En une signature, BO a concrétisé sa plus grande promesse de campagne et offert la garantie d’une couverture maladie aux 32 millions d’Américains écartés jusque-là par les compagnies d’assurance.
Pour autant, le combat est loin d’être terminé car les Républicains entendent bien faire de cette réforme le point fort de leur campagne pour les élections de mi-mandat. Les uns après les autres, ils dénoncent avec ardeur ce cheval de Troie, ce faux cadeau - selon leurs termes - subtilement emballé par la Maison Blanche, qui va endetter les Etats-Unis pour des décennies disent-ils, s’immiscer dans les foyers américains et débrancher grand-mère de Washington! Ainsi le leader du Parti Républicain déclarait-il hier : "Ce n’est pas un revers pour les Républicains. C’est un revers pour l’Amérique." (“There is no downside for Republicans. (…) Only for Americans.”)
Les Républicains ont bien compris la peur ou l’incertitude de la majorité de leurs concitoyens et savent agiter à l’envie le coût de cette réforme – $ 940 milliards sur 10 ans.
De son côté, Obama a bien conscience que s’il est parvenu à convaincre son camp (moins les 34 Représentants Démocrates qui n’ont pas voté dimanche), il n’a cependant pas réussi à balayer les doutes des Américains.
Aussi a-t-il décidé lui aussi de repartir en campagne. Robert Gibbs, le porte-parole de la Maison Blanche, annonçait hier que BO se rendrait en Iowa dès jeudi pour expliquer les conséquences immédiates de la nouvelle loi.
Après les meetings pour défendre le projet, voilà qu’il entame donc une nouvelle tournée pour convaincre du bien fondé de la loi. Car pour cette réforme comme pour les suivantes, Barack Obama sait, comme disait le poète, que toute l'autorité, la tactique et l'ingéniosité ne remplacent pas une parcelle de conviction.
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