L’aéroport hier a Washington était plein de Français en souffrance, refoulés des stands vides d’Air France. Ils râlaient – ce qui est habituel - et pestaient contre des pilotes « trop gâtés par la vie » - ce qui n’est pas complètement injustifié (voir ma réponse à Sylvain). Ils achetaient aussi en vitesse des T shirts Obama pour être dans le coup à leur retour en France.
Beaucoup de membres des délégations du G20 aussi, et pas mal de journalistes qui ont couvert l’événement, étaient aussi on their way back.
Il faut dire qu'ils étaient fous, ces deux derniers jours à Washington, où la ville fut bloquée par des « motorcades », des cortèges de voitures officielles, toute sirène hurlante. Limousine après limousine, elles déchargeaient leurs paquets d’officiels devant les hôtels où squattaient les passants, qui voulaient absolument voir Hu Jin Tao, Lulla, Berlusconi ou Sarkozy.
Ce n’était pas, il faut le dire, un événement ordinaire que de voir ces 20 plus gros pays de la planète, plus l’ONU, le FMI et la Banque Mondiale, chercher des moyens de comprendre, puis de combattre la crise actuelle, et surtout comment éviter la prochaine.
Curieux aéropage d’ailleurs, des hommes les plus puissants du monde, et néanmoins sans vrai leader se détachant parmi eux. Avec Bush, puisance invitante, paradoxalement au centre des débats (puisque chacun reconnaît que la crise est venue des US) et en même temps absent, puisqu’Obama sera bientôt « in charge ». Mais au total, des décisions d’agir, de relancer par des politiques budgétaires les économies en train de dégringoler, une vraie volonté de régulation mondiale, la première peut-être depuis longtemps.
Vivement avril prochain pour le nouvau rendez vous de ce G20, où l’on verra si Obama aux manettes change le cours de ce leadership mondial.
En vol vers Paris, j’ai trouvé une petite perle qui complétait bien les échanges que nous avons eus ces derniers jours sur la comparaison France/USA, et qui m’a fait bondir. Cétait la critique d’un petit livre « I’ll never be french (no matter what I do )» écrit par Mark Greenside et publié chez Free Press (en anglais of course). Evidemment l’auteur de l’article qui critiquait le livre se devait de commencer par décrire la France comme le pays du chèvre, de la tarte Tatin, de la tour Eiffel, de Madame Bovary et du charmant foulard des Parisiennes autour de leur cou ( D'où sort-il cela??? !! c’était au cinéma en 1950 avec Audrey Hepburn !)… Ça commençait mal !
Il faudrait faire un training des journalistes américains sur la France et les Français et leur dire qu’on est aussi le pays de la carte à puce, d’Airbus, de la cuisine inventive de Guy Martin, du design des objets quotidiens par Starck, des tours san fin de Jean Nouvel, des chaussures sexy de Louboutin, du cinéma de Despleschin, de la musique de « M », ou des romans de Marie Darrieusecq!...
Je pense quand même que le ton de l’auteur vaut mieux que cela, et raconte plutôt drôlement ses tribulations d’Américain en Bretagne. Tout cela pour conclure quand même assez banalement qu’un expatrié n’est plus vraiment chez lui nulle part et qu’il se fait du souci du coup, partout, autrement dit, si j’actualise son propos, sur l’avenir de General Motors ou sur celui du PS…
Cela dit, Paris c'est bien bon: humer son temps « humide et froid sur l’ensemble de l’Hexagone » ( c’est toujours dit comme cela dans les bulletins météo), écouter France Info, aller voir Picasso au Grand Palais, boire un vrai expresso à République et voir enfin Sarko et Ségolène à la télé tous les soirs ;-) !
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