter un moment de son ‘2OOth Day in office’ : le déficit atteint un niveau record et même si le taux de chômage reste stable par rapport au mois dernier, ces chiffres entament terriblement la campagne que la Maison Blanche s’évertue à mener depuis une semaine pour rassurer ses concitoyens sur la bonne gestion de leur Président.
Pendant ce temps, les Républicains s’en donnent a coeur joie contre ce qu’ils ont célébré ce matin comme « a failed experiment in just 200 days » (une expérience ratée en juste 200 jours). Regardez ce clip (bien fait, méchant, efficace):
le clip anti Obama des Républicains
Fort du trouble qu’ils ont réussi à jeter sur le projet de réforme de santé et la peur d’une main mise du gouvernement (cf. art. du WaPo ‘Republicans Propagating Falsehoods in Attacks on Health-Care Reform’ edifiant), les quelques réussites de l’administration cette semaine - le consensus arraché de la Chambre sur une première mouture du health care package et surtout, la nomination officielle, hier, de Sonia Sotomayor, 3e femme et 1ere d’origine hispanique, à la Court Suprême - passent quasi inapercues.
Pour finir avec humour, un morceau de l’édito de Gail Collins hier:"Barack Obama had his 48th birthday this week. Since we learned during last year’s campaign that he can be blamed for anything bad that’s happened in this country since he was a toddler, perhaps this is a good time to suggest that it’s his fault the Beatles didn’t perform at Woodstock."
Autrement dit: "Obama a eu 48 ans cette semaine. Alors qu'on a appris dans la campagne de l'année dernière qu'on pouvait reprocher à BO tout ce qui est arrivé de mauvais dans ce pays depuis son enfance, peut-être est-il temps de rappeler que c'est de sa faute si les Beatles ne se sont pas produits à Woodstock!"
bonjour chère madame
la crise passe sans que les puissants en petite perte de puissance de feu economique et de confiance n'en profitent pour reguler les exces de l'ultra-liberalisme et de la finance.
la purge aura permis de solder les vielles affaires et les salariés qui les faisaient encore tourner...
et que font les organisations internationales ? que fait le FMI ?
quelle ambition et quelles régulations pour le monde futur ?
donnez svp quelques clefs de comprehension ou les signes d'impuissance du politique...
jean
Rédigé par : jean | 16 août 2009 à 21:40
oups,je devais êtes dans la lune,moi.
Je voulais dire la lune de miel pas la pleine lune. sorry
Rédigé par : Victoria | 14 août 2009 à 20:33
Bonjour Anne, Toutes et Tous,
Les jours se suivent et ne se ressemblent pas, indeed Anne.
La pleine lune avec les américains est terminée pour le POTUS. Nous sommes au beau milieu de l’été et la cote de popularité d’Obama a fondu comme neige au soleil. De ce soleil, il n’est même pas certain que le Président aura le temps d’en profiter durant ses prochaines vacances à Martha’s Vineyard, le lieu de villégiature habituel des Présidents démocrates. Car à USD 50'000 la semaine de location de la villa Blue Heron Farm, un vrai luxe dans le contexte économique actuel, il est fort à parier qu’Obama devra préparer ses devoirs de la rentrée pour affronter la réalité du terrain où chaque dollar compte et l’insatisfaction des américains se fait ressentir. Les sondages ont parlé.
Il y aura d’abord le vote de la loi sur le plafonnement des bonus dans le secteur financier.
Le texte est passé à la Chambre des Représentants (à majorité démocrate avec 257 démocrates vs 178 républicains) mais, n’a pas encore obtenue la majorité des 2/3 (=67 oui) requise au Sénat pour que la loi soit votée. Avec une composition de 60 démocrates contre 40 républicains, et la réticence des ces derniers, le texte actuel doit être modifié pour convaincre les conservateurs.
Dans le contexte économique difficile, à peine stabilisé, le paiement des bonus, aux E-U comme en France, est une arrogance et une provocation de l’industrie financière. Le sujet reviendra de toute évidence sur le tapis du G20 à Pittsburg en septembre prochain. Sarkozy et Obama avec certitude ne l’oublieront pas.
http://www.bloomberg.com/apps/news?pid=20601087&sid=a__aqeLRHLoY
Et puis, il ya la réforme des soins de santé. Le plus gros morceau du menu de la rentrée. Si Bill Clinton s’est déjà cassé les dents sur ce projet ambitieux, on imagine la même difficulté d’Obama à faire comprendre à ses compatriotes l'enjeu économique et l'impact sur leur propre santé de cette réforme majeure.
Les lobbies des assurances ont commencé à sortir leurs artilleries en la personne de S. Palin. La tactique consistant à utiliser l’instrument de la peur et du mensonge ("Such a system is downright evil", “Deat Panel could kill my Down Syndrom Baby”) pour diffuser de la désinformation, à la façon Dick Cheney. Palin est un danger public et irresponsable, qui se prête volontier à l’outil politique. Sous ses airs de femme idiote et écervelée se cache en réalité une redoutable manipulatrice en quête de pouvoir. Ni plus ni moins. Les lobbies des firmes pharmaceutiques elles ne sont pas en reste non plus, voyez les sommes déjà dépensées pour contrecarrer la réforme. http://thecaucus.blogs.nytimes.com/2009/07/21/lobbying-increases-as-health-care-debate-intensifies/. Chaque camp affûte ses armes et la guerre ne fait que commencer.
Obama et son équipe de communication David Axelrod avec John Favreau doivent passer à l’offensive et mieux communiquer s’ils ne veulent pas se faire ‘empaliner’.
Allô Dr Ross (Clooney ,d’ Urgences) I need help. :-)))))
Rédigé par : Victoria | 11 août 2009 à 20:48
houps !
Rédigé par : Catherine | 09 août 2009 à 22:44
Caktus, revoila le lien de la video des Republicains: http://www.youtube.com/watch?v=eH8pOnxcKyA
Rédigé par : Anne Sinclair | 08 août 2009 à 21:21
Bonjour,
Le lien vers "le clip anti Obama des Républicains" ne fonctionne pas (ou n'est pas correct).
Merci déjà pour la correction.
Un très fidèle (et discret) lecteur.
Rédigé par : Caktus: Pim's blog | 08 août 2009 à 14:26
Bonjour Anne Toutes et Tous, Bonjour Victoria,
"Autrement dit: "Obama a eu 48 ans cette semaine. Alors qu'on a appris dans la campagne de l'année dernière qu'on pouvait reprocher à BO tout ce qui est arrivé de mauvais dans ce pays depuis son enfance, peut-être est-il temps de rappeler que c'est de sa faute si les Beatles ne se sont pas produits à Woodstock!"
Mais oui Madame on peut, je cherchais justement le coupable...vous l'avez trouvé!
Comment ça pas possible?
J'en connais qui à 8 ans faisait se pâmer les marquises et autre duchesse aux gros seins étouffants par il est divin ce Sacripant, lui encore dans sa periode scato qu'il ne quitta jamais vraiment courait après sa cousine!
Mais non je ne parle pas de moi...Allons...Moi j'ai commencé vachement plus tot...
BO rentre dans une période difficile, mais je suis certain qu'il l'attendait, qu'il s'y est préparé ...
Et puis les sondages des boustrapa faut quand même dire qu'on ne fait pas de politique avec ça....Sont pipoté la plus part du temps...pour celui qui les achéte...
Victoria, l'emmerdeur c'est ma fonction ici bas et j'aime ça...
Ah les deux compères dans ce film et ce Grand Jacques à qui on a envie de ficher des baffes!
Rédigé par : Jog | 08 août 2009 à 12:21
Absolutely mon cher Jog, nous sommes sur la même longueur d’onde. Obispopo est le genre de voix qui m’irrite après 2 chansons.
Et puis Brel, il croquait dans la vie comme dans le chocolat noir à 90%, c’était toujours intense et savoureux. On s’emmerdait pas. Lino Ventura, lui non plus d’ailleurs en 1973 grâce à Edouard Molinaro, ouuuuh…..l’Emmerdeur
Rédigé par : Victoria | 07 août 2009 à 21:35