Tout est en suspens à la veille du grand discours d'Obama sur l'Afghanistan et l'annonce de sa stratégie à travers ses choix militaires.
Aussi, il n'est pas inintéressant de jeter un coup d'oeil sur l'autre rive, celle des adversaires du Président et surtout sur l'état d'esprit des électeurs et sympathisants du Parti Républicain à travers un grand sondage publié ce matin dans le Washington Post. Ce sondage montre le GOP à la fois uni sur l'opposition farouche à Obama (notamment sur la loi sur le Health Care), mais assez divisé sur la direction actuelle du Parti et surtout sur son futur leader pour 2012.
Sur Obama, ils sont 89% à avoir une opinion négative (ce qui n'est pas très étonnant), mais 46% se disent "angry", en colère après lui. On le sentait bien depuis plusieurs mois, cette opposition très déterminée et assez violente contre la personne et l'action du Président.
C'est d'ailleurs globalement ce qui me frappe dans ce sondage, une forme de radicalisation de l'électorat Républicain, plus conservateur que sous l'ère Bush. Une majorité d'électeurs du GOP se considère elle-même comme "très conservateur" (c'est leur terme) sur les problèmes finances publiques et de déficit, soit 20 points de plus qu'il y a deux ans.
Cela dit, en ce qui concerne la façon dont le Parti Républicain est dirigé, les avis sont assez négatifs: moins de la moitié des Républicains considèrent que leur parti va dans la bonne direction (4 sur 10 étant défavorables à ce que proposent leurs Représentants et Sénateurs au Congrès, et un tiers disant même qu'ils ne défendent pas ce qui fait le coeur même de l'idéologie Républicaine).
Enfin, si on regarde la cote respective des candidats potentiels à l'élection dans quatre ans, en haut de la liste trône Sarah Palin (effet de son retour fracassant avec les 700.000 exemplaires déjà vendus de son livre?), mais elle ne fait que 18% des voix devant John McCain, et près d'un électeur Républicain sur trois n'a pas d'opinion. A noter qu'elle fait un tabac chez les auditeurs de Rush Limbaugh ou Glenn Beck , les animateurs des émissions de radio les plus extrémistes et les plus populaires du pays. Ainsi donc, personne ne s'impose.
Relative bonne nouvelle pour Obama, qui va commencer à partir de demain un mois de décembre assez difficile: accueil de son plan de guerre, débat sur le Health Care, critiques à l'intérieur de son camp (on en reparlera), critiques à l'extérieur des Etats-Unis venant des alliés de l'Amérique sur le thème de son "immobilisme" ou de son "indécision" sur l'Iran par exemple. C'est la mode. Mieux vaut pour Obama que le parti Républicain ait donc encore du travail devant lui pour redevenir crédible...
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